Yomgi44 dit: En même temps je voyais mal la fille parler d'Eclipse ou de A few acres of snow... Ca m'aurait plus surpris que d'entendre ce qu'elle a dit.
elle pouvait au moins citer des jeux modernes qu'on trouve réellement dans toutes les boutiques comme jungle speed, dobble, bazar bizarre , la guerre des moutons, Halli galli . En plus c'est pas du obscur : la dernière fois que je suis passé à la Grande Récré, le présentoir de ces jeux (et je me suis limité à ceux cibles de Kid expo) était mis avant les rayonnages de monopoly et autres bonne paye. Nul besoin donc de demander à cette dame d'aller dans une obscure boutique spécialisée rempli de geek. Elle va dans une boutique grand publique bien connue comme il faut, et elle comprendra pourquoi l'interviewer a lui même pouffé un petit rire en l'entendant parler de La Bonne paye
H.Arendt définit la condition de l’homme moderne par : l’action soit l’activité politique, l’œuvre ou activité culturelle et le travail (activité économique) Le jeu ne s’inscrit pas dans le cadre de l’oeuvre qui dure et évolue dans le temps et l’espace qui pourrait le soustraire au monde pratique. Aussi, je défends plutôt l’idée développée par A.Chiarotto que jeu et travail appartiennent à tord à ces catégories dualistes et hiérarchisée, que l’on oppose de façon binaire tels le chaud/ le froid, le bien/ le mal, le productif/ l’improductif etc. Or le travail et le jeu ne peuvent pas s’opposer car ils sont étroitement liés. Selon Piaget le jeu est à la fois “l’expression et la condition du développement de l’enfant et un moyen de réduire les tensions” et pour Freud, il repose sur “un compromis permanent entre les règles et les pulsions, le réel et l’imaginaire”. Le jeu “prépare” à l’activité d’adulte.
C’est seulement en jouant que l’adulte ou l’enfant seront capable d’être créatifs et d’utiliser leur personnalité toute entière (une carence de la dimension imaginaire chez les enfants élevés en institution a été observé par les psychologues).
Par ses caractéristiques (activité libre, incertaine, improductive, réglée etc.) le jeu reste un élément fondamental présent dans toute les cultures mais hors des contraintes qui régissent l’existence quotidienne.
matinciel dit:J'ai plus de trente ans (enfin sur ma carte d'identité parce que ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas toujours vrai...) et je suis né avec les jeux vidéos...
Il y aura toujours des exceptions. Là, on parle de tendance. Il ne faut pas prendre ton cas pour une généralité.
Markid dit:Il me semble que la fonction de "distraction" est dévolue au travail, dans notre société "développée" Le propre du jeu est avant tout d'être un besoin primaire chez les mammifères. Donc chez l'Homme. C'est sur cette vérité essentielle, qu'il faut baser tout argumentaire pro-ludique !
Ultra d'accord avec toi et ultra pas d'accord avec ceux qui opposent jeu et travail. Citons deux petits malins qui ont un peu plus et un peu mieux réfléchi que nous sur ces questions : Voltaire : "le travail est le seul moyen de rendre la vie supportable". Pascal : "un roi sans divertissement est un homme plein de misères".
matinciel dit:J'ai plus de trente ans (enfin sur ma carte d'identité parce que ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas toujours vrai...) et je suis né avec les jeux vidéos...
Il y aura toujours des exceptions. Là, on parle de tendance. Il ne faut pas prendre ton cas pour une généralité.
Salut
etant déjà surpris par ton constat sur les jeux vidéo sur la page précédente, et encore plus surpris, par cela pourrais-tu développer.
Perso mes premiers jeux videos date de 82 ( et j'étais en retard par rapport à d'autres ) pour moi la génération jeux video ce n'est pas les accros des jeux en ligne et Wow et consort.... c'est la génaration NES, Atari et Sony juste après.... Autant je te rejoint sur la moyenne d'age des JDS autant le coup des jeux sous développés ben la je comprends pas....
De la pénétration/perception du jeu de société dans la société des “mass-média”…
Effectivement ça sent fort les portes béantes mais j’ai pointé un détail intéressant lors de la dernière grande messe vélocipède.
En période estivale, quoi de plus populaire et ultramédiatisé, en effet, que notre Tour de France?
