Ok a part le titre accrocheur, il faut que je m’explique…
Je commence à être lassé que le seul mois qui compte pour le JDS soit le mois d’octobre…
A croire que le calendrier des éditeurs ne compte qu’un seul mois (mieux que le calendar révolutionnaire)…
Cela fait comme les jeux vidéos ou le reste de l’année on peut aller aux fraises.
C gonflant, en plus je suis sur qu’un éditeur qui sort un bon jeu en période creuse aura plus de chances de faire un carton…
OK c’est la période juste avant noel mais achetez vous plus de jeux en période de noel, moi je crois pas et pour offrir on veut etre sur qu’ils plaisent…
Dans toutes les activités tu as des périodes plus porteuses avec des évènements phares.
C’est comme si tu disais que pour les fabriquants de bagnoles, il fallait ignorer le salon de l’auto.
Oui et non quand on a un jeu qui sort uniquement à Essen alors que ça fait 6 mois qu’on en voit des photos partout…
il faudrait voir la part de vente d’essen par rapport au global.
Je sais pas… Je pense que les professionnels du milieu savent mieux que nous comment gérer la sortie de leurs jeux, quand… comment… pourquoi… S’ils choisissent de les sortir à tel ou telle période c’est qu’il y a une raison, que ca nous fasse plaisir ou non…
Je trouve plus que ça a plus de chances de les noyer dans la masse.
U bon jeu passe plus inaperçu au milieu d’Essen qu’en plein mois de mars.
Sandrine et Richard dit:Je trouve plus que ça a plus de chances de les noyer dans la masse.
U bon jeu passe plus inaperçu au milieu d'Essen qu'en plein mois de mars.
Je ne pense pas que les éditeurs soit plus idiots que la moyenne. Si une recette aussi simple avait le résultat que tu avances, ils seraient nombreux réserver leurs sorties pour d'autres dates que celle d'Essen..
Si un éditeur, genre Karis ou Mathieu passe par içi, il seront certainement plus à même de te les donner...
Je ne parles pas d’idiots…
Mais qui es capable de s’y retrouver dans la jungle des sorties d’Essen, qui va vraiment essayer un jeu.
Il me semble que si l’on veut de la reconnaissance, il faut qu’il soit essayé.
OK Essen donne une vitrine européenne, mais elle peut se fiare en 2 temps. France puis Essen.
Si tu écoutes la Radio des Jeux avec Days of Wonder, tu verras qu’eux ne sortent rien pour Essen et préfèrent se démarquer en faisant leurs grosses sortie à une autre période. Je ne pense pas qu’ils soient les seuls …
Difficile d’avoir une opinion tranchée (une brioche c’est plus facile 
), mais je comprends tout à fait l’esprit de la réflexion de Sandrine et Richard.
Même si on peut faire confiance aux pros du métier, je trouve en effet que pas mal de jeux vont se trouver pris dans la tourmente de l’évènement d’Essen, et du coup dans le tourbillon de passer un peu inaperçus ou de ne pas être appréciés à leur valeur en raison de la concurrence effrenée.
Par ailleurs, les portefeuilles n’étant pas extensibles, difficile de tout acheter. Cela dit, la dépense peut être simplement reportée dans les mois qui suivent.
Mais Essen est un salon, le plus grand d’Europe, et la comparaison de le poney avec celui de l’Auto est judicieuse. Difficile pour un éditeur de l’ignorer et de ne pas être présent avec ses nouveautés, sachant qu’elles seront sur le marché pendant une longue période qui s’ouvre.
Mais si je regarde mon petit carnet où je note les jeux à suivre, il est rempli de plusieurs pages. Heureusement, comme le fromage, avec le temps, tout cela va s’affiner…
Essen, ça permet de vendre plus de boites sur les premières semaines d’exploitation d’un jeu qu’à un autre moment de l’année. Et vendre plus de boites au départ permet un meilleur bouche à oreille et cela à 2 mois de noël.
Quand les éditeurs ont 1 jeu, ils le sortent pour Essen, quand ils en ont 2 ils le sortent pour le SdJ si le public cible correspond.
Sandrine et Richard dit:Oui et non quand on a un jeu qui sort uniquement à Essen alors que ça fait 6 mois qu'on en voit des photos partout....
Pour reprendre la comparaison avec les voitures...
Les constructeurs auto ont des armées de testeurs en interne pour tester et régler les bagnoles (sur circuit, sur route avec de fausses carrosseries, ou sur des routes perdues en mode commando, avec bâches, mecs qui surveillent l'arrivée ou non de gens), parce que les enjeux sont énormes et il faut contrôler un max l'info en amont.
A l'opposé, un jeu a aussi besoin d'un maximum de tests, et les enjeux sont bien moindres. C'est pour ça que les protos sont visibles plusieurs mois voire plusieurs années et tournent dans les conventions et salons. (le corollaire positif est que ça génère du buzz pour pouvoir être ensuite remarqué lors de la sortie)
Sans compter les délais de fabrication, transport etc...
Maintenant, tout ça n'a rien n'a rien à voir avec le fait de sortir à Essen ou pas...
Le plus intelligent serait une réponse d’éditeurs mais je pense qu’il ne faut pas oublier qu’Essen (comme Nuremberg) est bourré de professionnels du monde du jeu : notamment les journalistes qui vont y aller de leur critique, avis. Il y a aussi ces fameux classements qui ont l’air assez importants aux yeux de certains. (Fairplay and co)
Ce ne sont pas des salons comme Cannes où il n’y a que le grand public qui se déplace. (en gros) Ce n’est qu’une partie d’Essen et à mon avis ce n’est pas celle-ci qui pousse les éditeurs à sortir leurs jeux à Essen.
