Deux ans déjà que ce jeu titillait ma curiosité. Le voilà enfin sur nos étals.
Pour la petite histoire, peu avant l’apparition de la Covid, Josh Wood, à qui nous devons Santa Monica et Cat Lady, des jeux passés sous mon radar, avait entrepris de partir en balade au pays du soleil levant et de consacrer du temps à sa préparation.
Il a finalement renoncé, le confinement ayant mis à bas ses velléités de voyage.
C’est là qu’aurait germé l’idée de ce jeu de programmation.
A la même époque, je préparais un voyage au Japon, voyage qui est resté à l’état de projet, aussi ce jeu m’a tout de suite parlé quand j’ai appris son existence.
Que nous propose cette édition, localisée par Don’t Panic Games ?
Pour faire simple, un jeu de programmation dépaysant, qui se joue en simultané, en 30-45mn.
Le Principe:
Une piste du temps rythme la partie en vous indiquant quelles cartes piocher, parmi les deux decks Tokyo et Kyoto, de 80 cartes chacun, et votre défausse (qui est alimentée par vos adversaires), durant 13 tours de draft.
Il vous faut programmer les activités de vos journées pour les six jours de votre séjour: du lundi au samedi, à raison de trois plus une éventuelle balade supplémentaire par jour.
Votre tour consiste en un draft d’une ou deux cartes par tour, parmi deux ou quatre respectivement, avant de les poser dans votre planning (tableau).
Les trois cartes vous apportent des symboles qui participent au scoring final, et qui peuvent vous offrir des bonus.
Chaque journée se voit attribuer une activité de prédilection aléatoirement en début de partie, et répartie de manière identique sur le planning de tous les joueurs.
Lorsque vous posez votre troisième carte sur une journée, vous obtenez ledit bonus selon que ce focus est présent une, deux ou trois fois ou plus.
La troisième carte posée agit différemment, outre la contribution de ses symboles: elle constitue aussi un objectif, vecteur de points de victoire.
Après les 13 tours de draft, intervient le décompte final qui tient compte, en sus des “objectifs” et de l’avancée de chacun des symboles, y compris un plus particulier qui figure le plaisir que vous aurez tiré de ce voyage, de vos aller-retours entre Tokyo (bleu) et Kyoto (rose).
Pour chaque liaison, il vous faudra un trajet en train: de luxe, obtenu en bonus, qui vous rapporte 2 PV, ou normal, ajouté en fin de partie contre 2 PV.
Mon avis:
Après une dizaine de parties à deux principalement, ou à trois et en solo, je dois avouer que la mayonnaise (Kewpie pour les puristes) a pris.
Les parties sont rapides et addictives.
Les 160 cartes tournent pour un quart dans une partie à deux. C’est peu et cela participe à la rejouabilité.
Pour autant, ces cartes font quand même plus ou moins les mêmes choses, et certains pourraient s’en lasser.
Les axes de scoring sont sensiblement les mêmes, et peuvent être légèrement modulés par la piste du plaisir et l’alternance entre Tokyo et Kyoto.
L’interaction est peu marquée, et se retrouvera dans le choix, souvent par défaut, des cartes laissées à nos voisins.
A noter qu’il est possible d’y ajouter plein de conneries en plastique pour ceux qui voudraient dépenser inutilement leur argent.