greuh dit: Donc, ils ne font pas vraiment leur métier (journaliste). Ils font un autre métier, celui de camelot, à vendre du temps de cerveau disponible à Coca Cola.
Selah, greuh.
Rhooooo ... non !
Vraiment ?! Ils oseraient pas quand même
Pour Charlie le mauvais goût oui peut être, mais je pense pas qu'ils ont voulu jouer tant que ça le côté "nous on est pas politiquement correct nananère". Je pense plutôt qu'ils ont vraiment voulu mettre en parallèle deux évènements de l'actualité, après à chacun de constater l'importance médiatique donnée à l'un et à l'autre et à chacun de se demander lequel est le plus important (quand bien même on ne pourrait pas comparer l'importance de l'un et de l'autre pourquoi taire le second au profit du premier)
Après c'est fait avec humour, peut-on en rigler ? Je préfère, sinon lorsqu'on s'abstient de rire de certaines choses, ça donne des situations que je déteste ou on passe son temps à devoir s'expliquer et à se défendre d'accusations diverses et infondées.
En fait comme d'habitude la question n'est pas : "peut-on rire des drames ?", mais : "peut-on rire des drames où les victimes sont de petits occidentaux ?"...
Ma remarque concernait pas Charlie Hebdo et ce même si j’aime pas ce journal parce que je le trouve très inférieur à sa version 70s. Il a ses moments de qualité, et je trouve la couv’ incriminée très bien vue, justement.
Non, je parlais de tous les médias qui se sont vautrés dans le larmoyant et l’inquiétant, sans une once d’information, émulant une version tout public du Nouveau Détective, dans un registre “larmes”.
Ca me rappelle la mort de la Prince Diana, tiens. Ou de Trintignant.
J’avais un pote qui voulait appeler son group de punk “The Dead Trintignants”. Il aurait dû. greuh
greuh dit: Le métier d'un journaliste, c'est d'intéresser les gens à ce qui est réellement important et PAS de rendre important ce qui intéresse les gens.
Ca se discute. C'est un débat qui agite toutes les rédactions du monde. Ce qui est important pour toi peut être insignifiant pour d'autres. Et des journalistes vont te rétorquer qu'ils travaillent pour leurs lecteurs ou auditeurs, et qu'ils sont donc là pour parler de ce qui intéresse les gens (y compris au Monde ou dans les organes de presse les plus "sérieux").
greuh dit: Le métier d'un journaliste, c'est d'intéresser les gens à ce qui est réellement important et PAS de rendre important ce qui intéresse les gens.
Ca se discute. C'est un débat qui agite toutes les rédactions du monde. Ce qui est important pour toi peut être insignifiant pour d'autres. Et des journalistes vont te rétorquer qu'ils travaillent pour leurs lecteurs ou auditeurs, et qu'ils sont donc là pour parler de ce qui intéresse les gens (y compris au Monde ou dans les organes de presse les plus "sérieux").
Il y a bien longtemps que les journaux travaillent moins pour leurs lecteurs que pour leurs annonceurs.
Mais ça fait du bien de lire une opinion rafraichissante et optimiste sur les médias...
Si tu rends intéressant ce qui est important, ben tu l'as rendu intéressant, donc ça intéresse les gens et donc t'as des lecteurs. Si tu fais l'inverse, tu te contentes de suivre le chemin le plus facile, celui du nivellement pas le bas, de Lady Di et de Trintignant, du people et de la pub, de la médiocrité au final. greuh
greuh dit: Le métier d'un journaliste, c'est d'intéresser les gens à ce qui est réellement important et PAS de rendre important ce qui intéresse les gens. Donc, ils ne font pas vraiment leur métier (journaliste). Ils font un autre métier, celui de camelot, à vendre du temps de cerveau disponible à Coca Cola. Selah, greuh.
Je crains en effet que nous en soyons là en ce qui concerne les grands médias télévisuels (évidemment, ta phrase fait beaucoup penser à Le Lay), et une bonne partie de la presse ecrite. Je note d'ailleurs que tu en profites pour nous refiler une pub pour machin-cola...alors que PEPSI COLA, c'est bien meilleur.
greuh dit: Le métier d'un journaliste, c'est d'intéresser les gens à ce qui est réellement important et PAS de rendre important ce qui intéresse les gens.
