Librairie et frais de port gratuit

Les frais de port gratuit chez amazon payé par les éditeurs :
http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/01/2 … r-le-livre

Les libraires en dur pétitionnent
http://www.lekti-ecriture.com/contrefeu … e,316.html

Effectivement, c’est clairement bien pire que ce qu’on pensait : les éditeurs mordent la main de ceux qui les ont nourri pendant des dizaines d’années et qui les nourrissent encore. Tout ça pour figurer chez “les grands”. J’espère que le tube de vaseline est inclus dans le contrat.

Les frais de port sont offerts à partir de 25 euros en France métropolitaine


tout en bas de http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/Lire-et-penser-ensemble.html

:mrgreen:

25 €, c’est pas 3 ou 10 euros, non plus (l’équivalent d’un livre).
Il ne doit pas y avoir de contrat ni de pression de leur part sur les éditeurs non plus…

Et j’espère que les libraires en dur qui font un peu de VPC sont assez commerçants avec leurs clients s’ils achètent quelques bouquins par ce moyen.
Sinon, ce sont aussi des blaireaux qui n’ont rien compris.

la pétition d’Amazon

Et a priori, leur explication/dédouanement est erroné (par omission) : ils ne parlent nulle part du chantage effectué sur les éditeurs, chantage qui augmente grandement leur marge par rapport aux “petits” libraires qui n’ont pas de moyen de pression.

Je suis désolé, mais les frais de port gratuits ne me gênent pas du tout. Je ne vois pas l’intérêt de défendre le petit commerce pour le défendre, car de manière générale, il y a deux possibilités quand on recherche un livre : - soit on sait ce qu’on recherche et on peut le commander en ligne, ce qui reste le plus simple.
- Soit on hésite et on a besoin du conseil du libraire ou simplement de pouvoir feuilleter le livre.

Dans cette mesure, à partir du moment où la boutique en dur ne propose pas le même service que la boutique en ligne, leur concurrence me paraît un faux-semblant qui affecte principalement les libraires “incompétents”. Un bon commerçant gardera toujours sa clientèle…

llouis dit:Un bon commerçant gardera toujours sa clientèle...


seulement si sa clientèle est fidèle et là, il ne faut pas rêver !

Les libraires que je connais ont l'impression de plus en plus marquée de faire Showroom pour amazon...

Amazon a une capacité de stockage que n'ont pas les petits, donc il y a des délais de livraison pour les livres à commander (5 à 7 jours souvent). Les clients sont plus enclins à l'accepter quand ils commandent de chez eux et reçoivent chez eux que quand il doivent se déplacer.

finalement ça se rapproche des jeux, non ?
Ybkam dit:seulement si sa clientèle est fidèle et là, il ne faut pas rêver !

Tout à fait, ça n'existe pas. On a beau se croire fidèle, en fait, on ne l'est jamais vraiment.
Les libraires que je connais ont l'impression de plus en plus marquée de faire Showroom pour amazon...


Et ça marche aussi pour les jeux. Du temps où je bossais dans une boutique, il y a eu quelques coups de boules qui se sont perdus lorsque de "faux" clients venaient voir les jeux, lire les règles, toucher le matériel, pour aller les acheter en ligne dans la foulée.

Une étude récente montre que c’est exactement ce que font les américains pour leurs achats de… fringues :lol:
Ils vont faire leur choix et essayer les vêtements en boutique, mais n’achètent rien sur place. Ils commandent sur Internet en rentrant.

Eux aussi, ils ont un problème de pouvoir d’achat, mais on ne vient pas leur taper dessus quand ils trouvent des combines pour s’en sortir.

Entilzar dit:Eux aussi, ils ont un problème de pouvoir d'achat, mais on ne vient pas leur taper dessus quand ils trouvent des combines pour s'en sortir.


Il n'est pas ici question de "s'en sortir".
On parle de loisirs, de luxe qui plus est.

