IA et illustrations

Pour le logo , en regardant les motivations et “règles” je vois que c’est surtout un logo de soutien plutôt qu’une forme de certification qui me semblerait utopique : déjà parce qu’il n’y a pas de moyen de contester (des outils peuvent indiquer si une image est généré par IA mais ça reste une présomption) et parce que comme on le voit avec Asian Tiger ce n’est pas si simple. Il y a bien un illustrateur crédité, l’éditeur a demandé un travail graphique a cet illustrateur. En gros il pourrait légitimement mettre le macaron fait à la main. Sauf qu’il ne saura jamais si l’illustrateur a utilisé une IA ou pas.

ça me rappelle cette histoire de triche aux échecs https://www.youtube.com/watch?v=wjoUKeKWFcc ( je pense que l’info est fiable , mais que les amateurs d’échecs n’hésite pas à rectifier) . Ce qui m’a amusé , c’est surtout de voir que la manière de vérifier s’il y avait triche par un IA c’était d’étudier si les coups/la parties étaient trop “parfait” pour un être humain.

Les défauts (bon peut-être pas les fautes de grammaires :grin: ) c’est ce qui fait la richesse des créations humaine, que la création interpelle, propose quelque chose de différent qui du coup provoque curiosité et plaisir (ou pas selon le talent de l’artiste :yum: )

un peu dans la lignée de ces défauts, une vidéo très intéressante sur pourquoi on bouge en écoutant de la musique et pourquoi de manière générale une musique (mais généralisable à plein de chose) va susciter attention et plaisir https://www.youtube.com/watch?v=kr9s9uSQIEo

Pas vraiment. Il pourrait le mettre en toute bonne foi, mais le logo resterait mensonger. C’est juste que son label a été compromis, soit par un fournisseur peu scrupuleux (s’il avait demandé une illustration “sans IA”), soit parce que quelqu’un dans la chaine n’a pas exprimé la demande en termes conformes aspirations exprimées par le label (il a oublié de demander du “sans IA”, en gros).

Et pour le cas spécifique de Asian Tigers, ça reviendrait au final à une négligence de l’éditeur : Si un éditeur croyait vraiment qu’un truc pareil a été fait sans IA, alors cela signifie qu’il n’a même pas vraiment regardé le dessin plus de 5 minutes à réception de la commande. A quel moment tu valides une couverture pareille pour un de tes produits en pensant qu’elle est “fait main” par un artiste compétent? Même pour un parfait novice comme moi, l’image est blindée d’erreurs de perspective et d’incohérences.

Un label sérieux n’est pas juste un logo pratique que tu colles sur ton emballage. C’est un standard que tu dois défendre par des contrôles de ton travail et de celui des autres.

C’est chaud car même quand les illustrateurs n’utilisent pas l’IA, je suis sûr qu’ils s’aident d’un ordinateur à un moment du process.

d’accord avec ça :

oui mais quid des mains tordues par IA ?

et ça entre en contradiction avec ceci aussi :

bon, ok on voit l’idée

salut, j’ai une fille au collège qui a une copine - première de sa classe par véritable talent personnel - mais très fainéantes aussi (la fainéantise est-il le corollaire de l’intelligence ? vous avez 4h)
et du coup, elle utilise ChatGPT depuis 2 ans dans pas mal de devoirs maison
et nous a expliqué comment elle gruge ses profs

  • génération chatGPT
  • google translate vers l’anglais
  • re google translate vers le français
  • relecture/reformulation
  • ajout de fautes
    elle est pas belle la jeunesse ??

c’est pour ça qu’il reste cette partie humaine de la perception d’une oeuvre : à quel moment un défaut, un écart “par rapport à ce qui se fait” devient une qualité ? C’est pour ça que quelque soit la puissance de l’IA il y a toujours à un moment une partie entrainement où l’humain donne à l’IA des données lui disant ce qui est pour lui bien/beau de mal/moche qu’une main déformée est moche/bonne idée

hier j’étais à une réunion dans le milieux du livre avec des auteurs / traducteurs / photographes / illustrateurs

et le photographe avec qui j’ai causé de Midjourney & Photoshop m’a dit qu’il l’a déjà intégré dans son process de travail
il photographie des vrais sujets réels au départ
puis ensuite modifie tout ce qui tourne autours, le contexte, la déco, les accessoires …etc
par les outils de génération IA

ensuite, il espère que les éditeurs continueront de lui commander des travaux pour leurs livres imprimés

  • je vois mal Hachette publier un livre de recettes de cuisines sans que des vrais plats aient été vraiment cuisinés et photographiés - quand même ??

par contre c’est sûr que ça pullule pour des sites web et des réseaux sociaux - qui de toute façon n’auraient PAS payé pour les photos/illustrations -

et je pense qu’on verra bientôt des BD avec des cases gen-AI : le principal pb c’est la justesse sur les sujets vivants (doigts/expressions) et surtout la continuité de personnage ; mais c’est en cours de résolution
déjà en 2024 sur midjourney c’était possible

en 2023 dans Dall-E

Pourtant sur ne nombreuses pub, les visuels alimentaires ne sont pas des photos des aliments réels.

