la question philosophique du week end

xavo dit:Sinon tu ne disais pas plus haut qu'il est difficile de s'abstraire de l'influence de la société (morale, religion, norme...) ?


Ben si c'est je pense que trés difficile voire impossible de s'y abstraire complétement sous peine de perdre tout ses repères.
En recoupant avec l'idée du dessus, on pourra donc tenter d'être libre en étant fidèle à soi-même.

Dans cette fidélité là, je bannis la notion même de tromperie.

Mitsoukos dit:Au contraire on peut la définir comme le fait de se sentir libre de faire des choix en dehors de tout carcan socio-culturel, en s'autorisant le désir, l'affirmation de soi tout en étant en accord avec soi-même.


Ça c'est être fidèle à soi même, non ? Du coup je me demande où est passé l'autre.

xavo dit:
Mitsoukos dit:Au contraire on peut la définir comme le fait de se sentir libre de faire des choix en dehors de tout carcan socio-culturel, en s'autorisant le désir, l'affirmation de soi tout en étant en accord avec soi-même.

Ça c'est être fidèle à soi même, non ? Du coup je me demande où est passé l'autre.


Ben l'autre c'est celui avec qui tu décides par amour (ou parfois pas) de faire un bout de chemin, celui avec qui tu vas construire un projet de vie.
Ce n'est pas ton garde-chiourme.
C'est celui dont tu vas avoir envie exclusivement (ou pas) pendant 1 an 10 ans voir plus qui comblera certains désirs.
Tu vas traverser des crises qui permet de se réajuster mais si tu lui es "fidèle" au sens où le mot a été décrit jusqu'alors c'est avant tout parce que tu l'as choisi.
D'ailleurs le plus souvent dans le couple la crise arrive lorsque l'un des deux a "trompé" pas avant, ce qui prouve bien que tu es seul maître de tes choix et que les faire ensemble sont plutôt des situations anecdotiques.
Le cas où la situation est préalablement discutée, décortiquée c'est le cas le plus optimiste celui où les deux font preuve d'une grande ouverture d'esprit, ont globalement la même conception des choses mais ce n'est pas toujours le cas.

Ben il aura fait couler du pixel, le suejt de Girafette.

Bon, je vous laisser deviser... je m'en vais tromper la fille virtuelle de mes rêves avec mon amie. Et sans tel. (je suis donc complètement horss-sujet...) :mrgreen:

Deckard dit:Ben il aura fait couler du pixel, le suejt de Girafette.


Elle nous révèle à nous même, notre pythie :china:

(merci surtout à Xavo d'avoir élevé le premier le débat, parce que moi qui ne sait pas ce que c'est qu'avoir un dieu/déesse était partie pour déconner plein tube... :pouicboulet: )

Mitsoukos dit:Ben l'autre c'est celui avec qui tu décides par amour (ou parfois pas) de faire un bout de chemin, celui avec qui tu vas construire un projet de vie.
Ce n'est pas ton garde-chiourme.
C'est celui dont tu vas avoir envie exclusivement (ou pas) pendant 1 an 10 ans voir plus qui comblera certains désirs.
Tu vas traverser des crises qui permet de se réajuster mais si tu lui es "fidèle" au sens où le mot a été décrit jusqu'alors c'est avant tout parce que tu l'as choisi.

Nonnnnnnnnnn ? :roll:
Mitsoukos dit:
D'ailleurs le plus souvent dans le couple la crise arrive lorsque l'un des deux a "trompé" pas avant, ce qui prouve bien que tu es seul maître de tes choix et que les faire ensemble sont plutôt des situations anecdotiques.


Si je te suis : quand on est fidèle à l'autre on est fidèle à soi même parce qu'on l'a choisi et quand on le trompe on est fidèle à soi parce qu'on en a envie. Être fidèle à soi c'est donc une autre question qu'être fidèle à l'autre, non ? Ca rejoint des questions que tu as d'ailleurs soulevé autour du regard des autres ou de la société.

Être fidèle à l'autre c'est à dire honorer ses engagements c'est donc autre chose pour moi. Ça ne s'oppose d'ailleurs pas à être libre comme j'ai cru le lire au travers de tes mots. Il suffit d'assumer ses choix passés et ses choix présents sans trahir ses engagements explicites ou implicites. Je ne dis pas que c'est simple une fois confronté à la réalité. On est pas toujours maitre de ses choix même si avec un peu de maturité, on est tous plus à même d'éviter de s'engager dans des situations où l'on sait qu'il n'y aura plus de marche arrière possible.

xavo dit:Si je te suis : quand on est fidèle à l'autre on est fidèle à soi même parce qu'on l'a choisi et quand on le trompe on est fidèle à soi parce qu'on en a envie. Être fidèle à soi c'est donc une autre question qu'être fidèle à l'autre, non ? Ca rejoint des questions que tu as d'ailleurs soulevé autour du regard des autres ou de la société.