C’est vrai aussi que le salon est placé juste avant Noël : fin octobre est une très bonne période pour pouvoir ensuite le vendre pour Noël.
Trop tôt, et le soufflé s’effondre avant la période des achats (d’autres jeux l’ont remplacé dans les devantures). Trop tard, et le buzz a pas le temps de se faire (ou bien le jeu arrive en retard, sort en janvier, et tu as tout raté).
Comme le souligne Superdéfi, Essen est à deux mois de noël. un jeu qui sort pour essen est un jeu qui sort pour noël. On pourrait même se dire de façon inversée : puisque je dois sortir mes jeux pour noël, pourquoi ne pas les avoir pour Essen ?
Parce que Noël c’est quand même je sais pas, entre 40 et 60% du CA.
ça s’appelle la saisonnalité et elle est imposée aux éditeurs. Ne pas en tenir compte est suicidaire.
EDIT : OWNED 
Moi, je n’achète quasiment plus de jeux que dans cette période.
De juin à septembre, je collecte les infos sur les sorties:
17 octobre: ma liste de voeux est prête, et je collecte les contributions à mon anniversaire
Essen: je commande ma liste de nouveautés pour renouveler ma ludotèque
Décembre-janvier: je me fais offrir pou noël un ou deux jeux retadataires.
Donc, si un jeu sort au printemps ou en été, je ne l’achèterai sans doute pas… 
Moi c’est l’inverse (mais c’est plus dur pour les nerfs) :
- je fais ma liste pour Noël et mon anniv en janvier
- janvier/février : j’achète ce que j’ai pas eu
Je crois savoir que décembre, en gros en un seul mois, représente plus de 30% du C.A. d’un magasin de jouets et jeux traditionnels.
Donc c’est certain que Essen est bien placé pour les pros et le grand public.
Cela dit, ce “grand public” n’achetera jamais un jeu en magasin si le jeu n’est pas traduit. Donc autre problème, sur lequel le joueur accro est peut-être moins sensible, encore que personnellement je préfère jouer avec du texte en VF.
Bah je comprend le point de vue, on se retrouve avec une wish liste longue comme le bras au moment d’essen.
D’un autre coté cette profusion nous oblige a être plus “critique” dans le choix et donc de mieux cibler nos achats ou nos demandes au vieux barbu dans un premier temps, on ne prend que ce qui nous fait le plus envie. De là on a déjà de quoi jouer et quand on veux agrandir la ludothèque et bien le buzz de départ étant tombé on regarde notre achat d’un autre oeil.
Et puis effectivement, être présent à Essen c’est toucher du monde, bcp de monde et surtout plein de nationalité (il suffit de voir le post de JC Bouvier / Rallyman).
Alors ils ont le choix entre sortir un jeu pour Essen et être “noyé dans la masse” ou sortir un peu après et tenter de sortir du lot. Pour DoW ça peut marcher, leur société est assez grosse et connue, je vois mal un petit/moyen éditeur faire pareil.
@+
Réaction à chaud sur le tout premier post.
Tu fais un parallèle avec le jeu vidéo qui me semble intéressant car… de plus en plus, ce modèle de tout sortir à Noël se désagrège.
En effet, même si le mois de Novembre reste un mois fort pour ce médium, les sorties sont de plus en plus étalées par les éditeurs. Si tu regardes cette année 2009, il y a eu de grosses sorties sur la période janvier à mars (qui correspond à la fin de l’année fiscale des éditeurs), la 3DS est d’ailleurs prévue pour Février si je ne dis pas de bêtise, ensuite tu as un période de creux mais qui n’est pas bien longue, car dès fin mai et surtout juin, tu as de belles sorties. Juillet, juste avant l’été est généralement riche, août plus calme, septembre à novembre au top. Au final, tu n’as que quelques mois de creux.
La raison ?
Tout simplement, que toutes ces sorties simultanées créent de la concurrence extrême et de très bons jeux n’ont pas le succès escompté simplement car il y a eu encore plus gros en même temps (Mirror Edge, le premier Dead Space).
L’autre explication tient au fait qu’il y a, pour ce médium, plusieurs gros salon (E3, Gamescon, TGS, …) ce qui permet des effets d’annonces et de buzz répétés.
Dans le jeu de société, c’est pareil. Mais comme l’échelle est plus petite, nous n’en sommes pas encore à cette maturité éditoriale qui consiste à rationaliser les sorties : il reste de la place pour (presque) tout le monde. Le seul exemple qui me vient en tête est celui de Days of Wonder qui ne sort volontairement aucun jeu à Essen et attend sagement Cannes pour annoncer son futur hit.
Je suis sûr que plusieurs éditeurs prendront ce chemin même si pour l’instant, la tendance est plus au goodies pour attirer l’attention et créer une sensation d’exclusivité temporaire, de manque, mais qui me semble déjà sur le déclin.
Reste qu’Essen, comme l’ont souligné plusieurs personnes, se situe idéalement par rapport à Noël, gros générateur de chiffre d’affaire et que cela restera une date de choix pour la sortie des blockbusters.
En fait, il suffit de se démarquer de cette envie de savoir a tout pris ce qui est sorti et on finit par se moquer autant de l’actualité ludique que de la couleur de ses vieux teeshirt pour bricoler. En perdant ce réflexe de consommateur sous perfusion, on passe un mois d’octobre identique à tous les autres mois. Le temps des découvertes ludiques redevient celui des rencontres avec ses amis ou partenaires de jeu et tant pis si on rate le jeu dont tout le monde parle (enfin quand je dis tout le monde…)