Jeu éditable ?

Dans une autre conversation, je me suis interrogé après avoir lu à plusieurs reprises des auteurs dire de certains de leurs jeux qu’ils étaient éditables.

Un jeu éditable c’est quoi ?
Un auteur lui-même peut-il savoir si son jeu est éditable ou pas ?
Seuls les éditeurs sont-ils capables de donner ce “label” ?
Qu’est-ce qui fait qu’un jeu éditable devient un jeu édité ?

J’aimerais assez avoir votre avis et éventuellement des réponses :)

Je me suis effectivement posé la même question!

Je n’ai pas la réponse mais j’imagine que plus on est un auteur édité et plus on a la réponse…
J’ai quand même le sentiment qu’un jeu devient éditable suite à la collaboration auteur/éditeur qui précède une éventuelle édition.
Je suppose aussi qu’un jeu est considéré “éditable” quand on pense qu’il a atteint un certain niveau “d’aboutissement”: tests en nombre, réglages précis…

moijeux dit:
Je suppose aussi qu'un jeu est considéré "éditable" quand on pense qu'il a atteint un certain niveau "d'aboutissement": tests en nombre, réglages précis...


pour ma part, le principal point qui me ferait dire qu'un jeu est "éditable" ou "presque éditable",c'est si lors de tests avec plusieurs groupes de joueurs jouant sans influence (c-à-d sans explication des règles par l'auteur ou autre) le jeu tourne sans bug et sans besoin d'explications autre que la relecture des règles.
ensuite
le thème doit-être choisi de manière réfléchi et définitive tout en servant le mécanisme (ou l'inverse).
et dernièrement la composition du matériel doit être aussi définitivement arrêté.

Pour ma part, mes protos dits éditables sont des jeux qui tournent effectivement sans bug, et qui plaisent autour de moi ou en protonight.

Cela signifie pour moi qu’ils sont mûrs pour être proposés à des éditeurs, à des concours. Donc je crée à ce moment là une règle propre et claire, une page de présentation, si cela n’a pas déjà été fait des graphismes sympas et je commence mon travail harcèlement auprès des éditeurs.

Evidemment, cela ne signifie pas que le jeu sortira comme ça, il reste le développement auprès de l’éditeur qui pourrait être intéressé : nbr de cartes; design, rejouabilité etc… Et le jeu peut changer radicalement mais pour moi, je n’y retoucherais qu’après des refus d’éditeurs qui m’ont donnés des pistes sur le pourquoi ils n’en veulent pas.

Voili voilou,
MrF qui a 2 jeux éditables et bosse sur son 3ième :D

Misterfourmi dit: Et le jeu peut changer radicalement mais pour moi, je n'y retoucherais qu'après des refus d'éditeurs qui m'ont donnés des pistes sur le pourquoi ils n'en veulent pas.


alors pour moi en tant que futur éditeur (ça s'approche doucement mais sûrement :D, vous en saurez plus avant la fin du mois j'espère ) je n'ai pas du tout la même conception du jeu éditable.
un jeu éditable c'est un jeu qui est quasiment fini et qui ne nécessite plus que des tout-petits changements (mais certainement pas de changements radicaux).
lorsqu'un éditeur contacte des fabricants pour des devis, il faut que le matériel soit clairement défini.
pour mon premier jeu, après plusieurs demande de devis, je l'ai vraiment finalisé et j'attends 4 devis différents chez le même fabricant. ça veut dire que pour ce jeu (les règles sont bouclées) je peux l'éditer de 4 manières différentes.
ce qui fera la différence c'est le prix/ergonomie. à ce moment là seulement je pourrai dire qu'il est éditable

lorsque je démarcherai les auteurs (ou plus sûrement l'inverse :mrgreen: ), je ne m'attends pas à recevoir des jeux éditables (selon ma conception), mais si un auteur vient me voir en me disant que son jeu est éditable alors que je trouve qu'il en est loin, je pense que j'aurai un gros à-priori sur l'auteur en question parce que je trouverai cela un peu prétentieux.

