Illustrations des jeux et public visé.

prince-baron dit:
Notre imagination s'appauvrirait elle, pour qu'aujourd'hui nous ayant à ce point besoin de visuel pour s'immerger?

Je suis sensible à cet argument, et j'avoue que je me pose souvent la question... C'est un argument que j'emploie souvent pour critiquer les fanatiques de la figurine, par exemple, alors que moi un pion en carton illustré ça me convient parfaitement (oui, Andor, c'est à toi que je pense).
Et pourtant, je persiste à trouver le visuel important. Il joue un grand role dans mon experience de jeu quand je fais une partie de Lewis & Clark, par exemple. Voilà un jeu solide mécaniquement, mais quand j'y joue j'ai aussi réellement l'impression de faire un voyage, de rencontrer des chefs indiens, de faire du troc avec eux pour obtenir des chevaux, d'en chier comme pas possible dans ces fichues Rocheuses etc.
Et pour prendre un autre exemple de jeu solide mécaniquement, Amyitis, à chaque partie je ne peux pas m'empecher de soupirer "quel dommage"... C'est un thème qui devrait vraiment me faire rever (l'Orient, les plus beaux jardins du monde, construits pour pécho de la donzelle) et à chaque fois je me sens trahi par ces cartes austères et ce plateau tout carré dessiné sous Catia (par contre j'aime beaucoup la couverture de la boite... mais cette sensation est un peu une constante chez Ystari).
Comprenez, j'adore Amyitis, mais du coup j'y joue mécaniquement, sans la touche d'évasion que je devrais avoir (par exemple en disant "je prends un rouge" au lieu de "je prends des dattes").
Tout ca pour dire que le visuel fait partie de la sensation de jeu, et c'est ce que je voulais dire par "le jeu est un tout".

Je pense qu’il n’y a pas de systématisme entre immersion et apparence.
Pour preuve je garde un de mes meilleurs souvenir d’immersion avec le jeu Dominant Species… donc bon :stuck_out_tongue:
Parfois la mécanique supplante le besoin du visuel pour s’immerger.