Voici un premier essai d’écran du joueur bête :
l’image du milieu représente le premier portrait robot de la bête.
Et avec mon premier essai de plateau :
C’est vrai que l’écran est grand, ça donne un effet jeu de rôle. Je le ferais peut être plus petit après avoir fait mes premiers tests. En tout cas je voulais montrer des illustrations des gravures de lépoque pour mettre dans l’ambiance.
Il n’y a que le “regard menaçant” qui n’est pas un document officiel.
C’est surtout le coût de production qui réduirait la taille de ton écran.
Avec un petit écran ça pourrait pas aussi le faire ?
Sinon je viens de regarder, le lac de Charpal n’existait pas à cette époque. C’est un lac de retenue fait au début du 20ème siècle. Il ne devrait donc pas figurer sur ta carte.
Tant qu’on en est aux précisions géographiques (bien vu Balarehir!), tu peux noter que Saint Chely d’Apcher s’appelait à l’époque Saint Hilaire du Chapouillet. Il a changé de nom après la Révolution.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Ch%C3%A9ly-d%27Apcher
Ah c’est intéressant, Beleg26.
J’ai vérifié sur le site que je t’avais indiqué dans ton sujet et sur la carte de Cassini c’est indiqué St Chely.
Les relevés ont été faits entre 1756 et 1789 mais il y a eu une nouvelle édition en 1815. Cela veut-il dire qu’il y a eu révision du nom avant la publication (publications de 1756 à 1815) ou qu’il y a eu correction sur l’édition de 1815 ?
Comme quoi on ne peut se fier totalement à cette carte, il faut rester collé aux sources de la bête pour les dénominations de lieux.
Désolé si je suis passé hors sujet, n’hésitez pas à me reprendre, mais j’avoue que tous les à côté du sujet sont très intéressants aussi.
Je pense que l’édition de Cassini est celle de 1815. Dans les Archives Départementales de l’Hérault (là où l’on trouve les registres d’état civil du Gévaudan pour l’Ancien Régime), il y a au moins une mention BMS (Baptème-Mariage-Sépulture) qui renseigne sur une attaque proche de Saint Hilaire du Chapouillet. C’était bien le nom de la Paroisse à cette époque.
Il est amusant de noter que c’est après la Révolution qu’une commune est rebaptisée suivant l’une des baronnies du Gévaudan! Déjà une faille dans la République … et que ce nom (Apcher ou Apchier) est celui d’un jeune marquis qui joua un grand rôle dans l’affaire de la Bête.
Si j’ai bien compris il y avait huit baronnies dans le Gévaudan. Je cherchais aussi du côté de Langeac ce qu’il y avait, à priori une baronnie a existé jusqu’au 15ème, mais après je ne vois pas de qui ce territoire dépendait.
Une idée ?
Le territoire semblait s’appeler la Margeride.
Les renseignements basiques sur les Baronnies du Gévaudan: http://fr.wikipedia.org/wiki/Baronnies_du_G%C3%A9vaudan!
Langeac était à l’époque en Province d’Auvergne.
Oui mais ça ne me dit pas les seigneuries de ce territoire.
Sur le wiki, pour Margeride, on trouve :
À l’origine, le nom de « Margeride » s’appliquait uniquement à une seigneurie dont le château fut ruiné au XVe siècle et une forêt culminant à 1380 mètres d’altitude. L’endroit est situé près de Védrines-Saint-Loup, sur la route allant de Langeac à Saint-Flour.
Le territoire à cette époque entre Langeac et St Flour dépendait alors directement du comté d’Auvergne ?
Je ais essayer de répondre au mieux…
La route qui va de Langeac à Saint Flour est bien en Auvergne.
L’Auvergne est un Duché, et non un Comté, depuis 1360 et une décision de Jean II Le Bon. Mais il subsiste des comtes d’Auvergne. Compliqué tout cela…
Sommairement, sous l’Ancien Régime, les Provinces sont en général (il y a des exceptions et le Gévaudan en est une) dirigée par un Intendant (représentant direct du Roi) et un Gouverneur (chef militaire). A l’époque de la Bête, l’Intendant d’Auvergne est Ballainvilliers mais j’ignore si il a un rapport avec les Ducs d’Auvergne (ce n’est pas obligatoire).
J’ai vérifié le dernier comte d’Auvergne est devenu Henri III en 1574. Donc Ballainvillers n’a probablement de rapports ni avec les ducs ni avec les comtes d’Auvergne.
Merci Beleg d’avoir pris le temps de me répondre.
Mais les baronnies en Gévaudan avaient encore une réalité à cette époque non, même si leurs seigneurs originels avaient pu changer (Morangiès) et que la province dépendait d’un Intendant ?
En fait je me pose la question parce que si je ne dis pas d’âneries la bête a fait des méfaits au delà du Gévaudan, un poil plus au nord (au début aussi plus au sud-est).
C’est l’intendant d’Auvergne qui est impacté mais je me demande à qui appartenaient les terres, ou le seigneur local le plus proche dans ce territoire ? Bon même si les seigneuries n’étaient pas d’un bloc, on peut peut-être trouver quelqu’un… A moins que ce ne soient des possessions de l’Eglise…
Je suis plus à l’aise sur le Gévaudan que sur l’Auvergne
En vertu du Paréage de 1307, le Roi de France et l’Evêque de Mende, aussi Comte du Gévaudan, sont co-Régents de la Province. C’est non seulement dire la puissance de l’Evêque mais c’est aussi expliquer pourquoi (en partie) le Roi Louis XV est intervenu plusieurs fois dans l’affaire. Le diocèse de Mende et le Gévaudan, c’est exactement le même territoire. D’autant que l’Evêque de Mende est le cousin de deux ministres du Roi!!!
