[Jeu de rôle] Conseils pour MJ débutant

nilsluc dit: Et je leur ai dit après la partie que le jeu paraissait ennuyant parce qu'ils ne suivaient pas l'histoire et qu'ils prenaient énormément de temps pour faire des actions très peu utiles.

Ok. En fait la première raison, ne pas suivre l'histoire, n'est pas gênante en soi, ce n'est pas ça qui va rendre forcement la séance ennuyeuse, parfois c'est même le contraire ! La deuxième, oui, ça c'est pénible.
Comme le disait Banane, c'est parfois bien de jouer cartes sur tables : tu interromps, tu fais remarquer qu'ils passent beaucoup de temps pour des choses inintéressantes, tu leur demandes de prendre une décision et d'enchaîner. S'ils te disent que non, que ça les amuse, bon, pourquoi pas !

Encore une fois ce n'est pas une question de "suivre" quoi que ce soit, mais de faire en sorte que quoi qu'il arrive (même un partage), ce soit intéressant. Et surtout ce n'est pas la seule responsabilité du MJ. Tu peux leur expliquer ça et leur demander de s'impliquer dans cet aspect. Tout le monde s'efforce de rendre le jeu intéressant pour tout le monde, ce n'est pas simplement du MJ vers les joueurs.
nilsluc dit:
Nan, pas tout à fait lol. En fait, ils avaient libéraient un prisonnier dans un camp d'orc pour gagner une récompense. Ensuite, pour faire entrer des nouveaux PJ en jeu, j'ai improvisé en disant que ces derniers étaient venues par curiosité attirés par le bruit du combat. Là déjà, personne ne voulait s'entendre, les PJ voulaient se battre entre eux parce qu'ils ne voulaient pas partager la récompense.

C'est quoi le rôle des personnages? Bien souvent, la relation à l'argent est réglé par le rôle et les joueurs, par le jeu de rôle, prennent en compte cet aspect.

Ils ont pris beaucoup de temps à se quereller, et comme je voyais qu'une bagarre se préparait et qu'elle foutrait en l'air tout mon scénario, j'ai improvisé en disant que le prisonnier était en fait un paladin de Dlul (le dieu du sommeil et de l'ennui), mais que ce dernier ne vénérait pas assez son dieu. C'est pourquoi Dlul a voulu se venger et a endormi tout le groupe (qui était au mauvais endroit au mauvais moment) pendant plusieurs heures comme avertissement. Quand ils se sont réveillés, ils ont découvert qu'ils se sont fait volés par des bandits qui n'avaient pas pris la peine d'effacer leurs traces (volontairement, pour les forcer à agir ensemble).
Ils sont donc allés récupérer leurs richesses et c'est là que le partage a duré une éternité : on pourrait penser que tout le monde reprendrait l'or qu'il possédait avant le vol mais non : le demi-elfe est allé discrètement tout voler mais il s'est fait surprendre par le nain, et quand un nain a à faire avec de l'or, ... Vous connaissez la suite.

C'est assez difficile par ce récit de voir où l'aspect rôle intervient. A ce stade, on dirait plus le récit de sans rôles qui font un peu ce qui leur chante.

Là on a l'impression que c'était assez marrant mais les scènes de partage et de dispute ont duré très très longtemps, aucun PJ ne voulant lâché l'affaire même si'il commençait à s'ennuyer.
Et je leur ai dit après la partie que le jeu paraissait ennuyant parce qu'ils ne suivaient pas l'histoire et qu'ils prenaient énormément de temps pour faire des actions très peu utiles.


