[Interview Marc Nunes] jeux bradés, jeux détruits

shingouz dit:
jmguiche dit:Le retour des invendus, c'est dans la presse, pas dans les jds.

Dans le disque et le jeu vidéo aussi, par exemple, les éditeurs reprennent généralement les invendus.

En fait, c'est en général quand le prix de l'objet (de matiere) est faible par rapport au prix de vente (un cd cela ne vaut rien, c'est la musique dessus qu'on paye).
Monsieur Phal dit:Parce que le CD de U2 est édité à 2 000 000 d'exemplaires et un jeu à 3000... :roll: l'équilibre entre ceux qui veulent attendre le CD à 8 €uros, ce qui le téléchargent, ceux qui le copie et ceux qui le veulent tout de suite tout neuf en version collector pour 2€uros de plus est... moins...


Oui, ça vient sans doute de là...
Ca ne cadre pas tout à fait avec mes souvenirs de cours d'école de commerce, mais j'imagine que le marché, de par sa taille réduite, a des spécificités que j'ai du mal à appréhender.

Le secteur du livre en général, pas seulement la presse, reprend tous les stocks d’invendus (au passage, c’est le distributeur qui encaisse à nouveau pour le rapatriement des stocks).

Sinon, concernant les marges dans le secteur du jeu, elles sont loin d’être énormes (à mon grand désarois ;) ). Aucun de tous les acteurs de cette supply chain ne peut dire qu’il s’engraisse au détriment des autres.
Peut-on réduire le nombre d’intermédiaire ? C’est quasiment impossible pour des petites entreprises, ça nécessiterait un nombre très important de compétences au sein d’une même équipe, sans profiter de l’économie d’échelle puisque l’éditeur continuerait de ne vendre que ses propres jeux.

Si les intermédiaires existent, ce n’est que parcequ’ils sont nécessaires.

Poivre dit:Que l'on veut gagner son pain d'accord . Mais le beurre et l'argent du beurre ???
tt les intermediaires que tu m'as cité sont nécessaire pour éditer ton jeu mais vu le nombre : Comme tu dit , il te reste des cacahuetes :
cela est'il normal .
Non t'ils pas abusé pour leurs prestations ???
...

Et tu penses pas que si un de ces intermediaires abusait, il n'y en aurait pas un autre qui se monterait en faisant des prix - chers.
La nature a horeur du vide , l'économie encore plus.
Si il y a une place à prendre, pourquoi donc personne ne l'a prise ?

Et sinon pour revenir au débat initial, je pense que les éditeurs sont assez sensibles à des arguments caritatifs, et que si tu les montres un beau projet (comme une ludotheque dans un hosto- voir le post cité plus haut, ou l'operation 1€ par Jungle acheté d'Asmodée justement) l'immense majorité va te répondre favorablement. Mais a quoi sert de donner des jeux dans des hostos ou autre si il n'y sont pas exploités ?
Donc, que ceux que ça choque de voir des boites détruites montent des projets caritatifs autour du jeux qui tiennent la route, et si les éditeurs les jettent comme des malpropres alors on en reparle, OK ?
:wink:

Petit rappel car on n’en parle plus depuis deux pages :

1) stocker et tenir un stock coûte cher.

2) Donner des palettes de trucs gratuits est compliqué pour une entreprise et coûte donc cher aussi (en paperasse).

3) Donner des suppléments d’un jeu épuisé et qui ne sera jamais retiré ne sert à rien.

Tout cela, combiné aux raisons économiques avancées par cetains dans ce topic, mène fort logiquement à la destruction du stock. Mais je pense que c’est la raison 1 qui l’a emporté sur ce coup.

Comme tout le monde, on a aussi des jeux qui ne marchent pas (Contrario blister entre autres). :cry:
Par chance, on a une autre activité d’animations de séminaires d’entreprise où nous offrons ces dits jeux aux participants (en les valorisant au prix distributeur et en gonflant notre facture prestation d’autant).

Karis dit:Petit rappel car on n'en parle plus depuis deux pages :
1) stocker et tenir un stock coûte cher.

La raison 1 a un corollaire : ça prend de la place pour d'autres produits, donc, il faut soit s'agrandir, soit dégager de la place.
Karis dit:1) stocker et tenir un stock coûte cher.

C'est vrai que les jeux sont généralement assez volumineux, par rapport à un CD ou un livre, ce qui n'arrange pas les choses en terme de stockage/logistique.
Fadest dit:La raison 1 a un corollaire : ça prend de la place pour d'autres produits, donc, il faut soit s'agrandir, soit dégager de la place.

