Alors, je peux t’en parler de l’intérieur.
Entre 2000 et 2020, le nombre d’écoles d’ostéopathie est passé de 7 à 70 en france. Autant vous dire que le niveau est très très inégale, entre les écoles mais aussi entre étudiants avec des promos à 200 étudiants en formation initiale (vous imaginez les TP pratique…)
En formation pro (pharma, infirmier, mais en fait surtout kiné), c’est un peu différent, moins nombreux.
Les médecins en généal ne se mélangent pas et vont dans leurs propres formations (ils peuvent avoir le titre de façon accélérée), et honnêtement je ne les conseille pas, ceux ne sont pas les meilleurs pour comprendre le corps en mouvement (très différent du Rouvière 
Le diplôme était structuré en 2: DNO (diplôme national d’ostéopathie) et DSO diplôme supérieur.
Mais énormément de kiné quittaient la formation avec le DNO, ça va 3 ans à sacrifier 1 à 2 we par mois (+ vendredi et/ou lundi).
Du coup les écoles ne délivrent plus le DNO; DSO obligatoire pour tout le monde (les étudiants en formation initiale étaient obligés d’aller jusqu’au DSO).
Et voilà comment on capte des milliers d’étudiants pendant 5 ans à 15000boules l’année.
Schématiquement dans les premières années on fait surtout du TOG, (technique osteo globale, en gros mobilisation spécifique de chaque articulation) et de l’osteo structurelle (le cracking pour les novices).
L’osteo structurelle s’appuie sur une connaissance poussée de l’anatomie, sur des cours de dissection, sur la mise en position de structures afin de favoriser des plans de glissement (surtout pour les articulaires vertébrales), sur des tests précis, sur l’anamnèse, sur la palpation… rien de magique, tout est logique, documenté, anatomique
Ex: bien connaître l’orientation des facettes articulaires des vertèbres suivant l’étage vertébral (4 par vertèbres en plus du contact disco/corps vertébral).
Le déplacement obtenu est mineur mais intéresse des muscles courts (inter épineux, inter lamellaires…) et utilise des boucles neuromyotatiques connues (en gros pour lever un spasme musculaire tu étires l’antagoniste qui se contracte en réflexe permettant le glissement des facettes articulaires

Il y a des bases anat documentées logiques.
L’osteo qui ne te connaît pas, ne teste pas les articulations, ne t’interroge pas, et va directement te mobiliser, eh bien… il fait de la merde.
Alors oui super ça a craqué (ce qui dans l’esprit du patient est bénéfique), mais ça reste de la merde.
A partir de la 4eme année, on attaque le viscéral, le crânien, la fasciatherapie, les techniques Sutherland…le fumeux.
L’idée est que les viscères ne sont pas lâchés dans l’abdomen en tas mais sont suspendus les uns les autres par des ligaments suspenseurs entre eux, sur des vertèbres, par des prolongements fibreux…
Du coup un organe dysfonctionnel, un colon irritable par exemple, dans son activité, va bouger, donc tirer sur les ligaments suspenseurs, donc mobiliser à minima une vertèbre voir spasmer un muscle qui mobilise cette vertèbre, causant alors une lésion ostéopathique.
L’idée est que schéma pourrait être inverse, avec un étage vertébral bloqué, ou metamerique avec retentissement sur l’organe.
Faire du viscéral pur en favorisant le mouvement des organes mous… je suis plus circonspect.
Comme par hasard c’était ceux qui étaient une bille en anat et en structurelle qui s’éclataient en viscéral….
J’arrête là pour ´instant