La chasse aux sorcières au CP commence !

Voici ce qui a été mis sous les feux des médias de manière scandaleuse par TF1 au JT du samedi 14/10 : http://www.soseducation.com

Voici ce qui s’est passé sur un DVD envoyé par le Ministère de l’Education Nationale dans toutes les écoles de France à propos de la lecture :



DVD lecture : censure
Le ministère vient d’envoyer à toutes les écoles primaires un DVD intitulé : « apprendre à lire » sensé aider à la mise en oeuvre des modifications des programmes sur l’apprentissage de la lecture. Le DVD reprend notamment les interventions des chercheurs lors d’un séminaire organisé l’an dernier … en les censurant ! Une partie de l’intervention d’un chercheur, M. Gombert, (qui avait été très applaudie par les inspecteurs) a disparu.
Que disait-il de si dangereux pour être zappé dans le DVD de la pensée officielle ? “Les exposés (des intervenants précédents, NDLR) nous donnent des bases, mais ont un inconvénient : elles se focalisent sur certains aspects et en ignorent d’autres, parce qu’ils ne sont pas dans l’air du temps ou dans l’ordre du jeu. Il est donc essentiel de ne pas limiter les prolongements de ces propos à leur teneur de ce matin.”
Lorsqu’il poursuit son intervention, il pose la question : “Nous sommes tous d’accord sur l’importance de l’enseignement des correspondances grapho-phoniques. Mais cela impose-t-il qu’on revienne à des méthodes anciennes d’enseignement dites syllabiques et reposant sur le B-A-BA ? Je pense que la réponse est clairement non, pour plusieurs raisons…”. Cette phrase est zappée du DVD (12 mn 38 s)
Pour la conclusion, l’intervention de M. Gombert s’arrête, dans le DVD, à " L’automatisation des procédures (nécessite) une pratique suffisante de la lecture et de l’écriture. Pour que cette pratique soit importante, il est nécessaire que les activités suscitent l’envie de lire…". Mais le ministère de la pensée Robien enlève la suite du propos de Jean-Emile Gombert : “…ce qui n’est pas le cas des méthodes B-A-BA !”.
La production ministérielle zappe aussi les dernières phrases, peu audibles pour les ayatollahs démagogues : “Il ne convient donc pas de demander aux enseignants de changer de méthode pour une méthode syllabique, mais il faut leur demander d’enseigner les correspondances grapho-phonétiques. Ce n’est pas demander un bouleversement, la plupart le faisant déjà. Cela peut se faire avec les outils disponibles qui le prévoient. Ils est contre-productif de laisser croire que ce n’est pas le cas, ou de jeter l’opprobre sur l’existant.(1)” (Applaudissements nourris de la salle).

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Réponse de J-E Gombert :
Les résultats scientifiques conduisent à affirmer la nécessité d’enseigner, dès le début du Cours Préparatoire, les correspondances entre les lettres et les sons, mais ils ne permettent pas de trancher sur la meilleure façon d’y parvenir : par une méthode syllabique (le b-a- ba), par décomposition des mots en unités de plus en plus petites, ou par une démarche qui combine ces 2 approches.
L’arrêté du 24 mars, publié à la suite du débat suscité par le Ministre de l’Education Nationale, laisse ouvertes ces différentes possibilités. De même, il rappelle l’importance du développement du vocabulaire, de la compréhension des phrases et des textes, et l’importance de l’articulation entre la lecture et l’écriture. Il prescrit donc un enseignement riche et ouvert. Ce texte officiel, qui précise celui de 2002, est en accord avec les connaissances scientifiques. Il dit ce qui doit être enseigné mais laisse aux enseignants le choix des modalités pour y parvenir.
Il est erroné d’affirmer que la recherche scientifique impose l’utilisation de la « méthode syllabique », et qu’elle serait la mieux adaptée au fonctionnement du cerveau. Il est insensé de rendre cette méthode obligatoire, de sanctionner les Inspecteurs* qui en dénoncent le simplisme, et d’interdire aux formateurs** d’expliquer, en accord avec les textes officiels, la complexité de l’enseignement de la lecture.
Face à des instructions contraires aux textes, il convient d’initier un large mouvement de grève du zèle, de refuser d’enfermer l’enseignement de la lecture dans le b-a- ba ; en d’autres termes, il convient d’appliquer les textes, donc de désobéir au Ministre qui les caricature.
Jean Emile Gombert , Caution récalcitrante


