“Non, on n’aime pas les salopards qui ont créé, sans le moindre débat, cette industrie de la terreur. Oui, on veut la fin du cauchemar. Vous allez découvrir dans ce numéro de Charlie quantité de choses que les gazettes arrosées de pub atomique ne vous ont jamais dites.” Fabrice Nicolino - 6 septembre 2012 C’est un peu con d’écrire comme Le Monde, mais le nucléaire est à un tournant. Même si les services de propagande d’EDF et d’Areva font tout pour le cacher, la folle aventure de l’atome se barre en sucette. En couille, pour être franc. La dernière blague — en cours — est belge. Le réacteur numéro 3 de la centrale de Doel, en Flandre, a été arrêté après des contrôles aux ultrasons qui ont révélé l’existence de 10000 anomalies dans la cuve. Et, parmi elles, des milliers de fissures, dont les plus grandes atteignent 20 mm. On appelle cela une catastrophe industrielle. Un qui s’en fout, c’est le fabricant de la cuve, le groupe néerlandais Rotterdamsche Droogdok Maatschappij, disparu sous ce nom en 1996 après avoir vendu vingt cuves du même type dans toute l’Europe et sur le continent américain. Mais la France n’est pas la Belgique, non ? Ben, on se demande : au moment où Charlie boucle ce hors-série, on apprend que les réacteurs nucléaires français ont, eux aussi, leurs fissures. Mais, comme le serine la chanson officielle, rien à voir avec celles des si minables cuves belges. Le merdier est partout. L’Allemagne a renoncé au nucléaire et prend trente ans d’avance sur nous en misant sur le soleil et le vent. Fukushima a démontré qu’aucune technologie, aussi « avancée » qu’elle semble, ne met à l’abri de la catastrophe majeure. Chez nous, Areva a perdu plus de deux milliards d’euros en 2011 et doit à n’importe quel prix fourguer son nouveau réacteur expérimental, l’EPR, à des pays solvables, aussi stables que la Chine, au bord du gouffre. Mais les deux prototypes d’EPR en construction, en Finlande et en Normandie, sont la risée générale, multipliant les (énormes) retards, explosant les coûts, accumulant les embrouilles et… les fissures. En résumé, tout va bien. Mais les enjeux sont tels qu’il faut continuer à sourire sur les photos de groupe. C’est ce moment que choisit Charlie pour raconter à sa façon une histoire profondément française. Notre journal est né en même temps que le programme électronucléaire. Son premier numéro, après l’interdiction de Hara-Kiri Hebdo, date du 23 novembre 1970. Six mois plus tard, sous l’impulsion de Fournier, soutenu par Cabu, Cavanna, Reiser et tous les autres, Charlie lançait la première grande manif antinucléaire, à Bugey, dans l’Ain. Ceux qui ont connu cet été 1971 n’en sont pas revenus. Charlie non plus. La contestation du nucléaire et de ses inimitables méthodes est dans nos gènes. Non, on n’aime pas les salopards qui ont créé, sans le moindre débat, cette industrie de la terreur. Oui, on veut la fin du cauchemar. Vous allez découvrir dans ce numéro de Charlie quantité de choses que les gazettes arrosées de pub atomique ne vous ont jamais dites. Des personnages sortis de la naphtaline, comme Guillaumat, Mendès, de Gaulle, Messmer, s’apprêtent à prendre la parole pour dire enfin ce qui s’est vraiment passé. La commission Peon, qui aura à peu près tout décidé en notre nom, fait un coming out on ne peut plus involontaire. EDF et le CEA, qui donna naissance à Areva, apparaissent enfin pour ce qu’ils sont : des machines de guerre. Car voilà la vérité cachée de ce dossier infernal : une poignée de soi-disant responsables jouent notre avenir commun à la roulette russe. Contrairement à ce qui a été affirmé pendant quarante ans par les joyeux atomistes associés, le risque d’accident grave est réel. Et, du même coup, cinglé. Qui a envie de fuir un nuage radioactif ? Qui a envie de vivre dans une France privée à jamais du Cotentin ou de la vallée du Rhône ? Qui se souvient que la centrale de Nogent-sur-Seine n’est qu’à 80 kilomètres de Paris ? Contrairement à ce que les bons esprits racontent dans les salons, il n’y a pas de compromis possible avec le nucléaire. Demander moins de nucléaire, c’est réclamer de moins mourir. Les socialistes au pouvoir ont massivement choisi : le gouvernement en place, bien loin des fausses frayeurs du candidat Sarkozy, est empli de militants du nucléaire, à commencer par la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, et celui des Affaires européennes, Bernard Cazeneuve. Au fait, qui a déclaré : « Je crois au contraire que le nucléaire […] justifie pleinement l’organisation d’un vaste débat dans notre pays ; enfin informés, les Français pourront se prononcer par référendum ? » Qui ? François Mitterrand en 1981. Il n’est jamais trop tard pour tenir une promesse. Charlie, après bien d’autres, réclame un véritable référendum sur l’avenir du nucléaire. Il permettra d’enfin tourner la page. Chiche ?