Et bien, quelle ne fût pas ma surprise d’entendre à l’occasion de l’arrivée d’une étape que le concours du jour (à base d’appels surtaxés) offrait en bonne place, après l’intégrale de Poulidor, un… jeu de société!
Alors oui, sans doute, un jeu ultra sponsorisé à l’intérêt ludique à confirmer mais tout de même.
J’ai vécu de longues années de vaches maigres et honteuses où personne n’aurait eu l’idée saugrenue de penser qu’un jeu de société pouvait être autre chose que le lot de consolation d’un geek en carton.
Pas d’angélisme mais je crois qu’au moins au niveau de la com’, certains penseurs de la consommation ont bien compris que le jeu de société (moderne ou pas) possède des fondamentaux intéressants en période de crise : convivial/peu onéreux/familial…
Et si notre “Cheval de Troie (Troyes?)” doit entrer dans la cité à vélo, pourquoi pas?
D’autant qu’un jeu sur le vélo avec l’extension “pot belge”, ça peut me parler
Voilà un 'tite contribution du jour. Bonjour chez vous.
Dans une certaine mesure, je suis pas si peu d’accord avec ces idées fausses…
Idée fausse n°1 : le jeu, c’est d’abord pour les enfants.
Si le jeu n’est clairement pas réservé aux enfants, je crois que pas mal de gens jouent principalement avec des enfants, et beaucoup de joueurs de ma connaissance ont connus les jeux enfants/adolescents ou en jouant avec leurs enfants. Un des avantages du jeu de société est d’être jouable en famille et que tout le monde joue (même si certains laissent gagner les petits). Les enfants et les adultes doivent s’adapter également à des règles extérieurs : pour une fois ce n’est pas l’adulte qui doit rentrer dans le monde de l’enfant ou l’enfant qui doit suivre l’adulte. Ensuite, peu d’enfants n’aiment pas jouer (dans mon entourage je n’en connait pas), alors que certains adultes si. Donc ça en fait une bonne activité familiale. Rien de choquant donc à ce que ça soit mis en avant quand on pale des loisirs pour enfants.
Idée fausse n°2 : les jeux en ligne sont en train de tuer le jeu de société.
Juste un truc à rajouter : les jeux en ligne font rencontrer des “geeks” qui connaissent (des fois) les jeux de société, et en entendre parler par quelqu’un avec qui on a des loisirs communs peut donner envie d’essayer.
Idée fausse n°4 : un bon jeu est un jeu éducatif.
Dit comme ça, c’est évidement faux mais je pense qu’il y a des jeux éducatifs qui peuvent être de bons jeux, surtout quand on parle de jeux pour enfants. Même en ce limitant aux jeux éducatifs directs (sur la lecture, le calcul, l’histoire etc, pas ceux qui développe des capacité à). Le public n’est juste pas le même. Beaucoup de (jeunes) enfants aiment apprendre, s’amuser à apprendre. Beaucoup de maternelles aiment les cahier d’activité “comme à l’école”, beaucoup de CP s’amusent à lire tout ce qui passe quand ils apprennent et sont capable d’aller vers cette activité seuls. Et je crois que pas mal d’enfants apprécient les boites de petits chimiste et autres jeux (pas de société) que l’on trouve aux pages éducatifs des catalogue de Noël. (et sur support plus ou moins électronique aussi).
C’est raté quand on prétend que le but est de jouer et qu’au passage on va apprendre des trucs, ça peut être réussit quand le but et de jouer à apprendre des choses et à mettre en oeuvre des acquis récents. Ca fait plaisir de progresser.
Pour ceux qui est des jeux d’apprentissage indirect (qui développe des capacités, de reflexion par exemple), je pense que ça recouvre un très grands nombres de jeux, dont pas mal de très bon. Aller vers le jeu pour ces raisons ne me semble pas choquant non plus, si on en fait pas une obsession et qu’on ne l’impose pas (à l’enfant donc ici).
Idée fausse n°5 : le jeu, ce n’est pas sérieux.
