Je reviens brièvement sur la partie découverte avec @palferso qui a lancé mes vacances de fort belle manière, sur le plan ludique comme humain (merci encore pour l’accueil) :
Nous avons joué avec la totale, sachant que j’avais bien potassé les règles de base la semaine précédant la partie et que j’ai joué les Peuples libres, ce qui m’a permis d’appréhender les extensions au fur et à mesure. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte et j’ai naturellement délaissé une bonne partie des ajouts (2 factions sur 3 de Guerriers au vu de l’orientation de la partie, quasiment tous les Rois), mais ça fait quand même un paquet de choses.
Heureusement, le thème est si imbriqué avec les mécaniques que ça m’a permis de garder pied la plupart du temps (Gandalf le Blanc, perdu dans le brouillon de l’Histoire).
C’est d’ailleurs ce que j’ai le plus apprécié : au-delà des considérations stratégiques, des choix tendus à chaque tour, du côté “wargame”, on VIT les évènements, et ils n’ont pas manqué !
- La traque incessante du roi des nazguls sur la Communauté, qui n’a que rarement pu progresser tranquille ;
- L’attaque/siège de Fondcombe par une armée menée par le Balrog et le Roi-sorcier, auxquels Elrond a vaillamment résisté en dépit de la défaite inéluctable ;
- Le décès prématuré de Grand-pas pour protéger la Communauté, fermant toute possibilité de restaurer la lignée royale du Gondor ;
- L’apathie totale des forces d’Orthanc qui n’ont pas bougé une oreille de la partie, amenant le Rohan voisin à faire de même ;
- Le contournement du Gondor par la côte des forces suderonnes, qui se sont contenter de prendre Dol Amroth sans se risquer jusqu’à Minas Tirith
- Voir l’Ombre conquérir forteresse après forteresse tout en se disant “bon, il reste tout de même un espoir…” avant de voir ce même espoir s’effondrer lorsqu’on n’a pas les dés (et qu’on a utilisé les anneaux elfiques bien trop tôt…) pour avancer sur cette satanée piste du Destin
Bref, c’était long, c’était bon, et ça mérite vraiment sa place au firmament ludique !
P.S : Comme dans Conan, il est excellent de voir le joueur du Mal, avec ses moyens qui semblent démesurés (nombre de dés, taille des armées, force de frappe), marmonner à chaque tour “hmmm, pas évident là” alors qu’on a l’impression de lutter avec des bouts de chandelle en face