Ca se discute. C'est un débat qui agite toutes les rédactions du monde. Ce qui est important pour toi peut être insignifiant pour d'autres. Et des journalistes vont te rétorquer qu'ils travaillent pour leurs lecteurs ou auditeurs, et qu'ils sont donc là pour parler de ce qui intéresse les gens (y compris au Monde ou dans les organes de presse les plus "sérieux").
Il y a bien longtemps que les journaux travaillent moins pour leurs lecteurs que pour leurs annonceurs. Mais ça fait du bien de lire une opinion rafraichissante et optimiste sur les médias... Si tu rends intéressant ce qui est important, ben tu l'as rendu intéressant, donc ça intéresse les gens et donc t'as des lecteurs. Si tu fais l'inverse, tu te contentes de suivre le chemin le plus facile, celui du nivellement pas le bas, de Lady Di et de Trintignant, du people et de la pub, de la médiocrité au final. greuh
Non je ne suis pas optimiste sur les médias mais je me méfie des discours du style les journalistes sont des menteurs, les politiciens sont des pourris, les flics des fachos, les artistes des drogués, etc, etc, la liste est interminable.
Si le but est de se moquer de la médiocrité journalistique sur cet événement, où est le journaliste sur la couverture? N'est-il pas facile de se moquer de la vacuité des reportages et de ces vues répétitives d'avions, en mettant un gros avion sur sa couverture (ce qui se rapproche curieusement du procédé dénoncé). Je pense qu'effectivement il peut être digne de ne pas mettre l'image d'un avion qui tombe en couverture, ce qui ne manquera pas d'être cruel, sans que la critique, pertinente, ne puisse être faite de manière beaucoup plus corrosive... j'aurais tendance à penser qu'on peut être corrosif et digne?
Mouais, autant je trouvais la couv de mauvais goût, pas forcément choquante mais pas vraiment drôle non plus, autant je trouve l'explication bien plus con que la couv !
"On ne rit pas des victimes mais des médias qui ne parlent pas des élections européennes"... oui, en fait, ça c'est drôle
Enfin bref, chacun son truc, je préfère largement les caricatures du Canard enchaîné, qui sur ce genre de sujet a généralement l'intelligence de ne pas en rajouter, et quand il le fait quand même, c'est très souvent beaucoup plus fin et drôle.
Mathias dit:Non je ne suis pas optimiste sur les médias mais je me méfie des discours du style les journalistes sont des menteurs, les politiciens sont des pourris, les flics des fachos, les artistes des drogués, etc, etc, la liste est interminable.
Tu noteras que, de nous deux, tu es le seul à avoir écrit de telles choses. On appelle ça un paralogisme "de l'homme de paille" : tu me mets des mots sous le clavier, créant une thèse qui n'est pas la mienne, que tu détruis sans mal, donnant l'illusion d'avoir détruit ma thèse (or ce n'est pas le cas, vu que tu n'as jamais attaqué qu'une thèse que tu as créée).
Une question : c'est quoi ce qui est important ?
Ca dépend de ta ligne éditoriale. C'est ce qui fait la différence entre deux journaux : une prémanence de certains sujets et un angle d'attaque habituel. Wall Street Journal, Gala et L'Equipe n'ont pas la même ligne éditoriale.
Mathias dit:Non je ne suis pas optimiste sur les médias mais je me méfie des discours du style les journalistes sont des menteurs, les politiciens sont des pourris, les flics des fachos, les artistes des drogués, etc, etc, la liste est interminable.
Tu noteras que, de nous deux, tu es le seul à avoir écrit de telles choses. On appelle ça un paralogisme "de l'homme de paille" : tu me mets des mots sous le clavier, créant une thèse qui n'est pas la mienne, que tu détruis sans mal, donnant l'illusion d'avoir détruit ma thèse (or ce n'est pas le cas, vu que tu n'as jamais attaqué qu'une thèse que tu as créée).greuh.