J'ai le même problème chez moi... :? :wink:

Non je ne me veux pas etre le Robin des bois du SITE
Mais c’est vrai que tes
propos ressemble à un disccours du MEDEEF (Oncle siroz)(Et deg…)
Bon Mr Phal je comprends que donnais de la m… :Il n’y à rien d’honnorifique ; Si ce n’est libéré sa conscience OK
Mais tout les jeux méritent 'ils le pilon ???
Un meilleur article fait par nos élites du jeu .
Ou une critique moins bornées N’arrangerait’il pas .
Je ne dis pas favoritisme ou autres mais plus d’esprit ouvert
Non je ne vais pas brandir le Drapeau rouge où noir ,ni faire des barricades .
Ce n’etait qu’une idée :
UTOPIE :Je voulais que beaucoup plus de personnes puissent profiter
comme disait shangouz pourquoi pas une reduction de prix apres X années d’existence (Mais revons)

Je ne suis ni Besançon , Ni Lepen
A+ POIVRE

La question surtout est : les éditeurs seraient-ils prêt à vendre leurs stocks d’invendus à prix coutant pour une assoce qui irait les faire découvrir dans des hostos/orphelinats/autres lieux ousque les gens ils connaissent pas les jeux ?

Si la réponse est non, alors autant tout détruire, parce que, comme on le faisait justement remarquer, si ces jeux sont invendus, y’a bien une raison.

Par ailleurs, une telle assoce n’aurait pas besoin de 765 boites de rencontre cosmique, faut bien le constater. Donc, en fait, ça ne résoudrait en rien le “problème” (si problème il y a), ça le diminuerait juste de quelques unités.

Conclusion : à part m’en donner une boite ou deux, je vois pas quoi faire.

Keiyan, qui essaye de récuperer discrètement

Eric dit:
En revanche BdC, dans le domaine du jeu c'est sans doute anecdotique (quoique l'idée d'une action humanitaire organisée autour du jeu soit peut être à creuser)


Il se trouve justement qu'Asmodée intervient tous les ans dans l'humanitaire à l'aide des jeux.


La news est ici.
elv dit:Pour le jeu il y a bien un effet nouveauté, mais pas de mode à proprement parler, ni d'obsolescence rapide.

Exact et c'est pour ça que mon exemple est pas super explicite..
- pour les habits, il y a la mode et il y a les marques : trouve-t-on facilement un 501 à 10 € (à part à Vintimille) ?
non : il y a un prix psychologique (une valeur intrinsèque de l'objet, de sa confection, de sa marque) à défendre
- pour les jeux ? c'est un produit ou un bien culturel ?
(comme pour les livres : certains oui, d'autres non, mais le fonctionnement du marché est quasi le même)
shingouz dit:pourquoi un modèle économique qui fonctionne dans d'autres secteurs culturels ne fonctionnerais pas dans le JdS ?

ca "fonctionne"... càd ? combien de disquaires indépendants en moins ? tous ceux que j'ai connus étant gamin ont fermé.
Autre modèle économique qui "fonctionne" : la librairie : pour les bouquins, dès les premiers retours, Hachette pilonne à tour de bras, quels que soient les livres qui reviennent. Vu les volumes et les coûts de stockage, autant payer un éventuel retirage ou attendre de sortir en poche.
xavo dit:Pourquoi trouve-t-on toujours des gens pour acheter des produits qu'on sait qu'il seront bradés à leur prix normal ?

la mode, le marché pas parfait (j'ai aucun bouquiniste d'occasion par chez moi, par exemple), le public en nombre suffisant et donc au niveau d'information différent (pour les acheteurs de supermarché, payer un jeu avec un plateau tout fin, des pions en plastiques, un dé et 3 sabots de cartes questions pour 45 € c'est tout à fait normal... et pour nous ?), le signe extérieur de richesse ("moi je peux acheter cher et je le montre")
xavo dit:Pourquoi la notion de prix psychologique n'intègre-t-elle pas le fait qu'une étiquette marque -50% ou que l'on sait qu'il y a une différence entre le prix éditeur et le prix boutique ?

Une fois que t'as acheté ton 501 à 10 €, tu es sûr de vouloir acheter le suivant à 50 € ou tu vas chercher une nouvelle super affaire ? le glissement est très rapide. il est lié aussi à la répétition de la bonne affaire. Avec des soldes ou des prix cassés tous les ans... ca devient dur de maintenir un prix psychologique.
Dans ce cas, on passe très vite du "j'ai fait une bonne affaire" au "j'ai acheté plein-tarif, je me suis fait grugé"
Docteur Mops dit:
Eric dit:
En revanche BdC, dans le domaine du jeu c'est sans doute anecdotique (quoique l'idée d'une action humanitaire organisée autour du jeu soit peut être à creuser)

Il se trouve justement qu'Asmodée intervient tous les ans dans l'humanitaire à l'aide des jeux.

La news est ici.


Oui, ça j'avais vu, en fait je pensais moins à quelque chose fait par une maison d'édition ou par un professionel du jeu mais plus à une association d'amateur dans le genre don de jeux des hopitaux ou organisation de temps de jeux dans des quartiers défavorisé; Je sais que ça existe déjà localement mais peut-être y a-t-il de la place pour quelque chose de plus organisé... Un sujet pour un prochain JsP peut-être ?

Il y a suffisament d’associations caritatives pour accepter tous ces invendus. Ils ne pourront peut-être pas tous être écoulés mais un de donné c’est déjà ça.

Je suis désolé mais voir un jeu se faire détruire alors qu’un enfant n’aura pas de cadeau à Noël parce que ses parents ne peuvent pas lui en offrir ben ça me révolte !

