M. Phal dans Libé !

Le texte en question, donc :

Un plateau, des dés, des pions ou des cartes : quoi de plus simple, de plus vieillot même, qu’un jeu de société ? A l’heure où les consoles qui coûtent un bras règnent sur l’univers ludique, ce produit archaïque semblait promis à une mort certaine. Et puis non. Bien moins coûteux que les jeux d’écran, le jeu de société s’ajuste à l’air du temps, traverse l’époque et se renouvelle même. Tandis que les ventes de la triomphante poupée Barbie vacillent, le jeu de société, lui, survit. Avec des classiques suréprouvés ou des nouveautés inattendues qui cartonnent grâce au bouche-à-oreille. Entre amis ou en famille, enfant, ado ou adulte, on a tous déjà joué une partie de Monopoly, de Trivial Pursuit ou de Uno. Des jeux parfois vieux de plus de soixante-dix ans mais modernisés par petites touches. Dans sa prochaine édition, Cluedo va proposer aux joueurs de recevoir les indices sur leur téléphone portable. Monopoly, lui, s’est mis au paiement par carte bancaire.
En parallèle, une nouvelle génération de jeux trouve son public. Plus drôles, plus simples ou plus tactiques, ces nouveaux loisirs passent par le circuit des boutiques spécialisées. Chaque année, des centaines de modèles sortent sur le marché, qui, malgré la crise, continue de bien se porter. Comment s’explique ce succès ? Par la richesse de l’offre, d’abord. De cartes, de stratégie, de hasard ou d’adresse, le jeu de société est multiple. «Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les tranches de la population», assure Monsieur Phal, responsable – sous pseudo – de Trictrac.net, un site d’information sur le sujet. Le spécialiste distingue trois grandes catégories. Les jeux mass market à l’instar «des grosses machines» type Monopoly, la Bonne Paye ou le 1000 Bornes. Avec eux, Monsieur Phal n’est pas tendre : «Ce sont des jeux qui ont plus de 70 ans, c’est comme si on continuait à ne regarder que des films en noir et blanc.» Ensuite, il y a les jeux d’ambiance qui «touchent le grand public» et «avec lesquels on rit sans se prendre la tête» : Jungle Speed, Times Up ou les Loups-Garous de Thiercelieux. Enfin, «pour les joueurs un peu plus initiés», des jeux dans lesquels interviennent des notions de gestion de ressources ou de diplomatie, comme Puerto Rico ou Agricola. Là, les participants incarnent des paysans ayant pour mission de développer leur ferme. En tête des ventes ? Les classiques. «80 % des cinquante premiers jeux du hit-parade existent depuis des générations » , remarque Yves Cognard, directeur marketing d’Hasbro France, leader sur le marché des jeux et des jouets. Les chiffres le confirment. Quelque 500 000 unités de Monopoly vendues chaque année en France. 250 000 Trivial Pursuit. 200 000 Cluedo. Totem. Face à ces machines de guerre, il y a les challengers. Comme les Loups-Garous de Thiercelieux, un jeu de rôle uniquement composé de cartes. Le principe : on endosse le rôle d’un villageois ou celui d’un loup-garou et les deux camps s’affrontent. Typique des «party games», autrement dit «des jeux auxquels on joue à l’apéro avec des potes», résume Nicolas Benoist, responsable du marketing chez Asmodée, éditeur de Jungle Speed (200 000 exemplaires vendus par an) ou encore de Times Up (100 000 par an), grands succès de ces dix dernières années. Preuve que le genre du jeu de société se renouvelle. Avec Jungle Speed, il devient plus physique puisqu’il s’agit de se jeter sur un totem de bois plus vite que les autres. Avec Times Up, la rapidité d’esprit est décisive