« Le matériel est qualitatif »…
Attend ça veux dire quoi ? Qualitatif : qui est relatif à la qualité… qu’elle soit bonne ou mauvaise !
« Le matériel est de bonne qualité. »
“décoratif” : Qui décore, qui apporte de la décoration …
“qualitatif” : Qui apporte de la qualité …
bachibouzouk dit :En vrai, y a rien qui m’énerve au jour d’aujourd’hui
en vrai
« Au jour d’aujourd’hui » tu as fait exprès ?
limp dit :"décoratif" : Qui décore, qui apporte de la décoration ...
"qualitatif" : Qui apporte de la qualité ...
Ben non… c’est un mauvais usage.
qualitatif : Relatif à la qualité, qui est du domaine de la qualité (opposé à quantitatif).
décoratif :
1.
Destiné à décorer.
Motif décoratif.
2.
Agréable, mais accessoire.
Un rôle purement décoratif
source le Robert.
Une étude qualitative d’un truc peut très bien conclure qu’un truc est de mauvaise qualité.
De même quantitatif ne veux pas dire « beaucoup ».
On ne va pas plus dire que les pions sont quantitatifs parce qu’il y en a beaucoup qu’ils sont qualitatifs parce qu’ils sont chouettes.
jmguiche dit :bachibouzouk dit :En vrai, y a rien qui m’énerve au jour d’aujourd’hui
en vrai
« Au jour d’aujourd’hui » tu as fait exprès ?
en explication de regles : " … c’est tres simple…"
du coup, comme il a dit que c’etait “tres simple” le monsieur, 1 ou plusieurs se sent “tres con” de pas avoir pigé un point de regles et ferme sa gueule pour pas passer pour un crétin
et on se trimbale des conneries et des questions pendant une bonne partie du jeu
… accessoirement, le jeu reçoit un avis négatif aussi
Ah, débattre des langues vivantes, des ajouts ou changements sémantiques, des néologismes et autres homonymes …
limp dit :Ah, débattre des langues vivantes, des ajouts ou changements sémantiques, des néologismes et autres homonymes ...
Il est vrai qu’une langue vivante n’est qu’un ramassis des mauvais usages de la langue qui la précède. Le français est un latin ayant subi 20 siècles de détournement et d’influences. On ne peut pourtant pas nier qu’à un instant donné une langue possède une norme, une grammaire, que les mots ont un sens etc. Et de cela on peut parler. Bien sûr, des mauvais usages, des mots étrangers, des néologismes entrent dans la langue et ces ajouts peuvent devenir la norme.
Mais un mauvais usage est un mauvaise usage à un instant donné, avec toute la connotation qui avec, jusqu’à ce que ce mauvais usage soit admis.
Pour l’instant, le plus avant gardiste des dictionnaire de référence de la langue française, le Robert,ignore l’utilisation de qualitatif pour dire « de bonne qualité ».
En fait je ne trouve aucune source qui indique que « qualitatif » peut être utilisé pour signifier « de bonne qualité ».
Ce mauvais usage deviendra peut être la norme, mais en attendant c’est un mauvais usage.
On a le droit de trouver ce mauvais usage cool (à condition de savoir que c’est un mauvais usage, sinon ce n’est qu’une faute français). Mais on parle ici des trucs qui énervent de façon très subjective.
Pour prendre exemple, « ok game », c’est un pseudo anglicisme, un néologisme, mais je le trouve pratique. Un mytho, c’est un néologisme, mais j’aime bin. Un warteau, c’est un néologisme mélangé de deux langues et… j’aime pas.
Il est à mon avis intéressant de savoir ce qui est, à un instant t, ce qui est néologisme, mauvais usage, emprunt… Et on a le droit, dans tout ça, d’aimer ou pas.
Ce thread est vraiment malaisant.
jéjé dit :C'est un ok game.
pareil...
jmguiche, ok si c’est un truc qui t’agace, mais là où tu vois une faute, d’autres l’utilisent en sachant que ce n’est pas correct, mais plus rapide et qu’ils aiment bien (et c’est mon cas - d’ailleurs même si je ne le savais pas, vu le nombre de commentaires reçus sur mes avis chaque fois que je l’utilise).
