Le travail, c’est l’obligation, et l’aliénation. Aux antipodes du jeu.
Cher Monsieur El comandante,
Je pense (j’ai fait l’essai, mais je peux mettre trompé) que si vous définissez le jeu, vous trouverez instantanément un truc qui est un jeu et qui ne rentre pas dedans et qui casse la définition. Vous me direz “c’est l’exception qui confirme la règle”, oui, mais c’est une belle phrase aveu de non-sens ça
une des définitions du jeu est qu’il ne doit pas y avoir de gain, dans le sens argent, et bien les joueurs de poker manipule de l’argent, est-ce un jeu ? Plus un jeu ? Le foot, pratiqué par des enfants dans une court de récré est un jeu, par ces footeux pro qui gagnent des millions, ce n’est plus vraiment un jeu, la finalité est l’argent, les primes, etc… Pire, on peut considérer que pour certains pro c’est encore un jeu, durant un temps, puis de moins en moins un jeu… Cela peut même devenir une corvée d’aller à l’entrainement pour “jouer au foot”. Une même pratique, pas la même approche… Or donc, pour moi, c’est bien l’attitude et non l’activité qui définie le jeu. C’est une piste que je trouve intéressante.
Un autre exemple pour ce qui est de l’impact sur le réel, la roulette russe avec de vraie balle est un jeu. On dit “le jeu du foulard” et ce “jeu” fait des mort… Je crois que l’impact sur le réel est assez fort dans ces cas là.
Les enfants jouent. A la poupée par exemple. C’est un jeu… Les règles ne sont pas spécialement claire quand on joue à la poupée… “Ho, il jouerait avec des bouts de ficelles !” “Il jouerait avec un carton…”, on a tous entendu ces phrases…
Et le jeu d’acteur ? C’est quoi ? Et dans “Games of thrones”, la série, vous les avez vu baucoup jouer vous ?
Le jeu est supposer amuser disent certains. Moi, les échecs, ça ne m’amuse pas. Ce n’est donc pas un jeu !
Je crois que d’abord, il faut définir le pourquoi nous jouons, nous les adultes, les enfants… Pour définir ensuite le jeu, le ludique… Et quand je dis “jouons”, je ne parle pas que des jeux que nous connaissons… Le jeu a sans doute des dizaines de définitions…
Bien à vous de cordialement
Monsieur Phal
Cher Monsieur El comandante,
El comandante dit:Le travail, c’est l’obligation, et l’aliénation. Aux antipodes du jeu.
Alors je ne joue jamais. Quand vous regardez des TT TV, si vous en regardez, vous ne me voyez pas jouer, vous me voyez travailler. Donc ce ne sont pas des jeux

Bien à vous de cordialement
Monsieur Phal
Comment définir un jeu ?
En fait cela pose le problème de la définition. Quelle que soit le terme que l’on veut définir, il y a toujours plusieurs définition possible ; D’ailleurs un mot à toujours plusieurs sens dans un dictionnaire ;
Pour pouvoir réellement discuter d’un sujet, il faut déjà définir le sujet ?
C’est la fameuse question poser à Einstein (enfin d’après les légendes, je n’ai pas de source fiable)
Journaliste « Croyez-vous en Dieu ? »
Einstein « Dites-moi ce que vous appelez Dieu et je vous dirai si j’y crois ».
Il semble ici que nous partions sur des définitions différentes de ce qu’est un jeu. Et alors pour parler de nos motivations …
Mr Phal dit que la roulette russe est un jeu. Ma définition d’un Jeu est une entité qui a une fiche sur tric trac ; La roulette russe n’est pas sur tric trac (contrairement à la roulette de base), donc ce n’est pas un jeu ; avec une autre définition, cela pourrait très bien en être un ;
On parle de théorie des décisions ; dans le jeu de l’oie je ne prends pas de décision, donc je ne prends pas de plaisir ; donc je n’y joue pas ; les jeux qui m’attirent sont peut-être ceux pour laquelle la théorie des jeux pourrait m’aider.
Evidement, je me suis fait grillé par le super méchant sur le sujet des définitions;
Je ne suis pas de taille;
Je crois qu’une des limites de la définition du jeu, c’est que le jeu ce n’est pas sérieux. Ca n’a pas de conséquence sur la vie. On peut perdre et recommencer. Game over / new game. La vie, quand c’est game over, c’est juste game over. C’est vraiment game over. C’est sérieux.
Se taper un poker le samedi avec ses potes, avec un pot plafonné librement consenti et qui ne mettra personne sur la paille, c’est du jeu. Y perdre sa bagnole, sa maison ou sa fortune, sa stabilité, y ruiner sa vie ou celle de ses proches, c’est une pathologie, ce n’est plus du jeu.
