La question philo du week-end ze retour

grolapinos dit: Desproges était très doué pour faire rire de choses qui scandaliseraient aujourd'hui le bon peuple. Mais sans doute les années 80 étaient-elles plus propices à cela (voir aussi Coluche, le CRS arabe, le clochard analphabète...). Les bonnes moeurs sont revenues à la charge, avec leurs corollaires, le "politiquement correct", le "pragmatisme", le "réalisme", et toutes ces belles barrières qui empêchent de gueuler trop fort.


je crois sincérement qu'il faut aller un peu plus loin dans la réflexion.
est-ce que c'est parce qu'il y a plus de barrières ou parce que heureusement le seuil de tolérance est moins haut ?
personnellement avec tout le respect et l'admiration que je dois aux Desproges et Coluche, qu'on supporte moins bien dans la vie courante des blagues à la con sur les femmes, les arabes, les juifs ou les homos, j'y vois plutôt un progrès de civilisation.
simplement, la contestation des inégalités et des injustices passent par d'autres canaux, non ?
Cookie dit:
bertrand dit:Là ou Brassens ne choque pas (plus?), des thèmes similaires en rap font scandale et objet de poursuite.

Sur Rires & Chansons, ils passent beaucoup de Coluche en ce moment... Eh ben je défie n'importe quel humoriste de reprendre ses blagues aujourd'hui... Elles seraient taxée de racisme ou d'antisémitisme à tous les coups...


C'est peu ou prou ce que je disais au dessus. Mai 68 est mort depuis longtemps mais on a pas fini de l'enterrer. Les oeuvres ou propos subversifs "ordinaires" n'existent plus. Une oeuvre est soit consensuelle et amplement diffusée, soit agressive et dérangeante et cadenassée pour des élites.

Si vous réfléchissez déjà, vous pouvez continuer, mais en silence s'il vous plaît. Les autres, vous avez Eric et Ramzy sur la 2.
Kouynemum dit:
grolapinos dit: Desproges était très doué pour faire rire de choses qui scandaliseraient aujourd'hui le bon peuple. Mais sans doute les années 80 étaient-elles plus propices à cela (voir aussi Coluche, le CRS arabe, le clochard analphabète...). Les bonnes moeurs sont revenues à la charge, avec leurs corollaires, le "politiquement correct", le "pragmatisme", le "réalisme", et toutes ces belles barrières qui empêchent de gueuler trop fort.

je crois sincérement qu'il faut aller un peu plus loin dans la réflexion.

Je n'avais pas l'impression d'être au ras des pâquerettes non plus, mais je te remercie de m'inciter à me surpasser ;)
Kouynemum dit:est-ce que c'est parce qu'il y a plus de barrières ou parce que heureusement le seuil de tolérance est moins haut ?
personnellement avec tout le respect et l'admiration que je dois aux Desproges et Coluche, qu'on supporte moins bien dans la vie courante des blagues à la con sur les femmes, les arabes, les juifs ou les homos, j'y vois plutôt un progrès de civilisation.
simplement, la contestation des inégalités et des injustices passent par d'autres canaux, non ?


Honnêtement, je voudrais être aussi optimiste, mais moi, j'y vois plutôt de la régression. Desproges et Coluche proposaient un point de vue critique et pertinent accessible à tous. Dans la même catégorie, les Guignols de l'info faisaient pendant la Guerre du Golfe un travail de sape de la propagande médiatique absolument hallucinant :shock: Aujourd'hui, la seule chose qui pousse les français à se scandaliser de la présence militaire française en Afghanistan est la mort de soldats français :?

