Copyright dit:Et, encore une fois, le simple fait que tu émettes des doutes sur lma manipulation par les média montre qu'elle est quasi nulle
c'est pas ce qu'on appelle un sophisme ? Une loi générale tirée d'une expérience personnelle en raisonnant par l'absurde ? ce qu'en plus je peux retourner en vous disant "si vous ne croyez pas à la manipulation des médias, c'est qu'ils vous ont bien eu et donc qu'il y en a une" ? en plus je ne crois pas à une (grande) manipulation, mais à une série de petits arrangements avec la vérité et les pouvoirs.
Cer que je veux dire par là, c'est que s'il y avait manipulation, il serait impératif qu'elle soit cachée et extrêmement futile pour être efficace. Comment être manipulé si on se doute qu'il y a manipulation ? Donc plusieurs solutions : 1/ Il n'y a pas de manipulation des média 2/ S'il y en a une, elle est ratée 3/ Il y en a une et seuls certains esprit supérieurs s'en aperçoivent et essayent d'en informler leurs pairs
Je parle là uniqueùment pour la manipulation (nous soùmmes donc d'accord sur ce point).
Pour revenir aux ADM, la question qui avait été soulevée à l’époque est justement le manque de critique de la part des média américains. Maintenant, les choses ont un peu changées.
Bref, en France on a des média critiques (très parfois) qui font un peu une contre-balance aux média chien-chien. Mais comme l’a dit Greuh: un journaliste doit vivre. Et donc par là, il doit vendre ses articles.
Désolé si ce que j’ai dis est redondant avec vos dires mais vous écrivez de vrais romans et ça devient assez difficile à lire, surtout si l’on rate une journée.
Héhé. Ton interprétation des deux chiffres donnés quelques messages plus haut sont marrants :
1/ Pensez vous que les médias manipulent = oui à XX% 2/ Pensez vous être manipulé = non à xx% (au dessus de 90%)
pourrait être interprété comme suit, les gens savent que les médias sont plus occupés à rendre important ce qui est intéressant plutôt que de faire leur métier, qui est de rendre intéressant ce qui est important. (d’où la non-perte de lecteurs qui t’es si essentielle). Mais ils ne se rendent pas compte qu’on les oriente, persuadés qu’ils sont au dessus de la moyenne.
Tu parle de Al Jazeera, du net, etc. Combien de personnes suivent réellement ces média ? Je regarde les gens autour de moi, dans le métro, partout. Qui fait l’effort de se documenter, de chercher l’info ? Une minorité. JT+journaux gratuits+éventuellement 1 quotidien, forme l’essentiel. Donc ces sources alternatives, c’est peanuts. Et parmi ceux qui lisent les news internet, qui va voir autre chose que des amalgameurs de dépêches (yahoo, google, etc) ?
Pas besoin de complot. Juste un peu d’économie, qui s’assemble d’elle-même.
greuh. : ce qui est globalement l’impact du truc, au final. Suffit de regarder que la délocalisation d’une usine de Brest en Chine (300 licenciements) n’a fait l’objet que de deux billets (400 mots) dans la presse quotidienne, alors qu’au même moment, Laure Manaudou qui change de club, c’est 171 articles (plein plein de mots). Je ne parle que des quotidiens papier, ici. Mais bon, on a compris.
Copyright dit:Et, encore une fois, le simple fait que tu émettes des doutes sur lma manipulation par les média montre qu'elle est quasi nulle
c'est pas ce qu'on appelle un sophisme ? Une loi générale tirée d'une expérience personnelle en raisonnant par l'absurde ? ce qu'en plus je peux retourner en vous disant "si vous ne croyez pas à la manipulation des médias, c'est qu'ils vous ont bien eu et donc qu'il y en a une" ? en plus je ne crois pas à une (grande) manipulation, mais à une série de petits arrangements avec la vérité et les pouvoirs.
Cer que je veux dire par là, c'est que s'il y avait manipulation, il serait impératif qu'elle soit cachée et extrêmement futile pour être efficace. Comment être manipulé si on se doute qu'il y a manipulation ? Donc plusieurs solutions : 1/ Il n'y a pas de manipulation des média 2/ S'il y en a une, elle est ratée 3/ Il y en a une et seuls certains esprit supérieurs s'en aperçoivent et essayent d'en informler leurs pairs Je parle là uniqueùment pour la manipulation (nous soùmmes donc d'accord sur ce point).