Le but du jeu de rôles, c'est de faire du jeu de rôle, pas d'avancer l'histoire. L'histoire est simplement là pour pourvoir en situation qui permettent d'engager le jeu de rôles. Pour l'emploi du temps, ça peut aussi être réglé par le rôle du personnage, avec certains rôles invitant à ne pas gaspiller le temps en futilité etc
nilsluc dit:
alighieri dit:et tes joueurs se battaient pour savoir lequel aurait le petit anneau joli au fond du coffre, celui avec les runes elfiques qu'on voit qu'avec du feu et qui semblait les attirer plus que tout ? :mrgreen:

Nan, pas tout à fait lol. En fait, ils avaient libéraient un prisonnier dans un camp d'orc pour gagner une récompense. Ensuite, pour faire entrer des nouveaux PJ en jeu, j'ai improvisé en disant que ces derniers étaient venues par curiosité attirés par le bruit du combat. Là déjà, personne ne voulait s'entendre, les PJ voulaient se battre entre eux parce qu'ils ne voulaient pas partager la récompense.
Ils ont pris beaucoup de temps à se quereller, et comme je voyais qu'une bagarre se préparait et qu'elle foutrait en l'air tout mon scénario, j'ai improvisé en disant que le prisonnier était en fait un paladin de Dlul (le dieu du sommeil et de l'ennui), mais que ce dernier ne vénérait pas assez son dieu. C'est pourquoi Dlul a voulu se venger et a endormi tout le groupe (qui était au mauvais endroit au mauvais moment) pendant plusieurs heures comme avertissement. Quand ils se sont réveillés, ils ont découvert qu'ils se sont fait volés par des bandits qui n'avaient pas pris la peine d'effacer leurs traces (volontairement, pour les forcer à agir ensemble).
Ils sont donc allés récupérer leurs richesses et c'est là que le partage a duré une éternité : on pourrait penser que tout le monde reprendrait l'or qu'il possédait avant le vol mais non : le demi-elfe est allé discrètement tout voler mais il s'est fait surprendre par le nain, et quand un nain a à faire avec de l'or, ... Vous connaissez la suite.
Là on a l'impression que c'était assez marrant mais les scènes de partage et de dispute ont duré très très longtemps, aucun PJ ne voulant lâché l'affaire même si'il commençait à s'ennuyer.
Et je leur ai dit après la partie que le jeu paraissait ennuyant parce qu'ils ne suivaient pas l'histoire et qu'ils prenaient énormément de temps pour faire des actions très peu utiles.

Une seule solution : chacun fait un jet de volonté. si raté, ils plantent leur arme dans le corps du voisin. A chaque tour ils continuent tant qu'ils ratent un jet de volonté (qui devient de plus en plus difficile). Il y a de quoi avoir un scène d'anthologie.

Je rejoins ceux qui ont dit que le but n’était pas de suivre le scénario, mais plutôt de jouer son rôle. Une scène longue sur du role play avec des joueurs qui se disputent un trésor, je n’y vois rien de mal… sauf si les joueurs finissent par en avoir marre eux-même. Dans ce cas là, c’est pas choquant que le MJ les prennent directement à partie en leur disant “bon les gars, faites un effort, qu’on passe à autre chose”. Bien sûr, l’arrivée des gobelins attirés par leur vacarme est de loin la solution la plus sympa.

Une autre solution, pour éviter que les joueurs se chamaillent et se perdent en arguties, c’est de placer un “chef” dans le groupe. Soit le commanditaire de la mission, soit le plus costaud, ou le représentant moral (un prêtre)… bref, quelqu’un qui aura le moyen de trancher en cas de conflit interne, et qui ne soit pas le MJ en tant que tel.
Bien sûr, faut pas mettre un tel perso dans les mains de n’importe qui. Le plus sûr, c’est encore d’en faire un PNJ.

Au passage, je trouverais dommage de “forcer” le jet de volonté pour savoir s’ils s’entretuent… Je préfèrerai qu’un des joueurs le fasse de lui-même.

Le jet de volonté est une très mauvaise idée pour améliorer le teamwork.