Pour moi, un jeu éditable est un jeu digne d’être présenté à un éditeur sans passer pour un rigolo.

Mais c’est une notion qui est somme toute très subjective…

Il semblerait donc d’après ces premières réponses que le terme “éditable” soit problématique puisque lié à la présence d’un éditeur.

Ainsi sans éditeur un jeu ne peut pas être éditable.

Oui mais et l’auto-édition dans tout ça ?
En se substituant à un éditeur l’auteur peut donc rendre son jeu éditable ?

Le qualificatif éditable n’est donc pas forcémement synonyme de qualité mais plutôt d’un état de finalisation avancé.

Les autres professionnels du jeu, ludothécaires, magasins spécialisés … sont-ils aptes à déterminer si un jeu est éditable ou non ?

Désolé de ce questionnement existentiel, c’est juste que j’ai sacrément du mal à me situer et situer mes créations dans tout ça :mrgreen:

J’imagine que le côté matériel de la chose doit aussi entrer en compte : un jeu avec un matos surabondant aura peut-être plus de mal à trouver un éditeur qu’un jeu plus “léger” (un plateau, quelques meeples, un deck de cartes et hop). Je pense qu’un éditeur hésitera devant un jeu dont le matos l’obligera à faire un tirage pharaonique pour devenir rentable.

astur dit:Il semblerait donc d'après ces premières réponses que le terme "éditable" soit problématique puisque lié à la présence d'un éditeur.
Ainsi sans éditeur un jeu ne peut pas être éditable.
:china:

Le qualificatif éditable n'est donc pas forcémement synonyme de qualité mais plutôt d'un état de finalisation avancé.
Ca c'est à mon avis la vision de la plupart des auteurs et testeurs du forum.

Les autres professionnels du jeu, ludothécaires, magasins spécialisés ... sont-ils aptes à déterminer si un jeu est éditable ou non ?

Il me semble que c'est ce qu'ils font lorsqu'ils sont jurys de concours et que le(s) élu(s) sont présentés à des éditeurs.

Désolé de ce questionnement existentiel, c'est juste que j'ai sacrément du mal à me situer et situer mes créations dans tout ça :mrgreen:

Moi aussi, et c'est comme les gouts et les couleurs sauf qu'en plus de l'appréciation du thème et de la mécanique, il y a le niveau de finalisation. Il me semble aussi qu'à ce moment là, l'éditeur peut aussi intervenir pour donner un esprit lié à sa ligne éditoriale. Un jeu doit-il être "finalisé" à 100 % pour être éditable ? Aie, encore un terme à définir! :evil:

Et puis il y a effectivement une évaluation du budjet necessaire... l'éditeur prend un risque.
astur dit:
Ainsi sans éditeur un jeu ne peut pas être éditable.

bah ... oui :mrgreen:
astur dit:
Oui mais et l'auto-édition dans tout ça ?
En se substituant à un éditeur l'auteur peut donc rendre son jeu éditable ?

l'auteur qui s'auto-édite ne se substitue pas à un éditeur, il devient un éditeur. et il prend conscience d'autres problématiques.
ce qui différencie l'auteur de l'éditeur, c'est que l'auteur ne se rend pas forcément compte des problèmes de faisabilité du jeu. comme cela a été dit plus haut un auteur peu créer un super jeu qui ne sera jamais éditable pour des raisons de matériel.
ça n'a l'air de rien, mais dans mon exemple plus haut ou je parle de 4 manières de faire un même jeu. c'est parce que mon fabricant m'a signalé que mon premier choix risquait de ne pas rentrer dans la boite :mrgreen:
astur dit:
Le qualificatif éditable n'est donc pas forcémement synonyme de qualité mais plutôt d'un état de finalisation avancé.