Au fait, pour info, les dons en argent ou en nature sont déductibles pour les sociétés … Donc même un don n’est pas désintéressé …
“En France, les dons des entreprises sont désormais déductibles des impôts sur les sociétés à hauteur de 60 % du montant du don, dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires annuel.”

shingouz dit:
Je suis d'accord avec Xavo : pourquoi un modèle économique qui fonctionne dans d'autres secteurs culturels ne fonctionnerait pas dans le JdS ?


Euh... moi je m'interroge, je pose des questions, je n'en sais rien en fait. Mais je trouve la maxime "brader nuit au marché" peu clair. Néanmoins je comprends que le secteur du JdS moderne ait ses spécificités et je veux savoir lesquelles.

Donc le secteur du jeu a peu de moyens donc peu de marge de manoeuvre. De plus, avec un marché réduit et peu connu, il est à craindre que des jeux bradés tuent le reste du marché : quand on ne connait pas, on prend le moins cher (ce qui n'est pas le cas pour les autres industries). Enfin, les jeux ne se démodent pas et ne sont jamais technologiquement dépassé : leur vente ne baisse pas par la variation de leur qualité intrinsèque mais par épuisement de la demande.

Une autre question : les enseignes qui vendent des fins de série et autres invendus vendent parfois des jeux. Pourquoi ce débouché n'a pas été possible ? Personne n'a pris le risque côté bradeurs ? Ou vendre là dedans c'est pas bon non plus ?

J'ai pas eu de réponse sur le prix psychologique. Un jeu vendu avec une étiquette -50% ou chez un déstockeur, ca ne nuit pas au prix psychologique : on sait ce que ça vaut, non ?
xavo dit:Une autre question : les enseignes qui vendent des fins de série et autres invendus vendent parfois des jeux. Pourquoi ce débouché n'a pas été possible ? Personne n'a pris le risque côté bradeurs ? Ou vendre là dedans c'est pas bon non plus ?

j'y ai vu des Tilsit, MB et des Tactic...
faut voir comment sont traités les produits (ouverts, enfoncés...), ca n'incite pas à croire que ce sont des biens culturels en tout cas...
xavo dit:J'ai pas eu de réponse sur le prix psychologique. Un jeu vendu avec une étiquette -50% ou chez un déstockeur, ca ne nuit pas au prix psychologique : on sait ce que ça vaut, non ?

grosso modo (= le modo est un gros !)
si tu le vois une fois, pas d'incidence
si tu le vois régulièrement, changement de prix psychologique
c'est quoi le prix d'un CD ? 2€ ? 10 € ? 15 € ? 20 € ? 25 € ?
tu peux relier chaque prix en fonction du moment où c'est vendu, de l'endroit où c'est vendu, du format où c'est vendu.
conséquence : ca n'a plus de prix psychologique du tout, ou alors en fonction de chaque client il n'y a plus 1 marché du CD mais 5 !
question : quelle est la vraie valeur d'un CD ?

Moi aussi je suis pour une société meilleure et cela me chagrine que des enfants n’aient rien pour Noël mais :

Je pense qu’Asmodée aurait été heureux de se défaire du stock à prix coutant mais n’a trouvé personne pour la raison suivante: la majeure partie du stock n’intéressait vraiment personne.

Comme le dit Mr Phal, ce ne sont pas des Jungle Speed ou des Mediterrannée qui ont été passés au pilon, mais plutôt des extensions Earthdown ou ce genre de choses (c’est un exemple light, il y avait beaucoup plus obscur à ce qu’on m’a dit). Que faire si on à 2 palettes d’une extension d’un jeu qui n’existe plus en stock ? Pas grand chose…

Je crois qu’Asmodée a vendu ce qui pouvait être vendu (dont quelques trucs en braderie) et donné ce qui pouvait être donné (dont des jeux complets à l’Asmoday). Pour le reste je crois que c’était peine perdue…

OK DRAX ,Mr Phal etc :(Mea culpa pour les omissions )
Je ne veux pas detruire l’économie ludique :
Bien au contraire :
Que le jeu soit reconnu comme une valeur culturel (Que de progrés)mais peu que dans un temps pas bien loin comme la BD cela arrivera

Dans le probleme des stocks :

La presse est tenue par les NMPP
La pharmacie par les OCP-CPC (je crois)
Cela les aident pour la reprises des invendus où des périmées (d’accord)
Tout est dans le systeme économique et comptable
des stocks importants :
Qui à notre époque n’a pas un expert comptable pour dire à tels Sociétés de minimiser ses stocks .
Continuons et nous refaisons la loi de Keynes
par contre pour le client nous arrivons à rupture de stocks où différés (cela fait’il plaisir au client de devoir attendre son produit à cause des stocks limités)
J’arrete toute polémique et ne veux pas passer pour un anar. retardé ou Bof .

Il n’existe pas de discounter ludique comme il y en a dans l’alimentation ou les fringues. Il y a peut être un créneau ? Des boites démarquées etc…

LOL … vu les faibles marges sur ce genre de produits, c’est mal barré … faudrait en vendre des milliers …