J’avais vu un making of pour les burger par exemple.

ah, oui, pour les pubs ça fait longtemps !!!
j’ai eu une soeur dans le marketing de grossebouffe qui connaissait les coulisses de la pub
du chocolat nestlé qui coule sur la poire

ils n’arrivaient pas du tout à obtenir la texture et la lenteur nécessaire pour la prise de vue
… la poire est vraie
mais le chocolat c’est de la peinture épaissie !

Dans le même genre, ils utilisent de la purée en poudre dans la plupart des films pour faire la neige qui tombe …

Oui mais c’est pour cela que j’ai précisé que je ne parlais que purement d’odorat et d’odeurs. Je précisais juste qu’au niveau strict de l’odorat rien ne change si on te fait sentir un extrait naturel de fruit ou la même chose mais assemblée par l’homme. Il est évident qu’en goûtant un produit, viennent s’ajouter les sensations du goût i.e. de textures, de reactions avec les récepteurs de la langue, de réactions avec la salive produisant d’autres molécules olfactives également.

En soit, ça n’a rien de nouveau, ça fait quelques années ou plutôt décennie que la retouche numérique de photo/image existe. Ca enrichit “juste” les possibilités. Le problème posés par les IA portent plus sur la création pure il me semble plutôt que les possibilités de retravailler des visuels. Car là on se passe entièrement d’un artiste ( en plus de tous les autres biais : écologique par conso IA, appauvrissement/uniformisation du paysage visuel, etc ).

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De toute façon l’intérêt des devoirs maison n’a toujours été que l’entraînement personnel. Déjà à notre époque sans IA, on pouvait faire un peu trop appel à de l’aide extérieure ce qui finalement n’est pas si différent.
J’ai eu qques profs sensés qui demandaient expressément à ne corriger que les devoirs de ceux qui ont réellement fait un travail personnel et qui insistaient sur le fait qu’ils ne tiendraient aucunement compte du fait qu’un devoir maison ait été fait/rendu ou non.

J’ai pendant un instant pensé à un genre très spécifique de films avant que le mot neige surgisse…:sweat_smile:

Je trouve l’idée très intéressante. Mais ça prend bien du coup (entre la motivation , la sectorisation des élèves dans une classe) ?

Cela a toujours été bien accueilli. Cependant, il est clair que ca renforce les sectorisations comme tu dis : les travailleurs rendent toujours un devoir, les flemmards aucun. Un peu de jugements au début entre les uns et les autres mais pas plus que d’habitude par rapport à leurs statuts (travailleurs/flemmards) puis le temps et la répétition adoucissent ces éventuels jugements.
Bien expliqué en début d’année et bien amené ( pas de mises en avant/retrait de ceux qui rendent/ne rendent rien, devoirs donnés au prof tous en même temps en fin de cours et remis de la même façon avec de la discrétion ), ce n’est que du positif.
Et cela permet de la souplesse dans la vie de chaque élève. La situation de vie, mentale, l’environnement d’un élève sont susceptibles de changer à tout moment dans l’année ; c’est donc juste lui apporter une souplesse, quant à la production de son travail, qui puisse coller au mieux à chaque instant t de sa vie, sans jugements.
J’ai moi même varié sur une même année, entre périodes de devoirs rendus complets, rendus partiels et non rendus.

Fin des années 70, quand j’ai fait un peu de photo, une photo ça ne se travaillait pas. On ne retouchait même pas le cadrage au tirage. Le cadrage est loupé, la photo est loupée.

Ensuite, avec le numérique et Photoshop, la photographie artistique a complètement viré de bord. À partir d’une photo, tu fais ce que tu veux, c’est toujours de la photo. Même si l’image qui est montrée n’a qu’un lien très lointain avec ce qui a été à un moment donné été devant l’objectif.

Je ne dis pas que c’est mieux ou moins bien, mais ce n’est pas la même chose.

Maintenant, la logique, c’est que rien ne soit devant l’objectif, qu’il n’y ai jamais d’objectif en fait, juste de l’IA et un prompt… et c’est toujours de la photo…

Pourquoi pas, mais ça aurait été cool de changer de mot.

À mon humble avis, ça lui donne plus de travail que de faire le devoir !

si je comprends l’éthymologie du mot, et bien il ne resterait donc que “graphie”

“envoies moi tes graphies”
ouais, ça peut se passer dans une phrase en fait
je graphies,
vous graphez…