Aujourd'hui, le point de vue critique, il n'est plus que dans les livres et dans quelques journaux, et tu sais aussi bien que moi que ça veut dire que plus personne ne les lit.
grolapinos dit: Je n'ai pas l'impression de rester au ras des pâquerettes non plus ;)


mouarf...c'est pourtant vrai que les parisiens sont susceptibles.... ^ ^
hi hi, je t'aime, mon lapin \o/
grolapinos dit:Aujourd'hui, le point de vue critique, il n'est plus que dans les livres et dans quelques journaux, et tu sais aussi bien que moi que ça veut dire que plus personne ne les lit.


tu oublies pas le ouèbe et la radio, des fois ?! :wink:
Kouynemum dit:
grolapinos dit: Je n'ai pas l'impression de rester au ras des pâquerettes non plus ;)

mouarf...c'est pourtant vrai que les parisiens sont susceptibles.... ^ ^
hi hi, je t'aime, mon lapin \o/


Moizôssi, j'ai un peu édité ma phrase pour faire plus clin d'oeil.

Ceci dit, c'est bien parce que tu n'es pas d'accord avec moi que tu considères mon point de vue comme non abouti.
Kouynemum dit:
grolapinos dit:Aujourd'hui, le point de vue critique, il n'est plus que dans les livres et dans quelques journaux, et tu sais aussi bien que moi que ça veut dire que plus personne ne les lit.

tu oublies pas le ouèbe et la radio, des fois ?! :wink:


Sans doute, mais ça ne change rien. Il faut le vouloir pour y accéder, parce que ce qui sort du spectre des opinions admissibles est rarement en première page de Yahoo actualités :lol:
grolapinos dit: Sans doute, mais ça ne change rien. Il faut le vouloir pour y accéder, parce que ce qui sort du spectre des opinions admissibles est rarement en première page de Yahoo actualités :lol:


ah ben si, ça change.
parce que je crois qu'on peut utiliser le ouèbe de la même façon qu'un kiosque à journaux.
en regardant les gros titres de France-Soir ou bien en prenant 5 minutes pour zieuter la presse disponible.
en se contentant de yahoo ou bien en cliquant avec curiosité.
la radio pareil : on a du choix.
et y a pas vraiment besoin d'y passer des heures.
je suis pas fan, mais des sites comme rue89 ou mediapart ne sont pas confidentiels.

là où je te rejoins, c'est probablement sur le formatage de masse qui filtre sûrement d'avantage.
Kouynemum dit:je suis pas fan, mais des sites comme rue89 ou mediapart ne sont pas confidentiels.


Non, mais mediapart est payant, par exemple. Tu ne peux guère que survoler les titres.

De plus :
-qui les lit ?
-offrent-ils réellement une vision critique alternative ?

Ce sont de vraies questions.
grolapinos dit: De plus :
-qui les lit ?
-offrent-ils réellement une vision critique alternative ?
Ce sont de vraies questions.


la lapin crétin va répondre. :mrgreen:
grolapinos dit:
bertrand dit:L'auteur devrait avoir un énorme talent . Mais aussi un certain "capital sympathie". A l'instar de Desproges .

Inversement, quand Sardou écrit sa seule chanson authentiquement anti-raciste, "le temps des colonies", son capital antipathie le cloue au pilori.

Je n' avais pas pensé au capital antipathie mais tu as tout à fait raison à ce sujet, même si je ne connais pas cette chanson.

grolapinos dit:
bertrand dit:Quoique "la sympathie" ne suffit pas toujours. Ainsi "deuxième génération de Renaud", me met mal à l'aise, me parait être un tissu de clichés alors qu"essence Ordinaire" de Zebda me parait plus sur le mode témoignage.

Derrière un cliché, il se cache parfois tout simplement une vérité. Mais un discours trop plein de vérités devient rapidement simpliste dans l'esprit des gens. Si on ne te montre pas le dessous des choses, on te prend pour un con... mais les choses n'ont parfois pas de dessous. Je préfère Renaud dans deuxième génération que dans Willy Brouillard (par exemple), où il cherche le contrepied sans l'assumer complètement, le cul entre deux chaises.


Pour ma part je préfére "Willy Brouillard".

