@Janabis :
Oui, Cryptid est excellent, de la déduction pure, j’adore et pour mon grand malheur, mon partenaire préféré n’aime pas, étant allé jusqu’à saboter notre dernière partie malgré le plaisir évident de notre invité à ce jeu. Il me faudrait donc trouver deux partenaires réguliers qui l’apprécient (j’en ai déjà un, mais pas envie d’y jouer seulement à 2) pour pouvoir y jouer pleinement. Peut-être madame Découvreuse, on verra bien… faut que j’y pense.
Concernant The Loop, plusieurs choses : il a effectivement une apparence de jeu “trop simple”, on tire un clone, on jette des cubes, on joue les trois cartes qu’on a en main, et voilà. Épicétou. Mais en fait, il doit y avoir autre chose, du subtil derrière cette apparente simplicité, puisque si on a aimé et qu’on y rejoue, on se rend compte partie après partie qu’on gagne de plus en plus facilement, que les niveaux de difficulté sont bien dosés, que le hasard qui semble tout faire lors des premières parties n’est pas tant présent que ça ou en tout cas devient correctement contrôlable (même si, certes, cela ne suffira pas aux amateurs d’Échecs et autres jeux où l’on a un énorme contrôle) pour y prendre du plaisir en étant un joueur actif et responsable de ses choix. Et que “ah mince, j’ai mal joué, j’aurais dû faire dans cet ordre et ça m’aurait permis de faire beaucoup mieux/plus de choses, etc.” sont des choses qui nous viennent régulièrement en tête une fois le bousin un peu mieux appréhendé.
Par contre, il est vrai qu’il est loin de la complexité d’un Spirit Island et qu’il peut donc souffrir du syndrome du joueur alpha si celui qui tient ce rôle (qui n’est pas prévu dans le jeu, bien sûr) ne sait pas se tenir, tord le cou pour lire les cartes de ses partenaires et veut tout contrôler en commandant tout le monde.
Découvrir un jeu en convention n’a jamais été ma tasse de thé (je somnole si l’explication est trop longue avec du brouhaha derrière, je suis toujours à la ramasse lors d’une première partie quelles que soient les conditions, etc.), et tu feras sans doute, à raison, confiance à ton ressenti, mais si celui-ci est que le jeu t’a tout de même un peu titillé malgré tout ce que tu lui as trouvé de mal, je t’encourage à y rejouer à l’occasion. Maintenant, si la tentation du contrôle du joueur alpha est trop grande pour certains joueurs de votre groupe, si vous n’êtes pas du genre à persévérer pour se rendre compte de la progression que vous avez partie après partie, ou si simplement tu t’es dit “bof, tout ça pour ça”, en effet, c’est qu’il n’est pas pour vous quoi qu’il en soit et c’est très bien comme ça, car aucun jeu ne peut plaire à tous les publics.
@pumpupthevolume : oui, il est difficile de voir les plans des autres à Underwater Cities, je suis d’accord avec toi, et pourtant mon partenaire arrive toujours à me prendre mes actions sous mon pif, assez souvent il est clair que c’est uniquement pour m’embêter, donc lui arrive très bien à lire mon jeu, le screugneugneu. Moi j’y arriverai sûrement après une quarantaine de parties, comme d’hab. Mais je comprends bien ta frustration, j’ai la même (la certitude en moins).
Sinon, la semaine passée nous étiâmes en vacances et avons joué principalement en duo, une bonne quinzaine de parties de The Loop, justement.
Nous nous sommes donc frottés aux difficultés du jeu, des tentatives d’avoir principalement les deux mêmes dimensions dans le deck, de la difficulté d’épurer quand les rares cartes qui le permettent ne sortent pas, compensées tout de même par les rares qui permettent de piocher, de l’invasion des clones partout ou des failles partout ou de la pénurie d’énergie, très clairement en fonction des personnages que nous avions, etc.
