Journée des femmes

bertrand dit:
Tu trouves donc comme moi que Renaud est machiste: :evil:
Et quand viendra l'heure dernière
l'enfer s'ra peuplé de crétins
jouant au foot ou à la guerre
à celui qui pisse le plus loin



Je ne vois pas le machisme ???
Pour moi, ça rejoint des chansons comme "les hommes" de Tachan ou "sous les jupes des filles" de Souchon et d'autres de Servat et de Leforestier...

C'est une critique de la "virilité" imposée aux mecs. Et que si ils acceptaient un peu plus leur "féminité", le monde en serait peut-être meilleur...

Il ne s'agit pas d'idealisation de la Femme, c'est juste une preference pour ce qui est defini comme "feminin" plutot que ce qui est defini comme "masculin"...


Cela peut sembler anecdotique, mais ce type de reflexions agit aussi sur les droits et la discrimination :
est-ce que les femmes doivent se plier au modele "masculin" en vigueur actuellement pour reussir ?
ou doit-on suivre un modele plus "feminin" ?

En ce qui concerne “l’Histoire de la femme” je pense que pour la voir oppressée et esclave de l’Homme, il ne faut pas remonter trop loin. Avant la maîtrise du fer et du métal guerrier qui a beaucoup contribué à la valorisation de la force dans la société, la femme était l’égale voire supérieure socialement à l’homme.
Selon moi, la religion a également contribué à cette position d’infériorité sociale de la femme.

Quand l’Homme vivait de cueillette et de pêche, la femme avait une position sociale assez centrale incontestée, l’Homme n’avait pas grand chose de plus que la femme (c’était comparable à la position relatives des mâles des autres races animales par rapport aux femelles).

Il semble que cela soient les femmes qui aient inventé pas mal d’outils, les toutes premières oeuvres artistiques etc. Elles sont également, plus tard, le sujet de représentation artistique préféré de nombreuses civilisations disparues.

un article

sniff il y a une brute qui n’était pas au courant…

citation du blog d’un ami:

Plein la gueule pour la journée de la femme!
Par Desplanques, à 00:30 :: Général
Au cas où vous ne seriez pas au courant je suis enseignant à Granville. Le jour de la journée de la femme dans une école primaire de cette gentillette station balnéaire un père est venu chercher ses enfants à la sortie. Cette école se trouve à quatre cent mètres du Lycée. Il n’avait pas l’autorisation légale de les prendre (décision de justice je suppose). La directrice de l’école a fait sortir les enfants par une porte qui se trouvait à l’arrière des bâtiments, où la maman a récupéré ses rejetons. Le père a attendu la directrice à la sortie et lui a défoncé le portrait.


Tant que ce genre d’attitude existera on aura bien besoin d’un journée de la femme non?? Bon je n’ai pas besoin d’une journée pour le dire, c’est tout le temps la journée de ma femme.
bien à vous toutes,
un fan de la sienne

tupak amaru dit:on je n'ai pas besoin d'une journée pour le dire, c'est tout le temps la journée de ma femme.


:lol:


:pouicsilence:

Ca aurait été un directeur il aurait sans doute fait la même chose.
Ceci dit, je ne juge pas sa réaction car je ne suis pas sûr que certains ne feraient pas la même chose si on les pousse dans leurs derniers retranchements (et c’est un fils de parents divorcés qui parle…)

+

Moi aussi je suis fils de parents divorcé (mon père n’a jamais tapé la directrice de l’école, d’ailleurs il ne s’est pas battu pour la garde…). J’ai deux enfants, si je venais à divorcer je ne taperai pas sur la directrice de l’école, qui n’y est pour rien et qui ne fait que respecter une décision de justice. D’ailleurs je ne taperai personne, juste la défense, jamais l’attaque gratuite. Ce n’est pas parce qu’on est à bout, qu’on doit taper sur des innocents qui plus est une femme.
Effectivement dans mes derniers retranchements je n’y suis pas encore arrivé (ouf) : je ne peux pas savoir, mais je suis civilisé, on vit en société : l’age de pierre, c’est dans la vallée des mammouths pour moi et c’est tout.
Enfin cela me sidère toujours ce genre d’attitude! Tu es à bout : tu tapes sur un arbre (pauvre arbre il n’y est pour rien), tu hurles etc… Mais tu ne tapes pas une innocente??
Ludiquement,