Pour les "clichés" tu as peut-être raison aussi. Même si on peut penser qu'il y en a autant dans "quinze ans "( et non "essence ordinaire" :oops: )que dans "deuxième génération" ou "petit frère"

"J'm'appelle Slimane et j'ai quinze ans
J'vis chez mes vieux à La Courneuve
J'ai mon C.A.P. d'délinquant
J'suis pas un nul j'ai fait mes preuves
Dans la bande c'est moi qu'est l'plus grand
Sur l'bras j'ai tatoué une couleuvre
J'suis pas encore allé en taule
Paraît qu'c'est à cause de mon âge
Paraît d'ailleurs qu'c'est pas Byzance
Que t'es un peu comme dans une cage
Parc'qu'ici tu crois qu'c'est drôle
Tu crois qu'la rue c'est des vacances
J'ai rien à gagner, rien à perdre
Même pas la vie
J'aime que la mort dans cette vie d'merde
J'aime c'qu'est cassé
J'aime c'qu'est détruit
J'aime surtout tout c'qui vous fait peur
La douleur et la nuit...
J'ai mis une annonce dans Libé
Pour m'trouver une gonzesse sympa
Qui boss'rait pour m'payer ma bouffe
Vu qu'moi, l'boulot pour que j'y touche
Y m'faudrait deux fois plus de doigts
Comme quoi, tu vois, c'est pas gagné
C'que j'voudrais c'est être au chôm'du
Palper du blé sans rien glander
Pi comme ça, j's'rais à la sécu
J'pourrais gratos me faire remplacer
Toutes les ratiches que j'ai perdues
Dans des bastons qu'ont mal tourné
J'ai rien à gagner, rien à perdre
Même pas la vie
J'aime que la mort dans cette vie d'merde
J'aime c'qu'est cassé
J'aime c'qu'est détruit
J'aime surtout tout c'qui vous fait peur
La douleur et la nuit...
J'ai même pas d'tunes pour m'payer d'l'herbe
Alors, je m'défonce avec c'que j'peux
Le trichlo, la colle à rustine
C'est vrai qu'des fois ça fout la gerbe
Mais pour le prix, c'est c'qu'on fait d'mieux
Et pi, ça nettoie les narines
Le soir, on rôde sur des parkings
On cherche une B.M. pas trop ruinée
On l'emprunte pour une heure ou deux
On largue la caisse à la Porte Dauphine
On va aux putes, juste pour mater
Pour s'en souv'nir l'soir dans not' pieu
J'ai rien à gagner, rien à perdre
Même pas la vie
J'aime que la mort dans cette vie d'merde
J'aime c'qu'est cassé
J'aime c'qu'est détruit
J'aime surtout tout c'qui vous fait peur
La douleur et la nuit...
Y'a un autr' truc qui m'branche aussi
C'est la musique avec des potes
On a fait un groupe de hard rock
On répète le soir dans une cave
Sur des amplis un peu pourris
Sur du matos un peu chourave
'n a même trouvé un vieux débile
Qui voulait nous faire faire un disque
Ça a foiré parc'que c'minable
Voulait pas qu'on chante en kabyle
On y a mis la tête contre une brique
Que même la brique, elle a eu mal
J'ai rien à gagner, rien à perdre
Même pas la vie
J'aime que la mort dans cette vie d'merde
J'aime c'qu'est cassé
J'aime c'qu'est détruit
J'aime surtout tout c'qui vous fait peur
La douleur et la nuit...
Des fois, j'me dis qu'à trois milles bornes
De ma cité, y'a un pays
Que j'connaîtrai sûr'ment jamais
Que p't'être c'est mieux, qu'p't'être c'est tant pis
Qu'là-bas aussi j's'rai étranger
Qu'là-bas non plus, je s'rai personne
Alors, pour m'sentir appartenir
A un peuple, à une patrie
J'porte autour d'mon cou sur mon cuir
Le keffieh noir et blanc et gris
J'me suis inventé des frangins
Des amis qui crèvent aussi
J'ai rien à gagner, rien à perdre
Même pas la vie
J'aime que la mort dans cette vie d'merde
J'aime c'qu'est cassé
J'aime c'qu'est détruit
J'aime surtout tout c'qui vous fait peur
La douleur et la nuit..."
"Que sont devenus tous mes amis
Je me rappelle et c'est pas si loin
De l'âge où on mettait le feu à tous les coins
Je me souviens et c'est pas des ragots
On était plus près des haltères que des égaux
Plus près de la cheville que du cerveau
Je me souviens et c'est pas si loin
Mais je peux pas dire que je ne regrette rien
A 15 ans t'as la tête comme un gourdin ...
Où t'es plus proche des mains que des humains
J'ai vu des attaques au "croissant chaud" le matin
Qui méritaient pas qu'on nous traite d'assassins...
Refrain :
Que sont devenus tous mes amis
Mais aujourd'hui je pleure et puis j'en ris
On s'est pas tous tiré d'affaire
Pas de la même manière
On était chauds, tout comme nos aînés
C'est pas la faute à la mère Méditerranée
Mais je sais qu'on allait plus souvent au ciné.
On est monté sur tous les arbres à bout de bras
Les pommiers, tous les cerisiers, les acacias
Mon frère ! Toutes les branches se rappellent de moi.
On cueillait pas, on faisait des ravages
Et puis les devantures et tous les étalages
A 15 ans, tout passe, passe et dans l'oesophage...
Comme on finit par attraper la diarrhée
Et qu'on a digéré les fruits avariés
On s'attaque à l'épicier, on s'attaque à l'épicier
Refrain
De l'épicier tu passes à l'épicière
Tu veux manger toute la terre entière
Alors on cassait tout, on lâchait pas l'affaire
On a commencé à marquer des territoires
Fils de Crao et de tous les barbares
Un concentré de méchanceté rare
Et tous les jours, on était en vacances
Mais franchement tout est foutu d'avance
Quand le poids est d'un seul côté de la balance
Après les nunchakus et la cape à Zorro
Après les mobylettes et les petits vélos
Y restait rien, y fallait du nouveau
Refrain
Corrigés par des adultes à bout de nerfs
Qui nous auraient brûlé à l'essence ordinaire
II leur en manquait le courage pour le faire
Moi, y'a deux trois choses que je regrette
Pour une porte qui s'est un peu ouverte
Un sourire qui disait " il est pas si con".
Un îlotier à qui j'aurais dit non
Et qui m'a saoulé avec son intégration
Intégré, je le suis ; où est la solution ?
Intégré, je le suis ; où est la solution ?
Intégré, je le suis ; où est la solution ?
Intégré, je le suis ; où est la solution ?"