Donc oui, il y a une pratique à prendre en compte, peut-être ce que vous considérez comme une “attitude”, auquel cas on est d’accord. Mais je ne crois pas que ça aille à l’encontre d’une définition. S’il y a une pratique, il y a des limites à cette pratique; elle la définisse donc, et le jeu avec.
El comandante dit:Le travail, c'est l'obligation, et l'aliénation. Aux antipodes du jeu.
Je plussois.
Et quand tu gagnes ta vie un faire un truc qui te plait, tu ne travailles plus. Sans pour autant jouer...c'est autre chose. Un loisir ? Une passion ? Un hobby ? Un dada ?

Réduire le travail à une activité rémunérée et productrice, c'est comme réduire le jeu à des objets ou des règles : ça n'a pas de sens, c'est nier le sujet, ses intentions et le contexte de réalisation de son activité. Il n'y a pas plus de jeu que de travail sans sujet.
D'où la définition du jeu que j'ai donné : une activité organisée par une économie du risque, librement consentie dans le but de se sentir valorisé par le risque surmonté. C'est une libre réinterprétation de "jouer et philosopher" (Duflo). Pour moi, y'a pas besoin de plus.
Cher Monsieur Xavo,
La définition que vous proposez fonctionne pour bon nombre de boulot. Les banquiers par exemple, enfin les boursicoteurs. Jérome Kerviel jouait en bourse, il a organisé une économie de risque, pensait-il, librement consentie dans le but de se sentir valorisé par le risque surmonté. En plus, comme un mauvais joueur, il a triché et il a perdu…
Quelque soit l’angle, je reste de plus en plus persuadé que le jeu est une “attitude” (je pense que nous sommes pas loin d’être presque d’accord cher Monsieur ElCommandante). Par contre, il va falloir définir ce qui est sérieux et ce qui ne l’ai pas, quand je joue à certains jeux, je suis sérieux, très sérieux et je connais des gens qui dans leur travail ne le sont pas du tout…
Bien à vous de cordialement
Monsieur Phal
xavo dit:D'où la définition du jeu que j'ai donné : une activité organisée par une économie du risque, librement consentie dans le but de se sentir valorisé par le risque surmonté. C'est une libre réinterprétation de "jouer et philosopher" (Duflo). Pour moi, y'a pas besoin de plus.
je pense qu'il y a besoin de plus : il faut définir "activité", avec ses limites de règles, de matériel, de temps, etc. Bref ce qui coupe le jeu de la vie.
Et on n’avancera pas beaucoup si il n’est pas compris l’existence des plans psychologiques et sociologiques.
beleg26 qui aime à répéter
Un travail peut-être un plaisir sans être un jeu
Un jeu peut-être une activité rémunérée ou rémunératrice sans être un travail et sans cesser d’être un jeu.
Monsieur Phal dit: (...) quand je joue à certains jeux, je suis sérieux, très sérieux
Effectivement le jeu, par son origine sacrée, est une activité sérieuse. Rien de pire que quelqu'un qui ne prend pas le jeu au sérieux, qui ne "joue pas le jeu".
Monsieur Phal dit:Par contre, il va falloir définir ce qui est sérieux et ce qui ne l'ai pas, quand je joue à certains jeux, je suis sérieux, très sérieux et je connais des gens qui dans leur travail ne le sont pas du tout....
L'irréversible. La vie, la mort, etc.
Pas la concentration ou l'attention sérieusement portées à une activité, mais le caractère définitif des décisions liées à cette activité.
Peut-être que plus important que le ce que je fais et comment je le fais, c’est le pourquoi je le fais qui détermine ce qui est un jeu.
Du coup, il me semble que je serais plutôt d’accord avec le Dr et le super vilain
Edit : et encore, je viens déjà de trouver des contre exemples à mon propos … pas simple cette histoire
Monsieur Phal dit:je reste de plus en plus persuadé que le jeu est une "attitude"
CyberPhal. "Attitude is everything"
Ouais, ok. Talsorian, 1990. Ca nous rajeunit pas.


astur dit:c'est le pourquoi je le fais qui détermine ce qui est un jeu.
et pas le cadre ?
El comandante dit:xavo dit:D'où la définition du jeu que j'ai donné : une activité organisée par une économie du risque, librement consentie dans le but de se sentir valorisé par le risque surmonté. C'est une libre réinterprétation de "jouer et philosopher" (Duflo). Pour moi, y'a pas besoin de plus.
je pense qu'il y a besoin de plus : il faut définir "activité", avec ses limites de règles, de matériel, de temps, etc. Bref ce qui coupe le jeu de la vie.
