CA SE PASSE ICI
Avec la nouvelle année, voici venir le nouveau « gros » projet de Sandy Petersen : HYPERSPACE. Il s’agit d’un jeu 4X (eXploration, eXpansion, eXploitation, eXtermination) spatial pour 2 à 4 joueurs (jusqu’à 6 avec l’extension).
Chaque joueur est à la tête d’une civilisation alien qui va devoir se développer et conquérir la galaxie (économiquement, scientifiquement ou militairement) ; en effet les points de victoire se gagnent de 5 manières différentes :
eXploration : en étant le premier à découvrir des systèmes solaires inconnus
eXpansion : en construisant des colonies et des bases spatiales
eXploitation : en développant de nouvelles technologies
eXtermination : en remportant des batailles dont vous êtes l’initiateur
Spécifique : chaque race extra-terrestre a un moyen qui lui est propre de gagner des points de victoire.
C’est donc un jeu où chacun va essayer de se développer plus vite que les autres, quitte à leur faire des crasses et à leur pourrir la vie très régulièrement. Il faut coloniser de nouveaux systèmes solaires, construire des flottes de vaisseaux, les équiper d’armes de la mort qui tue et montrer que vous êtes le meilleur !
Voilà pour moi les points forts / différences par rapport à d’autres 4x spatiaux du marché (Eclipse, Twilight Imperium…) :
- Jeu asymétrique : chaque race est différente des autres et possède ses propres super unités, capacités spéciales, technologies secrètes mais aussi défaut bien chi… Ce n’est pas juste un skin changeant les ressources de départ (comme dans Eclipse).
- La re jouabilité : la galaxie est différente à chaque partie, et il y a 24 races alien jouables différentes. De la même manière il y a beaucoup de technologies différentes à développer et cela influe sur vos parties (même si vous jouez toujours la même race).
- L’interaction forte : Les actions impliquent les autres joueurs. Les effets positifs ou négatifs vous demandent souvent de choisir un adversaire (exemple développer une nouvelle technologie vous force à choisir un adversaire qui recevra un bonus également). On ne peut pas jouer « dans son coin » et on doit réagir et s’adapter aux actions des autres. Le système de scoring vous encourage d’ailleurs à « partager » des planètes avec les autres joueurs plutôt que d’occuper seul tous les continents.
- Le mécanisme « malin » de fin de partie : il n’y a pas un nombre de tours fixes à faire ; n’importe quel joueur peut déclarer instantanément la fin de partie s’il a au moins 15 points de victoire. Mais une fois la fin de partie déclenchée chacun reçoit des points de victoire supplémentaires en fonction de son développement global mais aussi des éventuelles cartes Secrets qu’il a gagné pendant la partie. Il faut donc juger du niveau des autres avant de lancer la fin de partie, ou alors prendre des risques…
- Il y a du combat (avec du lancer de dés) mais l’issue de la partie ne se décide jamais sur le résultat d’une unique bataille : vos unités endommagées reviennent assez facilement en jeu et certaines technologies permettent de mettre le hasard des dés sous contrôle.
- L’enchaînement rapide des tours de jeu : chacun fait 3 actions majeures puis passe la main au joueur suivant. Il n’y a pas de phase administrative ou de gestion qui ralentit le jeu.
- Le durée « décente » d’une partie : deux heures à 4 joueurs c’est plus gérable que les 8 heures d’un Twilight Imperium ou les 4 d’un Eclipse.
- Il y a du Lovecraft dedans En effet Sandy a intégré des races extraterrestres tirées du Mythe (comme les fungi de Yuggoth, les larves stellaires ou encore la grande race de Yith).
Je finis par la présentation de quelques races qui me plaisent tout particulièrement :
- Les Venge : Ils sont persuadés que tout le monde les adore ; c’est pourquoi si vous attaquez un Venge alors que vous êtes son ami il ne lancera aucun dé contre vous (il est trop étonné par cette trahison). Par contre le Venge est rancunier ; chaque fois qu’il n’est pas choisi par un des autres joueurs pour recevoir un bonus, alors il progresse sur une piste spéciale de rancune et reçoit divers bonus… Ses technologies secrètes tournent aussi autour de l’exploitation de cette rancune.
- Les Nomia : C’est un virus devenu intelligent qui cherche à se répandre dans la galaxie. Il pourrit les planètes pour les autres races et plus il en affronte une, plus il apprend de cette dernière et devient efficace pour la combattre. Cela en fait une race haïe de tous les autres joueurs (d’ailleurs si un autre joueur souhaite vous donner un bonus, il subit une pénalité). Si vous aimez le côté « tout le monde m’en veut », les Nomia sont pour vous.
- Les Daldath : une race biomécanique qui est sans doute très intéressante mais on s’en fout : elle a une unité capable de détruire des systèmes solaires entiers, Etoile de la Mort style ! Je ne vois pas quoi ajouter d’autre
- La Grande Race de Yith : chère à Lovecraft, les Yithiens peuvent projeter leur conscience dans le corps de races étrangères et en prendre le contrôle. Ce qui veut dire qu’en cours de jeu, le joueur Yithien peut « échanger » sa race contre une autre (non jouée jusqu’ici). De quoi imaginer bien des stratégies et des retournements de situation.
- Les Humains : pour une fois ce n’est pas une race « équilibrée » et douée en diplomatie Au contraire, ils sont xénophobes (au point de ne pas pouvoir développer une technologie déjà maîtrisée par une race inférieure) et comme ils ont détruit leur planète d’origine à coup de pollution ils vivent dans de grands vaisseaux arches.
Le Kickstarter devrait être lancé en Janvier 2019 avec un pledge de base qui devrait être à 70$ (et un all in sous les 300$). Je ne sais pas encore si la version française sera disponible sur le KS ou bien si elle verra le jour plutôt en boutique.
Si vous avez des questions, je suis là pour y répondre !