Voici un mouvement de grève d’une journée lancée par les webmasters de site de CP
Chers collègues Webmestres,
L’actualité a plongé l’école publique dans un climat détestable. Le débat sur les méthodes de lecture fait rage entre un ministre autoritaire, des chercheurs manipulés , des enseignants démotivés et des parents plus suspicieux que jamais. Ces derniers jours, le débat prend une tournure qui met en péril une composante essentielle de notre métier : la liberté pédagogique. Or, chacun de nos sites est un exemple même de la richesse de cette liberté.
Une association a engagé les parents, via la presse régionale, à dénoncer les enseignants qui n’appliqueraient pas à la lettre les « recommandations » du ministre :
http://www.soseducation.com/rw_chroniqu … lobale.php
Or, ces recommandations se trouvent éloignées du réel contenu des textes officiels qui cadrent notre travail. La chasse aux sorcières est lancée : formateurs, inspecteurs, manuels et enseignants sont lapidés dans l’arène médiatique. Combien de temps faudra-t-il attendre pour qu’une chasse aux sites “subversifs” soit engagée ? Cette situation devient intolérable et détruit peu à peu les relations de confiance que nous essayons de construire avec les parents. D’autre part, certains de nos collègues ne prennent pas la mesure de l’inquiétude des enseignants des classes de CP. Il est temps de jouer un rôle dans ce débat.
Il est simplement de notre devoir de protester contre cet acharnement sur l’école publique, de défendre la liberté pédagogique et de faire réagir tous les professionnels de l’éducation en les informant sur la mise en danger de notre métier et en apportant notre soutien aux maîtres et maîtresses du CP.


Je vous encourage chaudement à aller voir ce site qui pose les bases du débat sur la lecture qui fait rage depuis bientôt un an : http://education.devenir.free.fr

Et si vous avez le courage, lisez ceci : http://education.devenir.free.fr/Documents/lecture.pdf

Bien écoludiquement, Rémy-lee

extrait de “Apprendre à lire à l’école” de R.Goigoux et S.Cèbe :

Prenons un exemple : à quoi ressemblerait le récit d’une partie de pêche si les auteurs du manuel se donnaient pour exigence, en respectant les principes fondateurs d’une méthode syllabique, de rédiger un texte 100% déchiffrable par les élèves après deux mois d’enseignement au CP ?
Comme la méthode syllabique débute en posant comme vraie l’équivalence entre une lettre et un son (“la lettre fait TEU [toe] et le son TEU [toe] s’écrit T”, les auteurs ne devraient utiliser que des mots respectant ce principe. A ce propos, rappelons que l’équivalence lettre-son, incorrecte en français, n’est pas remise en cause avant le deuxième trimestre, dans les méthodes syllabiques dont le principe est d’aller du simple au complexe, même si le simple est faux.
Ainsi, puisqu’on a appris aux élèves, dès les premiers jours de l’année, que "la lettre O fait le son [o], (et qu’on a volontairement omis de leur dire que les choses sont en réalité beaucoup plus compliquées), le texte ne pourrait en aucun cas inclure de contre-exemples.
Par conséquent :
- aucun mot ne comporterait les graphèmes AU ou EAU pour transcrire le phonème [o]. Donc pas de bateau, ni d’eau dans cette partie de pêche ;
- aucun mot ne comporterait de lettre qui ne fasse pas [o]: ni OI, ni ON, ni OU et surtout pas de poisson dans cette partie de pêche ! On préférerait pêche “la loche” ou “la pédale de vélo”.
Dans la mesure où une méthode syllabique exclut toute utilisation de mots que les enfants ne savent pas déchiffrer, les auteurs du texte devraient également se priver :
- des mots-outils qui ne sont pas encore déchiffrables, même s’agissant des plus courants dans la syntaxe élémentaire ; impossible d’utiliser “et”, “dans” ou “un” parce que le U n’y fait pas “U” [y], que le T n’y fait pas “TEU” [toe] et le S ne fais rien du tout ;
- des mots irréguliers, même très fréquents ; le texte exclurait, par exemple, l’emploi du verbe être au présent car la graphie “est” serait jugée prématurée.
Bref, les mots rares mais réguliers et dont les correspondances graphèmes-phonèmes auraient toutes été enseignées seraient préférés aux mots fréquents mais irréguliers ou dont les correspondances graphèmes-phonèmes n’auraient pas encore été vues. Les principes que nous venons d’énoncer peuvent sembler trop rigides et notre description carricaturale : il s’agit malheureusement d’un exmple bien réel, emprunté à un manuel applliquant strictement les principes de la méthode syllabique.
Exemple : A la rivière
Le père de Léo va à la pêche.
Léo le suit à la rivière.
Le père a pêché une loche.
Faro la hume,
puis il jappe ;
la loche ne parle pas !
Il la lèche ;
alors Léo la chasse.
Faro part ; il va sur la rive.
Il pêche lui-même…
… une pédale de vélo !
Il la mord.
Il la donne à Léo,
puis il se séche.
(extrait de Lire avec Léo et Léa, Belin, p.31)
Dire que les médias ont laissé entendre que cette méthode allait être imposée à tous les instituteurs de France ! Comment croire qu’un pays prompt à se mobiliser contre toute forme de maltraitance envers les enfants aurait pu y consentir ?