Donc et d’une, nous avons pour toutes ces parties tiré nos personnages au hasard. C’est très formateur puisqu’il faut sortir de sa zone de confort pour pallier les manques de chacun d’entre eux. Typiquement, je me balade les doigts dans le nez avec Robofinisseur 404 qui est ma perso préférée, suivie de peu par V-Girl qui permet d’utiliser des pouvoirs à gogo, et suis nulle avec Mr Time que je n’utilise pas assez bien et avec Ctwyzzek qui me donne seulement le plaisir d’avoir un Super Slip et de me balader où je veux. La Rôdeuse est une valeur sûre avec sa capacité d’annuler une faille, mais je trouve ça un peu barbant à jouer, Foo Klein Schlag m’énerve parce qu’il faut toujours que l’époque du docteur Foo soit vide quand il a son bâton (typiquement elle vient d’être frappée par un vortex), et les Jumeaux Derek me semblent intéressants mais je ne les ai pas encore assez éprouvés (joués deux ou trois fois seulement).
Je pense que nous allons persister avec cette méthode tant que nous jouons aux niveaux employé du mois ou de l’année, mais qu’en ce qui concerne les niveaux employé de l’infini, nous les choisirons sans doute à nouveau, selon leurs forces et nos préférences, une fois que nous les connaîtrons vraiment en profondeur (les personnages, notamment là je ne suis pas assez analytique pour dire direct si la Rôdeuse est meilleure en génération d’énergie, retirage de failles avérées ou élimination de clones ; je crois en fait qu’elle a un peu de tout et ça doit être le cas ).
Nous gagnons donc maintenant systématiquement (en duo) les niveaux employé du mois des modes Sabotage, Sayan Supa Clones et Centrifugeuses LASER. Nous gagnons 30 à 40 % du temps sur les niveaux employés de l’année de ces trois modes et avons systématiquement perdu nos tentatives de l’infini à deux (enfin je crois).
Toujours à deux, nous avons systématiquement perdu l’Ultramachina en employés du mois ; ce mode qui semblent ouais trop facile les doigts dans le nez on voit trop bien où il va venir le Foo, ben haha ! Pauvres foos, essayez donc et venez m’en dire des nouvelles ! (Bon, on est peut-être super nuls, hein ).
En ce qui concerne le sentiment d’overdose d’un même jeu joué deux parties par jour durant un temps, ça passe par la variété des situations : personnages et donc duos différents, modes différents, et ce qui est bizarre, c’est qu’on a l’impression de se retrouver au deuxième cycle en un clin d’œil. J’ai quand même tout le temps envie d’y rejouer (mais bon, c’est avec la majorité des jeux que j’aime bien), mais monsieur Proute aussi et il est plus difficile que moi en la matière et moins monomaniaque de façon générale, mais là, c’est lui qui le propose tout le temps.
J’imagine que c’est parce qu’on le connaît bien maintenant niveau mise en place, règles, mécanismes et que donc tout roule, et que le côté coopératif n’est pas pour lui déplaire (par exemple il a refusé récemment de jouer à Innovation auquel il me regarde gagner, a-t-il dit – il va falloir que je trouve un moyen de faire du chantage pour le remettre sur la table), et puis que l’imbrication de tous les petits mécanismes sont de ceux qui titillent le cerveau mais tranquillement, pas comme devant un gros Uwe ou Lacerda. En plus, le facteur chance ou en tout cas le sentiment du facteur chance est assez important pour lui qui aime beaucoup compter dessus (mais clairement, ça ne suffit pas, et je pense sincèrement que la chance/le hasard joue beaucoup moins qu’il n’y paraît à ce jeu). Et, last but not least, le jeu dure aux alentours de trois quarts d’heure, ce qui est arrangeant pour y jouer un peu tout le temps.
En conclusion, ce jeu qui ne m’avait pas du tout interpellée au premier abord est en train de devenir un des classiques de notre ludothèque (aux côtés de Dominion, Kingdom Builder, Troyes, Deus, RFTG, TFM, Spirit Island… et peut-être bientôt HàA JCE [qui l’est déjà en solo, mais pas en duo]), autrement dit un des jeux sur lesquels nous aurons passé au moins une centaine d’heures.
Sinon, nous avons aussi fait une partie de San Juan, jeu qui s’emporte partout de par la taille de sa boîte (j’ai la dernière version, donc petite boîte) que mon partenaire affectionne d’autant qu’il y est meilleur que moi (pour le moment, hein, parce que finalement on n’en a fait qu’une vingtaine de parties, et toujours de loin en loin, alors ça ne favorise pas mes acquisitions de NMP, mais un jour, oui un jour, hahah, je serai peut-être meilleure que lui ).
Voilà, ce furent donc des vacances loopesques.