@Govin : tu pratiques dans ta nouvelle ville ? Il paraît que le vélo c’est super, fait à Thouars.
Liopotame dit :@Govin : tu pratiques dans ta nouvelle ville ? Il paraît que le vélo c'est super, fait à Thouars.
Excellent !
Que ce soit pour le vélo, le sport en général ou toute autre chose, je dénigre totalement les gens qui incitent ou veulent te vendre leurs "idées". Comme au démarcheurs, je réponds toujours : Si un jour j'en ressens vraiment le besoin, je te sonnerai. Après, je n'empêche pas les gens de parler de leurs idées & autres, cela peut être intéressant parfois, mais faut arrêter de vouloir convaincre à tout va. Même quand on me demande mon avis, j'ai peur de le donner par crainte d'influer & que si cela se passe mal, je me sentirai fautif. Donc tout ce qui est injonction, sociale ou autre, j'y fais la sourde oreille ... même si je dois passer pour un abruti.
Bon, après, un peu de sport de temps à autre, ce n'est pas mal non plus.
Par exemple, mon épouse qui râle parce qu'après 10 mètres de courses pour rattraper sa filleule qui va droit dans le mur en vélo elle devient toute rouge comme une pivoine, en sueur & essoufflée comme le Mistral, si elle faisait un minimum d'activité, n'importe laquelle qui lui conviendrait, elle n'aurait pas ce genre de déconvenue, mais je me retiens de le lui dire sinon je me prendrai une mandale ... alors je me dis tant pis pour elle.
Maintenant, quand je vois ma tante de 88 ans qui dit que c'est une bénédiction de pouvoir faire un kilomètre à pied & que cette activité lui fait un bien fou, je profite encore plus.
D'ailleurs, je vois avec le magasin de vélos de mon frère que beaucoup de gens qui avaient abandonné le vélo pour des raisons physiques, de santé ou autres peuvent s'y remettre grâce aux vélos électriques. Je ne suis pas fan de ces engins, mais je lui reconnais son utilité.
Pour l’injonction au sport, j’ai un peu le même vécu que Govin.
Autant quand j’étais étudiant, moi et mes potes on n’était pas très sportifs et c’était très bien comme ça, autant une fois entré dans la vie active j’ai eu l’impression que TOUT LE MONDE faisait du sport et que c’était une activité ultra-valorisée.
Y a plein de gens avec lesquels je n’arrivais plus à manger le midi parce qu’ils allaient faire leur footing (alors que moi j’avais juste envie de me poser prendre un bon repas, parce que c’est trop bien, manger, c’est le meilleur moment de la journée quoi).
C’est là que j’ai découvert les pratiquants extrêmes, les gens qui font de l’ultra-trail ou des Iron Man que je ne pensais pas humainement possibles.
Je ne me sentais pas particulièrement vilipendé parce que je ne faisais pas de sport, hein, 'tention, mais j’avais quand même l’impression de ne pas faire comme tout le monde.
Pour le parallèle sport / jeu de société, il me semble que ça avait été abordé dans un autre topic. Comme ce qui m’attire dans le jeu de société, c’est le côté “passer un bon moment avec des amis”, j’aime la pratique du sport comme par exemple le football entre potes, la pétanque avec les collègues, le volley sur la plage ou le golf avec le client. En gros, j’aime bien quand le sport est un jeu, avec des règles un peu plus sophistiquées que “courir le plus vite”. Par contre, l’aspect performance / chronomètre / dépassement de soi propre au sport ne m’intéresse absolument pas.
J’ajouterai que j’aime l’aspect “création culturelle” du jeu de société, et donc j’aime découvrir des jeux différents. Le sport suppose souvent une pratique plus ou moins exclusive (“je fais du basket”), un peu comme si je jouais quasi exclusivement à Terraforming Mars pour devenir le champion régional. (Et ça j’en ai mais alors RIEN à battre)
Bon, revenons au vélo, on va bien finir par invoquer M. Phal !