Ben non, si on le trompe c'est qu'on a pas été fidèle à soi-même.
Pour moi quand on est fidèle à soi-même, on est fidèle à l'autre parce qu'on s'engage pas sur des trucs qu'on pourra pas tenir.

Maintenant, la discussion est quasi exclusivement centré sur les rapports physique exterieur mais il y a des tas d'autres situations exploitables.

Mitsoukos dit:Pour moi quand on est fidèle à soi-même, on est fidèle à l'autre parce qu'on s'engage pas sur des trucs qu'on pourra pas tenir.

C'est ce que je voulais dire. Je crois qu'on est d'accord.
Mitsoukos dit:Maintenant, la discussion est quasi exclusivement centré sur les rapports physique extérieur mais il y a des tas d'autres situations exploitables.


Oui tout à fait. Je dirais même qu'avec les années de vie commune qui s'accumulent, les "trahisons" les plus importantes (le mot est fort) ne sont pas d'ordre sexuel.

Je crois que dans les temps modernes on confond de plus en plus conjugalité avec amour. Ce qui explique surement le grand nombre de divorces actuels.
Je ne dis pas qu'il n'y a aucun rapport entre les deux mais que fonder une conjugalité uniquement sur une base amoureuse est naïvement romantique.

La conjugalité est un contrat. On considère aujourd'hui (chez nous parce que ce n'est pas partout la même chose) que l'amour est suffisant pour assurer une conjugalité fiable.
La tromperie, c'est le non respect d'un des termes de ce contrat. Or il y a souvent plein de non-dit dans les contrats passés voire parfois des évidences dont la vie nous apprend qu'elles n'en sont pas vraiment.

Nous vivons dans un monde où le moi est le maitre mot d'une forme de liberté et de développement personnel. Le ressenti prend souvent le pas sur la raison et se justifie par sa sincérité. On peut donc blesser l'autre en se protégeant avec la légitimité d'avoir été sincère avec soi-même.

Pour répondre un peu plus sérieusement à dame Girafe : Si l'on s'amuse à faire l'amour au téléphone avec un tiers, il est bien rare à moins d'être très naïf de ne pas savoir à l'avance si son ou sa partenaire ne va pas se sentir trahi. Il n'y a pas de réponse toute faite mais à moins de ne pas bien connaitre son partenaire, on sait en général à quoi s'en tenir.

ludimania dit:Je vais généraliser, ce que je vais dire est donc forcement erroné mais bon, je le dis quand même :)
Je pense que les hommes et les femmes ne sont pas logés à la même enseigne face à la tromperie.
L'homme assouvi un besoin primaire, il se pose des questions (parfois) après.
La femme a besoin de séduire pour se sentir femme, elle réfléchi (en général ) avant le passage à l'acte.
Dans tous les cas séduire et être séduit ce n'est désagréable pour personne au plus une gêne.


sans vouloir paraître anormale ou à tendance masculine
il m'arrive en tant que femme d'assouvir mes "besoins primaires" et de ne pas me poser de questions...
c'est toujours pareil, il y a ce qu'on met dans la tête des femmes et des hommes
à croire que ces messieurs ne passent jamais par de phases de séductions
où que ces dames font toujours l'amour dans les règles de l'art ...

Waouh... Vous vous êtes déchainés pendant le WE...

Perso, j'ai bien aimé le topo concret del Comandante

El comandante dit:Imaginons une situation où tu croises un être qui t'attires vraiment, physiquement, sensuellement, et tu te dis, intérieurement, que grosso modo, franchement, tu te le passerais bien à la casserole, tu lui consacrerais bien quelques heures d'attention exclusive, de "don" de toi, etc. Et tu sens que la réciproque est probablement sinon vraie, du moins fortement possible. S'il y a quelqu'un dans la salle à qui ça n'est sincèrement jamais arrivé (et j'en doute), il peut s'abstenir de lire la suite.
Alors projetons-nous, à la Descartes, dans une autre situation. Tu te retrouves dans un lieu isolé avec cette personne consentante et dans la mesure d'accomplir ce qui est évoqué plus haut avec la garantie que jamais personne n'en sache jamais rien ni ne se doute de quoi que ce soit. De toute évidence, tu passerais aussi probablement à l'acte où tu ne t'en arrêterais pas loin, par interdit religieux, conditionnement psychologique, etc., bref ton surmoi. Mais la disposition existe; toutes choses égales par ailleurs, en situation d'anonymat (donc hors pression sociale) tu la réaliserais.
Tu tromperais.
Ce qui me fait dire qu'y songer c'est déjà le faire. Le mener à bien dépend juste de conditions matérielles qui peuvent se présenter ou non.