c'est ce que je voulais dire
astur dit:
Les autres professionnels du jeu, ludothécaires, magasins spécialisés ... sont-ils aptes à déterminer si un jeu est éditable ou non ?


alors je pense vraiment que oui . pour ma part je suis un ancien gérant de magasin. j'ai vendu des jeux pendant presque 10 ans, ça ne veut pas dire que je connais la ou les recettes mais j'ai pu observer les échecs et les succès de beaucoup de jeux lorsqu'ils sont confrontés au client final et aussi au client intermédiaire (c-à-d les gérants de magasins) à qui il faut plaire aussi
edward teach dit:
alors pour moi en tant que futur éditeur (ça s'approche doucement mais sûrement :D, vous en saurez plus avant la fin du mois j'espère )

Même si c'est un peu tôt, :pouicbravo:
Je suis tjs impressionné par les personnes qui se lancent dans cette aventure.
edward teach dit:
un jeu éditable c'est un jeu qui est quasiment fini et qui ne nécessite plus que des tout-petits changements (mais certainement pas de changements radicaux).
(...)
mais si un auteur vient me voir en me disant que son jeu est éditable alors que je trouve qu'il en est loin, je pense que j'aurai un gros à-priori sur l'auteur en question parce que je trouverai cela un peu prétentieux.

Je ne suis pas sûr qu'il faille prendre ça pour de la "prétention".
Moi je vois comme toi un jeu fini, testé, re testé; d'où des règles claires et bien écrites, des graphismes corrects etc... (cf post précédent)
Cependant, il m'est arrivé que l'éditeur en question voulait une touche particulière au jeu, et de fil en développement, le jeu a pas mal changé. (je ne parle pas de mon jeu du concours 'alors jouons' qui à part qq très légères modifs ici ou là, n'a pas changé) Mais j'ai conscience que l'investissement donné sur le dev par un "jeune" éditeur est très rare. Je me souviens aussi d'une demande de cocktailgame pour un jeu sur la cuisine, ils prenaient même les idées (et non des jeux complets) ou les embryons de jeu.
Un exple, je propose un jeu impecc qui tourne super bien sur un plateau. Tu vois qu'il tournerait de la même manière avec des tuiles mais de ce fait la re-jouabilité est immense; j'appelle ça un gros changement. Et pourtant le jeu était "fini" lorsque je l'ai présenté... pas sur d'être compréhensible, on joue peut être sur les mots.
astur dit:
Oui mais et l'auto-édition dans tout ça ?
En se substituant à un éditeur l'auteur peut donc rendre son jeu éditable ?

Oui, mais un auteur auto-éditeur n'a pas forcément le recul sur la qualité de son jeu, en terme de coût, de jouabilité, de nouveauté etc...
astur dit:
Le qualificatif éditable n'est donc pas forcémement synonyme de qualité mais plutôt d'un état de finalisation avancé.

Pour moi, si, c'est la base, que le jeu soit bon; pour toi, tes amis et des personnes extérieures. (ludothèque, protonight...)
Exple, je possède un proto sur le cinéma fini, jouable et sympa mais pas assez original, selon moi, pour être considéré comme éditable. (ce fut mon premier proto)
astur dit:
Désolé de ce questionnement existentiel, c'est juste que j'ai sacrément du mal à me situer et situer mes créations dans tout ça :mrgreen:

Question de ressenti. Si je prends l'exemple de mon dernier proto "spy vs spy", il tourne et on s'amuse bien. Mais il y a parfois qq interrogations (et si...) du coup j'estime que c'est pas fini. Et comme on peut changer des tas de trucs dedans, je teste plein de choses. (tuiles, plateau...)