Je pense d’ailleurs que ce dernier n’a pas été totalement étranger dans mon basculement sur le 100% vélo, non pas pour sa pratique sportive du vélo, à laquelle je suis totalement étranger (des quoi ? des watts ? pour quoi faire ?), mais parce qu’il répétait souvent qu’il n’avait même pas le permis de conduire (et donc c’est possible de vivre sans voiture !)
Ouais, bizarre, je ressens vraiment moins l’injonction au sport aujourd’hui que quand j’étais jeune. L’attitude décrite par Janabis où, si tu parles de sport, on va t’envoyer chier me semble plus prédominante. Oui, j’ai du monde dans mon entourage qui pratique du sport, mais je ne ressens aucune injonction (bon, j’en fais aussi mais moins qu’eux).
Mais il y a souvent une confusion sport/compétition qui est très forte (et souvent entretenue par les clubs, je suis d’accord). En effet, utiliser son vélo pour aller au travail, c’est pas du sport, c’est juste une fonction utilitaire. Mais le sport, c’est pas forcément de la compétition. Pour moi, ça se pratique comme un jeu. Mais, parfois, quand tu tapes des balles au tennis, tu proposes de compter les points. Tu peux avoir comme réponse : j’aime pas la compèt. Alors que tu parles juste de compter les points. Un peu comme si on te regardait comme un huluberlu si tu proposais de faire le décompte des points à la fin d’une partie de jeu de société.
J’ai déjà eu cette remarque. Tu joues au ping pong avec un pote et tu fais un match. A la fin, un spectateur te demande pourquoi on n’a pas juste continuer à faire des échanges. Ben, parce que, comme pour un jeu de société, enchaîner des coups sans buts, ça nous amuse moins. Je joue, je compte les points, parce qu’il y a des règles du jeu, et à la fin, je gagne, je perds, et voilà. C’est un jeu : il y a des règles, on fait une partie, il y a un vainqueur. C’est ça le sport. Si tu fais de la compétition, c’est pas pareil, c’est de la compétition. C’est une autre activité.
Je vois pas bien la différence entre sport et activité physique.
J’ai eu un accident de voiture au début de l’été, et j’ai plus de bagnole. Depuis je pique le VTT de mon fils pour aller faire des petites courses, tout en rêvant du jour où je pourrai m’acheter un gravel pour aller dans les parcs ou le long des canaux. Je veux un vélo correct non pas pour faire du sport intensif mais pour le confort (léger, avec des freins progressifs, qui amortit bien, anticrevaison, et qui a un passage des vitesses smooth…). L’idée c’est d’en faire de plus en plus souvent et de continuer à en avoir l’envie. Rouler avec un VTT Decathlon en ville, même quand on est pas un grand cycliste, on se rend compte que c’est merdique.
J’hésite à me prendre un VTC : peur de regretter mon achat rapidement.
Mais bon j’ai clairement un problème de budget.
On va me prêter une voiture pour les cas limites, mais on a décidé de ne pas remplacer la voiture tout de suite, car on a des travaux urgents à faire (donc pas question d’utiliser les sous de l’assurance pour acheter un vélo).
Bref, on essaie de tirer le meilleur d’une situation merdique, l’abandon de la voiture n’a pas été, malheureusement, un choix de vie mûri (j’aurais bien aimé que ce le soit), mais j’espère faire de plus en plus de vélo.
J’ai même essayé d’aller au taf à vélo, mais les escaliers sont raides chez moi
J’espère que ce n’est pas moi qui ai fait dériver la discussion vers le sport en général, et sa (dé)valorisation sociale ? Comme je le disais, le sport n’est qu’une composante de ce que j’ai souhaité modifier dans ma vie pour me sentir mieux ; ce n’est ni l’élément le plus important, ni l’élément fondateur. C’est une modeste partie d’un tout qui m’a conduit vers un meilleur “moi” (en tout cas, un qui me satisfait plus).