Propos de R. Goigoux : “Les éditeurs scolaires nous ont fait un compte-rendu de leur entrevue avec le ministre le 14 décembre 2005. Celui-ci veut obliger tous les instituteurs à suivre une méthode syllabique : il prend pour modèle la méthode Léo et Léa dont il a demandé aux éditeurs scolaires de s’inspirer”

No comment… :roll:

merci m’sieur :| :pouicok:

Ce debat sur la methode d’apprentissage de la lecture est assez ancien il me semble.
Sinon, en dehors du contexte politique, d’apres ton experience, qu’est ce que tu preconises comme methode, ou comme approche plus generalement?

Wasabi dit:Ce debat sur la methode d'apprentissage de la lecture est assez ancien il me semble.
Sinon, en dehors du contexte politique, d'apres ton experience, qu'est ce que tu preconises comme methode, ou comme approche plus generalement?


Ancien débat en effet qui avait été réglé par les avancées dans la recherche, par les didacticiens... et qui a été détéré par volonté électoraliste !

Je ne préconise aucune méthode (je ne suis pas assez qualifié pour cela)... sauf celles qui sont déjà en place depuis un moment dans les classes : les méthodes intégratives (et non pas semie-globale comme l'entend l'association soseducation qui a pour président un "expert comptable ou management") :? . C'est-à-dire celles qui correspondent aux orientations des programmes de 2002, validées par la conférence de consensus organisée par le ministère de la Recherche en 2003 (voir le site ministériel : www.bienlire.fr). Chercheurs et responsables de l'Education nationale s'accordent sur la nécessité de développer simultanément et en interaction toutes les compétences requises pour apprendre à lire et à écrire :

- identifier et produire des mots écrits (déchiffrage et mémorisation orthographique), ce qui implique de savoir manipuler les composants sonores du langage oral ;

- comprendre les phrases et les textes : notion de sens et de compréhension ;

- produire des textes.

En bref, une méthode avec de la voie directe pour certains mots-outils et de la voie indirecte avec l'étude des sons et des correspondances entre graphèmes et phonèmes pour aboutir sur la syllabe...

Bien écoludiquement, Rémy-lee

De plus, imposer LA méthode que tous les enseignants doivent utiliser c’est balayer d’un revers de main la liberté pédagogique qui fait la richesse du métier d’enseignant.

En outre, rien n’empêchera ensuite d’imposer LA méthode en grammaire et en orthographe ; LA méthode en maths , LA méthode en biologie… etc etc… C’est alors non seulement annihiler la liberté pédagogique mais non seulement rejetter en bloc les Programmes officiels.

Enfin, sachez que de moins en moins d’enseignants souhaitent prendre un CP…

Voici comment ça se passe et comment ça va aller en s’accentuant : les anciens de l’école ne veulent pas prendre un CP car cela pose trop de problèmes avec les parents et le ministère… ; donc, ce sont les plus jeunes enseignants (ceux qui sortent de l’IUFM, qui ont peu d’expérience) qui du fait du mouvement provisoire débarquent dans l’école (souvent le jour de la rentrée…) et se voit attribuer le CP que personne ne veut.

Ensuite, on tombe sur le nouveau en lui disant qu’il s’y prend mal, qu’il n’est pas assez compétent… donc, CQFD : les enfants éprouvent des difficultés à apprendre à lire.

Donc, c’est non seulement la faute de la méthode mais en plus des enseignants si les élèves ne maîtrisent pas la lecture… Voilà ce que pense le citoyen lambda qui a son enfant en CP actuellement.