Les Barons sont associés à cette co-Régence. Certaines baronnies originelles sont en fait devenus des marquisats (notamment Apchier).
Le Gévaudan est particulier: il n’a pas d’Intendant. En fait il est vassalisé au Languedoc. C’est donc l’Intendant du Languedoc (Guignard à l’époque) qui délègue un Syndic en Gévaudan pour le représenter. A l’époque il s’agit d’Etienne Lafont, en poste depuis 1749, et un des personnages principaux de l’affaire. Il en va de même en Vivarais où le Syndic est Lachadenède. Cette vassalisation administrative est évidemment aussi militaire. C’est pourquoi le Capitaine Duhamel et ses Dragons sont envoyés par de Moncan, Gouerneur du Languedoc.
Il est exact qu’il y a eu quelques attaques en Auvergne et en Vivarais.
Dès qu’on remet Beleg26 sur les rails du Gévaudan, le train roule à merveille.
Merci pour toutes ses précisions et explications.
Ouah beleg26, on voit que ça fait plusieurs années que tu travailles sur le sujet, moi ça fait à peine un an que l’histoire de la bête me passionne.
Je t’envie d’avoir visité la région, je pense y aller l’été prochain. Ca doit être une très bonne source d’inspiration.
J’ai dû lire mon premier livre sur la Bête vers 10 ans (un très mauvais bouquin d’ailleurs ) et j’ai commencé à m’intéresser sérieusement au sujet vers 18 ans (il y a 1/4 de siècle ).
C’est une fantastique idée d’aller sur le terrain. Outre les statues, on trouve aussi de petits musées sur la Bête et les librairies su coin sont pleines d’ouvrages consacrés au sujet. Internet est une grosse source d’infos qu’il faut savoir hiérarchiser. Certaines sont carrément fantaisistes et il n’y manque que des extra-terrestres! Et encore il y a au moins un gars qui s’est fendu d’un bouquin pour expliquer que ce sont les petits hommes verts les coupables. Je ne connais plus les références…
Quand tu y seras imprègne-toi de l’histoire puis prend à la nuit tombante un petit chemin creux dans les bois et dis-moi si tu ne balises pas à l’idée de voir surgir la Bête!
Petites news en vrac sur l’avancement de notre travail :
Pas encore de première partie test, mais la carte a été complètement modifiée (non définitive) :
La première version n’était pas du tout pratique pour gérer les déplacements des joueurs “bête” et enquêteurs. Nous avons trouvé une mécanique de déplacement simple pour la bête et totalement inédite pour un jeu de traque, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment.
On peut voir les 4 pions enquêteurs/chasseurs de la bête, de gauche à droite :
L’envoyé du roi, un noble du Gévaudan, l’homme d’église et un paysan.
Nous avons trouvé quelques idées pour que l’immersion soit bien présente, la bête et ses poursuivants ne feront pas que se déplacer durant la partie, ça changera des jeux de traque classiques…
Ci dessous, une figurine se rapprochant de ce que devait être la bête, peinte par un bon ami :
Nous travaillons en ce moment sur les combats, la jauge de terreur et les fiches de personnages.
C’est tout pour le moment…
C’est bien cool d’avoir de vos nouvelles.
Je m’étais tâté la semaine dernière pour remonter le sujet afin de savoir si vous avanciez mais je vois que vous avez répondu à mes muettes attentes.
Intrinsèquement je suis triste du changement de carte. Je trouvais que celle d’avant nous immergeait immédiatement dans les lieux où avait sévi la bête. Et avoir une thématique qui nous plonge complétement dans le trip n’est pas négligeable.
Après il y a aussi les impératifs de la mécanique qui joue et je suis bien conscient que c’est essentiel donc faites pour le mieux.
Le fait de faire une traque mais pas que donne toujours envie.
Vous vous orientez vers du quatre joueurs max et une config 2-4 ?
Pour le changement de carte, les premiers tests nous diront si on a raison ou ou pas.
Pour la configuration c’est du 2-5 joueurs (un contrôle la bête et le ou le(s) autre(s) joue les enquêteurs/chasseurs.
Ho Zangdar! Tu as les mêmes paysans que moi pour Traque en Gévaudan! Tout comme Duhamel et Apchier d’ailleurs!
Ca y est enfin une séance de tests (décrassage ) hier soir dans mon association avec 4 autres joueurs : 3 heures de jeux et de discussion avec plein de bonnes idées pour améliorer le proto.
Ma table de joueurs d’hier soir ont bien aimé le thème et la mécanique, les plus gros défauts ont été repérés rapidement.
Notre travail commun avec “Le parrresseux” progresse bien après plus d’1 an de travail, même si nous avançons lentement.
Nous avons deux prototypes légèrement différents lui et moi, afin d’explorer toutes les possibilités.
Cette séance m’a donné la pêche, mon esprit créatif a redécollé (il faut dire que ces derniers mois c’était le calme plat).
Nous avons une mécanique de base qui fonctionne (elle reste encore à améliorer bien sûr) mais les idées se cumulent pour que le jeu soit immersif, fidèle au thème, varié et fun.
La rédaction des règles est en constante évolution, le matériel aussi.
L’aventure du jeuvaudan continue…