Rêve pas trop. Les Trictraciens sont intelligents. Avec tous les arguments pertinents déjà développés sur ce forum, tu n'en trouveras plus un pour s'opposer à une sortie progressive du nucléaire.
Pour info, il n’y a pas que Doel 3 qui a des problèmes en Belgique mais un autre réacteur à Tihange.
L’ensemble des 7 réacteurs nucléaires en Belgique est susceptible de présenter des dangers, et pas seulement Doel 3, affirme lundi Eric van Walle, du Centre d’étude de l’énergie nucléaire (CEN) dans Het Laatste Nieuws. « En réalité, tous les réacteurs de cette génération, dans le monde entier, peuvent présenter des anomalies. » Les problèmes constatés sur la cuve du réacteur de Doel sont liés à une erreur au niveau de la fabrication qui peut être imputée au producteur mais aussi au matériau utilisé et au processus de fabrication de l’époque. D’autres cuves fabriquées et livrées par la Rotterdamsche Droogdok Maatschapij dans les années 70 pourraient donc présenter elles aussi des fissures. Dans le monde, il y a encore à l’heure actuelle 22 cuves livrées par cette société, dont la moitié aux Etats-Unis. Source : http://www.lesoir.be/actualite/belgique … 932933.php
La Belgique produit un peu plus de 50% de son énergie grâce au nucléaire. La France par contre c’est presque 80%. Le problème le plus imminent c’est donc surtout comment compenser rapidement ces fermetures de réacteurs qui ne sauraient tarder (à moins qu’on ne nie simplement le problème comme on l’a fait si souvent).
Mitsoukos dit:Avec tous les arguments pertinents déjà développés sur ce forum, tu n'en trouveras plus un pour s'opposer à une sortie progressive du nucléaire.
je crois que c'est 75% de l'energie electrique, pour etre precis. Ben oui, c'est la bonne question. Il y a des reponses, qui passent surtout par le moins d'energie : conso plus efficace, chasse au gaspi, moins de conso tout court. Mais des solutions simples, indolores, inodores et sans saveur y'a pas. Ca ne coll donc a priori pas avec la presidence Hollande. Avec ou sans museliere d'ailleurs.
CharlieHebdo dit:Chez nous, Areva a perdu plus de deux milliards d’euros en 2011 et doit à n’importe quel prix fourguer son nouveau réacteur expérimental, l’EPR, à des pays solvables, aussi stables que la Chine, au bord du gouffre.
Ah oui, la Chine est au bord du gouffre. Qu'est ce qu'il ne faut pas lire comme conneries.... La Chine est au bord du gouffre, et l'Europe est en pleine apogee j'imagine (enfin, surtout la France, avec son nouveau gouvernement j'imagine). La Chine est en passe de devenir le premier pollueur du monde en particulier car au lieu d'opter reelement pour l'energie nucleaire, elle s'est tournee vers la generation d'energie traditionelle (charbon). Alors certes, le nucleaire c'est pas cool quand ca pete, et probablement dans le siecle a vennir on aura encore droit a quelques accidents memorables, mais je mets ma main au feu que le bilan global sera encore nettement meilleur que les autres formes de production a grande echelle. Vivment la fusion, mais en attendant il faut faire avec la fission (et reduire la conso dans les pays qui stagnent, mais dans les pays emergeants il convient de rester realiste). Bref moi ce qui me fait peur c'est le plan energetique de la Chine qui nous envoye tout droit dans le mur du GW, a moins qu'ils se decident a opter pour le nucleaire.
