Doublon
De mon côté, j’ai plutôt des joueurs casual et les jeux familiaux ne demandent pas forcément d’être très approfondis - parfois 3/4 parties suffisent. Après perso au delà de 10/15 parties j’ai tout de même tendance à me lasser. Et si le jeu ne plait pas il passe rarement les 2/3 parties. C’est un loisir, je ne m’oblige pas.
Soon-Tsoo dit:comme des jours sans pains (j'ai toujours rêvé de caser cette expression)
Enlève le S alors, vu qu'il n'y en a pas.

Je pense qu'il y a un comportement de consommateur compulsif parfois un peu pathétique qui fait privilégier aux gens la nouveauté. C'est nouveau donc c'est bien, il y a des vidéos flashy sur suckstarter où le neveu de l'illustrateur dit que c'est le meilleur jeu depuis l'édition star wars du monopoly. C'est compréhensible quand on débarque dans le hobby, le temps que l'on se repère, que l'on sache ce que l'on aime, ce que sont les principales catégories / mécanismes, les styles, etc. [en fait le jeu c'est comme le sexe

Et puis on se prend des petites claques où des déceptions sur des jeux au packaging alléchant mais qui laissent un goût de vide, où l'on contemple la boîte en se demandant pourquoi on a investi dedans et que, encore une fois, ce sera quelque chose sur lequel on ne reviendra pas [ce qui renvoie au célèbre adage qui veut que le sexe soit comme le crime, la première question que l'on se pose après est "que faire du corps ?"


Je pense qu'avec le temps on fait le tri. Ca n'exclue pas les nouveautés, mais on sait ce que l'on recherche et ce qui va nous faire plaisir, pourquoi on va s'emmerder à déchiffrer un nouveau jeu, à lui faire une place dans la ludothèque, à y consacrer du temps. Et souvent on en tire plus de plaisir, même si celui du déballage frénétique de nouvelle boîtes a diminué. Bref, peut-être un peu moins en quantité, mais plus en qualité [et pour les analogies douteuses, vous aurez, à ce stade, déjà votre propre idée



de là à dire que ceux qui enchaînent des dizaines de parties de Dominion sont des branleurs... non non je ne l'ai pas dit...
Caricatural et réducteur…
On peut aimer manger son plat favori aussi souvent que possible, on peut aussi aimer goûter un nouveau plat régulièrement, on peut même faire les deux.
Il y en a qui trouvent plus de plaisir dans la découverte que dans l’approfondissement, chacun consomme comme il lui plait, et dire que c’est pathétique n’est pas très tolérant envers ceux qui ont d’autres habitudes de jeu. Certains considèrent que jouer à des jeux tout court, c’est pathétique en soi, pourquoi avoir le même jugement sur ceux qui ne vive pas le jeu de la même manière que soi ?
J’ai beaucoup de jeux et il n’y en a pas beaucoup dont je regrette l’acquisition (et à bien y regarder, ce ne sont pas les achats “compulsifs” que je regrette).
YoshiRyu dit:Caricatural et réducteur...
YoshiRyu dit:pas très tolérant