MrGirafe dit:En ce qui concerne "l'Histoire de la femme" je pense que pour la voir oppressée et esclave de l'Homme, il ne faut pas remonter trop loin. Avant la maîtrise du fer et du métal guerrier qui a beaucoup contribué à la valorisation de la force dans la société, la femme était l'égale voire supérieure socialement à l'homme.
Selon moi, la religion a également contribué à cette position d'infériorité sociale de la femme.
Quand l'Homme vivait de cueillette et de pêche, la femme avait une position sociale assez centrale incontestée, l'Homme n'avait pas grand chose de plus que la femme (c'était comparable à la position relatives des mâles des autres races animales par rapport aux femelles).
Il semble que cela soient les femmes qui aient inventé pas mal d'outils, les toutes premières oeuvres artistiques etc. Elles sont également, plus tard, le sujet de représentation artistique préféré de nombreuses civilisations disparues.
un article


je ne vois pas comment tu peux tenir certaines de tes hypothèses, les seuls élèments qui permettent de juger de la sociologie des groupes humains préhistorique ce sont les peintures rupestres dont les representations sont avant tout sacré et magique

il suffit de regarder les groupes "primitifs" en amérique du sud ou polynésie pour se rendre compte que les "rapports de force" entre les sexes n'ont rien de systèmatique par rapport à un mode de vie

le culte de la fécondité n'implique pas forcement un culte de la féminité ni une société matriarcale

dans les sociétés des grands singes moderne, chaque race à ses propres codes sociaux par rapport au rôle des sexe, ça peut donner des idées de fonctionnement sociaux mais au délà de ça...
entre les chimpanzé et les bonobos par exemple, on part d'une société ou les males sont dominateurs et plutôt violent, à une égalitaire


quand à l'invention des outils par le sexe féminin, encore une fois c'est une hypothèse très plausible qui se base sur le fait que se sont les femelle chimpanzée qui apprennent aux petits à utiliser des bifaces
mais dans le cas de l'espèce humaine la question de l'outilage viens de l'instrumentaisation systèmatique et du perfectionnement de la technique
jacob dit: Cela peut sembler anecdotique, mais ce type de reflexions agit aussi sur les droits et la discrimination :
est-ce que les femmes doivent se plier au modele "masculin" en vigueur actuellement pour reussir ?
ou doit-on suivre un modele plus "feminin" ?


je crois qu'il existe une autre façon de penser les rapports hommes/femmes qu'en terme de supériorité ou d'égalité :
c'est en terme de différences.
le point de référence ce n'est pas l'homme, il faut juste reconnaître une altérité de l'un par rapport à l'autre.
et il me semble que c'est ce qui se dégage du "nouveau féminisme" aujourd'hui.

(à voir sans doute: Sylviane Agacinski-Engagements-ed.du Seuil)
spleen dit:je ne vois pas comment tu peux tenir certaines de tes hypothèses

Je ne suis pas historien, je ne dois ce que je dis qu'à ce que j'ai lu sur le sujet... Je n'invente pas, je n'ai pas effectué de recherches sur le sujet, je ne fais que retranscrire ce que j'ai lu (et ce n'était ni dans pif gadget ni dans femme actuelle)...
Après... Chacun ses lectures...
MrGirafe dit:
spleen dit:je ne vois pas comment tu peux tenir certaines de tes hypothèses

Je ne suis pas historien, je ne dois ce que je dis qu'à ce que j'ai lu sur le sujet... Je n'invente pas, je n'ai pas effectué de recherches sur le sujet, je ne fais que retranscrire ce que j'ai lu (et ce n'était ni dans pif gadget ni dans femme actuelle)...
Après... Chacun ses lectures...


il n'y avait pas de soucis, c'était une tentative raté de "sources ? preuves ? éléments de réponse ?" ^^
rien de plus, parce que c'est un sujet qui m'interesse et c'est parce que le lien que tu as donné ne dit pas la même chose que toi

“Nicolas et Royal” ou la domination masculine, par François de Singly


Il se passe au sommet de l’Etat quelque chose de comparable à ce qui est observé dans les cuisines. A savoir que la norme de l’égalité “homme-femme” s’est imposée. Il est difficile d’affirmer, surtout dans la situation quasi publique d’un sondage, que l’on pense qu’une femme est moins capable d’être élue présidente qu’un homme, tout comme il est peu aisé d’oser affirmer que la vaisselle, le lavage des vitres requièrent des compétences spécifiquement féminines. Mais, derrière ces déclarations de principe, les murs séparant les territoires masculins et féminins ne sont pas abattus. Le travail domestique est assuré majoritairement par les femmes, y compris celles qui sont engagées dans une vie professionnelle, et le travail politique assuré majoritairement par les hommes.