Rêve pas trop. Les Trictraciens sont intelligents. Avec tous les arguments pertinents déjà développés sur ce forum, tu n'en trouveras plus un pour s'opposer à une sortie progressive du nucléaire.
et bien si moi
betement parce que le nucléaire , reste la production d'énergie la moins meurtrière et la moins poluante , toute les sortie du nuclaires se font au détriment de vie humaines
maintenant que la sécurité nucléaire baisse c'est un fait, et beaucoup de choses sont cachées aussi ,
je sais ce n'est pas pertinent c'est juste scientifiquement prouvé
maintenant les exaction d'Areva fd'edf et les mensonges ,de l'état français c'est un fait aussi
… je peux continuer à garder la lumière allumée (ampoule à économie d’énergie) tard le soir pour mes soirées jeux ou bien faut que je passe à la bougie ?
Dncan dit:J'ai pas compris... ... je peux continuer à garder la lumière allumée (ampoule à économie d'énergie) tard le soir pour mes soirées jeux ou bien faut que je passe à la bougie ?
Seulement pour Funkenschlag.
Le problème du risque nucléaire, c'est que la catastrophe est impensable, jusqu'au jour où elle arrive, et qu'elle devient irrémédiable (à échelle humaine). Après elle devient évidente. La démarche intellectuelle, c'est de s'imaginer dans deux ans avec une zone irradiée pour quelques milliers d'années au milieu de la France ou de la Belgique et de se demander en toute honnêteté si ça valait la peine.
Ce que je trouve fou c’est d’imaginer le nucléaire comme l’énergie de l’avenir. Comment oser investir des milliards dans le développement du nucléaire et donner des miettes dans toutes les autres sources d’énergie renouvelable et “propre”.
El comandante dit:Le problème du risque nucléaire, c'est que la catastrophe est impensable, jusqu'au jour où elle arrive, et qu'elle devient irrémédiable (à échelle humaine). Après elle devient évidente. La démarche intellectuelle, c'est de s'imaginer dans deux ans avec une zone irradiée pour quelques milliers d'années au milieu de la France ou de la Belgique et de se demander en toute honnêteté si ça valait la peine.
En effet mais il faut aussi être pragmatique : comment fait-on pour sortir du nucléaire sans pour autant remettre en marche des centrales à charbon (comme, il me semble, ce que l'Allemagne se prépare à faire)?
La démarche viable semble être une sortie LENTE du nucléaire le temps de développer un nouveau modèle. Mais cela veut dire des investissements dans les deux secteurs.
El comandante dit:Le problème du risque nucléaire, c'est que la catastrophe est impensable, jusqu'au jour où elle arrive, et qu'elle devient irrémédiable (à échelle humaine). Après elle devient évidente. La démarche intellectuelle, c'est de s'imaginer dans deux ans avec une zone irradiée pour quelques milliers d'années au milieu de la France ou de la Belgique et de se demander en toute honnêteté si ça valait la peine.
En effet mais il faut aussi être pragmatique : comment fait-on pour sortir du nucléaire sans pour autant remettre en marche des centrales à charbon (comme, il me semble, ce que l'Allemagne se prépare à faire)?
En effet, il faut être pragmatique, on va dans le mur énergétiquement parlant. Le nucléaire évite que l'on se pose la question des économie d'énergie et d'être plus sobre énergétiquement à moins de vouloir absolument que des tensions pour certaines ressources éclatent un peu partout dans le monde....
Le pragmatisme est différent en fonction des personnes
Si un jour on a une zone irradiée à 80 km de Paris, faudra certainement être trèèèèès pragmatiques.
Avant de rouvrir toutes les centrales au charbon, il y aussi la combo efficacité et sobriété. Ca implique un changement de matrice. Bon exemple avec la première partie du scénario Negawatt (http://www.negawatt.org/telechargement/ … artie1.pdf)
Mitsoukos dit: [...] tu n'en trouveras plus un pour s'opposer à une sortie progressive du nucléaire.
Le nucléaire répond au problème à court terme d'énergie et à plus long terme de surpopulation
Plus sérieusement je ne sais pas ce que vaut le charlie hebdo mais l'année dernière est sortie un special Le Monde sur le sujet et c'était vraiment très intéressant.