Euh… Les fringues sont autant un luxe que peuvent l’être le bouquin ou les jeux. Et même sûrement bien davantage que la lecture. Voire même que les jeux.
On peut mettre à la rigueur un millier d’euros dans une collection de figurines, pour prendre l’exemple d’un unique jeu coûtant le plus cher, mais ce n’est pas encore le prix de certains vêtements.
Personnellement, j’achète plus de jeux que de prêt-à-porter. Il faut bien différencier le fait de ne pas aller bosser à poil et les ornements dont la Noblesse VIP se pare, ou même l’accoutrement onéreux de certains cadres si on ne veut pas aller chercher trop loin.

D’accord, mais on ne parle pas alors de “s’en sortir”.
On est plus proche de comportements mesquins (radins ?) qu’autre chose de la part de ces acheteurs.

Certes, ce n’est pas très honnête intellectuellement, mais plusieurs choses sont à noter :
- Déjà, il n’est pas courant de se retenir d’acheter quelque chose que l’on pourrait avoir tout de suite pour le commander sur le Net, avec un délai de plusieurs jours. Le “tout, tout de suite” en prend un coup.
- Ensuite, pourquoi payer plus cher un produit que l’on peut avoir moins cher ailleurs ? Même qualité, même provenance. C’est le principe de la concurrence, non ?
- Enfin, on peut arguer que l’argent économisé de cette manière, sur plusieurs produits, va finalement être réinjecté dans l’achat d’un énième article qui n’aurait pas pu être acheté sans cela. Au final, ça ne change pas grand chose en terme de transferts d’argent, si ce n’est que le consommateur se retrouve avec un bien supplémentaire.

Donc à la limite, même si ce n’est pas quelque chose que je me vois faire aussi ostensiblement*, c’est une démarche qui se tient.

*Ostensiblement parce que, si je découvre un produit que je ne connaissais pas mais qui m’intéresse sur le site Web d’une boutique, je vais voir si je ne peux pas finalement le trouver moins cher sur un autre site web. Pourtant, c’est grâce au 1er que j’ai appris l’existence de ce produit, il serait donc “honnête” que je l’y achète, de la même manière que l’on achèterait un jeu, un livre ou un vêtement dans la boutique en dur où on l’a découvert, non ?

J’essaye de temps en temps d’aller chez des libraires dans mon quartier en me disant que c’est plus sympa et ça fait marcher le commerce de proximité etc…

Ma dernière expérience: Un livre commandé, sauf que la fille n’avait pas validé la commande, donc au bout de 2 semaines, comme je n’avais pas de nouvelles, j’y retourne et bon, à écouter la minette, c’était ma faute… je n’avais pas passe de commande chez eux… bref… j’ai eu mon livre 3 semaines après et je n’ai pas du tout aimé la mauvaise foi de la libraire.

A côté de ça, cherchant un autre livre très spécifique, j’ai fait plusieurs librairies et bouquinistes, personne ne pouvait me le commander (la FNAC a essayé et pareil, je n’ai jamais eu de nouvelle) et au final, je l’ai eu d’occasion état impeccable sur Amazone, en moins de 7 jours…

Bon, j’essaye mais voilà…

Houla, on mélange un peu tout là. On parle juste de :
. Amazon fait ce qu’il veut parce qu’ils sont les plus forts
. et ça a dévié vers ceux qui abusent des petits commerçants pour acheter sur le net pour quelques euros de moins.

C’est tout.
On n’a pas dit (pas dans ce thread en tout cas) qu’acheter sur Internet, c’était mal.

Perso, il m’arrive d’acheter sur Amazon, comme sur d’autres sites, mais jamais de livres.

Entilzar dit:Une étude récente montre que c'est exactement ce que font les américains pour leurs achats de... fringues :lol:
Ils vont faire leur choix et essayer les vêtements en boutique, mais n'achètent rien sur place. Ils commandent sur Internet en rentrant.
Eux aussi, ils ont un problème de pouvoir d'achat, mais on ne vient pas leur taper dessus quand ils trouvent des combines pour s'en sortir.

Moi, j'appelle plus cela de la malhonnêteté intellectuelle que de la combine.
Rody dit:... de "faux" clients venaient voir les jeux, lire les règles, toucher le matériel, pour aller les acheter en ligne dans la foulée.


