Perso c’était ma première fois à Essen, et c’est tout simplement génial!
Par contre clairement il vaut mieux y aller sur au minimum deux jours sinon on a pas le temps d’en profiter au maximum.
Woodian dit:greg909 dit:xavo dit:...
Tout à fait. Ça fait un moment que je me suis retiré de cette course à la nouveauté car ça commençait réellement à m'écœurer. Je n'ai plus aucune envie de suivre l'actualité ludique pour l'instant et je m'en porte très bien.
Je préfère de loin passer un bon moment à me marrer avec des potes que de revenir d'Essen avec 15 nouveaux jeux (dont 10 prendront la poussière sur l'étagère sans voir le jour).
Merci xavo pour ce post empli de bon sens
Mon Dieu, certains ont vu la lumière et nous font par de ce qui leur a été révélé...![]()
Personnellement, je n'y vois particulièrement de bon sens, mais juste une façon différente d'appréhender le monde ludique.
Je répondais juste à ça, je ne faisais pas la leçon :
Sandrine et Richard dit:Je commence à être lassé que le seul mois qui compte pour le JDS soit le mois d'octobre...
A croire que le calendrier des éditeurs ne compte qu'un seul mois (mieux que le calendar révolutionnaire)...
Le mois d'octobre n'a que l'importance qu'on lui donne si on est pas un professionnel du secteur.
Concernant le reste, j'ai également connu le stade 2 du joueur : course à la nouveauté, achat compulsif, collectionnite, ... Essen je connais bien, j'ai même organisé l'auberge de jeunesse des TTiens en 2004 si je me souviens bien. Les premières fois c'est que du buzz, des occasions, des jeux neufs bradés ... etc. On te vend aussi des jeux tout pourris jamais testés par personne ou presque et qui ont fait le buzz sur le net avant Essen tu ne sais pas trop comment, exemplaires limités, précommande (ex : Fragor games). C'est un salon quoi.
Un jour, tu regardes ta ludothèque, tu regardes le nombre de jeux non joués, parfois sous cello, le nombre de jeux auxquels tu ne rejoueras pas...etc. Et là tu comprends que tu fais autre chose que t'intéresser au jeu : tu consommes. J'ai alors décidé de limiter ma ludothèque, j'ai revendu, donné...etc. La dernière fois que je suis allé à Essen, je me suis fait bien plaisir à jouer et à discuter, j'ai presque rien acheté, j'ai raté plein de truc et je m'en tapais. En rentrant, je me suis dit que ça servait finalement pas à grand chose d'aller là-bas tous les ans (mais faut voir ça une fois hein !) et qu'il y a des tas d'occasions de jouer et discuter avec des joueurs en France.
Un jour, tu regardes ta ludothèque, tu regardes le nombre de jeux non joués, parfois sous cello, le nombre de jeux auxquels tu ne rejoueras pas...etc. Et là tu comprends que tu fais autre chose que t'intéresser au jeu : tu consommes.
Tu as visé juste là...
xavo dit: En rentrant, je me suis dit que ça servais finalement pas à grand chose d'aller là-bas tous les ans (mais faut voir ça une fois hein !) et qu'il y a des tas d'occasions de jouer et discuter avec des joueurs en France.
Je viens de lire toute votre discussion et je comprends vos dire.
Néanmoins je n'adhère pas sur tout, perso je rentre d'Essen et j'ai fais des excès, oui c'est sur. Mais les deux jours que j'ai passé sur place m'ont fait un bien fou, non pas par les achats effectué mais par le dépaysement.
En effet, c'est aussi ça Essen, quitter pour un moment sont train-train quotidien et ne penser à rien excepté une passion partagée avec les gens présent autour de vous. Car force est de constater que si vous passer quelques jours de congé à la maison, vous aurez besoin de 2 semaines pour commencer à vous relâcher de la pression de la vie de tous les jours. Or je peux vous garantir que j'ai pu me détendre complètement en une journée de salon et une soirée à l'hôtel avec un ami.
Et pour moi ça, ça vaut tout l'or du monde.