La dangereuse imposture nucléaire LE MONDE | 07.09.2012 à 14h01 Par Jean-Jacques Dufour, enseignant de culture générale à l'université Toulouse 1 L'information commence à émerger : dans la centrale nucléaire de Fukushima, la piscine du réacteur 4, remplie de centaines de tonnes de combustible très radioactif, perchée à 30 mètres, au-dessus d'un bâtiment en ruine, munie d'un circuit de refroidissement de fortune, menace l'humanité d'une catastrophe pire encore que celle de Tchernobyl. Une catastrophe qui s'ajoute à celle de mars 2011 à Fukushima : 3 réacteurs percés qui déversent leur contenu mortel dans l'air, dans l'océan et dans la terre. Les ingénieurs du nucléaire ne savent pas quoi faire face à tous ces problèmes. Ils ont déclamé que la sécurité, dans le nucléaire, était, est et sera totale, que, lorsqu'une catastrophe majeure a lieu, personne n'a de solution à proposer. Telle est l'effroyable vérité que révèle Fukushima. Tchernobyl avait été mis au compte de l'incompétence technique des Soviétiques. Impossible de resservir la même fable politique. Si l'on fait usage de sa raison, il ne reste qu'une seule conclusion : l'incompétence des ingénieurs du nucléaire. En cas de panne du circuit de refroidissement, si l'échauffement du réacteur atteint un seuil de non-retour, il échappe au contrôle et devient un magma en fusion de radionucléides, de métal fondu et de béton désagrégé, très toxique et incontrôlable (le curium). La vérité, posée par Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima, est que, une fois ce seuil franchi, les ingénieurs sont impuissants : ils n'ont pas de solution. Ils ont conçu et fabriqué une machine nucléaire mais ils ignorent quoi faire en cas d'accident grave, c'est-à-dire "hors limite". Ce sont des prétentieux ignorants : ils prétendent savoir alors qu'ils ne savent pas. Les pétroliers savent éteindre un puits de pétrole en feu, les mineurs savent chercher leurs collègues coincés dans un tunnel à des centaines de mètres sous terre, etc. Eux non, parce qu'ils ont décrété qu'il n'y aurait jamais d'accidents très graves. Dans leur domaine, ils sont plus incompétents que les ouvriers d'un garage dans le leur. S'il faut changer le cylindre d'un moteur, les garagistes savent comment faire : la technologie existe. Si la cuve d'un réacteur nucléaire est percée et si le combustible déborde à l'extérieur, les "nucléaristes" ne savent pas ce qu'il faut faire. On objectera qu'une centrale nucléaire est plus complexe qu'une voiture. Certes, mais c'est aussi plus dangereux. Les ingénieurs du nucléaire devraient être au moins aussi compétents dans leur propre domaine que ceux qui s'occupent de la réparation des moteurs de voiture en panne : ce n'est pas le cas. Le fait fondamental est là, affolant et incontestable : les radionucléides dépassent les capacités technoscientifiques des meilleurs ingénieurs du monde. Leur maîtrise est partielle et elle devient nulle en cas d'accident hors limite, là où on attendrait un surcroît de compétence : telle est la vérité, l'incontestable vérité. D'où l' aspect de devin à la boule de cristal des ingénieurs et des "spécialistes" du nucléaire. La contamination nucléaire ? Sans danger, affirment-ils, alors qu'ils n'en savent rien. L'état du réacteur détruit sous le sarcophage de Tchernobyl ? Stabilisé, clament-ils, alors qu'ils n'en savent rien. La pollution nucléaire dans l'océan Pacifique ? Diluée, soutiennent-ils, alors qu'ils n'en savent rien. Les réacteurs en ruine, percés, détruits, dégueulant le combustible dans le sous-sol de Fukushima ? Arrêtés à froid et sous contrôle, assurent-ils, alors qu'ils n'en savent rien. Les effets des radionucléides disséminés dans l'environnement sur les générations humaines à venir ? Nuls, clament-ils, alors qu'ils n'en savent rien. L'état des régions interdites autour de Tchernobyl et Fukushima ? Sans nocivité pour la santé, aujourd'hui, comme pour des décennies, proclament-ils, alors qu'ils n'en savent rien. Pour qui les radiations sont-elles nocives ? Seulement pour les gens tristes, avancent-ils, alors qu'ils n'en savent rien. Ce sont des devins. L'art nucléaire est un art divinatoire. C'est-à-dire une tromperie. Le nucléaire, qui s'annonçait comme la pointe avancée du savoir technoscientifique au point de se présenter comme une sorte de religion du savoir