J’ai entendu des collègues se faire sermoner par des parents qui leur donnaient des ultimatums du genre : “si mon enfant ne sait pas lire à Noël, je vous jure que je ferai tout pour que vous ayez des problèmes…”

Par contre, aucune remise en cause des parents qui lisent de moins en moins à leurs enfants, qui passent de moins en moins de temps avec leurs enfants… pour les structurer, pour les éduquer, pour les éveiller à la culture, pour leur donner des repères.

Le bouc émissaire est trouvé pour les échecs : l’enseignant qui utilise la méchante méthode !

Par contre, aucune remise en cause des parents


:cry:
tom-le-termite dit:
Par contre, aucune remise en cause des parents

:cry:


Je tiens à préciser que je suis enseignant moi aussi dans le premier degré, en CM2 pour être exact.

Maintenant pour en revenir aux parents : tout dépend d'où on se trouve. J'ai connu une école où les enseigannts proposaient des ateliers le samedi matin aux parents pour leur donner des idées de "choses à faire avec leurs enfants". C'était en ZEP. cela fait sourire la plupart d'entre nous evidemment.. Mais vous ne pouvez pas imaginer le bien que cela a fait. Avant les gosses trainaient des heures dehors et soyons honnête ce n'est pas ainsi qu'un enfant a une chance d'acquérir une quelconque culture. Bref les enseignants donnaient simplement des informations sur les balades/visites de musés possibles dans le coin et gratuites. Les enfants découvraient qu'il y avait une vie en dehors de la cité. Et pour l'acquisition de vocabulaire il n'y a rien de mieux que de sortir de ce que l'on connait... (oui je sais c'est une sorte de pléonasme :P)

Bref.
Pour faire court.
Les parents sont humains tout comme nous.
Et il y a de tout. Comme chez les enseignants.

Maintenant sur le sujet précis de la lecture. Je connais des gens qui travaillent à Neuilly. Et là certain sparents menacent les enseignants de les "dénoncer" (sic) à leur inspecteur si leur enfant ne sait pas lire avant Noël (ben oui les parents imaginaient que lire cela se fait en 3 mois.. pour ceux qui ne savent pas.. lire de manière experte, comme nous, il faut jusqu'à ses 18 ans pour y arriver.. et encore... donc en 3 mois...)

Bref, cela dépend d'où on travaille.
Vieux chat dit:
Bref, cela dépend d'où on travaille.


C'est malheureux que Tom-le-termite n'ait retenu des différents posts que la petite pique polémique lancée contre certains parents... vous savez ceux qui se placent derrière une association qui cherche à dénoncer les enseignants qui ne respectent pas soit-disant la vulgate du ministère...!

Je suis d'accord avec Vieux Chat qui tente d'arrondir mes angles (exaspérés) :wink: , mais je tiens à souligner que Zone d'éducation Prioritaire et Zone d'éducation Privilégiée même combat parfois... Car certains enfants passent plus de temps à l'école (de la garderie du matin à l'étude le soir), avec des nounous qu'avec des parents qui courent après une situation, pour leur boulot... Et lorsqu'on demande à ces parents en entretien : est-ce que vous lisez un livre par soir à vos enfants ? la gêne s'installe... et ils expliquent souvent qu'ils rentrent tard, qu'ils ne peuvent pas le faire...

Je souhaitais juste souligner le fait que ce genre de parents sont les premiers à souscrire à cette association car ils se dédouanent d'une quelconque responsabilité !!! Si leurs enfants ont des difficultés, c'est la faute de l'enseignant et de sa mauvaise méthode !!!!!!!!!! :pouicbravo:

Ensuite, ce qu'il risque d'arriver c'est :
- un manque de confiance énorme, un fossé, entre les parents et l'enseignant............ une défiance totale !

Qui est-ce qui en pâtira ? le p'tit gamin qui se retrouvera entre plusieurs feux :
- celui des parents qui le soir distilleront la bonne parole du ministère en critiquant les enseignants et leur méthode... et en les poussant à des devoirs de syllabiques à outrance ;

- celui des instits qui suivront leur méthode avec leur guide pédagogique... qui tenteront de se débrouiller avec un niveau complètement hétérogène ; et qui outre la recherche de sens, la production d'écrit, l'acculturation, ils feront aussi de la phonologie avec l'étude de la correspondance graphèmes-phonèmes ;

En gros dans la tête du gamin, ça va être un beau embrouillamini ! et déjà que sa concentration due à son jeune âge était limitée... elle se limitera de plus en plus car il respectera ce que disent ses parents : ce n'est pas ça apprendre à lire à l'école ! Donc, il ne sera pas attentif aux explications données par l'enseignant, à ce qui est réalisé en classe... et il sera donc à terme en échec...