Je trouve la comparaison avec le salon automobile très partielle. De même qu’on aurait du mal à comparer le salon d’Essen avec les grands salons de prêt-à-porter.
Chaque secteur a son rythme de production, ses enjeux, ses périodes privilégiées. Mais dans tous les cas ces salons sont indispensables.
Je ne pense pas qu’une sortie de jeu à Essen soit un bon pari, excepté si elle a été préparée avant.
Le bon exemple cette année : “7wonders”. Proto jouable au Monde du Jeu à Paris > bonne communication avec préventes > sortie à Essen réussie.
Troyes et The Boss sont un peu dans le même schéma en plus soft.
Mais Essen peut aussi être utilisé différemment :
On peut attirer du monde sur les stands avec les gros succès de l’année précédente, à l’exemple de Dixit qui permet de lancer Fabula.
Dans le même genre, Tikal II compte sur le succès du 1er pour se lancer, même si ce que j’en ai vu me laisse un peu froid.
D’autres éditeurs ont communiqué et sorti leur jeu à la rentrée de septembre et se redonnent un boost à Essen.
Là Gosu est le bon exemple.
Bonne com’, bon buzz, bonnes ventes en France. De quoi avoir une base bien solide et un argumentaire bien rodé avant de conquérir d’autres marchés en présentant le jeu à Essen.
Essen est un bon appui pour annoncer une sortie future.
Je suis aussi certain qu’une bonne partie des éditeurs compte également sur ce salon pour présenter des protos finis ou des pré-prods. Quitte à dire ensuite qu’il a été un gros succès au salon, qu’on le sort dans un mois juste avant les fêtes. King of Tokyo est bien parti pour çà.
J’ai du mal à imaginer la position des petits éditeurs. Mais forcément, ceux qui n’ont pas l’argument ou les moyens nécessaires pour préparer la sortie de leurs jeux à Essen risquent de se noyer dans le flot.
A ce moment là il vaut peut-être mieux lancer des bons coups de com dans le creux des saisons.
C’est le voyage que tu viens de décrire et non Essen…
Le fait de partir en vacances à étranger c’est super dépaysant mais c’est autre chose…
Sandrine et Richard dit:C'est le voyage que tu viens de décrire et non Essen....
Le fait de partir en vacances à étranger c'est super dépaysant mais c'est autre chose...
Bien sur, j'en suis conscient. Mais n'est-ce pas magnifique de pouvoir joindre les deux?
Quand tu as la possibilité de pratiquer ta passion et de faire un voyage en même temps c'est génial, et peut être vais-je me faire taper dessus par certains mais pour moi ces deux choses n'en font plus qu'une et ce sont des vacances que je ne changerais pour d'autre pour rien au monde.
Je retrouve une âme d'enfant dans ce petit voyage. Et je pense que je ne retrouverais pas ce petit plus si je partais au soleil, ou au sport d'hiver.
El comandante dit:xavo dit:En fait, il suffit de se démarquer de cette envie de savoir a tout pris ce qui est sorti et on finit par se moquer autant de l'actualité ludique que de la couleur de ses vieux teeshirt pour bricoler. En perdant ce réflexe de consommateur sous perfusion, on passe un mois d'octobre identique à tous les autres mois. Le temps des découvertes ludiques redevient celui des rencontres avec ses amis ou partenaires de jeu et tant pis si on rate le jeu dont tout le monde parle (enfin quand je dis tout le monde...)
+1000000.
D'ailleurs c'est quoi Essen ? Une nouvelle marque de supermarchés ?