Rendre le trésor aussi, il valait mieux qu’ils le perdent. Les jeunes joueurs ont tendance à croire que le jdr est un jeu de société et que chacun joue pour sa pomme. Tu as surtout un problème de teamwork dans ton équipe, pas trop de rythme. POur cela, pas de mystère, arrange toi pour que tout ce qu’ils fassent pendant un certain temps ne puisse être fait qu’à plusieurs. Lever une lourde charge, tuer un gros monstre, enquêter sur ce meurtre bizarre et mystérieux. Évite comme la peste les scènes de type concours.

En principe, pour un MJ, le mieux est qu’on aille à son rythme. Si les joueurs vont trop vite, le vieux truc archiconnu du “Dans quel ordre vous marchez et qui tient la torche ?” peut te permettre de jeter un coup d’œil tranquille sur tes notes pendant que le groupe pinaille et se met la pression tout seul pour rien. Même aujourd’hui quand un MJ me fait le coup, j’ai toujours le doute, la sensation de danger imminent (même si n’est prévu !) rend attentif et reconcentre les joueurs.
S’ils vont trop lentement, le mieux à faire est effectivement de leur envoyer une petite crasse ou un imprévu (coup de fil, panne, anecdote ou carrément meurtre d’un PNJ-figurant dans le cadre d’un jeu avec un peu d’horreur ou de suspense, mais cette dernière solution risque de faire partir les pj sur une fausse piste).

Ne pas oublier qu’en général les phases d’enquête / achat / préparation d’un plan sont les plus lentes.

Le plus grand supplice pour un MJ, ce sont les phases de préparation de plan :
“- Alors Rodrick se dissimule dans l’ombre… Pendant que je prépare mon arc et Goldor sort sa hache à deux mains… Et on dirait que et blablabli et blablabla…
- (le MJ, intérieurement) MAIS C’EST TOUT DROIT SCRONGNEUGNEU ! Y A PAS DE DANGER, LA ! ET DE TOUTE FAÇON SI Y EN AVAIT VOUS ALLEZ RENTRER DANS LE TAS !”

Pourtant les joueurs s’amusent. Et il est important dans ces situations de ne rien dire. Tant que l’imagination des joueurs est en phase créative et en rapport avec le jeu, savoir être discret. Si cela commence à dérapper ou vraiment trainer en longueur, les ramener vers l’univers en leur rappelant qu’ils “vivent” dans un monde imaginaire avec soit du danger, de la peur ou une situation/scénette de jeu quelconque.

Trois choses à veiller : le temps de parole de chaque joueur (si un s’endort, les autres vont le sentir et ta table perd du peps), le rythme + la fluidité de ton action et le roleplay à la “bonne” quantité (pas trop parce qu’il n’est pas narratif mais un peu quand même car il donne une ambiance). Ne pas se forcer sur le roleplay, c’est important (pareil, les joueurs vont le sentir et il y aura des moqueries).

Ce n’est pas la peine non plus de tout théoriser… Cela sera de plus en plus facile avec le temps. :)

Je suis aussi MJ débutante mais je donne mon avis quand même, il est probablement moins éclairé que celui des autres mais c’est des conseils que je trouve assez facile à appliquer :
- faire avancer le temps : si la scène est sympa mais que au bout d’un moment ça tourne un peu en rond et que les joueurs ne savent plus trop comment s’en sortir, tu peux faire remarquer que l’environnement changent, la nuit tombe, des loups attiré par l’odeur du sang de la bataille se rapproche… Pas forcément des vraies menace que t’avais pas prévu et qui seraient difficiles à gérer mais deux trois petits trucs pour rappeler qu’il y a des choses autour et que le temps (à défaut de l’histoire) avance.
- si tu arrive à avoir un joueur qui dit qu’il continue son chemin, hésite pas à prendre la parole pour dire que le groupe reprend globalement son chemin et commence à s’éloigner des deux toujours en train de se disputer… Est-ce qu’il suivent ou se sépare ? (et dans ce cas, il rejoindront une scène plus tard en s’étant mis d’accord, hors jeu si nécessaire, sur le déroulement de la chose)
- faire remarquer à tes joueurs que des “conflits” peuvent durer plus d’une scène. L’elfe a piqué l’or du nain, mais ils ont dû continuer à avancer, tout du long ils vont se piquer et repiquer l’or dès qu’il y a 5 minutes de libre : ca peut donner une ambiance marrante si c’est fait avec humour, et avec un peu de chance à force tu arrivera à avoir des liens un peu varier entre différents persos.
- si un joueur ou plus n’est pas impliquer dedans n’hésite pas à demander “et pendant ce temps, toi tu fais quoi ?”
- Quand ils reprennent “l’histoire” n’hésite pas à faire un petit résumé en une phrase ou deux de la scène précédant et de ce qu’il s’apprête à faire pour remettre tout le monde sur les rails. Mais faut faire très court, pas forcément si simple à bien formuler pour rester dans l’ambiance.