Non, je sais que tu n'as pas dis ça et je ne cherche pas à détruire ta thèse. Juste à expliquer que je ne suis pas particulièrement optimiste sur les médias mais pas catastrophiste non plus. Et merci pour le paralogisme "de l'homme de paille", j'ai appris un truc aujourd'hui.
greuh dit:
Une question : c'est quoi ce qui est important ?
Ca dépend de ta ligne éditoriale. C'est ce qui fait la différence entre deux journaux : une prémanence de certains sujets et un angle d'attaque habituel. Wall Street Journal, Gala et L'Equipe n'ont pas la même ligne éditoriale.
Ben voilà, c'est ce que je disais. Les journalistes cherchent donc à écrire pour leur public. Et à rendre intéressant ce qui est important pour leur public.
Mathias dit: Une question : c'est quoi ce qui est important ?
Dans l'absolu ou selon les critères de chacun ? Tu crois pas que ce type de question est bien trop vaste et ne mènera à rien ?
Mais si tu veux une réponse...ben l'important, ce sont les vivants, c'est l'avenir de l'Europe, c'est ce que nous vivrons demain sur le plan politique, économique, sociale et l'impact de tout cela sur notre vie de tous les jours, pour notre famille, tout ça quoi... Une catastrophe aerienne, c'est terrible pour les victimes et leurs proches, mais, égoïstement peut-être, ma vie ne va pas s'en arrêter pour autant, la défense de mes idées non plus. Alors que certains médias à large audience en fassent des tonnes sur la catastrophe alors qu'ils n'ont pour l'instant pratiquement aucune information à fournir (mais charge bien la mule sur l'émotion, jusqu'à aller voir des personnes qui auraient pu être dans l'avion... là on est au dégré 0 du journalisme hein...), et parlent très peu d'élections qui concernent 350 milions d'européens (sauf service minimum en invitant de Villiers histoire de rigoler ou en passant des spots officiels), et bien oui, j'estime que l'on peut les critiquer et à juste titre.
Je n'aime pas non plus le "tous pourris" (qui n'existe pas d'ailleurs), mais quand il y a de la pourriture, il faut en parler.
@Mathias : Ce que tu dis est vrai sur les trois exemples que j’ai choisis qui sont, en termes de ligne éditoriale, très très marqués.
Maintenant, si je prends Libé, le JDD, le Figaro, le Monde, ben… C’est plus flou. Certains ont un vernis de gauche, mais ça n’est qu’un vernis. Examine leur évolution de ligne sur une longue période (c’est flagrant pour Libé) ou leur traitement d’une même actualité, un truc qui soit particulièrement marqué, genre le Traité pour une Constitution Européenne. C’est… choquant.
Les 5 filtres de Hermann/Chomsky est un modèle d’une simplicité et d’une efficacité confondante pour modéliser (sic) le fonctionnement des journaux en termes de choix d’articles et de ligne éditoriale. Ce n’est pas un problème du journaliste (même s’il est l’un des filtres). Le journaliste est libre d’écrire ce qu’il souhaite. Cependant, on sent bien qu’un journaliste qui a décidé de bosser au Figaro aura du mal à passer à l’Humanité. “I don’t say you’re self-censoring - I’m sure you believe everything you’re saying; but what I’m saying is, if you believed something different, you wouldn’t be sitting where you’re sitting.” Interview by Andrew Marr on BBC2, February 14, 1996
greuh, qui a accumulé une documentation assez importante sur ce sujet précis -l’indépendance de la presse- en fait.
Mathias dit: Une question : c'est quoi ce qui est important ?
Dans l'absolu ou selon les critères de chacun ? Tu crois pas que ce type de question est bien trop vaste et ne mènera à rien ?
Ben si, justement, c'est pour ça que je la posais ! C'était pour répondre à Greuh qui disait que les journalistes devaient parler de ce qui est réellement important. On voit bien que c'est une notion très subjective, qui change dans chaque média, en fonction du public visé.