pour faire deviner à son équipe une personnalité. Tout le contraire du Scrabble, où les participants prennent plutôt leur temps. Plus vifs donc, ces jeux ont aussi un autre avantage selon Nicolas Benoist : «Les adultes jouent avec les enfants et ils ne s’ennuient pas.» Le succès du jeu de société tient sans doute à cela : il rassemble. Au minimum deux personnes. Parfois une vingtaine. S’il n’y a pas plus solitaire que la Gameboy, ce loisir, lui, suppose «un moment de partage familial ou amical» pendant lequel «le temps et l’espace se figent trois quarts d’heure autour d’une table», aime à penser Yves Cognard. Tisseur de lien social, le jeu de société réunit les générations, et facilite les échanges humains à en croire Manuel Rozoy, responsable du développement culturel du Centre national du jeu (CNJ) de Boulogne-Billancourt (Hauts-deSeine) : «Dans une soirée normale, si j’arrive seul et que je suis un peu timide, ça va être difficile de faire connaissance alors que le jeu, lui, crée la rencontre.» L’archétype du jeu qui fait lien, c’est le jeu d’ambiance. La nouvelle génération de la catégorie. Il divertit, tout en créant de la convivialité. D’ailleurs, ce sont ceux qui «sont parmi les plus vendus à l’heure actuelle. Avec leurs règles faciles à apprendre, leurs parties courtes, ils constituent une porte d’entrée sur le jeu pour les non-joueurs», avance Pascal Notre-Dame, responsable du magasin Petit Joueur à Metz. De son côté, Monsieur Phal note «un retour à l’envie de se retrouver autour d’une table et de rigoler car les gens ont passé toute une journée devant leur ordi au travail» . Il n’est plus rare de sortir un Jungle Speed après un dîner entre amis ou de se retrouver dans un café-jeu à siroter un cocktail tout en taquinant les dés. Et en plus, ce divertissement est peu coûteux. Les prix oscillent en moyenne entre 20 et 50 euros. Fait rare : le secteur est peu atteint par la crise. Yves Cognard : «Dans les moments où la situation économique est morose, le marché du jeu de société se porte bien car on passe plus de temps à la maison en famille que dehors.» Le contexte économique aurait même «favorisé le besoin de réconfort et le repli des personnes sur leurs sphères familiales ou amicales, ainsi que la recherche d’activités sympathiques que l’on peut exercer dans ce cadre», estime Chantal Barthélémy-Ruiz, responsable de l’association Permis de jouer et chargée d’enseignement à l’université Paris-XIII en master sciences du jeu. Compact. Le principal frein au jeu : la règle. Ou plutôt son assimilation. «Le jeu est véhiculé par l’oral», constate Manuel Rozoy, du CNJ. Il faut que le participant «passe la barrière de la règle» : pour cette raison, «le jeu doit s’expliquer rapidement afin de pouvoir jouer tout de suite» . Les éditeurs privilégient les jeux faciles d’accès. A l’image d’Hasbro qui a sorti le «Monopoly Deal», une version simplifiée composée exclusivement de cartes. Nicolas Boutier, gérant d’une boutique spécialisée, Au Bois Rieur, à Vincennes, confirme que «la simplicité des règles paye toujours» car lorsqu’il «faut lire la règle et qu’au bout de la troisième phrase, quelqu’un pique du nez, ça ne va pas fonctionner» . En outre, le temps de jeu doit être court et la partie suivre «un rythme rapide, qui ne laisse pas de place aux temps morts», précise Tiffen André, étudiante en sciences du jeu. Vieux dinosaure, le jeu de société semble évoluer peu. Il se modifie subtilement. Plus compact, plus simple et plus expéditif. En totale adéquation avec l’époque, en somme.


