Le peuple appelle @mister-goodies pour réaction et commentaire !
Ou pas.
C’est un peu la même chose. La culture geek est devenue la culture dominante de toute façon.
Les quels ?
On n’a peut être pas la même définition d’expert.
Je ne pense pas que la culture geek soit dominante.
Je pense que c’est une illusion d’optique liée au fait qu’elle est acceptée.
Et peut être n’avons nous pas la même définition de dominante.
Il y a une culture geek mainstream je pense ?
Comme tout ce qui se popularise. Donc la plupart des gens qui se revendiquent geek sont des geeks mainstream, et les vrais geeks sont restés des vrais geeks.
Pour les jeux, je n’ai jamais eu de limitations concernant leur âge.
J’ai commencé à jouer avec des trucs moches en carton aux règles mal écrites dans les années 1980. Rien ne me fait peur dans le domaine.
Autant j’apprécie les améliorations esthétiques et les progrès dans la rédaction des règles des jeux modernes, autant souvent je n’y trouve rien de vraiment nouveau. Ca commence doucement à tourner en rond.
Cependant, et ça c’est ce que j’applique aussi en cinéma et en littérature, j’aime savoir d’où vient une oeuvre.
Quand j’ai découvert les jeux de Faidutti, j’ai vu qu’il faisait souvent référence à Rencontre Cosmique. J’ai longtemps cherché à trouver le jeu, jusqu’à sa réédition.
En cinéma, c’est pareil : un film contemporain, inspiré d’un autre plus ancien ou une influence dans n’importe quel aspect du film me poussera à aller voir les sources.
En fait, je passe pas mal de temps à remonter le temps, ce qui permet de retourner aux sources d’un genre, d’une oeuvre ou d’un phénomène.
Par exemple, j’ai lu Boulgakov, qui fait souvent référence à Tchékov ou Pouchkine, du coup, j’ai lu Tchékov, puis Pouchkine, qui parlent d’Alexandre Griboïedov, que j’ai lu aussi par curiosité. Et là, truc rigolo, j’ai repéré une carte Griboïedov dans le jeu Pax Pamir (que j’ai acheté, mais pas à cause de ça).
En cinéma, c’est 1001 Pattes, le dessin animé de Pixar, qui est un remake des Sept Mercenaires, de John Sturges, qui est lui-même un remake des Sept Samourais d’Akira Kurosawa, qui est aussi inspiré par plein de choses, dont John Ford ou Fiodor Dostoïevski, qui ont aussi leurs propres inspirations, etc.
Pour conclure : le vieux jeu bashing, c’est nul. Ce n’était pas forcément mieux avant, mais on y trouve plein de bonnes choses.
Je mets en expert tout ce qui est au dessus de knaar ou faraway . Ça a reste bien sûr affaire de goût et ce ne sont pas forcément des jeux exempts de défaut, mais j’ai trouvé qu’il y a des propositions intéressantes dans
Books of time
Biotopes
Evacuation
Kutna hora
Nucleum a eu pas mal de bashing , mais aussi de très bonnes choses. Rats de wistar je reste partager, à la fois très prenant mais sans identifier d’originalité particulière
la fin des années 2000 ont mainstreamé la culture geek.
- Les livres du Trone de Fer et le lore n’était accessible qu’aux nerdz à lunettes. Ils jouaient au JCE et à la V1 du jeu de plateau.
- La série Battlestar Galactica est restée de niche mais a pu élargir le space opéra à de nouveaux publics (dont moi). Elle a aussi eu droit à son hommage dans France Culture à l’occasion des 10 ans. Respectabilité ++
- La série Big Bang Theory à aussi joué son rôle auprès du grand public
- Des personnages connus et réputés “geeks” ont permis aussi de donner une espèce de respectabilité de la culture (Alexandre Astier, Will wheaton…)
La culture geek m’a semblé aussi bcp plus respectée outre manche à mon sens du fait de l’influence et la réputation auprès du grand public de l’immense Sir Terry Pratchett (dont les oeuvres devraient être étudiées pour certains à l’école) ou encore du Doctor Who.