Bref ce sont les heures sombres de la pédagogie en France !

Autre chose… déjà en maternelle des parents s’inquiètent sur la lecture en globale des prénoms de leurs enfants !!!

J’ai une collègue de GS qui s’arrache les cheveux pour leur expliquer que c’est une lecture orthographique des prénoms… etc…

Certains parents poussent déjà leurs enfants en GS à la syllabique pour qu’ils ne soient pas larguer au CP :pouicbravo: :shock:

Pauvre enfance… qui va rimer avec performance !

Rémy-lee dit:
Vieux chat dit:
Bref, cela dépend d'où on travaille.

C'est malheureux que Tom-le-termite n'ait retenu des différents posts que la petite pique polémique lancée contre certains parents... vous savez ceux qui se placent derrière une association qui cherche à dénoncer les enseignants qui ne respectent pas soit-disant la vulgate du ministère...!


hep, hep, hep.

Ce n'est pas parce que je reagit seulement sur ce point, que je n'ai retenu QUE ça. Au contraire, j'ai trouvé les idées exposées ci dessus, très bien expliquées et je n'ai pas vraiment grand chose a dire dessus, puisque je ne saurai pas dire mieux, surtout que ce n'est pas mon aire de travail.

en fait, je voulais faire un message, mais vu que je ne voulais pas dire de connerie, je me suis contenté de cette remarque (qui vaut pas mieux qu'une connerie en fait :roll: )
tom-le-termite dit:mais vu que je ne voulais pas dire de connerie, je me suis contenté de cette remarque (qui vaut pas mieux qu'une connerie en fait :roll: )


Ne t'inquiète pas ;)
Ta réaction est tout à fait ordianire. Lrsqu'on ne travaille pas dans ce métier on a du mal à imaginer en quoi les parents peuvent avoir à se remettre en question ;)
Histoire d'être le plu sobjectif possible je dirai que bien souvent c'est une histoire à deux... Aucun parent n'est parfait comme aucun enseignant ne l'est.. mais c'est lorsque les parents en enseignants travaillent d'un commun accord à la réussite de leur enfant alors tout va bien .. en général.. Car c'est un métier où même s'il existe des tendances générales il n'y a aucune loi.

Freud disait qu'il y a trois métiers impossibles:
psychanalyser
gouverner
enseigner
Vieux chat dit:Freud disait qu'il y a trois métiers impossibles:
(...)
enseigner


C'est quand cela devient une métier, qu'il est impossible d'enseigner.

Bonjour,

est-ce que quelqu’un a vu le JT de TF1 hier soir à propos de la polémique sur la lecture ? Je n’ai vu malheureusement que la fin du reportage… et je n’arrive pas à visionner la vidéo sur leur site… Si quelqu’un pouvait m’aider ?

Bien écoludiquement, Rémy-lee

Rémy-lee dit:Autre chose... déjà en maternelle des parents s'inquiètent sur la lecture en globale des prénoms de leurs enfants !!!!
J'ai une collègue de GS qui s'arrache les cheveux pour leur expliquer que c'est une lecture orthographique des prénoms... etc...
Certains parents poussent déjà leurs enfants en GS à la syllabique pour qu'ils ne soient pas larguer au CP


jusqu'a ce message j'avais presque tout compris mais là tu m'as largué :lol: Merci pour ces explications :pouicbravo:

Petite(s) question(s) :
alors voilà mon gamin est en maternelle (MS) et il apprend à reconnaitre les noms des autres élèves si j'ai bien compris. Moi la méthode je m'en tape hein, font ce qu'ils veulent les profs.
Chez moi je lui "apprends" des mots parce qu'il est curieux, on les dessine dans un cahier, et on lit les lettres, et souvent on décompose en syllabes. C'est quoi comme méthode ? j'ai le droit ?

C’est une méthode intégrative(light un peu ^__^) que tu fais sans le savoir : tu lui fais bosser l’alphabet, les syllabes et le sens des mots… Tu ne pars pas de ce qu’il connait pour limiter son champs d’expérimentation mais de SA curiosité.

Bref.

Excellent.

Continue :)

De toute façon, vu ce que tu dis, ton enfant n’aura pas de soucis s’il a envie de lire ;)

Je suis doublé par Vieux Chat pour la réponse : par contre ça n’est pas un dessin de lettre mais de l’écriture ! :wink: Les enfants de cet âge confonde trop dessiner et écrire : pour eux le geste graphique pour réaliser une lettre c’est comme dessiner. Il faut leur expliquer qu’il y a une différence.