Je suis assez d'accord avec le début mais pas avec la fin... S'il est évident que ça peut devenir plus compliqué à gérer si l'occasion "sans témoin" se présente, ce n'est pas pour cela qu'on ne garde pas son libre-arbitre. Personnellement, je pense que j'aurais tellement de mal à me regarder dans la glace que ça aurait surement le même effet sur mon couple que si mon cher et tendre me surprenait sous la couette avec un autre...
xavo dit:
Mitsoukos dit:Au contraire on peut la définir comme le fait de se sentir libre de faire des choix en dehors de tout carcan socio-culturel, en s'autorisant le désir, l'affirmation de soi tout en étant en accord avec soi-même.

Ça c'est être fidèle à soi même, non ? Du coup je me demande où est passé l'autre.

Puis pour aller plus loin dans ce débat: est-ce qu'il faut condamner une relation amicale avec quelqu'un avec qui on s'entend "plus" que bien (à tel point que les gens autour pensent que ça fricotte) alors que fidélité à l'autre aidant il ne se passera rien ? En effet, si ça revient aux oreilles du conjoint, il pourra se croire trompé alors qu'il n'en est rien... et il aura toujours un doute à moins d'une confiance aveugle... On devrait plutôt parler de fidélité au couple plutôt que fidélité à l'autre...

Pour en revenir au débat initial de faire l'amour par téléphone... est-ce que c'est tromper... Si c'est parce qu'on déconne entre potes sans ambiguïté, je dirais non (même s'il ne me viendrait pas à l'idée de le faire). Dès lors qu'il y a sentiments par contre, ça me parait être un passage à l'acte ou tout du moins présager d'un futur passage à l'acte...

"quand on y est pour rien, on y est pour personne, on peut toujours essayer l'amour au téléphone"
et ouiai c'est de noir désir....

8)

alloooooo

Girafe dit:"quand on y est pour rien, on y est pour personne, on peut toujours essayer l'amour au téléphone"
et ouiai c'est de noir désir....
8)
alloooooo

Avec Noir Désir, l'amour au téléphone c'est moins risqué ... :mrgreen:

afp dit:Une Britannique a engagé une procédure de divorce à cause des infidélités de son mari dans le monde virtuel Second Life, rapportent les médias britanniques vendredi.
Amy Taylor, 28 ans, avait rencontré son mari David Pollard, 40 ans, sur internet en mai 2003 et s'est installée à son domicile en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre) six mois plus tard.
Les avatars des deux mordus de Second Life -- Dave Barmy et Laura Skye, des versions plus jeunes et beaucoup plus minces que les vrais époux -- étaient aussi en couple dans le monde virtuel.
Mais un jour après une sieste, Amy Taylor a eu le coeur brisé en découvrant le personnage de David Pollard en pleine action avec une prostituée virtuelle sur Second Life.
"Je suis devenue folle, j'étais tellement blessée. Je ne pouvais pas croire ce qu'il avait fait", a déclaré Amy Taylor à la chaîne de télévision Sky News.
De son côté "il ne voyait pas le problème et ne comprenait pas pourquoi j'étais si mécontente".
Le couple s'est finalement réconcilié, s'est marié en juillet 2005 pour de vrai et a organisé un fastueux mariage virtuel sur Second Life.
Mais Amy Taylor, qui continuait à avoir des doutes sur la fidélité de son mari, a engagé une détective virtuelle pour le tester.
Puis, elle a surpris l'avatar de son mari "en train de faire un câlin à une femme sur un canapé". "Cela avait l'air vraiment tendre", a-t-elle observé.
Le jour suivant, Amy Taylor a entamé une procédure de divorce qui doit être prononcé la semaine prochaine.
"J'avais cette relation en ligne avec cette fille en Amérique. Il ne s'agissait pas de cyber sexe ou rien de ce genre. Ce n'était rien de très grave mais quand Amy l'a découvert, elle est devenue folle", a indiqué M. Pollard au journal local Western Morning News.
La jeune femme a reconnu avoir été déprimée pour un temps mais elle a depuis rencontré un autre homme... en jouant au jeu de rôle World Of Warcraft.
Selon le Daily Telegraph, David Pollard est fiancé à son amante virtuelle américaine qu'il n'a jamais rencontrée.
Second Life est un monde virtuel avec plus de 15 millions d'utilisateurs et sa propre monnaie.
Cookie dit:Je suis assez d'accord avec le début mais pas avec la fin... S'il est évident que ça peut devenir plus compliqué à gérer si l'occasion "sans témoin" se présente, ce n'est pas pour cela qu'on ne garde pas son libre-arbitre. Personnellement, je pense que j'aurais tellement de mal à me regarder dans la glace que ça aurait surement le même effet sur mon couple que si mon cher et tendre me surprenait sous la couette avec un autre...