Petit frère n'a qu'un souhait devenir grand
C'est pourquoi il s'obstine à jouer les sauvages dès l'âge de dix ans
Devenir adulte avec les infos comme mentor
C'est éclater les tronches de ceux qui ne sont pas d'accord
A l'époque où grand frère était gamin
On se tapait des délires sur blanche neige et les sept nains
Maintenant les nains ont giclé Blanche neige et tapent, éclatent
Des types claquent dans mortal combat
A treize ans il aime déjà l'argent
Avide mais ses poches sont arides
Alors on fait le caïd dans des boums
Qui sont désormais des soirées, plus de sirop Teisseire
Petit frere veut des bières, je ne crois pas que c'était volontaire
La ruse c'est certains indirectement à montrer que faire le mal c'est bien
Demain ses cahiers seront pleins de ratures
Petit frère fume de spliffs et casse des voitures

Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veux des bottes de sept lieux
Petit frère veut grandir trop vite
mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère

Petit frère rêve de bagnoles, de flingues et de tunes
De réputation de dur, pour tout ça il volerait la lune
Il collectionne les méfaits sans se soucier du mal qui est fait
Tout en demandant du respect
Peu lui importe de quoi demain sera fait
Et donné à certains des raisons de mépriser son cadet
Dans sa tète le rayonnement du tube cathodique
Etouffer les vibrations des tam-tams de l'Afrique
Plus de cartable, il ne saurait pas quoi en faire
Il ne joue plus au bille, il veut jouer du revolver
Petit frère à jeter ses soldats pour devenir un guerrier
Penser au butin qu'il va amasser
Chorus
[Les temps ont changé, demain tout ira mieux tu verras...]