Le nécessaire, ça serait de réviser l’ambition et les objectifs du groupe de jeu.

Que veut et qu’aime faire le MJ? Mettre en scène ses joueurs dans une histoire en manipulant les rebondissements?

Que veulent et qu’aiment faire les joueurs? Se faire un festival d’improvisation, un délire entre potes?

Une fois tout ça précisé, les parties en deviendront plus fluides car tout simplement, chaque partie sera au courant des désirs et des besoins de l’autre.

Même en prenant une approche racialisante à la Tolkien pour qui tout dérive du sang, il est difficile de voir émerger l’aspect rôle dans le petit récit précédent. Ouais, un joueur est un nain et l’autre un elfe. Mais quel est le rôle des personnages dans leur univers de jeu? Dans certains univers, le rôle de certains nains peut les amener à avoir abandonné toute ambition pour les richesses.

Une fois encore, la plupart du temps, ces aspects sont réglés par le jeu.

Dans un jeu de rôles, un MJ laisse faire les joueurs tout en notant les incidences de leur jeu sur les rôles assumés par leurs personnages.

Si le rôle du personnage demande que le personnage évite de gaspiller du temps, l’action du personnage est noté et le MJ imagine les répercussions.

Si le rôle du personnage demande que le personnage évite les richesses, l’action du personnage est noté et le MJ imagine les répercussions.

Dans un jeu de rôles, toutes les décisions des joueurs pour leur personnage sont mesurées à l’aune des rôles endossés par les personnages.

Or, dans la petite saynète, tout au plus sait on que l’un est elfe, l’autre nain. Ce qui ne détermine en rien un rôle, même en prenant l’approche racialisante de Tolkien.

Le nécessaire, c’est de revoir les ambitions et les objectifs du groupe de jeu. Si c’est faire du jeu de rôles, alors l’approche doit être modifiée pour prendre en compte les rôles des personnages.

Très bon blog sur la question du “comment faire avancer une aventure, quelle place pour les règles, qui dirige, quel place à l’impro ETC”

C’est ici: http://awarestudios.blogspot.ch/

Et des fois ça s’y prend la tête d’une force incommensurable.

Mon avis perso: dans un JDR med fan, le meilleur moment c’est quand on va à l’auberge tout casser et on s’achète du matos. Tout le reste n’est que parenthèse désagréable.

Bechamolle dit:Mon avis perso: dans un JDR med fan, le meilleur moment c'est quand on va à l'auberge tout casser et on s'achète du matos. Tout le reste n'est que parenthèse désagréable.

*didip didip* Joueur spoted

Et puis l’autre meilleur moment c’est quand on fait des gags nuls sur les elfes et quand on gagne un niveau. Tout le reste n’est que parenthèse.

Et le pire c’est que je suis MJ…

Merci à tous pour votre aide :)
Quand je disais l’histoire n’avançait plus, je ne pensais pas uniquement au scénario mais je voulais plutôt dire qu’il n’y avait aucune intrigue et donc aucun suspense même si c’est possible que ce ne soit pas la cause du problème, comme vous le dites.