Bonne fin de ouikène

et guette un prochain ulule "second degré : le party game": Ca te servira
Mouai, enfin sur ce coup, tu es quand même le roquefort ! Qui se permettrait d’affirmer, et pour quelle raison, qu’il est pathétique de jouer de nombreuses fois au même jeu ? Bref, chacun fait bien ce qui lui plait.
j’avance une hypothèse :
c’est vraiment pathétique les gens qui font toujours la même chose,
la peur de la nouveauté sans doute ou de ne pas savoir faire,
le besoin de contrôle ?
une personnalité monomaniaque sous-jacente dénotant une certaine étroitesse d’esprit ?
Snif, snif…
Ca sentirait pas un peu l’vieux réac’ là ??
C’est du second degrés
Bon, pour ceux qui se font une fixette sur les adjectifs de plus de trois syllabes sans prendre la peine de lire le contexte, je réexplique : ce que je trouve pathétique (“dont l’intensité dramatique provoque une tristesse grave”, autrement dit il n’y a pas d’insulte là-dedans), c’est le syndrome “j’achète un jeu, je joue une fois, je passe au suivant”. Ce n’est pas un problème de nouveauté, c’est un problème d’éphémère.
J’ai quelques joueurs autour de moi qui sont dans cette phase là, un qui arrive à avoir 120 jeux non joués et pas mal d’autres sur la même voie. Pour enfoncer mon cas, je trouve ça aussi franchement caguant quand il s’agit de choisir un jeu en groupe et que la nouveauté prime toujours; et que si elle se révèle bonne, ben tant pis généralement on passe au suivant.
Les wargameurs en sont - relativement - épargnés, je pense que la taille des règles y est pour quelque chose (peut-être le prix aussi).
Ca va les mous du bulbe endimanché, z’avez compris là ?
Oups doublon.
Pathétique.
El comandante dit:Bon, pour ceux qui se font une fixette sur les adjectifs de plus de trois syllabes sans prendre la peine de lire le contexte, je réexplique : ce que je trouve pathétique ("dont l'intensité dramatique provoque une tristesse grave", autrement dit il n'y a pas d'insulte là-dedans), c'est le syndrome "j'achète un jeu, je joue une fois, je passe au suivant". Ce n'est pas un problème de nouveauté, c'est un problème d'éphémère.
J'ai quelques joueurs autour de moi qui sont dans cette phase là, un qui arrive à avoir 120 jeux non joués et pas mal d'autres sur la même voie. Pour enfoncer mon cas, je trouve ça aussi franchement caguant quand il s'agit de choisir un jeu en groupe et que la nouveauté prime toujours; et que si elle se révèle bonne, ben tant pis généralement on passe au suivant.
Les wargameurs en sont - relativement - épargnés, je pense que la taille des règles y est pour quelque chose (peut-être le prix aussi).
Ca va les mous du bulbe endimanché, z'avez compris là ?![]()
c'est le besoin de jouer, parler, avoir testé le dernier truc à la mode qui vient juste de sortir.
Le jds est devenu un produit de consommation.
qui est responsable de cette escalade ?
Nous. Eux. Vous.
Personne puisque tout le monde.
C’est d’un pratique.
El comandante dit:
Les wargameurs en sont - relativement - épargnés, je pense que la taille des règles y est pour quelque chose (peut-être le prix aussi).
Je crois que chez beaucoup de wargamer les jeux s'empilent parfois sur les étagères par manque de temps, de joueurs...
Surtout que le wargame à ses contraintes, pour la plupart des jeux de plateau si j'y ai joué une fois, je sais que je pourrai le ressortir facilement. Les règles me reviendront vite en mémoire (et un ou deux petit coups d’œil sur le livret de règles au cours de la partie), par sur que les règles d'un wargame au manuel de 32 pages auquel j'ai joué une fois, il y a plusieurs mois soit si facile à se rappeler.
J'ai de nombreux jeux auquel je n'ai pas encore joué ou juste quelques parties et d'autres jeux auquel j'ai fait de nombreuses parties. Les jeux ont des contraintes, je peux adorer un jeu et ne pas avoir eux l'occasion de beaucoup y jouer.

Le jeux auquel j'ai le plus joué sont d'une part les bons jeux (selon mes critères) qui sont dans ma ludothèque depuis plusieurs années et d'autres part les jeux aux règles simples et/ou de durées courtes/moyennes entre 30mn/2h00 (et le désir des autres personnes d'y jouer).
A cela, s'ajoute le coté collection chez certains (ce qui est mon cas), je dois dire aussi que ma collection à pour but d'avoir de la variété dans les titres et de s'adapter aux différentes occasions de jouer.
Par exemple, idéalement j'aime les jeux longs et avec des règles qui sans être trop complexe sont quand même consistante. Mais il a bien fallut me rendre compte que je ne peux pas aussi facilement sortir un Res Publica Romana qu'un Shadow Hunter, pour ce dernier une de mes raison de son achat à été qu'il est simple, rapide, accepte jusqu'à 8 joueurs et pourra facilement plaire à des casuals gamers.
La collection de jeu, c'est un peu comme une bibliothèque, je n'ai pas encore lu tout les livres que j'ai et j'en achète encore car inconsciemment on se dit : J'aurai forcement le temps un jour de les lire. Croire que l'on aura le temps de lire/jouer à tout ça, la bibliothèque est tout simplement un rêve d'immortalité.
Par contre, faire 1/2 parties d'un jeu puis le remiser au placard ad vitam eternam et passer à la prochaine nouveauté est une attitude qui me semble plus se rapprocher d'une consommation frénétique. Dans ma collection, les seuls jeux que j'ai remisé sont ceux qui ont été des mauvais choix d'achat et encore je ne suis pas sur que je n'y rejouerai pas un jour (le truc de l'immortalité vous savez

Au sujet des extensions que j'achète systématiquement (collection ou consommation frénétique ?