MrF
:)
Misterfourmi dit:
Même si c'est un peu tôt, :pouicbravo:

merci :)
Misterfourmi dit:Je ne suis pas sûr qu'il faille prendre ça pour de la "prétention".

ma formulation était peut-être maladroite :).
Misterfourmi dit:
Moi je vois comme toi un jeu fini, testé, re testé; d'où des règles claires et bien écrites, des graphismes corrects etc...

tout à fait d'accord avec toi sauf éventuellement pour le graphisme qui peut se décider en dernier (même si dans le processus de fabrication il arrive en premier)
Misterfourmi dit:
Mais j'ai conscience que l'investissement donné sur le dev par un "jeune" éditeur est très rare.

c'est possible, un éditeur expérimenté aura peut-être plus d'idées pour développer un jeu
Misterfourmi dit:
Je me souviens aussi d'une demande de cocktailgame pour un jeu sur la cuisine, ils prenaient même les idées (et non des jeux complets) ou les embryons de jeu.

je crois plutôt que ce sont les trictraciens qui ont mal interprétés le message de base. il faudrait demander à matthieu cip une confirmation mais d'après moi il a signalé son intention d'éditer un jeu sur la cuisine et il en cherchait un. ensuite son topic à reçu plein de messages avec des suggestions, mais je ne crois pas que c'est ce qu'il recherchait.
Misterfourmi dit:
Un exple, je propose un jeu impecc qui tourne super bien sur un plateau. Tu vois qu'il tournerait de la même manière avec des tuiles mais de ce fait la re-jouabilité est immense; j'appelle ça un gros changement. Et pourtant le jeu était "fini" lorsque je l'ai présenté... pas sur d'être compréhensible, on joue peut être sur les mots.

non, je comprends bien ce que tu veux dire :mrgreen:
Misterfourmi dit:
Oui, mais un auteur auto-éditeur n'a pas forcément le recul sur la qualité de son jeu, en terme de coût, de jouabilité, de nouveauté etc...


alors pas forcément, comme je l'ai dis plus haut un auto-éditeur est autant éditeur qu'un éditeur classique. donc les notions de coût par exemple on y est vite confronté et on apprend. un chef d'entreprise (dans n'importe quelle branche) doit avoir comme qualité première l'auto-critique et la deuxième la capacité d'apprentissage. il faut savoir quelles sont ses qualités et défauts et faire ce qu'il faut pour y remédier.

personnellement je vois des jeux édités qui ne devraient pas l'être parce que bâclés ou sans grand intérêt.
même chez des "vieux" éditeurs il y a des flop. le joueur lambda ne s'en aperçoit pas forcément mais le patron de boutique le remarque plus facilement.

sinon je suivrai de près l'évolution de spy vs spy, il peut correspondre à ce que je cherche :)
Misterfourmi dit:Exple, je possède un proto sur le cinéma fini, jouable et sympa mais pas assez original, selon moi, pour être considéré comme éditable. (ce fut mon premier proto)


On peut rapprocher de ça le jeu qui ne rentre pas dans une ligne éditoriale précise, ou le jeu d'un type qui ne se vend pas actuellement ("en perte de vitesse auprès des joueurs").

Je n'ai pas trop compris le but de la question, en même temps il est tard, mais si je peux faire avancer le schimili, le schmilili, le schm oh flûte!

Pour moi un jeu éditable au niveau d’un auteur, c’est un jeu qui tourne, qui a été testé et retesté et dont les règles sont quasi finalisés. Pour le matos, le design,… c’est du domaine de l’éditeur et non de l’auteur même si en ce qui me concerne, l’auteur peut donner son avis. Bien entendu, l’éditeur peut aussi apporter son petit grain de sel en ce qui concerne la mécanique du jeu du fait d’un choix de matériel différent, d’une cible différente,… Ensuite, il y a des jeux pas forcément éditable qui tape à l’oeil et là, l’éditeur va s’investir beaucoup plus auprès de l’auteur pour finaliser le jeu, et ce, même si le jeu ne tourne pas forcément.

Pour prendre l’exemple du Marché de Samarkand (ex Bab A Orum), on a rajouté le jeu à 3 joueurs, l’histoire des chameaux, des paravents,… et pourtant le jeu était éditable. Il m’a semblé, et c’est la discussion que j’ai eu avec brunbrun que cela représentait des petits plus pour le jeu, même si certains de ces changements sont dus aussi à des contraintes matériels.