Sinon je note tous vos conseils et je vais jeter un coup d’oeil au blog.

LEnnemiDePersonne dit:Le nécessaire, c’est de revoir les ambitions et les objectifs du groupe de jeu. Si c’est faire du jeu de rôles, alors l’approche doit être modifiée pour prendre en compte les rôles des personnages.


Ok donc la prochaine fois on travaillera bien plus les caractères et le background des personnages, c’est vrai qu’on avait fait ça un peu rapidement puisque tous les joueurs étaient impatients de jouer.

Ce n’est pas tant le caractère et l’historique des personnages mais leur rôle dans l’univers de jeu.

Le rôle codifie beaucoup des comportements à avoir.

Ici, si le nain a un rôle qui inclut une distanciation aux valeurs matérielles, alors le fait de jouer un nain qui est obsédé par son or doit amener des répercussions pour cet écart pris par rapport au rôle destiné.

L’aspect caractère, historique ou racial ne doit venir jouer que dans le sens où cela peut rendre plus difficile/plus facile d’adopter le comportement déterminé par le rôle du personnage.
Si les nains sont cupides par nature alors le MJ peut mettre en scène un épisode de tentation avec diverses conséquences en cas de réussite ou d’échec.

Dans le jeu de rôles, la mesure de toute décision prise par le personnage est son rôle. Pas sa personnalité, son caractère, son historique.

Ce qu’il y aurait à taffer, c’est la compréhension du rôle de chaque personnage, l’expression de ce rôle dans l’univers de jeu et quelles situations de jeu permettent aux joueurs de positionner leur perso par rapport au rôle.

Et ce que je voulais dire, c’est que le jeu de rôles, ça peut être sympa à jouer mais si le groupe préfère jouer autre chose, autant jouer cet autre chose qui plaît plus.

LEnnemiDePersonne dit:
Ici, si le nain a un rôle qui inclut une distanciation aux valeurs matérielles, alors le fait de jouer un nain qui est obsédé par son or doit amener des répercussions pour cet écart pris par rapport au rôle destiné.


Voilà c'est ça... dès que l'on parle jdr il y a des gens qui s'envolent vers des dimensions académiciennes.

Je ne critique pas. Je dis juste , à l'attention du créateur de ce poste qui débute dans le monde magique des jdr, qu'on peut tout à fait aussi jouer basique. Et que le nain il peut se contenter d'envoyer des coups de hache dans des têtes de gobelins en lançant des brouettes de d20... et c'est cool aussi. (surtout si après il va à l'auberge)

Rock’n’roll man, rock’n’roll :wink:

LEnnemiDePersonne dit:Une vision du JDR


C'est une vision très jusqu'au boutisme du JDR.

Je n'ai pas envie de partir dans un débat, je vais donc la faire courte.

Les conseils de LEnnemiDePersonne sont intéressant pour pousser des joueurs à faire plein de role play.

Maintenant la manière dont tu pratique le JDR dépend de se que toi et tes joueurs veulent autour de la table.
Tout se que tu lira ici sont des bon conseils, mais c'est à toi de faire ta cuisine.
Masteriser comme jouer demande de l'expérience, donc joue. ça ne sera pas toujours satisfaisant, mais s'est en ce plantant que tu vas apprendre. Même si la technique des vieux routard peut aider, laisse toi aussi trouver tes solutions.
Bechamolle dit:Je dis juste , à l'attention du créateur de ce poste qui débute dans le monde magique des jdr, qu'on peut tout à fait aussi jouer basique. Et que le nain il peut se contenter d'envoyer des coups de hache dans des têtes de gobelins en lançant des brouettes de d20... et c'est cool aussi. (surtout si après il va à l'auberge)

* didip didip * Bilou spoted :)

Je rigole bien sur, je suis d'accord avec toi, dans le principe. Le roleplay est parfois lourdingue.