En faisant ça, je pense que le risque est de se prendre les pieds dans le tapis (avec l'éternel sorties des exceptions). Duflo dit : "L'invention d'une liberté dans et par une légalité". Donc, il réduit le jeu à la règle (enfin même pas : à une régulation) : écrite, dite, implicite ou imaginée.
El comandante dit:astur dit:c'est le pourquoi je le fais qui détermine ce qui est un jeu.
et pas le cadre ?
Ben pas forcément, enfin il me semble ...
Dans les exemples qui ont étaient proposés certains parlent des jeux d'imitation ou encore des jeux sans règles, on est donc pas forcément assujetti au cadre pour pouvoir jouer, ou tout du moins à un cadre extérieur qui nous est imposé.
El comandante dit:jmguiche dit:...
Encore faut-il valider le modèle.![]()
Un peu hors sujet, mais puisque le sujet t'intéresse, et que tu fais référence à une vieille discussion sur les wargames, je te propose cette "instruction" du département de la défense américain :
http://www.dtic.mil/whs/directives/corres/pdf/500061p.pdf
Models, simulations, and associated data used to support DoD processes, products, and decisions shall undergo verification and validation (V&V) throughout their lifecycles.
...
validation. The process of determining the degree to which a model or simulation and its associated data are an accurate representation of the real world from the perspective of the intended uses of the model.
(DOD : department of defense)
Donc, tu as bien raison, encore faut il...


http://www.acqnotes.com/Attachments/Modeling%20and%20Simulation%20Verifi%20cation%20and%20Validation.pdf
xavo dit:
D'où la définition du jeu que j'ai donné : une activité organisée par une économie du risque, librement consentie dans le but de se sentir valorisé par le risque surmonté. C'est une libre réinterprétation de "jouer et philosopher" (Duflo). Pour moi, y'a pas besoin de plus.
Winnicott distingue "le jeu" qui peut être organisé socialement de l’activité qui lui apparait beaucoup plus essentielle c'est à dire "jouer".
Quand tu joues tu crées, tu inventes, tu as une infinité de possibilités.
Le jeu (genre de société) est beaucoup plus limité (des jalons ont été posé)
Pour lui un nourrisson joue dès qu'il est capable d'accepter un objet "non-moi" (c'est dire...). Cette "objet transitionnel" (genre doudou ou bout de ficelle) comme il le nomme va lui permettre d'aller au devant d'expériences nouvelles et d'évoluer en confiance. En soumettant l'objet à sa toute puissance, le bébé (mais c'est aussi valable pour l'enfant plus grand) ne va pas seulement se sentir valorisé mais aura créer sa réalité en fonction de ses besoins ou désirs. Activité essentielle donc pour affronter la vie réelle.
So, ta définition ne s'appliquerait elle pas plus au fait de jouer qu'au jeu?
Monsieur Phal dit:
une des définitions du jeu est qu'il ne doit pas y avoir de gain, dans le sens argent, et bien les joueurs de poker manipule de l'argent, est-ce un jeu ? Plus un jeu ? Le foot, pratiqué par des enfants dans une court de récré est un jeu, par ces footeux pro qui gagnent des millions, ce n'est plus vraiment un jeu, la finalité est l'argent, les primes, etc... Pire, on peut considérer que pour certains pro c'est encore un jeu, durant un temps, puis de moins en moins un jeu.... Cela peut même devenir une corvée d'aller à l'entrainement pour "jouer au foot". Une même pratique, pas la même approche... Or donc, pour moi, c'est bien l'attitude et non l'activité qui définie le jeu. C'est une piste que je trouve intéressante.
j'ai du mal avec cette définition.
On dit bien "jouer au loto", où la seule motivation est le gain.
Et les jeux télé ?
Tu penses qu'il y a trop d'argent dans le foot, certes.
Mais les sportifs professionnels sont devenus professionnels parce qu'ils aiment leur sport depuis leur enfance avant tout et ont suivi une formation pour devenir les meilleurs. Le talent et le travail ont permis à quelques élus de devenir l'élite de leur discipline et d'être rétribués en conséquence.
Monsieur Phal dit:
Et le jeu d'acteur ? C'est quoi ? Et dans "Games of thrones", la série, vous les avez vu baucoup jouer vous ?![]()
Game of Thrones est délicat à traduire car il y a aussi une définition de Game qui fait référence à la chasse, au gibier...