L'alarmisme, c'est peut être aussi quand la question est réellement inquiétante. Supposons une seconde qu'il aie raison, ne serait-ce pas normal d'essayer d'alarmer ? Quand on est perpétuellement optimiste, on va dans le mur et on réagit toujours trop tard. C'est le problème de l'humanité : nous ne vivons pas assez longtemps pour réfléchir à long terme, et les quelques qui tentent de le faire sont éternellement taxés d'alarmistes (ceux qui parlaient de la pollution dans les années 60, ceux qui parlaient du chômage dans les années 70, pour donner deux exemples d'alarmistes soigneusement ignorés de leur temps). greuh.
Désolé si le terme alarmiste est mal passé, je ne veux blesser personne.
Ce qui m’intéresse, c’est juste d’avoir une discussion sereine sur un sujet qui me passionne. Point. C’est tout.
D’autre part, je ne suis ni alarmiste, ni optimiste, je suis plutôt dans les mitigés. J’adère plutôt à la thèse de Lazarsfeld (le two step flow of communication). Désolé si ça fait pompeux, je ne me la raconte pas, j’explique juste mon point de vue.
En gros, les média balancent des messages. Ces messages circulent, les gens peuven,t en discuter, etc…
Deux constats : chacun va interpréter les messages selon sa culture propre, son vécu, son origine et son appartenance sociale, ses relations, etc… Ainsi, le même message va avoir X significations.
TF1, 13.00. “Nicolas S., président, va au Tchad récupérer des gens entre le fromage et le dessert.” 3 Téléspectateurs : 1 favorable à N.S 1 anti N.S 1 apolitique
La première va dire “C’est bien, c’est actif, c’est courageux” La deuxième “Il n’a pas autre chose à faire ?” La dernière “…” (déuisez ce que vous voulez).
En gros, quoique racontent les média, leurs messages sont obligatoirement analysés par le public, en fonction de ce que je disais plus haut.
Le 2 step flow fait entrer en jeu les leaders d’opinion. Dans un groupe, une personne va peut etre plus s’intéresser aux messages, va consulter d’autres sources, ou simplement les inventer, orienter les discussions. ca peut etre quelqun de très connaisseur comme une “grande gueule” qui ne connait pas les choses plus en profondeur que les autres. Cette personne va faire effet de filtres, en taisant certaines infos, et en laissant passer les autres. C’est elle qui joue éventuellement le manipulateur, et non les média.
Sur le plan des infos très peu médiatisées, je suis entièrement d’accord avec toi, d’où mon conseil de te renseigner sur la théorie de l’Agenda Setting, qui devrait t’intéresser (tu n’as pas dit un mot sur mes conseils de lecture, d’aillleurs).
Par contre, c’est mon dernier post hors sujet dans ce fil, mais si tu veux en ouvrir un, je me ferai un plaisir de continuer de discuter de ça avec toi, tant que les débats restent ouverts et non agressifs.
Quant à Chomsky, je ne le “rejette pas avant même de le lire”, l’ayant lu et étudié. Je n’adhère simplement pas du tout à ses théories, et m’en vais de ce pas lire l’article que tu proposes.
[Edit, voila pourquoi je n’adhère pas :] L’exemple de l’Allemagne Nazie et de la publicité dite “mécaniste” : répétition des mots à outrance… Ne pas prendre le contexte économique, culturel, social de l’époque est une aberration. Comme s’il suffisait de mettre en boucle des mots et des images pour produire un effet (la théorie de la seringue hypodermique).
Je vais sûrement choper celui de Derville à l’occasion.
Par contre, c’est sûrement mon dernier message sur le sujet, parce que simplement je suis fatigué du sujet. Je ne lis que ça depuis deux mois, pour un projet de jdr que j’ai, et je suis fa-ti-gué de ce sujet. J’arrive même plus à écrire une ligne pour mon jeu. En ce moment, je lis “Grimm”, un jdr sur les contes de fée. C’est dire. J’ai quatre ou cinq livres sur le sujet (et d’autres), et je préfère lire Grimm et Conan.