D’autres jeux que je suis et qui pour moi sont éditables en sont à des degrès divers de finition. Froutch la fée est pour ainsi dire finalisé et je ne pense pas qu’il y aura des retouches, ou alors vraiment à la marge. Pour d’autre, le travail a consister à l’adapter à un autre public car le jeu m’intéressait mais pas pour le public ciblé. Un autre, tout le matériel a été revu ainsi qu’une grande partie des règles et on va poursuivre le développement afin de le finaliser dans sa nouvelle mouture, mais l’idée de départ me plaîsait beaucoup et j’avais envie de faire quelque chose avec ce jeu-là… Bref la notion d’éditabilité est très subjective et va varier d’un jeu à l’autre, et dépendra beaucoup plus du coup de coeur de l’éditeur qu’autre chose.

alainE dit:Bref la notion d'éditabilité est très subjective et va varier d'un jeu à l'autre, et dépendra beaucoup plus du coup de coeur de l'éditeur qu'autre chose.

...
Ce qui voudrait dire qu'inversement un même jeu va être éditable ou pas en fonction de l'éditeur à qui on va le présenter ?

Et que dire d'un jeu (c'est le cas d'un de mes protos) qui cartonne en festival, qui est demandé à la vente par des professionnels petits (boutiques) et grands (chaînes spécialisés) et qui malgré tout n'est pas considéré comme éditable par la plupart des éditeurs à qui il est présenté.

En gros est-ce qu'un jeu peut plaire en bas de la chaîne commerciale mais ne pas trouver grâce aux yeux des éditeurs ? Si oui, pourquoi ?

En tout cas, merci pour les réponses à cette question, même s'il semble que chacun ait sa définition "d'éditable" on retrouve des constantes et des conseils qui sont bons à prendre :pouicok:
astur dit:... En gros est-ce qu'un jeu peut plaire en bas de la chaîne commerciale mais ne pas trouver grâce aux yeux des éditeurs ? Si oui, pourquoi ?


La réponse est OUI et ce, pour plusieurs raisons : absence de coup de coeur, planning surchargé, coûts engendrés,... Si il y avait que le côté vente qui intéressait l'éditeur, on ferait tous du monopoly :^: :mrgreen:

Je me doutais bien de cette réponse, qui révèle toute la difficulté d’être éditeur puisqu’il faut savamment doser les aspects économiques (nécessiter de faire de l’argent avec les jeux édités sinon c’est la faillite) et les aspects humains (pour éviter de devenir un tableau excell dénué d’âme). :pouicok:

D’où la double contrainte pour les auteurs, de non seulement faire de bons jeux mais qui en plus plaisent à un éditeur pour les voir un jour présentés au grand public.

Dur, dur d’être un auteur :pouicboulet:

edward teach dit:l'auteur qui s'auto-édite ne se substitue pas à un éditeur, il devient un éditeur. et il prend conscience d'autres problématiques.
ce qui différencie l'auteur de l'éditeur, c'est que l'auteur ne se rend pas forcément compte des problèmes de faisabilité du jeu. comme cela a été dit plus haut un auteur peu créer un super jeu qui ne sera jamais éditable pour des raisons de matériel.

Tout à fait d'accord avec ça... l'exemple qui me vient à l'esprit est le jeu "haut les cubes" qui est très bien mais que malgrè tout, en ce qui le concerne, je ne pourrais pas édité à l'heure actuelle du fait des coûts de développement. J'en ai d'ailleurs discuté avec l'auteur qui le comprends tout à fait.
nicoM dit:Un jeu doit-il être "finalisé" à 100 % pour être éditable ?