Concernant ma pratique du vélo tout récente, j’assume totalement le côté “performance”, même si très modeste (18 km/h de moyenne hein, je vais pas gagner le Tour de France) ; je cherche à faire mieux à chaque sortie (et c’est pour cela que je refais le même parcours), comme je le faisais en course à pied.
Pour autant, comme l’a écrit Janabis, je me retrouve tout à fait là dedans :
Pour ce qui est de l’idée que le vélo est un sport ou un loisir, si je suis compétiteur dans l’âme & que j’ai toujours envie de pédaler fort, les deux ne sont pas incompatibles. Une balade au bord du canal du Midi est toute aussi agréable qu’une sortie d’entraînement en Grésigne avec mes frères. Pourquoi choisir & pourquoi l’un serait mieux que l’autre … chacun est libre de pratiquer à sa manière.
loïc dit :L'attitude décrite par Janabis où, si tu parles de sport, on va t'envoyer chier me semble plus prédominante.
J'ai écrit cela, moi ? ...
Rodenbach dit :Je vois pas bien la différence entre sport et activité physique.
Si je devais y trouver une différence, je dirai que faire du sport, c'est chercher à progresser toujours un peu plus, pour de la compétition accessoirement, alors que faire une activité physique, ce serait plus entretenir les acquis pour éviter de se légumifier ... Mais ceci n'engage que moi.
Janabis dit :
Par exemple, mon épouse qui râle parce qu'après 10 mètres de courses pour rattraper sa filleule qui va droit dans le mur en vélo elle devient toute rouge comme une pivoine, en sueur & essoufflée comme le Mistral, si elle faisait un minimum d'activité, n'importe laquelle qui lui conviendrait, elle n'aurait pas ce genre de déconvenue, mais je me retiens de le lui dire sinon je me prendrai une mandale
T'as quand même écrit ça non
Alors oui, en effet, mais cela reste dans le cadre conjugal ^^ & de sa susceptibilité féminine :P
j’ai fait une grosse chute en VTT sur une descente rapide et piegeuse, la semaine derniere tout juste.
sans mon casque, je ne serais pas là a essayer d’ecrire de mes 3 doigts encore valide de la main gauche
je fais du vtt balade/sport (selon envie et qui m’accompagne)
Bonjour à tous,
J’ai lu “vélo”, ça m’a intéressé. Après, j’ai lu “cet objet merveilleux qui met de bonne humeur” et j’ai commencé à me demander de quoi on parlait vraiment car mon expérience personnelle du cyclisme me met rarement de bonne humeur. C’est plutôt l’inverse.
En préambule, je voudrais aussi revenir sur l’expression “vélo-taf”, pour dire que je la trouve grotesque. Elle fait partie de ces expressions entre jargon, langue de bois et novlangue qui cherchent réinventer l’eau tiède. Quand j’ai pris mon vélo pendant 20 ans pour aller au boulot, je ne faisais pas du “vélo-taf”. Je faisais du vélo et j’étais un cycliste (dans le même genre, un universitaire m’a un jour annoncé lors d’une réunion publique organisée par ma mairie au sujet des piscines que je pratiquais le “jogging aquatique” quand j’allais dans un bassin pour nager mes 3 kilomètres. Ca fait sûrement bien dans son petit rapport ou sa thèse, mais ça reste une expression débile).
Pourquoi est-ce que je trouve ça grotesque ? Car elle tente de créer une catégorie de cycliste à part. Ca ouvre la porte à toutes les exceptions, comme “j’ai pas besoin de casque, je ne suis pas un rouleur, je suis vélo-taffeur”, “j’ai pas besoin de freins, je ne suis pas un VTTiste, je suis un vélo-taffeur”, etc. Elle donne l’impression d’être précise alors qu’en fait, la seule précision nécessaire c’est de savoir si on est cycliste ou pas.