Snirf.
A part ça, l’exemple de la propagande nazie évoqué dans ton message ci-dessus est dû à un livre qui s’appelle : LTI - Notizbuch Eines Philologen, de Victor Klemperer, 1947. Un équivalent à notre époque de ce livre a été écrit : LQR, La propagande du quotidien, de Eric Hazan chez Raisons d’Agir. Un autre sur le même sujet, plus socio, qui est sur ma pile et que j’ai pas encore lu : Alain Blihr, La Novlangue Neolibérale ou la rhétorique du fétichisme capitaliste, chez Page deux (mais je reconnais que le titre laisse à entendre un certain parti pris).
Le livre Sur la télévision de Bourdieu parle d’effets liés aux idées que se font les journalistes sur “ce qui passe bien” auprès du public, et au fait que les journalistes se copient les uns les autres, ce qui fait qu’en dépit de la concurrence on en arrive à un ecertaine uniformisation. Il développe aussi l’idée d’un discours influencé par la position du média donné dans le champ du journalisme et du journaliste considéré dans son média. Sa conclusion est que, sans imaginer de complot, on a des effets pervers qui incitent à faire une information de mauvaise qualité, qui insiste sur l’anecdotique et le sensationnel, en raison de la fascination des instances dirigeantes du milieu pour l’audimat.
PS : je présente la pensée d’un idéologue de gauche, qu’est-ce qui m’arrive ?
Philippe dit:Sa conclusion est que, sans imaginer de complot, on a des effets pervers qui incitent à faire une information de mauvaise qualité, qui insiste sur l'anecdotique et le sensationnel, en raison de la fascination des instances dirigeantes du milieu pour l'audimat. PS : je présente la pensée d'un idéologue de gauche, qu'est-ce qui m'arrive ?
En meme temps ça reste quand meme indéniable comme conclusion ! Pas besoin d'etre de gauche, de droite ou boudhiste pour le voir et le comprendre ... L'exemple actuel du Manaudou Show illustre parfaitement le coté sensationnel et anecdotique des informations .
Philippe dit: PS : je présente la pensée d'un idéologue de gauche, qu'est-ce qui m'arrive ?
il ne t'arrive rien : si tu avais écrit "penseur", tu aurais pu t'inquieter, mais "idéologue" pour parler de Bourdieu, ça reste cohérent avec le reste (et beau comme du Finkelkraut) Chomsky "ridicule", Bourdieu "idéologue"...J'ai hâte que vous parliez de Marx , les mecs... (le comique troupier Karl Marx ?) J'dis ça, j'dis rien, c'est juste parce que j'aime bien m'engueuler avec vous, c'est vrai que c'est courtois comme topic, par rapport au sujet traité...
C’est vrai qu’on trouve les mots désagréables que d’un coté de la barrière (ou alors j’ai pas fait gaffe à mes termes et je m’en excuse). Utiliser “ridicule” et “idéologue” alors que nous mêmes avons soigneusement évité “naïf”…
qu’on a évité avec soin “stipendié”, “corrompu”, “aveuglé”, “opportuniste”, “sarkozyste”, “finkelkrautien”, “medefesque”, tous ces mots qui font de la peine…
Oh là, on ne m’y renprendra plus à blaguer ! Vous êtes bien sensibles, je trouve. Si je pensais tant de mal de Bourdieu, je n’en aurais même pas parlé.
bon d’accord, calin, mais c’est bien parce qu’il y a Impérial dans ton top 5… (comme quoi on peut être un sale gauchiste et aimer jouer un affreux capitaliste boursicoteur et marchand de canon, on s’encanaille, quoi !) Impérial : le jeu qui démontre les théories de Chomsky ! (calin ?)
alighieri dit:(comme quoi on peut être un sale gauchiste et aimer jouer un affreux capitaliste boursicoteur et marchand de canon, on s'encanaille, quoi !)
En même temps, je n'ai jamais dit que j'étais de l'autre côté de ta barrière.