Tout dépend ce que l’on appelle sérieux, c’est une activité de loisir. Mais c’est super pénibles quand on joue avec des “non-joueurs” qui avaient l’air partant mais qui se fiche de la règle et font n’importe quoi en riant grassement… Et ça ne fait pas sérieux point de vue de l’image sociale dans certains milieux et dire ou de montrer que l’on joue, comme s’il y avait un coté régressif lié à une certaine immaturité. A mon avis, là dessus on ne peut malheureusement pas faire grand chose d’autre que de laisser faire le temps… (parce que je connais des gens qui vont avoir ce genre de réaction même après avoir essayer et apprécier des jeux ><)
@lililice : Je ne vais pas reprendre point par point mais par exemple pour
Idée fausse n°1 : le jeu, c’est d’abord pour les enfants.
Pour te presque paraphraser, “je crois que pas mal de gens jouent exclusivement entre adultes, ou quasi exclusivement entre adultes”. Le jeu n’a pas pour vocation première de s’adresser aux enfants ( et c’est ce que cette idée reçue veut dire). Ce n’est pas parce que c’est potentiellement une activité que l’on peut facilement faire “en famille” que ça en fait une activité qui s’adresse principalement aux enfants.
Idée fausse n°4 : un bon jeu est un jeu éducatif.
Cette phrase signifie simplement qu’un bon jeu ne peut pas être autre chose qu’éducatif. Dire que c’est phrase est totalement fausse n’implique aucunement le fait qu’un jeu éducatif ne peut pas être bon.
Et surtout il ne faut pas confondre “jeu éducatif” et jeu utilisé dans un but pédagogique.
Idée fausse n°5 : le jeu, ce n’est pas sérieux.
C’est “quoi” les milieux sociaux où le jeu est perçu de manière négative? Perso je connais des personnes qui perçoivent le jeu de manière négative, mais je ne connais pas de milieux sociaux dans lequel c’est généralisé. Régulièrement cette perception négative vient autant de la personne elle même qui “culpabilise de jouer”.
jmguiche dit:Je pense Que ce rapprochement est faux. À moins que le foot, les spectacles de formule 1, le bridge, les échecs, la télé... Ne servent pas à se distraire.
Bah, à chacun de ces exemples, il y a un « alibi » classique : le sport c'est bon pour la santé, les sports collectifs ça développe l'esprit de groupe, la Formule 1 c'est un défi technique et mental, le bridge et les échecs, un défi intellectuel, la télé c'est une fenêtre ouverte sur le monde, etc., etc. D'autre part, je comprends très bien qu'on ne veuille pas trouver d'alibi à la Bonne Paye !
S’il est vrai qu’à trop vouloir être le meilleur dans le monde du travail on fini par s’y noyer, je ne pense pas qu’à contrario, il est forcement nécessaire de chercher à gagner à tout prix pour profiter d’un jeu, quel qu’il puisse être.
Le jeu vidéo moderne marque sans doute le mieux cette vision. Quand on se fait un jeu vidéo de type “aventure”, on joue généralement plus pour l’histoire, le contexte et l’ambiance que pour gagner, celui ci étant évidemment nécessaire à l’avancée dans l’histoire, mais n’est en aucun cas primordial. Une sorte de film interractif, en fait, ou “gagner” n’est qu’une étape.
D’ailleurs, si on joue tous pour gagner autour d’une table, on se trouve face à un constat d’échec : le gagnant est heureux, les perdant frustré, et on évite d’y rejouer. Alors qu’en se disant qu’on est là pour participer, tant mieux si on perds, on aura sans doute l’occasion de rattraper cette défaite, le jeu est d’autant meilleur.
Yomgi44 dit:Dans le lot y a toujours quelques bons journalistes qui enquêtent et font bien leur taf, mais la plupart survolent, au mieux, leurs sujets, quand ils ne sont pas carrément à côté de la plaque. C'est pas la première ni la dernière fois qu'un type cite le monopoly ou la bonne paie en référence au monde du jeu moderne. En même temps je voyais mal la fille parler d'Eclipse ou de A few acres of snow... Ca m'aurait plus surpris que d'entendre ce qu'elle a dit.
Pour le coup, le journaliste ne fait qu'interviewer quelqu'un qui est censé être spécialiste du monde ludique. C'est elle qui dit des énormités. Ce n'est pas France Inter en tant que tel que l'on peut incriminer, à moins de reprocher, à la rigueur, au journaliste, de n'avoir pas su trouver le bon interlocuteur.