Les journalistes font des modes
La violence à l'école existait déjà de mon temps
Les rackets, les bastons, les dégâts,
Les coups de battes dans les pare brises des tires des instituteurs
Embrouilles à coups de cutter
Mais en parler au journal tous les soirs ça devient banal
S'imprègne dans la rétine comme situation normale
Et si petit frère veut faire parler de lui
Il réitère ce qu'il a vu avant huit heures et demi
Merde, en quatre vingt c'était ses états de faits
Mais là ces journalistes ont fait des états
Et je ne crois pas que petit frère soit pire qu'avant
Juste surexposé à la pub, aux actes violents
Pour les grandes causes et le meilleur citron
La cible numéro un, le terrain de produits de consommation
Et pour être sur il s'en procure
Petit frère s'assure flingue à la ceinture
On sait ce que tu es quand on voit ce que tu possèdes
Petit frère le sait et garde ce fait en tête
L'argent lui ouvrirait les portes sur un ciel azur
Aussi facilement que ses tournevis ouvrirait celles des voitures
Le grand standing est tout ce dont il a envie
Ça passe mieux quand tu porte Giorgio Armani
Soucieux du regard des gens malgré son jeune âge
Petit frère fume pour paraître plus grand
Il voudrait prendre l'autoroute de la fortune
Et ne se rend pas compte qu'il pourrait y laisser des plumes
Il vient à peine de sortir de son œuf
Et déjà petit frère veut être plus gros que le bœuf


Il est vrai que musicalement je préfére les deux dernières. Quand aux textes, ils me touchent beaucoup plus .

Les trois reflétent pourtant sensiblement une même réalité quoique à des moments différents ' années 80, 2000, Petit frère n'a qu'un souhait devenir grand
C'est pourquoi il s'obstine à jouer les sauvages dès l'âge de dix ans
Devenir adulte avec les infos comme mentor
C'est éclater les tronches de ceux qui ne sont pas d'accord
A l'époque où grand frère était gamin
On se tapait des délires sur blanche neige et les sept nains
Maintenant les nains ont giclé Blanche neige et tapent, éclatent
Des types claquent dans mortal combat
A treize ans il aime déjà l'argent
Avide mais ses poches sont arides
Alors on fait le caïd dans des boums
Qui sont désormais des soirées, plus de sirop Teisseire
Petit frere veut des bières, je ne crois pas que c'était volontaire
La ruse c'est certains indirectement à montrer que faire le mal c'est bien
Demain ses cahiers seront pleins de ratures
Petit frère fume de spliffs et casse des voitures

Chorus
A: Petit frère a déserté les terrains de jeux
S: Il marche à peine et veux des bottes de sept lieux
Both: Petit frère veut grandir trop vite
mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère
Scratchs : " Life as a shorty shouldn't be so rough..."

Shurik'n
Petit frère rêve de bagnoles, de flingues et de tunes
De réputation de dur, pour tout ça il volerait la lune
Il collectionne les méfaits sans se soucier du mal qui est fait
Tout en demandant du respect
Peu lui importe de quoi demain sera fait
Et donné à certains des raisons de mépriser son cadet
Dans sa tète le rayonnement du tube cathodique
Etouffer les vibrations des tam-tams de l'Afrique
Plus de cartable, il ne saurait pas quoi en faire
Il ne joue plus au bille, il veut jouer du revolver
Petit frère à jeter ses soldats pour devenir un guerrier
Penser au butin qu'il va amasser

Chorus

Voice:[Les temps ont changé, demain tout ira mieux tu verras...]

