Les romans qui vous ont surpris et marqué.

Bonjour les gens,

Ils ne font pas forcément parties de vos romans préférés, mais ils vous ont particulièrement marqué de par leur dénouement inattendu.
Le livre qui vous a pris par surprise.
Le livre dont vous vous êtes dit « waouh, là je me suis fait avoir ! ».
Le livre que vous n’avez jamais relu de peur d’être déçu.

Pour moi cette catégorie disqualifie d’emblé les Da Vinci Code, Le Cercle de la Croix et autres Le Huit. Très bon romans par ailleurs mais qui vous annonce pendant plus de 600 pages : « Tu le sens mon gros mystère ? Tu vas voir tu vas être surpris. Hou la la, ça pour de la grosse surprise ça va être de la grosse surprise … ». Et effectivement y’a la révélation à la fin du bouquin. OK, c’était gentil de nous prévenir.

Non, ici je veux de la surprise, de la vrai.

Celui qui m’a le plus marqué c’est Le Meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie. Ce n’était pas mon premier Agatha Christie ni le dernier, mais quand je suis arrivé au dénouement je me souviens de m’être dit « Quoi ! Quoi ! Quoi ! Quoi ! Quoi ! C’est quoi c’t histoire. :shock: :shock: :shock: Merde, c’est pas possible … » puis après relecture de quelques pages du bouquin : «Ah la vielle bique, elle m’a bien eu ! » (Note qu’à l’époque où elle l’a écrit elle ne devait pas être si vielle que ça, la bique). Je n’ai jamais pu relire Le Meurtre de Roger Ackroyd maintenant que je connais la fin. Cela n’aurai pas de sens. Mais c’est un des livres qui m’a le plus marqué, et ça remonte déjà à une bonne quinzaine d’année.

Si je remonte encore un peu plus loin en arrière dans ma mémoire, un autre titre me vient à l’esprit. Le Dérapage de Gilles Perrault.
Même motif, même punition : je n’ai jamais pu le relire.

Et vous ?

de tête :

- La mort es mon métier (Robert Merle)
- le cycle La Tour Sombre (S King)
- La nuit des temps (Barjavel)
- 1984 (G Orwell)

mais je vais y penser :D

moi c’est chronique des années noires les 400 premieres pages sont geniales
et apres et bien je n’ai pas aimé du tout ça m’a pris la tête,
pourtant je suis fan de l’auteur,
kim stanley robinson
a plus
alain

imho dit:- La mort es mon métier (Robert Merle)
- le cycle La Tour Sombre (S King)
- La nuit des temps (Barjavel)
- 1984 (G Orwell)


Je ne connais pas La mort est mon métier ni La tour sombre mais pour La nuit des temps et 1984 ce sont des romans "forts". Prenants du début à la fin.
Moi je recherche plutôt des romans "qui n'ont l'air de rien" et qui vous scotche au fauteuil de surprise à quelques pages de la fin parce que l'auteur vous a mené par le bout du nez et que vous ne vous êtes aperçu de rien.

Pour adel10, je parlais d'agréables surprises.

Dernièrement : Franconville, Bâtiment B de Gilles Bornais. :wink:

Le meurtre de Roger Ackroyd, j’avais senti le truc venir et j’avais trouvé quelques pages avant l’annonce, mais c’est vrai que c’est fort.
Moi, ce scotchage là, je m’en souviens surtout avec 6° sens, mais c’est du cinéma, pas du roman. Là comme ça, j’ai pas souvenir d’un roman qui m’a fait ça. Un peu Le vo des cigognes, mais il est prenant du début à la fin, mais avec un dénouement encore au-dessus du reste.

loic dit:Moi, ce scotchage là, je m'en souviens surtout avec 6° sens


Pareil !

J'en connais qui on trouvé le film tellement chiant qu'ils sont partis de la séance 10 minutes avant la fin. :lol:
Le Glaude dit:Dernièrement : Franconville, Bâtiment B de Gilles Bornais. :wink:


Dans une moindre mesure tout de même, mais c'est plus frais dans ma tête.

Ubik

christian dit:Ubik


Ah oui, itou, et d'autres romans de K. Dick aussi, d'ailleurs. Asimov, ça aurait pu marcher, mais je ne sais pas comment, je trouve toujours le truc avant la fin... Genre, "et si c'était lui le Mulet ? Ah ba oui, c'est cohérent... Et ça, et ça et ça, mais bon sang, mais c'est bien sûr !"

Le 6e Sens, ça a bien marché aussi, pour moi ^^

Les dix petits nègres si je me souviens bien.

Puis Créances de sang de Connelly, dans lequel je me suis totalement fait embarquer (et le film n’a rien, mais alors rien à voir… surtout la fin :wink: )

Le Glaude dit:
loic dit:Moi, ce scotchage là, je m'en souviens surtout avec 6° sens

Pareil !


Pareil ! J'ajouterais, toujours comme film, The Usual Suspect.

Je pense d'ailleurs que ce genre de "scotchage" est plus facile au cinéma : un spectateur étant beaucoup plus pris par ce qu'il voit qu'un lecteur qui peut poser son livre et faire autre chose dans la seconde qui suit, ou être interpelé par quelque chose. Cela dit, un livre laisse une impression plus durable, AMHA.

Question bouquin, je citerai "Inconnu à cette adresse". Roman épistolaire de 52 pages que l'on peut lire facilement d'une traite et une fin que je n'avais pas vu venir, au contraire de quelques romans policiers que l'on peut deviner avec un peu d'habitude.