Sur liberation.fr

et le deuxième sur les "afficionados" , tu pourrais aussi ?! :oops:

Je voulais plus dire en fait...

et si Hasbro arrivait à faire aimer des jeux moins connus...mais qui soient abordables (pas trop compliqués)...
que l'intérêt des gens glissent d'un monopoly à un aventurier du rail...
Enfin, ce n'est pas leur intérêt donc la question ne se pose pas.
Je ne savais pas qu'Hasbro à travers Wizard faisait dans le lourd.

En gros, les rôles sont bien distribués...chacun a sa place.

Va falloir innover pour apporter de nouveaux bouleversements ds le monde du jeu comme l'avait faire Wizard en 93 ou trictrac en 2003.
y'a eu les party games aussi...y'a eu quoi d'autres, que cela soit ds le jeu ou la présentation des jeux, sites, magazines?

genre y'a des polios du clic, quand même... :mrgreen:

Batailles en règle d’aficionados
Au salon du jeu de société, en Seine-Saint-Denis, le Monopoly est banni. Et le plus grand sérieux requis.
Le jeu de société aussi a son salon. Il se tenait il y a un mois au palais des congrès de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Là-bas, on ne croisait pas des amateurs mais plutôt des spécialistes. On ne jouait pas non plus au Monopoly. Mais plutôt à des jeux de plateau assez pointus. Excursion. Dès l’arrivée, on constate que les festivités rassemblent davantage d’adultes que d’enfants. Ils ont entre 25 et 30 ans. Des hommes, surtout. Qui ne flânent pas dans les allées en admirant les stands mais qui jouent. A quoi? A Helldorado, Chennex ou encore Tannhäuser. Des jeux inconnus des profanes. Ambiance sérieuse. Concentration, réflexion et transpiration. Julien, 27 ans, est absorbé par un jeu d’escarmouche géant, installé sur un plateau d’un mètre quatre-vingts sur deux mètres trente, qui a nécessité quelque neuf mois de fabrication. «Au-delà du jeu, il y a un aspect scénario et modélisme», confie-t-il, tout en guettant les actions de ses adversaires. Ces derniers, mètre en main, déplacent leurs figurines respectives avec précision sur la plateforme. Et établissent un dialogue sibyllin : «Je viens d’exploser le cracheur.» «Pas grave, il me reste Jafar.» Ils se sont rencontrés sur un forum, sur Internet, et ne connaissent pas leurs prénoms respectifs: «On s’appelle par nos pseudos, explique Julien. Je sais, ça fait vraiment geek» . Cette année, le jeune homme n’a pas réussi à traîner sa copine : «Aller dans un hangar avec des gens qui ont des notions d’hygiène très primitives, je comprends qu’elle ne kiffe pas.»


Un peu dur mais sur les notions d'hygiène chez les geeks, j'ai des souvenirs assez précis en tête... :lol:

Des jeux parfois vieux de plus de soixante-dix ans mais modernisés par petites touches. Dans sa prochaine édition, Cluedo va proposer aux joueurs de recevoir les indices sur leur téléphone portable. Monopoly, lui, s’est mis au paiement par carte bancaire.



ca c'est quand même de la grande innovation totalement indispensable.
Le jeu m'envoie un sms :pouicbravo:

:pouicnul:

Rody dit:Je trouve que l'encart du bas de deuxième page ruine un peu tout ce qui a été écrit précédemment. C'est dommage.

D'accord avec Rody en ce qui concerne l'encart. :pouicvomi:

Sinon je trouve l'article en lui-même très bon.
On parle sur le même plan de Monopoly et consort (outre qu'il sagit de la réalité économique du jds en france :pouicvomi: , c'est un repère pour beucoup de gens qui vont lire l'article) et du jds qu'on aime nous :pouiclove: , tout en sous entendant que le Monop c'est hasbeen :pouicnul: que que le jds qu'on aime c'est vachement mieux :pouicok: .
Bel article. :pouicbravo:

Le Glaude qui a tendance à abuser des pouickies :pouicsilence:

alb dit:Plutot un bon article, sur 2 pages, avec aussi une (petite) intervention de Smokan
Avec une tres belle phrase de Monsieur Phal qui parle des grands classiques :
"Ce sont des jeux qui ont plus de 70 ans, c'est comme si on continuait a ne regarder que des films en noir et blanc."
Ca fait mouche je trouve
Sinon, sont quand meme cites Puerto Rico et Agricola…
Et Monopoly, 1000 bornes, etc…


C'est marrant, je la sort souvent en magasin pour amener vers Citadelles et aventuriers du rail quand je sens les "potentiels joueurs" éveillés...

El comandante dit:genre y'a des polios du clic, quand même... :mrgreen:

El comandante dit:Un peu dur mais sur les notions d'hygiène chez les geeks, j'ai des souvenirs assez précis en tête... :lol:

C'est les mêmes?

:mrgreen:

Pour répondre à Kouyne, l'encart sur le SJSP.