Akhénaton
Les journalistes font des modes
La violence à l'école existait déjà de mon temps
Les rackets, les bastons, les dégâts,
Les coups de battes dans les pare brises des tires des instituteurs
Embrouilles à coups de cutter
Mais en parler au journal tous les soirs ça devient banal
S'imprègne dans la rétine comme situation normale
Et si petit frère veut faire parler de lui
Il réitère ce qu'il a vu avant huit heures et demi
Merde, en quatre vingt c'était ses états de faits
Mais là ces journalistes ont fait des états
Et je ne crois pas que petit frère soit pire qu'avant
Juste surexposé à la pub, aux actes violents
Pour les grandes causes et le meilleur citron
La cible numéro un, le terrain de produits de consommation
Et pour être sur il s'en procure
Petit frère s'assure flingue à la ceinture

Shurik'n
On sait ce que tu es quand on voit ce que tu possèdes
Petit frère le sait et garde ce fait en tête
L'argent lui ouvrirait les portes sur un ciel azur
Aussi facilement que ses tournevis ouvrirait celles des voitures
Le grand standing est tout ce dont il a envie
Ça passe mieux quand tu porte Giorgio Armani
Soucieux du regard des gens malgré son jeune âge
Petit frère fume pour paraître plus grand
Il voudrait prendre l'autoroute de la fortune
Et ne se rend pas compte qu'il pourrait y laisser des plumes
Il vient à peine de sortir de son œuf
Et déjà petit frère veut être plus gros que le bœuf )

Les deux dernières me touchent beaucoup plus musicalement mais aussi pour leur texte.
Pourtant ils dépeignent peu ou prou une même "réalité" ( quoique à des décennies différentes)




Pour Coluche, Desproges , mais aussi, les guignols, Bedos, Porte, Guillon,Siné...je n'ai pas l'impression qu'il soient censurés actuellement, ce qui était le cas pour Bedos avant 1981 ou Charlie Hebdo qui avait été interdit, je crois,en son temps.

Et là où un Desproges ou un Bernard Rapp me faisaient rire, je trouvais lamentable un Coluche ou un Le Luron...Et pourtant je suis loin d'adhérer aux idées de Desproges.

Question de style?
bertrand dit:Porte, Guillon,


aaaaaaah, ben voilà des humoristes qui corrodent à une heure de grande écoute. 8)
bertrand dit:Pour Coluche, Desproges , mais aussi, les guignols, Bedos, Porte, Guillon,Siné...je n'ai pas l'impression qu'il soient censurés actuellement, ce qui était le cas pour Bedos avant 1981 ou Charlie Hebdo qui avait été interdit, je crois,en son temps.

Censurés, non, mais ringardisés, sans doute. Tout ce qui a plus d'un an est has been. Alors ils peuvent encore être drôles, mais avoir quelque chose à dire sur le monde ?
EDIT : Porte, Guillon, merde, c'est des jeûûnes ? Faut que je découvre. Parce que j'ai un défaut : j'ai pas la télé, alors j'en loupe quelques uns :pouicboulet:
bertrand dit:Et là où un Desproges ou un Bernard Rapp me faisaient rire, je trouvais lamentable un Coluche ou un Le Luron...Et pourtant je suis loin d'adhérer aux idées de Desproges.
Question de style?


Sans le moindre doute. Bedos ne m'a jamais décroché un sourire. Je suis également très loin des idées de Desproges. Coluche était drôle un peu et vulgaire beaucoup. Mais tous, ils ont fait des sketches sur la politique, la presse, la religion, le racisme, qui ne se contentaient pas de charrier gentiment leurs potes du spectacle ou de rire des malaises ou des gonzesses du président. Ça, y'a plus. Et c'est pas un progrès pour moi.
Kouynemum dit:
grolapinos dit: De plus :
-qui les lit ?
-offrent-ils réellement une vision critique alternative ?
Ce sont de vraies questions.

la lapin crétin va répondre. :mrgreen:


Gagné, mais j'ai répondu sur autre chose :P

Qui les lit? Moi entre autre, El pingu aussi je pense.

L'abonnement mensuel pour médiapart est très peu onéreux.( Bon en faitj'ai divorcé de médiapart récemment, Clearstream oblige) De même que pour arrêts sur image.Courrier international, Books aussi.

Rue 89 est gratuit ainsi que d'autres sites de bonne factures ( la vie des idées, nonfiction.fr, Slate, contre info, sciences humaines

Libé et le monde proposent des pages "débats" intéressantes,non payantes mais publicisées.
le monde diplo proposent quelques pages gratuites.

