J’aurais bien joué à Brian Boru hier soir : un jeu que personnellement je trouve magnifique, mais qui m’a beaucoup plu lors de mon unique partie. Le résumer à un jeu de plis est effectivement étonnant, c’est pour moi un jeu mêlant stratégie et tactique, observation du jeu des autres comme le lait sur le feu et petits calculs d’optimisation bien foutus.
Mais bon, pour en profiter, il va falloir être les trois bons joueurs.
Or, hier, nous étions cinq puis quatre, mais avec une joupas, donc on laisse tomber l’idée d’un Brian Boru et ce sera donc une soirée jeux légers. Pour le plus grand bonheur de monsieur Proute, puisque ce fut sa soirée.
On démarre par un Mow en apéro, à 4. Il fait bon ne pas se trouver à jouer juste après monsieur Proute, je vais donc tourner la marguerite vers lui chaque fois que possible, ainsi je ne perdrai pas. Mais il se débrouille, à force de coups bas et de chance, pour remporter la partie.
Du Deep Sea Adventure à 5, parce qu’il marche toujours et que l’un de nos invités l’a beaucoup pratiqué et aimé il y a quelques années et ça se voit, puisqu’il remporte la partie tranquillou. Monsieur Proute et moi aurons fait quelques points mais les deux derniers, nada, étouffés dans leur odeur de chaussettes sans avoir pu remonter le moindre trésor, gourmands et inconséquents qu’ils étaient.
Ensuite, un Petit Prince à 5, le jeu de fourbasse auquel je suis super nulle. Mais en plus, là, les autres sont pénibles en ne voulant pas comprendre le jeu et en laissant monsieur Proute gagner. Pis, comme je suis la seule à tenter de lui mettre les bâtons dans les roues ils trouvent que je fais du mauvais esprit et me pénalisent en me faisant presque systématiquement choisir en avant-dernière ! Et en étant tout gentils avec lui ! Résultat : monsieur Proute fait le score hallucinant de 92 points !!! et on n’arrivera plus à le calmer de la soirée, le grand pénible.
On enchaîne avec un 6 qui prend à 4. Un festival de cartes aux couleurs vives et malgré nos super mélangeages (cartes étalées sur la table, brassées, etc.), on se retrouve souvent avec des cartes de valeurs rapprochées, ce qui fait une partie aux nombreux rebondissements, réussie. Devinez qui gagne ? Monsieur Proute, of course.
Qu’à cela ne tienne, je sors mon adoré Igel Ärgern ! Aussi connu dans l’hexagone sous le nomd’Hériss’Olympik (ou quelque chose comme ça ; j’ai la version germaine, et d’ailleurs si quelqu’un a la VF de la règle de Tante Tarentel, ça me dirait bien vu que faute de trad, je n’ai jamais pu y jouer).
Un jeu de course sublime, par sa simplicité et les sensations qu’il procure. enfin en tout cas à moi. Et accessible à tous ceux qui comprennent ce qu’est un déplacement vertical optionnel et un déplacement horizontal obligatoire.
Un étonnant florilège de défiance des probabilités durant les trois courses que nous avons faites, avec un nombre hallucinant de 6 et de 5, à se demander si le dé n’était pas pipé !
Monsieur Proute (encore lui) remporte la première course. Mince. Je propose donc une revanche afin qu’il ne devienne pas véritablement insupportable. Las, c’est au cri du étonnant PIM PIM ! le poing levé au ciel qu’il remportera là aussi la victoire.
On en fait une troisième, pour la forme, afin qu’il ne finisse pas la soirée tout excité et heureusement c’est monsieur Joyeux qui la remporte. Ouf.
Monsieur Proute se débrouillera tout de même pour gagner le petit Tango de tarentule qu’on se fait pour clôturer la soirée. Misérablement, sans les règles optionnelles, fatigués qu’on est à ramasser à la petite cuiller.
Vous avez remarqué ? Je n’ai gagné aucune partie. Je peux faire partie du club, maintenant ?