Je conseille surtout au créateur du post de faire faire des exploits au groupe dans son ensemble plutôt qu'organiser des concours de b... tels que "partageons un trésor", "l'un de vous va pouvoir enlever, non violer, non délivrer la princesse" ou "c'est un concours de bras de fer alors...".

Gros monstre (sans trésor), y a que ça de vrai.
Et soigner la mise en scène du truc parce que les monstres errants qui popent de nul part, ça existe plus dans la vraie vie : où vit il ? Est ce que ça sent bizarre dans le coin ? Pourquoi y a un casque avec une colonne vertébrale qui pendouille, là ? C'est quoi ces petits bruits de gâteau secs qu'on écrase quand on marche ? C'est toi qui grogne comme ça ? etc

Oui, et on doit aussi prendre en compte le jeu auquel on joue. On n’aborde pas Naheulbeuk de la même façon qu’on aborde Vampire ou l’Appel de Chtulhu. L’intention de base de Naheulbeuk, c’est de permettre de vivre des aventures un peu déconnantes, en incarnant des personnages qui sont des caricatures mâtinées d’une bonne grosse dose de loose.
Et du coup, le Nain, ben, c’est un nain. Il boit, il tape, il aime pas les elfes, il boit, il veut des sous, il tape, et s’il peut taper l’elfe pour prendre ses sous et se payer une bonne bière avec, il va le faire. Ca va pas plus loin.
Les problèmes rencontrés par l’auteur de ce sujet, ce sont ceux que rencontrent la plupart des débutants en JDR : c’est un loisir un peu particulier, où il faut bien comprendre que chacun doit s’amuser, mais pas au détriment des autres, MJ inclus. En plus, venant du JDS, on peut avoir tendance à croire que c’est du compétitif (chacun pour sa pomme), ou du semi-collaboratif (tous contre le MJ). Le mieux, c’est encore de discuter avec les joueurs à la prochaine séance, et de faire un débriefing de la séance précédente : Ok, les gars, moi, j’ai bien aimé, il y a juste le moment du partage du butin qui a été super long, je sais pas comment vous l’avez senti. Est-ce qu’on peut voir si au prochain partage, on va un peu plus vite, parce que c’est pas le plus sympa ? Z’en pensez-quoi ? Du dialogue, c’est super important quand on débute, du moment qu’on est prêt à encaisser les critiques, d’un côté de l’écran comme de l’autre, pour mieux avancer.
Un truc qui marche vachement bien pour impliquer les joueurs, aussi, mais là, on tape déjà dans un truc pour MJ un poil plus expérimenté, qui aide bien à écrire les scénarios : A la fin de la séance, demander aux joueurs d’écrire chacun sur une feuille deux phrases sur le prochain scénario, une globale, et une qui concerne que leur personnage.
Exemple : « La ville où on est va se faire attaquer par des zombies » et « mon perso va aider tout le groupe dans un moment difficile ».
Après, tu pioches l’événement global que tu veux, et tu cogites sur les phrases des joueurs sur leur perso, en faisant bien attention à virer celles des joueurs qui mettent des trucs du style « mon perso va raser la barbe du nain dans son sommeil », parce qu’il faut créer une dynamique de groupe. Et si on prend l’exemple du perso qui va aider tout le groupe dans un moment difficile, faut discuter avec le joueur : « ok, mais ton perso, il sait faire quoi, à part taper sur des elfes ? » pour amener le joueur à développer son perso un peu au-delà de la fiche de personnage. « ben, en fait, la ville où on est, j’y ai grandi, je connais super bien les rues et les coins qui craignent, et comme j’étais à la rue, j’ai des copains d’enfance un peu louches ».

Bechamolle dit:
LEnnemiDePersonne dit:
Ici, si le nain a un rôle qui inclut une distanciation aux valeurs matérielles, alors le fait de jouer un nain qui est obsédé par son or doit amener des répercussions pour cet écart pris par rapport au rôle destiné.