Pour finir, je précise que j'ai surtout des jeux de l'école américaine et quelques wargames. Peut être aussi que l'on se lasse plus facilement de certains jeux si on est juste intéressé par la mécanique ou juste le système de jeu comme beaucoup de joueurs d'eurogame ont l'air de l'être. Un jeu américain même avec une mécanique bancale peut arriver à susciter l'envie d'y revenir tout simplement car le thème l'emporte, c'est à dire que l'on sait que ce jeux à des défauts mais quand on y joue la part d'imaginaire l'emporte (honnêtement, je me suis lassé de Shadow Hunter entre joueurs vétérans nous ne le ressortirons jamais mais lors d'une soirée juste avec des amis non joueurs j'aurai tout de même du plaisir de jouer avec eux). L'imaginaire n'a pas l'air beaucoup présent chez certains joueurs qui ne cherchent qu'a optimiser toutes leurs actions comme on peut le voir par exemple avec M.Phal dans les TT-TV. J'ai l'impression que certains semblent être des sortes de puzzle ou offrant juste 2/3 stratégies pour jouer et que les parties vont se ressembler, ce qui est surement aussi le cas dans l'école américaine mais souvent cela est dissimulé sous le thèmes qui vous fait croire (à tort ou à raison) que toute les stratégies sont possibles.
J'arrête là, car je crois que je disgresse.

Le jeu est une passion pour beaucoup d'entre nous, et donc nous entraîne parfois vers des comportements en dehors de la raison.
@genesteal: merci pour cette belle explication.
En fait moi aussi à un moment j’ai eu un comportement d’achats en masse, ayant commencé les JdS il y a 2ans et demi je m’étais comme trouvé comme excuse: Il faut bien que je rattrape mon retard sur tous les jeux bien qui existent !!! (c’était très malin, j’ai tout de suite beaucoup aimé cette excuse )
En revanche comme expliqué plus haut j’adore approfondir mes jeux et y rejouer beaucoup.
Mais c’est justement ce que j’aimerais savoir en fait: est-il globalement fréquent que vous jouiez plus de 10 fois à vos jeux ? 20 fois ? (Moi seulement 3 de mes jeux sont sortis plus de 20 fois: Dominion, Columba et Ghost Stories) en revanche quasiment tous ont été joués plus de 10 fois.
genesteal dit:
La collection de jeu, c'est un peu comme une bibliothèque, je n'ai pas encore lu tout les livres que j'ai et j'en achète encore car inconsciemment on se dit : J'aurai forcement le temps un jour de les lire.
Je rejoins complètement ça et je trouve le parallèle tout à fait à propos.
On peut avoir envie de nouveauté sans pour autant acheter tout et n'importe quoi. Dans tous les domaines il y a des extrêmes et il ne faut pas généraliser non plus. Je suis sûr que chez les joueurs, ceux qui empilent les nouveautés sans y jouer (ou très très peu) représentent à peine 1% du total. Il y a eu un fil de Deltajordan ("après le gavage, le retour aux sources") il y a pas longtemps là-dessus et on peut y constater que ce n'est franchement pas la majorité.
Sinon pour répondre à la question, en gros chez moi les jeux les + joués sont les jeux que j'ai depuis le + longtemps (je me suis foulé là...