absolu, se révèle d'une faiblesse extrême non pas par la défaillance humaine mais par manque de savoir technoscientifique. Quelle que soit la cause contingente du dépassement du seuil de non-retour (attentat terroriste, inondation, séisme), l'incapacité de réparer et de contrôler la dissémination des radionucléides manifeste un trou dans le savoir qui menace la certitude de soi de la modernité. Les modernes prétendaient avoir rompu avec les conduites magiques. Le nucléaire est l'expérience d'une brutale blessure narcissique dans l'armature de savoir dont s'entoure l'homme moderne ; une souffrance d'autant plus grande que c'est sa propre invention qui le place en situation de vulnérabilité maximale. En effet, le refus de considérer la possibilité réelle d'un accident hors limite a pour conséquence la négligence pratique et l'indisponibilité de fait des moyens techniques appropriés à ces situations hors limite. Ces moyens n'existent pas ; et personne ne sait si l'on peut les fabriquer. Peut-être qu'un réacteur en "excursion" est incontrôlable ou irrécupérable. Je ne le sais pas et aucun "nucléariste" ne le sait; mais il est sûr que personne ne le saura jamais si l'on n'essaye pas de fabriquer ces outils techniques. Or l'affirmation d'infaillibilité empêche leur conception. Sans doute, ouvrir ce chantier impliquerait d'avouer une dangerosité jusqu'ici tue et de programmer des surcoûts jusque-là évités. Ainsi, l'infaillibilité des papes du nucléaire a plusieurs avantages : endormir les consciences et accroître les profits, du moins tant que tout va bien ; l'inconvénient majeur est de nous exposer sans aucun recours à des risques extrêmes. Tout savoir scientifique ou technique est, par définition, incomplet et susceptible de modification. Affirmer l'infaillibilité d'un savoir technoscientifique ou se comporter comme si cette infaillibilité était acquise, c'est ignorer la nature du savoir et confondre celui-ci avec une religion séculière qui bannit le doute et nie l'échec. D'où l'effet psychotique de leurs discours (infaillibles et certains) et de leurs pratiques (rafistolages et mensonges). Tout observateur est frappé par cette contradiction et plus encore par son déni. Chacun est sommé d'un côté de leur reconnaître une science et une technique consommées et de l'autre côté de se taire malgré le constat de leur échec. Bref, le nucléaire rend fou. Mais ce n'est qu'un aspect de notre condition nucléaire. Contaminés de tous les pays, unissez-vous ! Jean-Jacques Dufour, enseignant de culture générale à l'université Toulouse 1
Mitsoukos dit:Avec tous les arguments pertinents déjà développés sur ce forum, tu n'en trouveras plus un pour s'opposer à une sortie progressive du nucléaire.
C'est rafraichissant une telle candeur.
Pas mieux
Mauvais Karma dit:Ce que je trouve fou c'est d'imaginer le nucléaire comme l'énergie de l'avenir. Comment oser investir des milliards dans le développement du nucléaire et donner des miettes dans toutes les autres sources d'énergie renouvelable et "propre".
Moi je trouve que c'est une bonne idée, le monde entier développe le renouvelable, vu la concurrence on n'a aucune chance d'être au niveau, autant essayer autre chose !
Au moins l'EPR si ça marche on pourra le fourguer à d'autres pays
Le truc c’est que l’actualité rattrape un peu ces beaux projets. En dehors de la question “philosophique” du nucléaire pour l’avenir on est face, en Belgique en tout cas, à des réacteurs qui ferment et comme dirait l’autre : l’hiver vient.
Consommer moins c’est un beau principe. Mais est-ce réalisable à grande échelle et rapidement ?
Et que se passerait-il si d’autres pays commençaient aussi à se tracasser de la présence de fissure dans leurs vieilles centrales ? Il y a deux possibilités. Soit on prend ses responsabilités et on ferme ce qu’il faut fermer en prenant le risque du black-out, soit on ferme juste les yeux et on croise les doigts.
Talcazar dit:Consommer moins c'est un beau principe. Mais est-ce réalisable à grande échelle et rapidement ?
rapidement, non, mais si on ne commence jamais...
Ben un peu quand même si. J'avais notamment parlé sur le sujet Negawatt de l'article paru en début d'année sur Libé où ils évoquaient le fait que les Japonais au terme d'efforts (certes parfois drastiques) avaient réduit leur consommation de 20% en 10 mois.