"Des femmes qui tombent", de Pierre Desproges est aussi dans cette catégorie.

Maintenant, je pourrais aussi citer les romans de Jean Echenoz car le parcours que suit la narration est tellement imprévisible parfois que se demander comment on a fait pour passer d'un point à un autre 15 pages plus loin donnerait le vertige.

Après une longue hésitation, je n’y tiens plus, il faut que je le dise, il faut que ça sorte de moi !!

Harry Potter à l’école des sorciers


Voilà, j’ai un peu honte mais ça soulage !

Budnic dit:"Des femmes qui tombent", de Pierre Desproges


:pouicok:

Je plussoie. Très bon bouquin. "Des femmes qui tombent" c'est un peu "La guerre des mondes" franchouillard. J'ai adorré.

“Danse avec l’ange”
Ake Edwardson
polar suédois plutôt oppressant, très fort, très bon.
(1er d’une série de 7)

Les bouquins de James Ellroy.
En même temps, on en prend plein la gueule pendant tout le bouquin généralement, mais la fin rajoute une couche.

Sinon pour le basculement en une phrase qui te laisse scotché au mur, le maître reste Julio Cortázar.

Budnic dit:
Le Glaude dit:
loic dit:Moi, ce scotchage là, je m'en souviens surtout avec 6° sens

Pareil !

Pareil ! J'ajouterais, toujours comme film, The Usual Suspect.

Ah oui, Usual Suspects m'avait scotché. Memento aussi dans le même genre.
Pour le 6° sens, je ne l'ai pas vu à sa sortie, et même si les collègues parlaient de la fin comme imprévisible, j'avais la bonne idée avant d'aller le voir, mais rien ne dit que sans ça, j'aurais trouvé (après tout, quand on te dit que c'est improbable, tu cherches forcément un truc improbable, genre "1 des 2 est mort, c'est ça ?")

Coté livres, il y en a eu pas mal, mais je suis incapable d'en citer un en particulier pour l'instant (Ellroy effectivement, des Comics aussi genre Watchmen)

Sur la différence films/livres, dans un film, c'est plus facile de dissimuler des éléments qui font que l'utilisateur à la deuxième vision se dit "Ah oui, j'ai raté ça, et ça...). Dans un livre, vu que le lecteur a tout le temps pour lire et relire un passage s'il en a envie, c'est déjà plus délicat de parsemer des indices (pour éviter que la fin ne fasse trop tirée par les cheveux). Donc, félicitations aux auteurs qui y arrivent.
Fadest dit:
Budnic dit:
Le Glaude dit:
loic dit:Moi, ce scotchage là, je m'en souviens surtout avec 6° sens

Pareil !

Pareil ! J'ajouterais, toujours comme film, The Usual Suspect.

Ah oui, Usual Suspects m'avait scotché. Memento aussi dans le même genre.


Pour dévier du sujet et rester dans les films.
"The Game" de David Fincher : moins pour l'effet de surpise final (pour ça il vaut mieux regarder "Fight Club") que pour la façon dont Fincher joue avec tes certitudes.
"11 : 14" de Greg Marcks. Dans le genre de Memento, on se demande durant tout le film où cela va nous mener.

scotchage au ciné : “requiem for a dream”

L’usage des armes, de Iain M Banks, un autre classique de la SF.

un extrait de critique :



L’usage des armes est le roman moderne qui a la forme la plus complexe et la plus raffinée. Cela rend de fait sa lecture moins captivante au prime abord, car cela nuit à sa continuité, mais cela en fait in fine toute sa richesse. De quel autre roman peut-on dire, une fois qu’on en a achevé la lecture, qu’on ne l’aura entièrement compris que lorsqu’on l’aura relu dans un autre ordre ?
[…]
Puis il m’a suggéré cette idée de deux flux, l’un avançant dans le temps et l’autre reculant, ce qui mettait la révélation [qui était au milieu] à la fin, où elle a toujours été." (interview de Banks dans le Science Fiction Chronicle)
[…]
L’audace littéraire n’est en rien gratuite, car en entrecroisant chapitres croissants et chapitres décroissants, elle laisse au fur et à mesure les fantômes du passé et d’une vérité occultée venir s’insérer comme des pièces d’un puzzle au dénouement implacable. le mot “dénouement” prend ici tout son sens. Car ce qui apparaît une fois la clé de voûte posée, c’est l’architecture la plus réussie de toute la science-fiction.
Et dans un genre qui sacrifie parfois les personnages au cadre, il est important de souligner que cette structure est fondamentalement construite autour d’un personnage, Cheradenine Zakalwe.
Un héros tragique au passé forcément trouble. Car la Culture, si pacifique soit-elle, ne peut qu’utiliser ces hommes à la marge pour exécuter ses basses œuvres au sein de Circonstances Spéciales…

Plusieurs me viennent à l’esprit :

- Le Mystère de la Chambre Jaune, de Gaston Leroux, me semble parfaitement rentrer dans la catégorie “grosse surprise finale”

- Le Diable l’emporte, de René Barjavel.

- Voici l’Homme, de Michael Moorcock, qui en plus d’être un extraordinaire écrivain de fantasy, se paye le luxe de faire aussi partie des grands de la SF notamment avec ce court roman.

- Dans un tout autre genre, Des Fleurs pour Algernon, de Daniel Keyes, est un bouquin qui m’a scotché pour une raison particulière : l’adéquation entre l’évolution de l’intrigue et l’évolution du style d’écriture.

Et je plussoie pour K.Dick ;)