En gros si on aime les jeux on y joue et sur la durée certains atteignent les 20 parties et plus...
pour être constructif et moins pathétique
Personnellement j’oscille entre un désir constant d’essayer de nouveaux jeux car je trouve intéressant intellectuellement de se confronter à de nouvelles règles, un nouveau système, de nouvelles sensations et le besoin de rejouer aux jeux que j’aime car je trouve intéressant intellectuellement d’explorer de nouvelles pistes, d’essayer d’autres éléments du jeu …
on peut aisément concilier les deux, par contre, ce que je me refuse de faire, c’est d’enchainer trop de parties à la suite d’un jeu qui me plait car justement je trouve que ça l’épuise et l’envie d’y revenir sera faible, c’est une des raison pour lesquelles je joue assez peu en ligne, quand je vois certains qui enfile 20 parties de Spyrium en une semaine, c’est une chose que je ne peux pas faire et qui ne m’intéresse pas, je préfère faire 20 parties sur 1 an
j’achète, je vends j’échange beaucoup car c’est le seul moyen que j’ai d’essayer les jeux, certains y voit de la surconsommation moi j’y vois de la curiosité.
Quand je vais voir des expos, j’aime autant découvrir des nouveaux artistes que d’aller voir les nouveaux travaux d’un artiste que j’apprécie. Pareil pour les jeux, quand Feld sort un nouveau jeu, j’ai envie de voir ce que ça donne, tant pis si ça ne me plait pas, quand un nouveau jeu de deckbuilding sort, j’ai envie d’essayer car c’est une genre que j’affectionne.
Se fixer des limites, un nombre de parties, me semble un peu réducteur.
les jeux qui ne me plaisent pas ou peu sortent assez vite de mes étagères. Je ne suis pas collectionneur ni comptable donc je ne compte pas le nombre de parties, ça m’horripile !! de plus je trouve que ça ne veut rien dire, car faire plus de 20 parties de Dominion ça ne sera jamais comparable à 20, même 10 parties, de Twilight Imperium.
Chacun joue et “consomme” comme il a envie, et jusque là je n’ai vu nul part indiqué dans la loi ou le livret de règle un nombre minimum de parties à faire.
J’imagine aussi que la vision de la chose peut être aussi flouée par le forum ici même. Par ici, sur TT, on a la crème du passionné, du moubourré. Dans mon entourage de joueur, très peu, voir aucun, n’intervient sur TT. Ils sont passionnés, au moins autant que moi, mais ne postent pas, et achètent des jeux au compte goutte, étant sur d’y jouer et rejouer.
L’achat compulsif de nouveautés, dont j’ai été longtemps victime , s’atténue avec le temps bien évidemment, mais est aussi une particularité de certaines personnes qui viennent et interviennent, par passion, ici sur TT et toutes ses tentations.
Il y a aussi un phénomène qui est peu pris en compte ici. Quand on se retrouve dans un groupe de joueurs pour jouer, il y a souvent celui qui propose de jouer au dernier jeu qu’il a acheté. Ce qui est logique, s’il l’a acheté, c’est pour y jouer.
Ensuite, les autres joueurs vont proposer les jeux qui les intéressent, mais il faut bien voir que les jeux qui ont plu à tout le monde ne sont pas forcément légion. Sur une nouveauté, on ne sait pas où on va et on pourra être surpris, alors que sur un jeu qu’on connait, ben si on ne l’aime pas, on ne l’aime pas. Je pense que ça joue aussi pas mal sur le comportement des joueurs. Réussir à se mettre d’accord sur un “vieux” jeu est loin d’être évident, c’est toujours plus facile sur une nouveauté. D’ailleurs, même dans les groupes qui surconsomment de la nouveauté, je parie qu’ils enchainent parfois les parties d’un même jeu, juste parce que il fait partie des rares qui plait à tout le monde.
genesteal dit:
Pour finir, je précise que j'ai surtout des jeux de l'école américaine et quelques wargames. Peut être aussi que l'on se lasse plus facilement de certains jeux si on est juste intéressé par la mécanique ou juste le système de jeu comme beaucoup de joueurs d'eurogame ont l'air de l'être. Un jeu américain même avec une mécanique bancale peut arriver à susciter l'envie d'y revenir tout simplement car le thème l'emporte, c'est à dire que l'on sait que ce jeux à des défauts mais quand on y joue la part d'imaginaire l'emporte
Alors, je rebondis là-dessus, car je trouve ça très intéressant. J'ai le comportement exactement inverse. Jouer plein de fois à un jeu à l'américaine un peu bancal, juste pour l'imaginaire, c'est hors de ma portée. Au fur et à mesure de mes parties, le coté mécanique va prendre une ampleur de plus en plus importante, et ce qui m'aura fait rêver dans les premières parties va disparaitre et ne laissait apparaitre que les défauts évidents d'une mécanique mal testé. Et beaucoup de jeux à l'américaine auront alors du mal à passer la barre des 2-3 parties quand je verrais que mes choix auront peu d'impacts sur le déroulé de la partie et que c'est avant tous les tirages de cartes ou de dés qui feront le jeu, et pas mes décisions. Si je veux de l'imaginaire, j'ouvre un bouquin, pas un jeu.
A contrario, un jeu à l'allemande me fera peut être peu d'effets à la première partie, à cause de son thème absent. Par contre, à force d'y rejouer et de tordre la mécanique dans tous les sens, je remarque parfois qu'elle ne casse pas, et j'y reviens donc avec plaisir. Aucun thème de jeu ne fait ça, car, si on le regarde d'aussi près qu'on regarde une mécanique, on finit toujours par trouver des incohérences règles/thème. Aucun jeu ne respecte à 100% son thème, c'est impossible. Par contre, une mécanique qui ne cherche pas avant tout à coller à un thème peut réussir des prouesses et je peux alors y jouer des dizaines de fois.