djoul dit:Mais comment peut-on se contredire autant en 3 lignes : il commence par
décrire comment le tir à l'arc se passe, pour dire juste après qu'ils ne peuvent pas unir deux objets, et donc construire...
Il ne se contredit pas, il dit justement qu'une innovation comme l'arc n'est pas du tout crédible.
L'idée a beau être originale (encore que la civilisation canine doit tout à Simak qui résout plus habilement la question de la technologie), je ne crois pas non plus une seule seconde à cette société. Et si on me l'avait vendu comme de la fantasy, je n'aurais pas plus aimé, c'est évident. A partir du moment où je trouve ridicule le postulat de départ, c'est foutu, impossible d'apprécier vraiment ce qui suit. Et quand les chiens ont commencé à enfiler des manteaux pour communiquer par télépathie, c'était terminé, je vous fais grâce des images que j'avais dans la tête pour ne pas plus vexer les amateurs de Vinge

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Bon bref, je n'ai pas aimé, ça arrive

. Je vous rassure, j'ai quand même trouvé ça infiniment supérieur aux guerriers du silence de Bordage

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Ceci dit, ça ne présage rien pour les tréfonds du ciel, peut-être que j'accrocherai plus aux civilisations qu'il y présente (dans le feu sur l'abîme, j'ai trouvé extra les cavaliers des skrodes par exemple).
Sherinford dit:Content d'avoir rempli ta journée de bonheur...
J'attends quand même un peu plus de ma journée, je te rassure

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Sherinford dit:La critique de Francis Valery est intéressante, car elle démontre un attachement quasi doctrinal à la valeur de l'étiquettage d'un livre. "On me l'a vendu comme de la science-fiction, et la science doit donc tout expliquer, ça doit paraître logique". Mouais. A cette sauce, rien n'est de la science-fiction.
Le problème n'est pas vraiment l'étiquetage je pense. Le problème, c'est que Vinge écrit plutôt de la fantasy (dans cette partie du roman) en la traitant comme de la SF : il explique beaucoup de choses. Dans la partie SF (la perversion, la plongée vers le centre de la galaxie...), je trouve qu'il est dans son domaine, on sent que c'est un scientifique, il est crédible, c'est génial. Dans la partie relative aux chiens, il n'expliquerait rien que ça passerait sûrement mieux. Mais non, il explique comment les chiens s'y prennent pour faire ceci, pour construire cela... et il met le lecteur au pied du mur : ou bien il y croit, ou bien il n'y croit pas. Je fais partie de la seconde catégorie.
A mon avis, Vinge est un bon scientifique mais un piètre anthropologue. Si l'on compare à Ursula Le Guin, par exemple, il n'y a pas photo en ce qui me concerne quand il s'agit de décrire une civilisation différente de la nôtre.