Voilà c'est ça... dès que l'on parle jdr il y a des gens qui s'envolent vers des dimensions académiciennes.
Je ne critique pas. Je dis juste , à l'attention du créateur de ce poste qui débute dans le monde magique des jdr, qu'on peut tout à fait aussi jouer basique. Et que le nain il peut se contenter d'envoyer des coups de hache dans des têtes de gobelins en lançant des brouettes de d20... et c'est cool aussi. (surtout si après il va à l'auberge)


Je l'ai déjà signalé: si le groupe de jeu n'est pas intéressé par le jeu de rôles, il peut très bien jouer à autre chose (jeu narratif, jeu de baston, concours d'impro, délire entre potes etc)

Il n'y a pas de dimension mythique au jeu de rôles.

Par contre, il est inexact de décrire un jeu où l'on fait autre chose que du jeu de rôle comme point focal comme étant un jeu de rôles.

C'est très difficile de comprendre l'obsession de certains à appeler ce qui n'est pas du jeu de rôles jeu de rôles.

On peut très bien faire s'amuser follement en scénarisant un jeu de baston, en prenant des grosses voix pour donner vie aux personnages. Il n'en reste pas moins que ça n'est pas du jeu de rôles.

On dirait à lire certains que seul le jeu de rôles peut être divertissant. Ou si parce que durant un Necromunda, on accompagne sa charge d'un chapelet d'injures, on fait du jeu de rôles. Bah, non, on fait pas du jeu de rôles. Et on s'amuse.


Quant au niveau académique, un moment, il faut savoir arrêter. C'est quoi la demande au niveau du langage sur ce forum? Moi, ça me gênerait pas de m'exprimer autrement. Par contre, ça pourrait en gêner certains...
Donc les petits désirata où on trouve que l'un en fait juste pas assez ou trop, on peut les remballer.
Mat dit:
LEnnemiDePersonne dit:Une vision du JDR

C'est une vision très jusqu'au boutisme du JDR.
Je n'ai pas envie de partir dans un débat, je vais donc la faire courte.
Les conseils de LEnnemiDePersonne sont intéressant pour pousser des joueurs à faire plein de role play.
Maintenant la manière dont tu pratique le JDR dépend de se que toi et tes joueurs veulent autour de la table.
Tout se que tu lira ici sont des bon conseils, mais c'est à toi de faire ta cuisine.
Masteriser comme jouer demande de l'expérience, donc joue. ça ne sera pas toujours satisfaisant, mais s'est en ce plantant que tu vas apprendre. Même si la technique des vieux routard peut aider, laisse toi aussi trouver tes solutions.


Mais non. Mes conseils ne visent qu'à faire du jeu de rôles. Il n'y a aucun jusqu'au boutisme là dedans.

Le jusqu'au boutisme vient des personnes qui insistent pour appeler jeu de rôles des jeux qui n'en sont pas.

C'est pas parce qu'on scénarise un jeu de baston, qu'on fait de l'interprétation de persos qu'on fait du jeu de rôles.

C'est pour ça que je soulignais qu'il est vital pour le groupe de recadrer leurs envies de jeu.

Le jeu de rôles n'est absolument pas la garantie d'une bonne soirée ludique. Donc si on s'éclate pour le MJ en mettant en scène ses joueurs à travers une histoire, et les joueurs en interprétant des personnages délirants, à bas le jeu de rôles, on s'en tape du jeu de rôles.
On ne fera pas du jeu de rôles et alors?
LEauCEstNul dit:
Je rigole bien sur, je suis d'accord avec toi, dans le principe. Le roleplay est parfois lourdingue.


Il n'y aucune fatalité forçant à jouer à un jeu de rôles? Le jeu de rôle apparait lourdingue? Simple. On ne fait pas du jeu de rôles. C'est aussi simple que ça.