Sinon je suis d'accord avec tout le reste de ton post mais il y a plein de gens pour qui les élections européennes ne sont pas importantes (vu l'abstention annoncée). Alors est-ce que les gens s'en foutent parce que les médias n'en parlent pas assez, ou est-ce que les médias n'en parlent pas parce que les gens s'en foutent ? Ben c'est l'histoire de l'oeuf et la poule et on n'a pas fini d'en débattre...
greuh dit:@Mathias : Ce que tu dis est vrai sur les trois exemples que j'ai choisis qui sont, en termes de ligne éditoriale, très très marqués. Maintenant, si je prends Libé, le JDD, le Figaro, le Monde, ben... C'est plus flou. Certains ont un vernis de gauche, mais ça n'est qu'un vernis. Examine leur évolution de ligne sur une longue période (c'est flagrant pour Libé) ou leur traitement d'une même actualité, un truc qui soit particulièrement marqué, genre le Traité pour une Constitution Européenne. C'est... choquant. Les 5 filtres de Hermann/Chomsky est un modèle d'une simplicité et d'une efficacité confondante pour modéliser (sic) le fonctionnement des journaux en termes de choix d'articles et de ligne éditoriale. Ce n'est pas un problème du journaliste (même s'il est l'un des filtres). Le journaliste est libre d'écrire ce qu'il souhaite. Cependant, on sent bien qu'un journaliste qui a décidé de bosser au Figaro aura du mal à passer à l'Humanité. "I don't say you're self-censoring - I'm sure you believe everything you're saying; but what I'm saying is, if you believed something different, you wouldn't be sitting where you're sitting." Interview by Andrew Marr on BBC2, February 14, 1996 greuh, qui a accumulé une documentation assez importante sur ce sujet précis -l'indépendance de la presse- en fait.
Oui je vois ce que tu veux dire et je pense que les médias qui sont réellement indépendants se comptent sur les doigts d'une main. D'ailleurs, Charlie Hebdo en fait sans doute partie et, bien que je ne soit pas fan de ce journal, je mets ça à son crédit sans problème.
il y a quand même un truc bien : on a la pluralité de la presse (peut-être pas suffisante car trop de monopoles, mais enfin, c'est quand même largement mieux qu'en Chine) et donc énormément de journaux/télés/radios/sites web à notre disposition. Après, le principal est de trouver là-dedans les quelques médias qui correspondent à sa propre actualité, qui traitent ce que l'on considère comme important. Moi j'ai trouvé alors ça roule !
Le modèle de Chomsky/Hermann montre que, suivant certains critères, tu as une pluralité de la presse qui ne fait que chanter en canon les mêmes refrains. Et ça le fait sans recourir à une quelconque théorie du complot (c’est là où c’est fort, justement).
Dire “il y a pire ailleurs” ne signifie pas “ici c’est bien”. Les comparaisons n’ont jamais à servir d’absolu. greuh.
Fadest dit:On en a parlé un moment (au moins à la radio), mais à priori, les pilotes d'Iberia n'ont pas reçu de Mayday de la part du vol AF. Après, ils ont pu décider de contourner les turbulences alors que le vol AF serait passé plus dedans.
Bon j'ai trouvé sur internet l' interview du pilote d' Iberia qui dit qu' ils ont décollé a quelques minutes d' intervalle et qu'au debut, comme d' habitude, les avions se suivaient. Par contre il avait pris 2000l de kero en plus pour contourner la barriere orageuse, ce que n'a pas fait son homologue francais qui a foncé en plein dedans.
Et aussi que l'avion d'Iberia volait plus haut (35000ft au début puis passage au 37000ft au niveau des orages) pour aussi moins subir les turbulences. l'AF447 était lui a 33000ft en altitude de croisiere de départ puis est passé a 35000ft avant les turbulences...
Loran dit:Ou bien une bombita bien placée, qui, si on devait en placer une, on mettrait le compte á rebours pour qu´elle se declenche au passage du milieu de l´Atlantique (pour éviter un possible sauvetage)...
ça par contre, c'est idiot, le terrorisme, c'est un acte politique (ou économique sous couvert politique) donc faire un attentat terroriste sans revendication, c'est un non-sens. Et si il y avait eu une revendication, les médias se seraient bien lachés dessus... Après, je veux bien imaginer un complot ...