-offrent-ils réellement une vision critique alternative ? Oui je le pense: Encore faut-il chercher non des articles qui confortent mais qui heurtent mes présupposés...
grolapinos dit:
bertrand dit:Pour Coluche, Desproges , mais aussi, les guignols, Bedos, Porte, Guillon,Siné...je n'ai pas l'impression qu'il soient censurés actuellement, ce qui était le cas pour Bedos avant 1981 ou Charlie Hebdo qui avait été interdit, je crois,en son temps.

Censurés, non, mais ringardisés, sans doute. Tout ce qui a plus d'un an est has been. Alors ils peuvent encore être drôles, mais avoir quelque chose à dire sur le monde ?

il est vrai que la profusion des sources nous a fait passer d'un "ferme ta gueule" à un "cause toujours"
Rajouté à la segmentation affinitive, chacun reste entre soi: "on vient sur internet pour conforter ses idées" et la critique peut ne servir à rien.
A nous de faire la démarche inverse, d'accepter le poil à gratter , aussi et surtout à notre encontre.

grolapinos dit:EDIT : Porte, Guillon, merde, c'est des jeûûnes ? Faut que je découvre. Parce que j'ai un défaut : j'ai pas la télé, alors j'en loupe quelques uns :pouicboulet:


France Inter :wink:

Sur “deuxième génération”, Renaud avait à une époque regretté le titre de la chanson qui faisait selon lui d’un portrait une généralité. Bref, est-ce que si deuxième génération c’était appelée Slimane, ça aurait changé les choses ?

Eric dit:Sur "deuxième génération", Renaud avait à une époque regretté le titre de la chanson qui faisait selon lui d'un portrait une généralité. Bref, est-ce que si deuxième génération c'était appelée Slimane, ça aurait changé les choses ?


Oui j'avais lu cela aussi.Il me semble qu'il la rechante lors des dernières tournées?



Slimane au lieu de deuxième génération ? Le titre aurait été moins fort mais n'aurait pas essentialisé à mes yeux cette seconde génération. C'est peut-être idiot mais je crois que je serais moins réticent envers cette chanson avec Slimane comme titre.

Il suffit parfois d'un changement:ainsi "Born in the Usa" en blues acoustique crépusculaire au lieu d'un rythme martial ne permet pas de faire de contre sens en toute bonne foi.
bertrand dit:-offrent-ils réellement une vision critique alternative ? Oui je le pense: Encore faut-il chercher non des articles qui confortent mais qui heurtent mes présupposés...


Je crois que tout le problème est concentré là-dedans. Il faut le vouloir pour exposer son point de vue à la contradiction, je veux dire à une contradiction qui sorte un peu du spectre gauche/droite établi. Cette démarche volontaire n'est pas naturelle. Tout ce qui peut nous amener à la mener est louable. Je fais encore référence aux guignols de 91-92 en plein consensus médiatique de la "guerre chirurgicale", par exemple.
Eric dit:Sur "deuxième génération", Renaud avait à une époque regretté le titre de la chanson qui faisait selon lui d'un portrait une généralité. Bref, est-ce que si deuxième génération c'était appelée Slimane, ça aurait changé les choses ?


Je crois surtout que Renaud avait déjà mis pas mal d'eau dans son vin. Pour moi, le changement de titre n'aurait rien changé. Par contre, si Slimane s'était appelé Albert, ç'aurait été une autre histoire :pouicboulet:
grolapinos dit:
bertrand dit:-offrent-ils réellement une vision critique alternative ? Oui je le pense: Encore faut-il chercher non des articles qui confortent mais qui heurtent mes présupposés...

Je crois que tout le problème est concentré là-dedans. Il faut le vouloir pour exposer son point de vue à la contradiction, je veux dire à une contradiction qui sorte un peu du spectre gauche/droite établi. Cette démarche volontaire n'est pas naturelle.


Mais je crois que c'est le propre des hommes( et leur "honneur" pour moi,)d'avoir su s'arracher de leur état de nature pour un état de culture.Il y a donc de quoi espérer...