Je trouve effectivement cette attitude condamnable. Comment ces gens réaliseront leurs combines lorsque les boutiques en dur se feront de plus en plus rares, que les petits en auront marre de bosser largement plus que 150 heures pour beaucoup moins que le SMIC ?

En général, le client est fidèle à son pognon.

Tout le monde connait LudikBazar.

A force de commander chez eux des trucs d’occaz à des prix défiant toute concurence, je me retrouve avec 15% de fidélité, même sur les jeux neufs. Avec leur envoi rapide, soigné, avec toujours deux trois conneries en cadeau (dont je n’ai jamais l’utilité :bonnetpouic:), je n’ai plus aucun intérêt à acheter chez eux.

En fait, j’ai simplement du mal à comprendre les reproches faits à Amazon parce qu’ils sont les plus gros et qu’ils peuvent faire plus que les autres. Oui. Et alors ? Est-ce un mal ? Si la librairie en dur est obsolète, on ne va pas la maintenir sous respiration artificielle par sympathie. Si elle est encore utile pour des raisons de conseil, d’accueil, de rapidité pour les produits en étal… alors elle n’a pas de raison, du fait même de cette utilité, de disparaître, puisque quelqu’un ayant vraiment envie de garder sa librairie ira acheter chez elle et non en ligne. Dans cette mesure, allouer à Amazon les mêmes moyens qu’aux librairies en dur (pas de frais de port) ne me choque pas le moins du monde, puisqu’ils sont de ce point de vue sur un parfait pied d’égalité.

Commencer à dire “vous êtes puissant donc nous allons vous infliger des pénalités” me paraît complètement contre-productif, même si je reconnais toutefois qu’il est toujours possible d’abuser d’un système. Simplement, ici, il ne me semble pas que ce soit le cas.

Perso je lis énormément de livres assez pointu dans un domaine très particulier (l’histoire militaire de l’ère moderne :oops: ne rigolez pas s’il vous plait). J’ai atteins un point où c’est moi qui renseigne les libraires sur ce que je veux. Si je le voulais, je resterai le cul bien confortablement assis sur mon fauteuil rembourré devant mon ordi et commanderai tout mes bouqins chez amazone (comme en ce moment).
Mais voilà, En fait, je prend mon téléphone, j’appelle mon libraire (le mien, celui à moi que j’ai depuis que je suis étudiant dans la ville où je suis né très loin de celle que j’habite). Je passe ma commande et j’attend une ou deux semaines, parfois jusqu’à un mois, pour aller le chercher (quand moi rentré maison :mrgreen: ). Si je préfère attendre c’est pour plein de raisons:
1° Les libraires sont devenus mes amis au fil du temps.

2° Ils me sont rarement d’une utilité et ils ont l’habitude que je leur demande un truc abscons qui très souvent, n’existe pas encore ou plus. Mais voilà, j’aime bien aller papoter culture avec eux et déconner sur les trucs qu’on débusque ensemble.

3° Je serai très malheureux si la librairie fermait (en fait, c’est ma deuxième, quand j’étais ado j’en avait une autre une rue plus bas mais le taulier a mis la clef sous la porte :( )

4° Il m’arrive d’acheter des bouquins ailleurs, mais lorsque j’ai une commande, c’est généralement chez eux que je la fais sans aucune avance car un climat de confiance s’est instauré avec le temps.

5° je n’utilise Amazone que pour commander des bouquins en anglais; en plus il y a un truc à faire. Les chercher sur amazon.com puis remplacer le .com par .fr et là c’est magique le prix en € et inférieur au prix en $ :shock: :mrgreen: c’est pas de la combine ça :mrgreen:


Bref, j’ai toujours aimé me balader dans les rayonnages de livre (j’fait parti des type qui aiment aller travailler à la bibli :roll: ) et j’assume pleinement le fait de passer pour un crétin voir un abrutit proche des débiles profonds aux yeux de certains ;)

Donc, amazon j’aime bien, ça me permet d’avoir mes livres en anglais que mon libraire a des difficultés à avoir. j’aime bien leur taux de change :mrgreen: et le fais que les frais de port soit gratos. Mais pour ce qui est des bouquins en français, je passe toujours par ma filière traditionnelle pour les raisons évoquées ci-dessus.
Stéphane