Dans le même genre, lorsque je fais des parties de jeux de société, j’aime bien dire que j’ai bien ou mal “intuité”, néologisme que je dois être le seul à employer, mais qui a toujours reçu mes faveurs …
J’ai remarqué un truc… Les gens qui utilisent des mots en sachant que ce n’est pas correct sont entourés d’enfants qui font de même sans le savoir.
Intuiter est aussi bien dans le Robert que dans le Larousse. C’est probablement récent, mais c’est dans le langage courant et admis depuis des décennies. De plus, c’est un néologisme. Un néologisme c’est de l’imagination en marche. Ce n’est pas un mauvais usage. C’est très différent.
Faut pas affirmer comme çà, au hasard …
Je viens de vérifier, et “intuiter” n’est pas dans le Robert, pas dans le Larousse, ni même dans le TLFI, référence absolue en la matière …
Tu as raison, j’ai regardé trop vite.
Mais puisque tu as cherché, tu peux voir qu’il est dans pas mal de dictionnaires et qu’on en trouve même l’usage au 19 ieme siècle.
- Faire appel à l’intuition.
- La faculté d’intuiter n’en fut pas moins imposée à Kant par sa distinction première. — (Théophile Funck-Brentano, Les sophistes allemands et les nihilistes russes, 1887)
Bref, c’est loin d’être nouveau et original.
Mais ce n’est pas le propos les néologisme. Ce qui m’énerve, qui me gêne plutôt, ce sont les mauvais usages, les contresens.
Il y a beaucoup de mauvais usages qui m’agacent, d’autres qui m’amusent, d’autres qui me séduisent. C’est beau une langue vivante.
Ce qui me gêne vraiment, ce sont les jugements induits sur les personnes. J’ai un petit groupe de collègues dans la salle des profs qui passent leur temps libre à vomir sur “les jeunes qui savent plus parler français”, mélangeant joyeusement la féminisation, les contre-sens, les solécismes, les néologismes, les anglicismes, les arabismes… comme marqueurs inconditionnels de méprisabilité. Voilà ce qui, moi, m’énerve vraiment. Qu’iels crèvent
PS : je ne sais pas si méprisabilité et arabisme existent vraiment dans le sens où je les emploie, et je n’irai pas vérifier.
Il y a un truc important quand même sur le langage : c’est un marqueur sociale.
Un mauvais usage de la langue va catégoriser l’individu, le classer, le mettre dans une case.
Les réflexions désobligeantes des profs que tu déplore ne sont que représentatives de la pensée des éventuels employeurs, clients, rencontres que feront les élèves dans leurs vies.
Un néologisme assumé, un jeu de mot, un détournement conscient de la langue est une chose admise et qui peut être drôle. Un contre sens, un mauvais usage inconscient, une faute de français, ça te classe et te catégorise négativement.
C’est déplorable ? Oui, sûrement, mais c’est comme ça.
On est d’accord.
Quand j’entends ces vieux réacs baver leur mépris, je ne peux pas m’empêcher de penser que la plupart des gens qu’ils visent, et qui seront en effet bien plus largement discriminés, valent forcément pour certains nettement mieux qu’eux.
User de la langue pour dévaloriser les autres est certainement un passe-temps de gens trop conscients de leur propre médiocrité.
Ou un point médian.
Un point median, c’est volontaire, cela n’est pas comparable.
Choisir l’écriture inclusive est l’expression d’une volonté. On est d’accord ou pas, mais celui qui porte l’étiquette que cela donne a choisi de la porter.
Faire une faute de français n’est pas un choix, sauf à s’amuser avec le langage, ce qui n’est pas la cas général des élèves de grolapinos si j’ai bien compris.
En parlant de mauvais usage , il y a “par rapport à” qui dans 99% des cas est utilisé en lieu et place de “A propos de…”
“Je voulais vous voir [par rapport à] à propos de la situation d’hier”