C'est très très loin d'être faux. Je crois que slim a d'ailleurs fait cette remarque à un moment donné alors que l'on s'était posé au calme, en mode trappeur contre un mur au fond du hall 6. C'est vrai, c'est de la consommation à outrance, c'est juste dingue le nombre de boîte qui défile dans les sacs... m'enfin, j'en connais qui font la même chose depuis leur canapé sur le net, hein, c'est juste plus discret, mais ça revient au même

Reste le plaisir totalement régressif du gamin lâché (certes avec une carte bleue) dans un mix entre une fête foraine géante et immense magasin de jouets. C'est tellment grand qu'on s'y perd littéralement. Les trois quart du plaisir sont quand même dans le "whaou t'as vu ce truc !??", les délires entre potes sur place, les casses-tête idiots, les jeux complétement improbables, tomber sur un vieux machin sur un stand d'occase et, oui, c'est vrai, l'achat parce que c'est trop pas cher, ou y'en a presque plus, ou l'auteur est sympa, ou c'est tellement idiot que c'est génial, ou whatever... Mais l'ambiance générale, c'est juste un genre d'euphorie un peu bête, c'est la "récrée" quoi.
J'avoue qu'après ce premier Essen, j'en redemande !
On peut aussi se la jouer optimisation du nombre de parties jouées, visite systématique de tout les vendeurs pour trouver LE plus bas prix, ou liste de supermarché avec le cadie à roulette (y'a de tout vraiment). Bon, ça ça m'intéresserait déjà beaucoup moins. On le fait un peu, mais c'est surtout de voir les yeux tout brillants des copains qui fait le charme du truc, pas d'y aller comme chez carrouf'...
fabericus dit:Reste le plaisir totalement régressif du gamin lâché (certes avec une carte bleue) dans un mix entre une fête foraine géante et immense magasin de jouets. C'est tellment grand qu'on s'y perd littéralement. Les trois quart du plaisir sont quand même dans le "whaou t'as vu ce truc !??", les délires entre potes sur place, les casses-tête idiots, les jeux complétement improbables, tomber sur un vieux machin sur un stand d'occase et, oui, c'est vrai, l'achat parce que c'est trop pas cher, ou y'en a presque plus, ou l'auteur est sympa, ou c'est tellement idiot que c'est génial, ou whatever... Mais l'ambiance générale, c'est juste un genre d'euphorie un peu bête, c'est la "récrée" quoi.




Bonjour,
Nous sommes moins dans une logique commerciale “terrain” à Essen que d’autres.
Pour nous, être présent à Essen c’est l’opportunité de développer, prendre ou reprendre des contacts avec :
- Les auteurs de jeu qui profitent de la circonstance pour nous présenter des projets ;
- Nos clients francophones (boutiques ou particuliers ou associations) ;
- Nos clients et/ou prospects export à qui nous présentons nos nouveautés en amont. Mon petit doigt me dit que CHAZZ et L’ATELIER DES CHEFS vont cartonner à l’export alors que cela semble étonnamment plus tendu pour PHOTOPARTY.
Essen est aussi une plateforme formidable pour :
- Récupérer des licences comme par exemple l’Île Interdite ou Dweebies présentés par Gamewright l’année dernière et d’autre projets récupérés cette année et qui vraisemblablement verront le jour chez nous d’ici un an.
- Vendre des jeux en licence (3 contrats bien coools signés sur place) ou en tirage localisé.
Pour ce qui est des ventes sur place, celles-ci sont marginales car je ne suis pas du tout dans une logique goodies / exclus / prix cassés et préfère que nos jeux se vendent sur leurs qualités propres plus que sur des artifices temporaires ou du simple buzz…
La seule nouveauté de cette année c’était KILLER PARTY en langue française uniquement. C’est sûr que cela n’aide pas à en vendre des caisses mais les enjeux de mon point de vue sont ailleurs.
Belle journée à tous.
MATTHIEU
merci pour ces infos, ça permet d’avoir une idée des coulisses version pro d’un tel salon, et aussi de comprendre votre approche.
intéressant !
Matthieu.CIP dit:[plein de choses]
C'est vrai que tu avais l'air très très (très!) sérieux Matthieu, alors on a essayé de ne pas trop le déranger par notre chahut avant, pendant et après notre partie de démo de photo party

Matthieu.CIP dit:
La seule nouveauté de cette année c'était KILLER PARTY
Rhooo ! Ben zutalors on l'a pas vu quand on est passé vous voir...