Ce qui m’amène au coeur de mon intervention. J’ai donc utilisé mon vélo pendant 20 ans pour aller au boulot. Tous les jours, par tous les temps, été comme hiver. Avec pour seules exceptions les journées où glace et verglas rendaient vraiment la pratique impossible (je ne dis pas dangereuse car elle l’est tout le temps). Avant, je faisais du vélo pour aller à l’université, à la piscine, chez des amis, voir la famille. En gros, j’ai 40 ans de pratique du vélo en milieu urbain.
En quatre décennies, je n’ai constaté que des améliorations mineures dans le comportement des autres cyclistes.
J’habite à Strasbourg, qui se la pète depuis des années en prétendant être “capitale du vélo” mais n’agite ça que pour faire joli auprès des touristes. Concrètement, ça se traduit par des aménagements plus ou moins réussis, mais et c’est là où je voulais en venir, rien n’est fait pour éduquer les cyclistes.
En trente ans, on croise toujours les mêmes abrutis sur les pistes : à contre-sens sur des pistes unidirectionnelles, sans lumières l’hiver, sans freins, grillant les feux, les céder-le-passage, les stops, coupant les virages. Bref nommez une infractions, je vous la trouve dans la journée (avec les combos genre, à contre-sens sur une piste, le téléphone dans une main, le chien en laisse dans l’autre).
A mon avis, le premier malentendu est que trop de gens considèrent le vélo comme un loisir alors que c’est avant tout un moyen de transport (sauf évidemment si on ne fait que de la piste ou qu’on ravage les sentiers de montagne). Quand on prend sa voiture, on ne commence pas à rouler comme une piste, il me semble.
Prendre conscience de ça permettrait de se rappeler qu’il existe un corpus de règles, le code de la Route, qui explique comment bien se comporter sur les routes, les pistes et même les trottoirs.
On m’a déjà objecté que le vélo, c’est la liberté, que les règles ça fait chier, que griller un feu c’est pas grave si on regarde avant de passer, que ne pas avoir de lampe c’est pas grave non plus parce qu’on voit l’autre qui, lui, à des lampes. Bref, un ramassis de conneries qui contribue à saper la vie en communauté.
Finalement, ce que je retiens de la pratique du vélo, c’est qu’elle est le reflet de la conception de la citoyenneté du cycliste. Vu ce que je vois, je me dis que la société va mal.
Je continue à faire du vélo. C’est un mode de transport super : c’est souple, c’est relativement rapide, c’est agréable (dans de bonnes conditions), ça permet de faire un peu d’exercice, ça se répare sans trop de difficultés, ça ne coûte pas trop cher et c’est écologiquement vertueux. Je rêve d’une ville sans voiture, où tous les déplacements se feraient à vélo, avec des cyclistes qui respecteraient les autres usagers. Il paraît que dans le nord de l’Europe, on trouve des coins comme ça. J’aimerais que ça puisse être possible chez moi.
Alors, je puis te dire que par chez moi (et je ne prétends pas que c’est ainsi partout !), on est particulièrement vigilant sur le comportement des cyclistes… et on les “aligne” (très) régulièrement ! Effectivement, la plupart du temps, les gens ne comprennent pas pourquoi. Il faut leur rappeler que le vélo, c’est sur la route et/ou sur des pistes aménagées, les deux étant soumises au Code de la Route.
Cet été, je suis intervenu sur une fracture ouverte tibia-péroné ; une ado sur la piste cyclable qui voulait tourner à gauche et qui a coupé la chaussée sans regarder, sans même prévenir… pas de chance, une voiture électrique (donc peu bruyante) arrivait au même moment. Elle a passé son été plâtrée ! Et elle s’en tire bien !
Jer dit :J'ai lu "vélo", ça m'a intéressé. Après, j'ai lu "cet objet merveilleux qui met de bonne humeur" et j'ai commencé à me demander de quoi on parlait vraiment car mon expérience personnelle du cyclisme me met rarement de bonne humeur. C'est plutôt l'inverse.