En France, une certaine élite litteraire méprise la SF et la Fantasy… mais c’est moins le cas, des hommages à Asimov, Pratchett, Lovecraft et des intellectuels commencent à considérer leur talent… encore une fois poussé par le succès de séries grand public (comme Stranger Things). La pression du peuple force parfois les élites à s’intéresser à certains sujets on va dire.
C’est marrant de voir ce petit monde cultureux se définir soudainement respectueux de ces auteurs alors qu’auparavant il n’ya avait que mépris.
C’est comme pour le Hip Hop, auparavant le Wu Tang Clan, le Cypress Hill… n’étaient qu’une bande de sauvages pour certains, maintenant France Inter en fait des hommages… j’ai même rencontré des Hipster qui se disaient fan de la première heure… s’inventant des souvenirs de rebelle fantasmés pour certains.
C’est parce qu’ici, c’est plein de vieux, aussi.
Et les geeks/nerds d’aujourd’hui ont toujours autant de mal socialement, c’est juste que lorsqu’ils parlent de SF et de fantasy, leur interlocuteur n’est pas complètement perdu.
Je pense que cela fait longtemps que les intellectuels reconnaissent leur talent, mais ce sont aussi, en quelque sorte, des nerds. Je dirais plutôt, donc, que ces auteurs commencent très doucement à se démocratiser. Le seront-ils vraiment un jour sans film blockbuster pour les jeter sur le devant de la scène, ou est-ce qu’ils resteront au stade de vieux auteurs respectables mais pénibles à lire pour les nouvelles générations ?
Le point de bascule, ça a été la sortie au cinéma de l’adaptation du Seigneur des anneaux par Peter Jackson, en 2001 et de celle de la saga Harry Potter, la même année.
D’un seul coup, la fantasy est devenue fréquentable, respectable et adulée parce que financièrement rentable.
Avant ça, personne, à part le milieu des initiés, ne parlait de Tolkien, Lovecraft ou Pratchett. C’était au mieux considéré comme des livres de divertissements d’érudits, au pire de la sous-littérature, même pas digne d’être vendue dans les gares.
S’il n’y avait pas eu Jackson, il n’y aurait jamais eu Big Bang Theory, ou Kaamelott. Sans Rowling, il n’y aurait jamais eu toute cette littérature et ces films avec des jeunes qui vivent un parcours initiatique dans un monde fantastique ou dystopique.
CQFD
Lovecraft et Asimov commencent à trouver leur respect… mais c’est assez récent.
Pratchett, en France, il est encore dans les égouts (il y a la dimension humoristique qui demeure méprisée alors que c’est un humour extrêmement pointu et intelligent, et la dimension absurde british… un peu comme les Monty Pythons en France qui n’ont réellement percé que chez les nerdz mais qui ont tout de même inspiré de nombreux artistes quand meme).
Rohhh quelle merveilleuse nouvelle
Un autre artiste de la goodification vient d’être identifié sur le forum
C’est con mais je me sent moins seul
Faudrait pas oublier starwars, quand même.
Je te signale de ton topic assigné est situé dans une section du forum pleine de gens comme toi.
Bah, je dirai que, si problème il y a, il est surtout pour les “vieux jeux bashers”
Par hasard, hier en fin de soirée, j’ai sorti Blokus. Réaction d’un joueur pas vieux: “mais il est vachement bien, ce jeu !”
Grosso modo cette “culture geek main stream” c’est Marvel, Game of Thrones et Walking Dead pour aller à l’essentiel.
Will Wheaton plutôt non ? Tu peux rajouter Kevin Smith.
La littérature française est extrêmement particulière et méprise beaucoup de choses. Même Bukowski.
Je me souviens, collégien, des moqueries parce que j’étais un “geek” pour quelques années plus tard entendre tout le monde parler de “geeker” et faire comme s’il découvrait des choses nouvelles alors qu’on se moquait de moi quand j’en parlais.