Je suis en accord avec @juliano.
Que la milliardaire JK Rowling et son oeuvre se fassent bâcher par ses détracteurs en rappelant qui elle est à chaque fois qu’elle pointe le bout de son nez et trouve un nouveau moyen de se faire du pognon (qu’elle utilise notamment pour alimenter un fond privé contre les personnes trans), c’est la moindre des choses.
Et le problème va bien au-delà d’elle-même et de son magicien, puisqu’il s’agit d’un problème global, celui de la discrimination, et je ne pense pas que lutter contre les discriminations, quelles qu’elles soient, puisse être taxer de combat sans importance.
Et pour ce qui est de la hiérachisation des luttes, j’ai rarement vu des militants se fourvoyer là-dedans, mais plutôt les non-militants.
Il y a une multitude de causes à défendre, jamais assez de personnes de bonne volonté pour le faire, et aller juger de ce qui est prioritaire ou non, ça restera toujours subjectif.
D’autant plus que chacun à bien le droit de faire ce qu’il veut, de faire ou de ne rien faire par exemple, alors quitte à faire, autant aller vers quelque chose qui nous parle.
Un type m’a demandé une fois du temps où j’étais bénévole dans un refuge animalier si ça ne serait pas mieux que j’aide des pauvres gens plutôt, je lui ai dit de ne pas se gêner pour le faire.
Je n’ai aucun doute qu’il n’a rien fait, il avait le profil type de ce que j’appelle “un rebel de canapé”, ça s’insurge, ça tchatche, ça juge, mais pour passer à l’action, zéro.
Cette hiérarchisation, c’est ultra confortable notamment pour les fatalistes de tout poil, qui en partant du principe que “de toute manière, c’est foutu”, vont pouvoir se complaire dans la passivité la plus totale.
Du coup, même si le combat contre JK Rowling ou la manip’ républicaine avec Sweeney ça n’est pas ma priorité (mais je ne me gêne pas pour boycotter quand même), je me garderais bien de juger celles et ceux qui ont envie de les faire suer.