Comme le dit Bruno Faidutti, si même les prétendus spécialistes ne connaissent pas leur sujet...
Sinon j'aime beaucoup le passage sur les jeux éducatifs.
rugal dit:Le jeu vidéo moderne marque sans doute le mieux cette vision. Quand on se fait un jeu vidéo de type "aventure", on joue généralement plus pour l'histoire, le contexte et l'ambiance que pour gagner, celui ci étant évidemment nécessaire à l'avancée dans l'histoire, mais n'est en aucun cas primordial. Une sorte de film interractif, en fait, ou "gagner" n'est qu'une étape.
Tu as des exemples en tête ?
rugal dit:D'ailleurs, si on joue tous pour gagner autour d'une table, on se trouve face à un constat d'échec : le gagnant est heureux, les perdant frustré, et on évite d'y rejouer. Alors qu'en se disant qu'on est là pour participer, tant mieux si on perds, on aura sans doute l'occasion de rattraper cette défaite, le jeu est d'autant meilleur.
Pour moi, jouer pour gagner n'implique pas forcément d'être frustré en cas de défaite. Par contre, si je gagne face à des joueurs qui ne donnent pas le meilleur d'eux-mêmes, là je suis frustré… J'ai un exemple ici : j'ai un pote qui n'aime pas les jeux de rapidité (je m'en suis rendu compte après coup), mais qui a bien voulu jouer à Galaxy Trucker et à FMP. À Galaxy Trucker, il prend bien son temps pour construire son vaisseau, et forcément quand le temps est écoulé, il a un truc minuscule et pas fini. Son objectif est alors simplement d'arriver au bout du voyage. Du coup, je gagne sans gloire, et le jeu est moins intéressant (même si ça reste rigolo quand un vaisseau s'en prend plein la tronche).
À FMP, au contraire, stressé par le sablier, il joue à toute vitesse sans réfléchir, termine son coup en 20 secondes alors qu'il a deux minutes, et est du coup incapable de mettre au point une attaque ou une défense. Encore une fois, bof.
À Robo Rally, un autre joueur (de moins bonne composition), lui aussi peu enthousiasmé par les jeux de rapidité, joue ses cartes au hasard, prétextant de plus que de toutes façons, vu l'imprévisibilité du jeu, ça reviendra au même… Bon, ben je ne jouerai plus avec lui à Robo Rally (et je me pose la question pour d'autres jeux, pour le coup).
“Tout le monde connaît le Monopoly ou le Scrabble mais savez-vous que 500 nouveaux jeux sortent chaque année ?” Ce reportage commençait pourtant pas mal… c’est quand la sympathique Sophie Desmazières se met à parler que ça se gâte sérieusement…
Bon, en même temps, le Monopoly jeu du siècle, c’est un gros poncif mais en toute objectivité, est-ce que c’est vraiment faux ? Si l’on ne se réfère qu’au nombre de boites vendues dans le monde et à la notoriété…
Mathias dit:Ce n'est pas France Inter en tant que tel que l'on peut incriminer, à moins de reprocher, à la rigueur, au journaliste, de n'avoir pas su trouver le bon interlocuteur.
Trouver le bon interlocuteur n'est-il pas le B.A BA du journalisme ? En effet la fille dit des énormités, mais si le type s'était renseigné un peu avant d'en faire son interviewée, il aurait assurément trouvé un autre interlocuteur plus pertinent... Faut pas être très futé pour comprendre que les vendeurs dans les boutiques de jeux et les joueurs qui les fréquentent ont quand même plus de chance de maitriser le sujet qu'une inconditionnelle de la bonne paye...
Yomgi44 dit:Ce n'est pas France Inter en tant que tel que l'on peut incriminer, à moins de reprocher, à la rigueur, au journaliste, de n'avoir pas su trouver le bon interlocuteur.
Trouver le bon interlocuteur n'est-il pas le B.A BA du journalisme ? En effet la fille dit des énormités, mais si le type s'était renseigné un peu avant d'en faire son interviewée, il aurait assurément trouvé un autre interlocuteur plus pertinent... Faut pas être très futé pour comprendre que les vendeurs dans les boutiques de jeux et les joueurs qui les fréquentent ont quand même plus de chance de maitriser le sujet que cette inconditionnelle de la bonne paye...
