Je vous propose de recenser, ici, si vous le voulez bien, les jeux de société qui ont à voir avec la littérature. De près et de loin mais plutôt de près.
Il ne s’agit pas de citer des jeux (excellents par ailleurs), par exemple, comme Robinson Crusoé ou Shakespeare qui s’inspirent (thème) d’une œuvre littéraire ou d’un auteur. Je mets hors-jeu aussi les jeux de Lettres comme (excellents par ailleurs) le Scrabble, Lipogram, etc.
Il s'agira davantage de citer des jeux qui permettent d'acquérir des connaissances littéraires, de manipuler l'objet livre ou de créer à la manière de.
Je commence donc :
Le Rouge et le Noir Chroni Jeu, La Littérature française Les Nouvelles Contrées Pessoa Le grand jeu de la littérature : c’est dans quoi déjà ? Le grand jeu de la langue française : tu m’en diras tant !
Merci pour votre contribution.
Allez, bon jeux à tous et bonnes lectures.
Tiens, en passant, un seul livre à conseiller en cette nouvelle rentrée littéraire ? Ben celui-là…entre autres.
Alors mes parents avaient un jeu dont j’ai oublié le nom, antérieur aux fictionnaires, mais dont le principe était le même, dans mon souvenir : on avait un extrait d’une œuvre littéraire, et chacun devait rédiger la suite du texte. Il fallait donc retrouver après la véritable suite parmis les suites imaginées.
Il se peut que je torde les règles car le souvenir est très lointain et malheureusement le nom ne me revient pas.
Il y a le GOAT qui est orienté littérature scientifique (bien qu’il y est aussi pas mal de trucs venant de la SF )… Il y a d’ailleurs un super article ICI sur le sujet
Il y a Once Upon a Time… / Il était une fois… / Es war einmal… de Richard Lambert, Andrew Rilstone, James Wallis, où l’on raconte une histoire avec ses cartes qui sont autant d’ingrédients (personnages, lieux, événements…). Soit en compétitif : on essaie de se débarrasser de toutes ses cartes (qu’on défausse au fur et à mesure que dans son récit oral le mot est utilisé) pour amener l’histoire à sa carte finale (différente pour chaque joueur), du genre : «… Et le village ne le revit jamais plus ». Quand on utilise un mot qui correspond à la carte qu’a un adversaire, celui-ci peut l’interrompre et prendre la parole à son tour afin d’orienter l’histoire vers sa fin à lui, avec les cartes de sa main. Soit en coopératif : avec une seule carte de fin pour tout le monde, chacun contribue à l’histoire commune à partir de ses cartes.
Ce n’est pas un jeu sur la « grande » littérature et l’histoire littéraire, mais avec de la littérature populaire et une pratique ludique de type littéraire.
Et à propos de la rentrée littéraire, ce qui pourrait plaire à kibitzerCripure à cause des échecs :
Jean-Philippe Toussaint, L’Échiquier, Minuit, 2023, que je viens de lire : un récit autobiographique écrit pendant le confinement où l’auteur revient sur sa passion sur les échecs, son enfance, son passage à l’écriture, le rapport à ses parents, la vieillesse. On y croise par moment Kortchnoï, Kasparov, Gilles Andruet…
Pendant le confinement, Toussaint a en parallèle retraduit la nouvelle de Stefan Zweig, Le Joueur d’échecs (Schachnovelle), et il commente aussi cette entreprise dans L’Échiquier. Sa traduction de la nouvelle, à qui il a donné le titre Échecs, est d’ailleurs parue en même temps, aussi chez Minuit (mais je n’ai pas encore lu sa traduction).
J’ai personnellement beaucoup aimé le roman, avec des passages comiques aussi bien que très émouvants.
Bagoly dit :Il y a Once Upon a Time… / Il était une fois… / Es war einmal… de Richard Lambert, Andrew Rilstone, James Wallis, où l'on raconte une histoire avec ses cartes qui sont autant d'ingrédients (personnages, lieux, événements…).
Bonjour Bagoly, Merci pour ton retour. Alors ce dernier JP Toussaint je viens de le terminer. Pffff, je n'ai pas réussi à entrer dans son "univers", dans sa "psyché" comme on pourrait dire. Je suis souvent hermétique à l'"ultra introspection". Suis pas friand des auto-fictions et j'ai toujours du mal avec les écrivains "estampillés" Edition de Minuit. Je dois être un lecteur un peu "réac" (Nouveau Roman et auto-fictions me laissent de marbre mais peut-être ne sais-je pas les lire) Et pourtant je me suis jeté dessus dès sa sortie. Toussaint, les Echecs, Zweig...y'a tous les ingrédients pour me plaire et pourtant.
J'ai beaucoup aimé quelques livres des Editions de Minuit, "L'établi" de Linhart, les romans de Mauvignier, François Bon, Eric Chevillard, Echenoz et quelques autres.
Comme pour les jeux il en faut pour tous les goûts et je te remercie d'avoir pensé à moi pour ce livre, c'est gentil.
Rodenbach dit :Alors mes parents avaient un jeu dont j'ai oublié le nom, antérieur aux fictionnaires, mais dont le principe était le même, dans mon souvenir : on avait un extrait d'une œuvre littéraire, et chacun devait rédiger la suite du texte. Il fallait donc retrouver après la véritable suite parmis les suites imaginées.
Il se peut que je torde les règles car le souvenir est très lointain et malheureusement le nom ne me revient pas.
Ça me fait bcp penser à ”à la maniere de" édité par La Haute Roche.
grolapinos dit :Dans "le diable dans la bouteille", la règle contient la nouvelle de Stevenson.
Alors un grand OUI !
Déjà la nouvelle est excellente (et oui, on la retrouve dans la boîte du jeu), mais en plus, le twist de ce jeu de cartes très malin repose exactement sur l'idée du livre. Une belle petite pépite.
Mister Goodies dit :Il y a le GOAT qui est orienté littérature scientifique (bien qu'il y est aussi pas mal de trucs venant de la SF ).. Il y a d'ailleurs un super article ICI sur le sujet
Est ce que Shakespeare ne rentrerait-il pas dans cette catégorie ? Sinon il y a Paperback où il s’agit de jouer “Paige Turner” jeune écrivaine en constituant des mots avec des cartes. C’est le thème, car sinon le jeu est un mélange de jeu de lettres et de deckbuilding.
(ou TTMC dans une moindre mesure)
)
(Nouveau Roman et auto-fictions me laissent de marbre mais peut-être ne sais-je pas les lire)