piesstou dit:Sinon Kouyn' toujours aussi classe. Aaah si j'avais quelques années de sagesse en plus ^^
ben, je sais pas si c'est les années...
tiens, moi aussi, j'ai une anecdote avec des gros mots dedans :
un jour un jeune mâle du Lycée professionnel voisin du collège de ma fille, assis sur un banc avec des potes à lui, probablement pour affirmer son statut de jeune mâle chargé en potentiel reproductif sur le cheptel de passage, a demandé à ma lulu de 14 ans avec un air bien testostéroné :
"hé toi, tu veux que j't'encule ?"
et la lulu, un peu surprise mais pas démontée, s'est retournée calmement vers lui sans baisser les yeux et lui a répondu très poliment de sa voix de lulu tranquille : "non merci !" et a continué son chemin de lulu avec ses autres lulus de copines.
depuis, ils l'emmerdent plus avec ce genre de nazeries.
pour autant, je trouve inqualifiable ce genre d'apostrophe parce que toutes les femmes(filles) n'ont pas cette tranquille assurance qu'elles ne sont pas un gibier en puissance et tous les "chasseurs" ne sont pas aussi facilement remis à leur place d'humain en société.
@Stouf :
je comprends bien ce que tu voudrais dire par rapport à l'évolution de la masculinité, puisque les historiens s'interrogent très sérieusement, après avoir traité de l'histoire des femmes, sur la place qu'il conviendrait de faire à une étude de l'histoire de l'homme.*
bien sur que la place sociale de la femme a évolué et a pris sans doute une importance active qu'elle ne connaissait pas antérieurement.
par contraste, je conçois qu'on puisse s'interroger sur les nouveaux rôles dévolus à chacun dans les conquêtes réciproques et que certains hommes éprouvent un peu de désarroi sans un certain nombre des repères qui étaient ceux des générations précédentes.
ils trouvent face eux une femme consciente d'elle-même, de sa valeur individuelle et non plus une femme qu'ils définissaient (et qui par conséquence se définissait elle-même), par rapport à eux, et par contraste comme une sorte de non-homme.
je trouve que c'est déjà difficile pour une femme de se vivre femme**, de se conceptualiser femme, à la fois égale et différente de ses congénères masculins, alors j'imagine que pour un homme, ça doit représenter un questionnement pas simple.
pour autant, j'aurais tendance à dire comme Girafe : mesurer cette interrogation masculine avec les produits de beauté, c'est amha faire un contre-sens.
j'ai tendance à penser plutôt que le recours à la cosmétique, ce n'est qu'un signe d'égocentrisme et pas du tout de changement social.
je n'ai pas le sentiment que l'utilisation par les femmes de ces produits soient destinés aux autres mais bien à elle-même, avant tout.
Que les hommes éprouvent aujourd'hui le besoin d'y recourir aussi, c'est il me semble dans le même esprit : vouloir améliorer et/ou entretenir l'image qu'on a de soi-même et qu'on va donner à voir aux autres.
edit :
*"La masculinité a aussi une histoire. (...)Les garçons jusque dans les années 1960, devaient passer par un certain nombre de rites d'initiation (service militaire, guerre, sport). Désormais, la question de l'identité est de plus en plus posée en termes de choix, individuels et non de modèle auquel il faut adhérer. Il faut inventer, construire sa masculinité, éventuellement même l'assumer..."
L'histoire Avril 2005
** je pense moins à la distinction des sexes qu'à la distinction des genres qui en est l'organisation sociale de la différence.