Pourtant en général je constate que les cyclistes ont plutôt le sourire.
Quand je prends la bagnole, je sais qu'il y a de fortes chances que je me prenne la tête avec un autre automobiliste. Je n'ai aucun souvenir de m'être déjà fâché avec un autre cycliste.
Jer dit :Pourquoi est-ce que je trouve ça grotesque ? Car elle tente de créer une catégorie de cycliste à part. Ca ouvre la porte à toutes les exceptions, comme "j'ai pas besoin de casque, je ne suis pas un rouleur, je suis vélo-taffeur", "j'ai pas besoin de freins, je ne suis pas un VTTiste, je suis un vélo-taffeur", etc. Elle donne l'impression d'être précise alors qu'en fait, la seule précision nécessaire c'est de savoir si on est cycliste ou pas.Ben, pourtant c'est bien ce qu'il se passe avec la bagnole, il y a plusieurs catégories selon l'usage que tu en fais. Les conducteurs de F1 portent un casque, pas le conducteur de Twingo. On tolère davantage qu'un livreur se gare n'importe où, moins quand c'est un conducteur lambda. Pourquoi cela te choque-t-il davantage avec le vélo ? (je rappelle d'ailleurs que le casque n'est obligatoire que jusqu'à 12 ans)
Concernant l'expression en elle-même, je suis d'accord avec toi, je lui préfère celle de cycliste du quotidien (= j'utilise le vélo pour mes petits déplacements), maintenant il faut reconnaître que l'expression vélotaf s'est imposée. Peut-être parce que sur ces déplacements du quotidien, c'est le trajet domicile-travail qui représente la majorité des déplacements. Elle a le mérite de distinguer le sportif de celui qui ne fait que se déplacer.
Jer dit :On m'a déjà objecté que le vélo, c'est la liberté, que les règles ça fait chier, que griller un feu c'est pas grave si on regarde avant de passer, que ne pas avoir de lampe c'est pas grave non plus parce qu'on voit l'autre qui, lui, à des lampes. Bref, un ramassis de conneries qui contribue à saper la vie en communauté.
Pratiquant également à Strasbourg, il y a aussi un effet de foule : je m'arrête au feu rouge, mais parfois je me sens con quand je me fais doubler par 10 personnes qui le grillent. Un jour je risque de me dire : à quoi bon ? Donc oui, il faut faire quelque chose. Mais pas des actions coups de poing de temps à autre, mais une réelle prévention à long terme (car il faut reconnaître que "la peur du flic" qu'on peut avoir en voiture n'existe pas vraiment à vélo). Mais il faut tout de même prendre en compte les spécificités du vélo, et considérer que le code de la route a été inventé pour les voitures et n'est pas toujours adapté au vélo qui est plus lent, offre un meilleur aperçu de son environnement, et demande des efforts physiques.
Et histoire de taquiner : la majorité des décès à vélo se fait au redémarrage après un feu rouge (souvent un camion qui tourne et ne voit pas ses angles morts). Griller les feux rouges est une manière de se protéger en évitant le danger (les sas vélo ont d'ailleurs été créés dans cette optique, mais vu comment ils sont respectés...). Statistiquement le nombre d'accidents de vélo à cause d'un feu grillé reste faible.
Je connais très bien les deux & je ne sais pas si l'un est mieux que l'autre.
Pour l'anecdote, quand c'était mon métier, je savais que tout le monde -ou une très grande majorité- se foutait un peu des règles. Par acquis de conscience, & parce que mon épouse me le fait promettre chaque matin, ou presque, je respecte toujours le code de la route ... & un jour, je l'ai regretté. M'arrêtant à un feu rouge, j'ai eu la douleur de voir mon vélo me filer entre les jambes ... le motard qui me suivait m'était rentré dedans par derrière, m'engueulant parce que, je le cite : "Un cycliste ne s'arrête jamais à un feu rouge, bordel !" Résultat : Un dérailleur pété & une douleur au coccyx.
