grolapinos dit:
Troisièmement, on tente de s'affranchir de ce lien intime que l'on a créé avec l'oeuvre pour tenter de la comprendre dans des perspectives plus générales (perspectives plus générales qui restent cependant conditionnées à nos préoccupations intimes). Au risque de perdre contact avec l'oeuvre que l'on est censé juger.
Oui! Tout à fait. En même temps elle nous permet de mieux nous éclairer. Ou tel un miroir, déformant ou non, de nous renvoyer à nous même.
grolapinos dit: bertrand dit:Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.
Tu deviens d'accord si j'ajoute "potentiellement" tort ?
Je vais faire une réponse de normand: oui et non.
Elles on tort de s'offusquer que l'on puisse s'offusquer ; c'est ne pas vouloir comprendre l'autre, refuser de se mettre à sa place, manquer d'imagination.
Mais elles n'ont pas tort de ne pas être d'accord .
Mais elles n'ont pas tort de s'opposer à une censure demandée
grolapinos dit: bertrand dit:En fait tu réponds à mon interrogation: si la personne visée n'était plus une femme précise mais une autre personne ,précise , et d'"une minorité visible " tu y verrais du racisme...Et moi aussi très certainement
Non, sans doute pas en ce qui me concerne, s'il est bien clair que ce n'est pas toute la minorité qui est visée derrière la personne, mais bien cette personne précise pour ses actes.
Mais il faut voir que ce ne serait pas facile de faire un truc pareil. .
Tout à fait, d'où le sentiment a priori que ce serait une oeuvre raciste.
Le média et sa perception est en cause aussi: pour Orelsan, Il s'agit de rap, qui a une certaine connotation négative : machiste entre autre..
Là ou Brassens ne choque pas (plus?), des thèmes similaires en rap font scandale et objet de poursuite.
Je crois me souvenir qu'un groupe de rap est poursuivi pour des propos similaires à ceux qu'avaient proféré Villepin.
D'autres chansons parlant d'envie de meurtre voire de meurtre existent sans avoir fait scandale. A ma connaissance "Killing an Arab" de Cure n'a pas fait scandale( bon j'étais trop jeune pour m'en souvenir)
L'auteur devrait avoir un énorme talent . Mais aussi un certain "capital sympathie". A l'instar de Desproges .
Quoique "la sympathie" ne suffit pas toujours. Ainsi "deuxième génération de Renaud", me met mal à l'aise, me parait être un tissu de clichés alors qu"essence Ordinaire" de Zebda me parait plus sur le mode témoignage.
Indépendamment du talent de l'auteur, une oeuvre peut faire les frais dans sa compréhension de l'air du temps. Ainsi "Born in the USA" prise pour une déclaration patriotique et revancharde.Ainsi "les deux oncles" de Brassens.Ainsi "les choristes".