Plus grave, des voix autorisées nous font croire qu’il y a danger : il y aurait de la “confusion des sexes” dans l’air, selon Michel Schneider. La “différence des sexes” ne devrait pas être remise en question, les femmes qui veulent le pouvoir n’expriment en réalité que leur “envie de pénis”, et donc déstabilisent l’ordre de cette différence.

Plus grave encore, car plus souterrain, la pensée ordinaire, repérable par les résultats d’un sondage sur les qualités associées aux candidats. M. Sarkozy est considéré comme le plus “compétent” (52 % contre 22 % à Royal), il est vu comme ayant “vraiment la stature d’un chef d’Etat” (52 % contre 22 %). Mme Royal ne bat M. Sarkozy que parce qu’“elle est le plus à l’écoute de (vos) préoccupations” (35 % contre 30 %). L’écoute et l’attention à autrui sont des qualités socialement féminines.

Mme Royal est créditée donc d’être une “femme”, mais par la médiation d’images représentant les sexes (sans les nommer). Et, dans le même temps, les personnes interrogées estiment que M. Sarkozy serait plus “un vrai” président, avec de la compétence. Le pouvoir politique exige des compétences qu’inconsciemment on continue à reconnaître aux hommes.

Ces résultats démontrent que la confusion des genres n’est pas à l’oeuvre en France en 2007. La domination masculine s’exerce de manière feutrée, mais avec efficacité. Il faut remarquer alors que Mme Royal a peut-être pris des risques avec la démocratie représentative.

En effet, être à l’écoute des gens - ce qu’elle a réalisé - a renforcé, là encore inconsciemment, les images socialement les plus féminines, et donc, par un effet pervers, l’a éloignée de la prise d’un pouvoir toujours coloré de masculin. Le piège des stéréotypes du masculin et du féminin s’est refermé sur elle. Il ne suffit pas, ce qui est audible dans les discours de Royal, ensuite de dire “je” pour équilibrer. Le pouvoir masculin ne relève pas du “je” - expression personnelle - mais du “nous” - expression de l’intérêt général.

Les difficultés, y compris en écrivant cet article, pour désigner Mme Royal en ne mettant pas son prénom sont symptomatiques de la force de la domination masculine. Le match Sarko/Ségo est truqué, puisque le premier est désigné par son nom et la seconde par son prénom.

Clairement, aujourd’hui, dans nos têtes, on ne confie pas la présidence de la République à un individu considéré comme un proche (signe du prénom), on le confie à quelqu’un de compétent, à quelqu’un qu’on n’ose désigner que par son nom. Sarko n’est pas désigné, alors que rien ne l’interdit, même pas la rime, comme Nico. La domination masculine s’insinue dans les plus petits détails, dans les mots. Elle est en train de nous conduire à une situation classique (et sexiste) : à un “vrai” match, entre deux hommes. Enfin des repères que l’on connaît.

Il semble que les électeurs veulent d’un pouvoir “masculin”, conformément à leur vote non au référendum, reflet d’une grande inquiétude. L’ordre des sexes reste pour nombre d’entre nous (y compris pour des femmes) comme quelque chose de rassurant. Dans un monde perçu comme changeant trop et trop vite, dans un monde source d’incertitude, la différence des sexes, au-delà des grands principes, est, hélas, une des références de la stabilité !

François de Singly est professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes

Alexa dit:As tu un message particulier à nous faire passer?


je pense que le message c'est qu'aujourdui les femmes suffisamment de couilles pour aller pisser avec les hommes.

W2W

:P

Souvenez-vous de Demi moore dans GI Jane : “Suck my dick!” :mrgreen:

Si on pouvait éviter ce genre comparaison tant le cinéma que la politique, en sortiraient grandis…


W2W

wolfodeiwolfy dit:Si on pouvait éviter ce genre comparaison tant le cinéma que la politique, en sortiraient grandis...

W2W


:P

Dans les pages Rebond de Libé.fr:

Une jolie femme au poste suprême, ce bon vieux pays n’y est pas préparé.
Ségolène remue nos eaux dormantes
Par Pierrette FLEUTIAUX

Bon article…