Oui mais là ce n'est pas la question de la fidélité mais celle de la mauvaise conscience. Je ne crois pas que ce soit la même chose - si ce n'est une autre question...
Nietzsche dit:Les passions deviennent mauvaises et perfides lorsqu'on les considère d'une façon mauvaise et perfide. C'est ainsi que le christianisme a réussi à faire d'Éros et d'Aphrodite - sublimes puissances capables d'idéalité - des génies infernaux et des esprits trompeurs, en provoquant dans la conscience des croyants les remords à chaque excitation sexuelle. N'est-ce pas épouvantable de transformer des sensations nécessaires et normales en une source de misère intérieure et de rendre ainsi volontairement la misère intérieure nécessaire et normale chez tout être humain ! De plus, cette misère demeure secrète, mais elle n'en a que des racines plus profondes : car tous n'ont pas comme Shakespeare dans ses sonnets le courage d'avouer sur ce point leur mélancolie chrétienne. Aphrodite, Eros et Pan- Une chose contre quoi l'on est forcé de lutter, que l'on doit maintenir dans ses limites, ou même, dans certains cas, chasser complètement de l'esprit, devra-t-elle donc toujours être appelée mauvaise ? N'est-ce pas l'habitude des âmes vulgaires de considérer toujours, un ennemi comme mauvais ? A-t-on le droit d'appeler Éros un ennemi ? Les sensations sexuelles, tout comme les sensations de pitié et d'adoration, ont en commun qu'en les éprouvant un être fait du bien à un autre être par son plaisir - on ne rencontre déjà pas tant de ces dispositions bienfaisantes dans la nature ! Et c'est justement l'une d'elles que l'on calomnie et que l'on corrompt par la mauvaise conscience ! La procréation de l'homme assimilée à la mauvaise conscience ! - Mais cette diabolisation d'Éros a fini par avoir un dénouement de comédie : le « démon » Éros est devenu peu à peu plus intéressant pour les hommes que les anges et les saints, grâce aux cachotteries et aux allures mystérieuses de l'Église dans toutes les choses érotiques : c'est grâce à l'Église que les affaires d'amour devinrent le seul intérêt véritable commun à tous les milieux, - avec une exagération qui paraîtrait incompréhensible à l'antiquité - et qui ne manquera pas un jour de provoquer l'hilarité.

Y a pas à dire j'l'aime bien ce Nietzsche.

+2 :kingboulet:

«[...] cette forme un peu bêbête de l'égotisme moderne, qui exalte l'instant, prône la jouissance immédiate et affirme, avec un brin de grandiloquence, son refus de tout projet ou croyance. Nous connaissons mille et un exemples de ces récitations avantageuses. Le plus extraordinaire est qu'elles se proclament "subversives" ou "insolentes", alors qu'elles caressent l'époque dans le sens du poil. Leur invocation emphatique de l'éternel retour, du temps cyclique, leur glorification du vitalisme païen concordent parfaitement avec l'idéologie invisible du libéralisme. Ce nietzchéisme-là est à la révolte ce qu'une pantomime de patronage est à l'art dramatique. Une pose dérisoire, une collaboration déguisée en résistance, une puérilité de potache.»
JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD, La refondation du monde, Paris, Seuil, 1999


:kingboulet: aussi

bertrand dit:Le plus extraordinaire est qu'elles se proclament "subversives" ou "insolentes"

quelqu'un a dit ça ?
bertrand dit:alors qu'elles caressent l'époque dans le sens du poil.

quelle époque : celle d'Eros, de Shakespeare, de Nietzsche, le mai 68 de l'auteur ou la nôtre ?
:pouicboulet:

bertrand dit:
Avec Noir Désir, l'amour au téléphone c'est moins risqué ... :mrgreen:


Je n'aime pas les smileys donc je le fais à la main:

clap clap clap clap clap clap!! Encore!!

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