Ce que tu fais est très bien ! Par contre, là où je ne suis pas d’accord… ce sont les parents qui prennent la méthode syllabique achetée à la grande surface du coin et donnent à bouffer du b a - ba alors que l’enfant de maternelle doit avant tout structurer son langage oral, écouter et raconter des histoires de la littérature de jeunesse… s’étonner et être curieux du monde qui l’entoure et comprendre qu’il peut trouver des réponses grâce aux écrits, à la médiation des parents.

Faudrait aussi que tu sois le secrétaire de ton enfant qui te raconte ce qu’il a fait lors de telle ou telle activité ! qu’ensuite il illustre son histoire par un dessin. Ton enfant comprendra alors qu’il y a une permanence de l’écrit, que tu écris de gauche à droite (sens conventionnel de l’écriture et de la lecture), que tu mets une majuscule au début d’une phrase et à la fin un point… Déjà si tout cela est fait… alors c’est finger in the nose pour plus tard !

Sinon, je ne saurai trop te conseiller cette lecture :
http://www.cndp.fr/doc_administrative/essentiel/b_le_langage_en_maternelle.pdf

Je te recommande surtout pour le coup la lecture des pages 94 à 112.

L’important, c’est surtout l’éveil à la conscience phonologique.

Bien écoludiquement, Rémy-lee

Hé bé, en voilà des posts longs, et pourtant je m’y connais en posts longs. Moi, je suis enseignant dans le secondaire. Le niveau d’orthographe - et, ce qui me semble plus grave, de syntaxe - de nombreux élèves est déplorable même au lycée. Comment expliquer cela avec tout cet approfondissement de la question ? Pourquoi mes collègues profs de lettres ont-ils le sentiment d’une dégradation sur ces dix dernières années (qui ne correspondent pas à la période de “massification” de l’enseignement secondaire) ?

Mon fils me voit lire pendant de longs moments de la semaine. N’est-ce pas déjà une façon de stimuler sa curiosité au sujet de l’écrit ?

Philippe dit:Hé bé, en voilà des posts longs, et pourtant je m'y connais en posts longs. Moi, je suis enseignant dans le secondaire. Le niveau d'orthographe - et, ce qui me semble plus grave, de syntaxe - de nombreux élèves est déplorable même au lycée. Comment expliquer cela avec tout cet approfondissement de la question ? Pourquoi mes collègues profs de lettres ont-ils le sentiment d'une dégradation sur ces dix dernières années (qui ne correspondent pas à la période de "massification" de l'enseignement secondaire) ?
Mon fils me voit lire pendant de longs moments de la semaine. N'est-ce pas déjà une façon de stimuler sa curiosité au sujet de l'écrit ?


Je vais être court :wink:

Le klyan pri une bèl émrod den sa min é, paciaman, l'opserva d'in euil ki parècè ceului d'ain ékspèr.


Avec le b-a-ba (voix indirecte), on arrive parfaitement à lire cette phrase ! Par contre, avec le passage par la voie directe (globale) en parallèle de la syllabique on lit :

Le client prit une belle émeraude dans sa main et, patiemment, l'observa d'un oeil qui paraissait celui d'un expert.


Sinon, je suis totalement d'accord avec toi : si les enfants voient leurs parents lire quotidiennement, s'intéresser à l'écrit, ils pourront alors lire et voir comment s'orthographient les mots ! Mais voilà, de plus en plus d'adultes ne lisent plus : pas le temps, trop cher, la flemme... Donc pourquoi voulez-vous que des enfants se mettent à la lecture et y prennent du plaisir alors qu'il est plus simple d'allumer un écran qui vous raconte une histoire (film, jeux vidéo...).

Bien écoludiquement, Rémy-lee

Le problème de la lecture c’est qu’il est difficile de lire … à deux… bref c’est une activité qu’il est difficile de partager. Donc le moyen d’entrée c’est celui du “pouvoir”. Lire donne un pouvoir. Et c’est à ce moment là que l’enfant peut avori envie de lire : le pouvoir de créer des images “dans ma tête”, de raconter comment vivent d’autres personnes, d’expliquer comment fonctionne notre petit monde, de nous faire réfléchir(mais bon ça… ça vient en grandissant… c’est assez rare chez les “petits” ;))

Au final cela revient à essayer de trouver une réponse à la question “Lire, ça sert à quoi?” (je veux dire… faire trouver une réponse à nos chèrs bambins. Parce que des réponses il y en a un paquet)