Certes mais si j'ai bien compris, France-Info était partenaire de l'évènement. Ils interviewent la commissaire générale de l'expo dont ils sont partenaire, logique. Et tant pis si ça fait mal aux oreilles.
Yomgi44 dit:Ce n'est pas France Inter en tant que tel que l'on peut incriminer, à moins de reprocher, à la rigueur, au journaliste, de n'avoir pas su trouver le bon interlocuteur.
Trouver le bon interlocuteur n'est-il pas le B.A BA du journalisme ? En effet la fille dit des énormités, mais si le type s'était renseigné un peu avant d'en faire son interviewée, il aurait assurément trouvé un autre interlocuteur plus pertinent... Faut pas être très futé pour comprendre que les vendeurs dans les boutiques de jeux et les joueurs qui les fréquentent ont quand même plus de chance de maitriser le sujet que cette inconditionnelle de la bonne paye...
Certes mais si j'ai bien compris, France-Info était partenaire de l'évènement. Ils interviewent la commissaire générale de l'expo dont ils sont partenaire, logique. Et tant pis si ça fait mal aux oreilles.
Ah bin alors les pauvres, on peut rien pour eux... Si, il aurait tout de même pu contrer ses erreurs (à la commissaire) avec plus d'évidence. Ou alors parler jeux avec des joueurs présents sur le salon et parler exposition avec la commissaire d'exposition. Je sais pas, moi si j'étais journaliste et que j'avais un reportage à faire sur les Ostréiculteurs lors d'un salon de l'ostréiculture, je m'adresserais aux ostréiculteurs pour approfondir leur métier, et au commissaire de l'expo pour savoir comment fonctionne l'expo et si elle est satisfaisante cette année... Mais bon, de toute évidence, je crois que pas une seule personne présente sur ce forum n'était en fait la cible d'un tel reportage... Et moi je ne fais pas partie de ceux qui veulent à tout prix démocratiser le jeu de société moderne (parce que ce seront les premiers à gueuler contre la diffusion en masse des jeux en grande surface) et j'aime bien que les gens creusent un peu avant de s'intéresser à quelque chose, qu'ils découvrent petit à petit et que ça reste quelque chose d'intime (et pas pour autant fermé) où la petite édition a encore le champ libre.
Shindulus dit:@lililice : Je ne vais pas reprendre point par point mais par exemple pour Idée fausse n°1 : le jeu, c’est d’abord pour les enfants. Pour te presque paraphraser, "je crois que pas mal de gens jouent exclusivement entre adultes, ou quasi exclusivement entre adultes". Le jeu n'a pas pour vocation première de s'adresser aux enfants ( et c'est ce que cette idée reçue veut dire). Ce n'est pas parce que c'est potentiellement une activité que l'on peut facilement faire "en famille" que ça en fait une activité qui s'adresse principalement aux enfant.
Ne pas mélanger "jeu" et "jeu de société" !!
Le jeu est pratiqué par Tous les jeunes de pratiquement tous les espèces animales, ce qui leur permet d'apprendre les gestes, les comportements à adopter à l'ˆage adulte. Finalement cette phrase n'est pas une idée fausse. Jeu n'est pas jeu de société, tout simplement.
Shindulus dit:@lililice : Je ne vais pas reprendre point par point mais par exemple pour Idée fausse n°1 : le jeu, c’est d’abord pour les enfants. Pour te presque paraphraser, "je crois que pas mal de gens jouent exclusivement entre adultes, ou quasi exclusivement entre adultes". Le jeu n'a pas pour vocation première de s'adresser aux enfants ( et c'est ce que cette idée reçue veut dire). Ce n'est pas parce que c'est potentiellement une activité que l'on peut facilement faire "en famille" que ça en fait une activité qui s'adresse principalement aux enfants.
Oui, j'essayer juste d'apporter une nuance, je suis globalement d'accord. Je voulais dire que si le jeu ne s'adresse pas qu'au enfants, en proportion il y a bien plus d'enfants que d'adultes qui jouent, et donc ça ne me choque pas que la communication porte plus sur le jeu pour enfants. Et surtout, beaucoup d'adultes viennent aux jeux par cette porte.