En ce qui me concerne non... l'éditeur ayant forcément sa part (plus ou moins importante) dans la finalisation du jeu du fait des coûts engendrés, de sa ligne éditoriale, de la concurrence d'autres jeux et éditeurs, du marché à l'instant T,...
Misterfourmi dit:Mais j'ai conscience que l'investissement donné sur le dev par un "jeune" éditeur est très rare

Détrompe toi (du moins en ce qui me concerne). Un petit éditeur n'a généralement pas droit à l'erreur et va donc tout faire pour que le jeu édité soit le plus abouti possible (ce qui n'empêche d'ailleurs pas le flop). Qui plus n'ayant pas les mêmes moyens financiers qu'un gros éditeur, la question matériel va être très importante afin de trouver des astuces pour réduire les coût de fab sans faire perdre d'intérêt au jeu, ce qui implique effectivement des retouches dans le développement du jeu, retouches qui peuvent être importante.
edward teach dit:alors pas forcément, comme je l'ai dis plus haut un auto-éditeur est autant éditeur qu'un éditeur classique. donc les notions de coût par exemple on y est vite confronté et on apprend. un chef d'entreprise (dans n'importe quelle branche) doit avoir comme qualité première l'auto-critique et la deuxième la capacité d'apprentissage. il faut savoir quelles sont ses qualités et défauts et faire ce qu'il faut pour y remédier.


Tout à fait d'accord et ce d'autant plus que l'auto-éditeur n'aura pas forcément les mêmes moyens (financier, matériel, humain) qu'un éditeur. Donc un flop commercial serait encore un plus gros problème pour lui.

Je crois quand même qu’il faut différencier auto-éditeur et auto-éditeur :

Il y a les éditeurs qui s’auto-éditent comme AlainE, Edward Teach bientôt et d’autres, mais ils ont aussi pour vocation d’éditer d’autres auteurs vu qu’ils sont professionnels dans ce domaine.

Il y a l’auteur qui veut donner une chance à son jeu et qui va se lancer dans l’aventure de l’auto-édition : groddur par exemple avec pitchbowl, sans pour autant en faire une activité professionnelle.

Dans mes propos précédents, je parlais plutôt du deuxième type d’auto-éditeur, m’enfin les réponses du premiers type sont très intéressantes à lire hein :mrgreen:

astur dit:Je me doutais bien de cette réponse, qui révèle toute la difficulté d'être éditeur puisqu'il faut savamment doser les aspects économiques (nécessiter de faire de l'argent avec les jeux édités sinon c'est la faillite) et les aspects humains (pour éviter de devenir un tableau excell dénué d'âme). :pouicok:
D'où la double contrainte pour les auteurs, de non seulement faire de bons jeux mais qui en plus plaisent à un éditeur pour les voir un jour présentés au grand public.
Dur, dur d'être un auteur :pouicboulet:


et d'être éditeur aussi :wink:

Il y a beaucoup de jeu qui nous plaisent (enfin je parle pour moi), que j'aimerais bien éditer, des protos, des jeux anciens qui ne sont plus édités,... mais que je ne peux pas tout simplement parce que mon budget n'est pas extensible à souhait et qu'éditer un jeu coûte cher en mise de fond avec un retour sur investissement qui peut être très long. Nous avons donc des choix à faire, choix qui feront plaisir à certains et moins à d'autres. On est obligé, souvent, de refuser des jeux n'ont pas parce qu'ils sont mauvais mais tout simplement parce qu'on a pas les moyens financier de le faire (le fameux planning), ce que beaucoup d'auteur ne comprennent pas, forcément ou pas suffisamment. Certains auteurs considèrent l'éditeur comme une vache à lait, c'est loin d'être le cas, surtout quand il y a pleithor de bon jeu en circulation. C'est ce qui explique aussi que de bon jeux "éditables" ne soient pas édités. Maintenant si le jeu est vraiment bon, il trouvera surement au final un éditeur. Je crois aussi qu'il faut être patient et ne pas désespérer ou s'arrêter à un jeu.