Bon ben c’est parti pour 5 ans.
On va bien voir ce que ça va donner, même si je ne suis pas convaincu du tout.
Sinon, étant un représentant de la gauche antilibéral (enfin représentant, je n’ai pas ma carte, même si ça ne va pas tarder), je tiens à dire qu’assimiler l’extrème gauche aux violences de cette nuit (pas si nombreuse), à une minaurité de bloqueurs… c’est vraiment bas.
Personnellement, je ne brulerai aucune voiture, je ne rentrerai pas du CRS, je ne casserai rien et n’irait pas manifesté pour le fun. La plupart des antilibéraux voient les choses de cette manière.
Maintenant, il y a des sujets sur lesquels je compte ne pas me laisser faire, notamment sur la place des associations en France et notamment dans les quartiers difficiles et sur l’éducation. Je ne compte pas rester les bras croiser concernant tout ce qui ira dans le sens du clientellisme et de la privatisation de l’éducation (écoles, collèges, lycées en particulier). On peut débattre du pourquoi si vous le souhaiter.
Maintenant j’engage tout ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique proné par Sarkosy, de bien regarder ce qui se passe (qui sait, il va peut-être relevé la France, même si j’en doute fortement) et à se lancer dans les mouvements politiques qui leur correspondent. Cela reste la meilleur façon de faire bouger les choses.
Enfin, concernant ce qui a été dit sur le résultat de ces élections. Il est clair que les présidentiels posent le problème de rassemblement de 2 parties quasi égale de la population. Un écart de 2 millions de personne, ce n’est pas si important, ça veut dire 16 millions de personnes qui ne sont pas d’accord et ça n’engage pas au consensus. Mais ce sont les présidentiels qui veulent ça :
1) Opposé des programmes / partis
2) Opposé deux personnes / deux projets de société
La question naturelle qui se pose après les présidentiels, c’est :
comment réunir durant 5 ans la société après une “bataille” aussi passionnée ?
D’où, je pense l’importance d’aller à terme, gentillement vers un régime parlementaire avec une partie de proportionnelle (plutôt à l’Allemande) et aussi de travailler à responsabiliser les citoyens.
Tout ça, ce n’est pas dire qu’il faut à la droite 66% des voix pour gouverner 
Mais simplement affirmer que le consensus est nécessaire. Hors Sarko (tout comme ça aurait été le cas pour Ségo) est très loin de faire consensus puisque générant pas mal de réactions épidermiques de la part de nombreux français. Ca aussi on peut en discuter, mais j’estime pour ma part que c’est le fruit de certains discours / interventions, trop poussées.
A mes yeux, son 1er travail, s’il veut arriver à quelque chose de constructif, ça va être de chercher le consensus et pas le “passage en force”. Reste que viser le consensus, passe par un lissage de son discours, à l’aube d’élections législatives où les voix du FN lui seront une fois encore nécessaire.
Le CAS du PS et de la gauche :
On va peut-être aboutir à quelque chose d’intéressant, la refondation de l’idéologie de gauche (aussi bien gauche antilibéral que centre gauche). Parce que la défaite de la gauche est avant tout idéologique. La vision de Sarko et de l’UMP était clair, ce n’était pas réellement le cas à gauche, d’autant plus avec toutes les divisions internes aux partis (un grand merci à DSK et à Fabius pour leurs gros efforts dans cette campagne
).
Pour l’heure, je rêve d’une structuration de la gauche antilibérale. Par structuration, j’entends rassemblement d’une part et aussi travail sur toutes les idées véhiculées. J’estime qu’on peut combattre les méfaits du libéralisme sans pour autant stigmatiser les patrons et rejeter l’entreprenariat. J’estime qu’on peut combattre les idées libérales et celles notamment de Sarko, en proposant autre chose que le TSS.
Maintenant, on verra bien l’évolution des choses avant et après les législatives et surtout, c’est décidé, je vais prendre ma carte (je file donc à la pèche aux infos du côté de chez moi).
Pour ce qui est du PS :
Il y a une aile proche des antilibéraux (mélanchon, emmanuelli notamment). Il faudra voir ce qu’ils souhaitent faire.
Simplement, s’il y a un réel rassemblement au centre Bayrou, DSK et la création d’un mouvement démocrate, pas sur que le PS survive ou tout au moins sa nouvelle forme sera très incertaine.
Quoiqu’il en soit, je pense que la gauche dans son ensemble doit penser reconstruction et doit prendre son temps. Prochain objectif 2012 ! Si on ne fait que parer au plus presser, on ne prendra certes pas de grosses grosses claques (quoique !), mais on ne pourra jamais largement diffuser nos idées.
Bon aller hop, voyons ce qui traine comme rassemblement politique du côté de chez moi (fichu déménagement tiens) 