Idée fausse n°4 : un bon jeu est un jeu éducatif. Cette phrase signifie simplement qu'un bon jeu ne peut pas être autre chose qu'éducatif. Dire que c'est phrase est totalement fausse n'implique aucunement le fait qu'un jeu éducatif ne peut pas être bon. Et surtout il ne faut pas confondre "jeu éducatif" et jeu utilisé dans un but pédagogique.
Oui, là je commentais la phrase suivante de l'article : "C’est très exactement le contraire : les jeux éducatifs sont tous mauvais. Ils sont répétitifs, didactiques et ennuyeux". Tout à fait d'accord sur ta distinction.
Idée fausse n°5 : le jeu, ce n’est pas sérieux. C'est "quoi" les milieux sociaux où le jeu est perçu de manière négative? Perso je connais des personnes qui perçoivent le jeu de manière négative, mais je ne connais pas de milieux sociaux dans lequel c'est généralisé. Régulièrement cette perception négative vient autant de la personne elle même qui "culpabilise de jouer".
Ben, par exemple, je suis en thèse d'info. En conférence, les gens font volontiers des jeux. Au labo, quand j'ai sorti un jeu lors d'une pause café on m'a dit que ça faisait pas sérieux, "vous avez vraiment rien de mieux à faire ?" etc (par des gens qui était en pause café à discuter de tout et rien sans bosser, hein. Le problème, c'était pas la pause mais comment occuper celle-ci). Pareil, je joue aux pauses des TD avec les étudiants, et une ou deux personnes m'ont dit que ça "faisait pas sérieux". (oui, des gens qui jouent le soir en conf). Par contre eux lisent des livres (de fantasy) pendant ces même pauses. Pareil, mon petit frère aime jouer de temps en temps mais n'irait pas proposer ça à ses potes parce que ça fait pas cool. Bref, moi j'y comprends rien à pourquoi et comment...
lililice dit: Ben, par exemple, je suis en thèse d'info. En conférence, les gens font volontiers des jeux. Au labo, quand j'ai sorti un jeu lors d'une pause café on m'a dit que ça faisait pas sérieux, "vous avez vraiment rien de mieux à faire ?" etc (par des gens qui était en pause café à discuter de tout et rien sans bosser, hein. Le problème, c'était pas la pause mais comment occuper celle-ci). Pareil, je joue aux pauses des TD avec les étudiants, et une ou deux personnes m'ont dit que ça "faisait pas sérieux". (oui, des gens qui jouent le soir en conf). Par contre eux lisent des livres (de fantasy) pendant ces même pauses. Pareil, mon petit frère aime jouer de temps en temps mais n'irait pas proposer ça à ses potes parce que ça fait pas cool. Bref, moi j'y comprends rien à pourquoi et comment...
Tu n'y "comprends rien" comme tu dis, parce que ce n'est pas une question de "milieu social" mais de personnes. Dans exactement le même cas que toi mais il y a 8 ans maintenant... , dans le labo (de math appliqués bref même pas très éloigné de ton domaine) où j'étais, pour "occuper" les pauses repas j'ai un jour proposé de faire une initiation au jeu de Go, on s'est retrouvé avec 2 puis 3 gobans en permanence à la cafet et ça a doucement glissé vers des jeux "moins sérieux" ensuite. C'était un labo de plus d'une 50 aine de personnes avec des vieux des jeunes, des attroupement de plus d'une 15 aine de personnes autour des gobans et même lorsqu'on ça a commencé à jouer sur des jeux dits "moins sérieux" personne ne s'est manifesté de façon négative. Pourtant des petites "vannes" genre "vous avez rien de mieux à faire?" au début de la phase "Go" on en a eu et pour certains par la suite c'est ceux qui sont devenus les plus acharnés au Go.
Certains sont "complexés" par l'idée de jouer parce qu'ils ont effectivement des idées reçues à la con dans la tête qui s'apparentent au final à une manière de percevoir le jeu :
- Jouer c'est pour les gamins - Jouer c'est pas sérieux - ...
Modifier en douceur cette manière de percevoir le jeu permet de se rendre compte qu'il n'y a pas vraiment moins d'adultes qui apprécient de jouer que d'enfants. Et surtout que "jouer" peut se manifester de différentes manières.