Ou encore, cette policière qui met le gyrophare & me fait une queue de poisson pour me serrer contre le trottoir parce qu'elle voulait à tout prix que je roule sur la piste cyclable & pas sur la chaussée, que les cyclistes étaient une vraie plaie de la société. J'ai eu beau lui expliquer que les pistes cyclables sont limitées à 25 à l'heure & que moi je roulais aussi vite que les voitures limitées à 50, voire 30 par endroit, j'ai laissé tomber quand elle m'a attrapé pour me menacer de m'emmener au poste.
Oui, parce que les pistes cyclables, c'est bien joli, mais encore faudrait-il qu'elles soient entretenues (entre les clous, les bouts de verres, les trous, je n'ai jamais autant crevé que sur des pistes cyclables) & intelligentes (celles qui passent juste sur les descentes de bus, qui finissent en cul-de-sac, qui sont trop étroites pour les guidons contre les barrières, ...), à ce niveau-là, il y a encore du boulot. Mais c'est bien que cela essaye d'avancer, j'ai cru comprendre qu'il y avait de plus en plus de cyclistes, c'est bien. Continuons !
A la campagne, je n'ai jamais vraiment eu de souci, si ce ne sont quelques cyclistes qui ziguent-zaguent ou roulent à trois ou quatre de front.
Après, pour ce qui est du comportement des usagers, c'est comme pour tout, il y a des cons partout. Même en compétition, j'ai déjà vu un coureur foutre volontairement un autre coureur dans le fossé pour lui piquer la place de 19° !!! Résultat : Un gars à l'hosto & un retrait de licence.
Mais heureusement, il y a aussi de belles rencontres en vélo & cela c'est chouette ! :D
Respecter le Code de la Route ne garantit malheureusement pas de ne pas avoir d’accident.
Ça m’étonne l’absence de sensibilisation au code de la route, il y en avait il y a plus de 30 ans. Des exercices/examen à vélo sur un circuit où les gendarmes (des vrais) s’amusaient à changer les panneaux en douce, panneaux à respecter au risque de perdre des points. Ludique et éducatif (les gamins se rendent rapidement compte qu’ils ne sont pas suffisamment attentif).
J’ai été vérifier, il y a bien une obligation de formation qui tend à s’améliorer dans les textes Circulaire n° 2016-153 du 12-10-2016 MENESR - DGESCO B3-1 - DGESCO A1-1
C’est peut-être différent en pratique (ou un problème de générations, avec des jeunes de plus en plus au fait des règles par rapport aux vieux :D)
Liopotame dit :Et histoire de taquiner : la majorité des décès à vélo se fait au redémarrage après un feu rouge (souvent un camion qui tourne et ne voit pas ses angles morts). Griller les feux rouges est une manière de se protéger en évitant le danger (les sas vélo ont d'ailleurs été créés dans cette optique, mais vu comment ils sont respectés...). Statistiquement le nombre d'accidents de vélo à cause d'un feu grillé reste faible.
Assez d'accord. Perso, en rentrant du taf, je passais par un gigantesque carrefour : si j'attendais que le feu soit vert pour démarrer, je n'avais pas fini de traverser avant que le feu passe vert dans l'autre sens. Démarrer au rouge permettait :
1/ d'être mieux vu par les voitures quand elle démarrait
2/ d'avoir fini la traversée du carrefour quand les autres voitures démarraient
Il aurait fallu plus que le "respect du Code" pour m'obliger à attendre que le feu passe au vert.
Uphir dit :Respecter le Code de la Route ne garantit malheureusement pas de ne pas avoir d'accident.
Non, mais ne pas le respecter ! La où je vis, le code de la route ne s’applique pas souvent aux cyclistes ! Ni les feux rouges, ni les stops.
D’après mon expérience personnelle, s’il y a peu de morts à vélo suite à grillage de feu ou de priorité, c’est grâce à l’abs.