Zombie Killer dit:C'est certainement réservé pour l'instant a un certain milieu social, souvent à fort capital culturel. Mais si tu regardes le nombre d'AMAP et de SEL, on voit que ce genre d.organisations se pérennisent et qu'elles font des émules au-delà des catégories socio-professionnelles où elles émergent. Les scandales alimentaires, la recherche du bio, de l'éthique, la volonté citoyenne de sauver l'agriculture locale, le manque de moyen pour manger autre chose que de la mal bouffe.... Sont des multiples raisons qui ont poussées à ce mouvement, mais au-delà des différences de motivations originelles, on voit que les gens sont heureux de mettre un nom et de connaître le producteur. Je suis certain que beaucoup ici voient un peu dans KS la même chose (le barbeuk en Bretagne en est un bon exemple
). Mais cela reste encore limité, comme les achats sur internet il y a 10 ans. On verra si cela va se populariser.
Je me rappelle un sujet de première année d'école de commerce sur le téléchargement de musique sur Internet. C'était en 2002 avec les tous débuts de l'ADSL (notre école était une des premières équipées de WIFI gratuit pour les étudiants...).
A l'époque, le téléchargement illégal représentait moins de 1% du CA global de l'industrie musicale. Les majors traitaient cela par dessous la jambe considérant que :
1) Ils étaient les maîtres du monde depuis toujours, ya pas de raison que ça change...
2) Les utilisateurs étaient trop bêtes pour utiliser internet car c'est trop compliqué
3) Ils traiteraient la frange minoritaire de hackers en herbe par de la répression violente (ils venaient de défoncer Napster lors d'un procès retentissant...)
En même temps, je me rappelle qu'à l'époque tout le monde dans l'école téléchargeait comme des porcs sur Kaaza (spas neuf tout ça... Quatre jours pour une simple chanson... C'était le temps du far west...). Les gens laissaient leurs ordis sur la mezzanine de l'école pendant les cours voire pendant la nuit avec les logiciels de P2P qui tournaient à plein régime.
Ne pouvant mettre ça dans mon écrit, j'avais fait un travail de recherche en m'appuyant sur des mecs comme Sean Parker ou Steve Jobs, qui, à l'époque étaient considérés plus comme des hurluberlus qu'autre chose...
Ma conclusion était que si les majors ne proposaient pas une offre complète, peu cher et au top techniquement, ils allaient se faire bouffer des ronds de chapeau et prendre une bonne claque...
Les majors n'ont pas beaucoup bougé depuis et on a vu le résultat... (Pour la petite histoire, j'avais eu un 11/20 et une appréciation : "farfelu"...

)
Tout ça pour dire qu'il est dur de faire de la prévision économique à plus long terme que hier... Sûrement que si je m'étais gouré, je ne raconterais pas cette histoire.
Mais, il semble, suivant un certain nombre d'indicateurs, suivant l'évolution de certains marchés en "pointe", que la desintermédiation soit en route au sein de notre économie. C'est encore minoritaire, ça concerne en premier lieu les entreprises (le recul du recours aux sous-traitant est assez intéressant...) et les consommateurs sont balbutiants dans cette démarche mais ça a l'air, à vue de nez, au doigt mouillé et suivant météo france (même le meilleur économiste du monde ne pourra être plus précis

) que la tendance soit celle-ci...
D'un point de vue personnel, je suis convaincu qu'il faut passer par là pour obtenir une économie un peu moins "folle", mais là, ce n'est que de la conviction...
De toutes façons, un économiste n'a raison que trente ans après sa mort... Mais, souvent, il a tort...