Libération dit:
Au salon du jeu de société, en Seine-Saint-Denis, le Monopoly est banni. Et le plus grand sérieux requis.
Batailles en règle d'aficionados
Le jeu de société a aussi son salon. Il se tenait il y a un mois au palais des congrès de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Là-bas, on ne croisait pas des amateurs mais plutôt des spécialistes. On ne jouait pas non plus au Monopoly. Mais plutôt à des jeux de plateau assez pointus. Excursion.
Dès l'arrivée, on constate que les festivités rassemblent davantage d'adultes que d'enfants. Ils ont entre 25 et 30 ans. Des hommes, surtout. Qui ne flânent pas dans les allées en admirant les stands mais qui jouent. A quoi ? A Helldorado, Chennex ou encore Tannhäuser. Des jeux inconnus de sprofanes. Ambiance sérieuse. Concentration, réflexion et transpiration.
Julien, 27 ans, est absorbé par un jeu d'escarmouche géant, installé sur un plateau d'un mètre quatre-vingts sur deux mètres trente, qui a nécessité quelques neuf mois de préparation. "Au-delà du jeu, il y a un aspect scénario et modélisme", confie-t-il, tout en guettant les actions de ses adversaires. Ces derniers, mètre en main, déplacent leurs figurines respectives avec précision sur la plateforme. Et établissent un dialogue sibyllin : "Je viens d'exploser le cracheur." "Pas grave, il me reste Jafar." Ils se sont rencontrés sur un forum, sur Internet, et ne connaissent pas leurs prénoms respectifs : "On s'appelle par nos pseudos, explique Julien. Je sais, ça fait vraiment geek."
Cette année, le jeune homme n'a pas réussi à traîner sa copine : "Aller dans un hangar avec des gens qui ont de snotions d'hygiène très primitives, je comprends qu'elle ne kiffe pas".

El comandante dit:genre y'a des polios du clic, quand même... :mrgreen:


merci, c'est gentil :mrgreen:

deepdelver dit:Pour répondre à Kouyne, l'encart sur le SJSP.


alors, ça, c'est vraiment gentil 8)

Oui, l'encart ruine un poil l'article principal, on trouve pas du gros geek gras sale dans un salon du jeu :evil:
En plus, l'encart se concentre sur les jeux de figs, alor qu'il y avait du you robot, petits meurtres, Privacy et j'en passe de jeu plus grand public et moins geek...

Je ne savais pas qu'Hasbro à travers Wizard faisait dans le lourd.

Les rôles dans le marché du jeu sont bien distribués...chacun a sa place.

Va falloir innover pour apporter de nouveaux bouleversements ds le monde du jeu comme l'avait faire Wizard en 93 ou trictrac en 2003.
y'a eu les party games aussi...y'a eu quoi d'autres, que cela soit ds le jeu ou la présentation des jeux, sites, magazines?

Duinhir dit:En plus, l'encart se concentre sur les jeux de figs, alor qu'il y avait du you robot, petits meurtres, Privacy et j'en passe de jeu plus grand public et moins geek...


peut-être que le rédacteur de l'article a été un poil feignasse ou bien très pressé : les jeux de fig tels qu'ils les décrits, ce sont les stands qu'on voyait en premier en émergeant des escalators.
en même temps, c'est un autre aspect du jeu que celui évoqué au-dessus et c'est censé être complémentaire comme panorama. le format du texte est très court pour être à la fois accrocheur et exhaustif.

Et puis des geeks en train de pousser des figs de guerriers du chaos emplumés de la mort qui tue au milieu d'un décor dont on se doute qu'il a fallu quelques dizaines d'heures pour le monter, ça impressionne toujours plus le journaliste qu'un benêt calculant trois tours à l'avance son revenu à Brass.
il faut aussi compter avec l'aspect primaire du journaliste, qui est aussi souvent son aspect secondaire voire tertiaire.



Nouvelle tendance sur tric trac : être over grillé méga burnt, "c'est vraiment gentil".
Tous à vos toasters. :mrgreen:

limp dit:C'est marrant, je la sort souvent en magasin pour amener vers Citadelles et aventuriers du rail quand je sens les "potentiels joueurs" éveillés...

:pouicdeguise:




En fait, je viens de comprendre quelque chose : Phal et Limp, c'est la même personne, non ? Même niouzes, mêmes répliques accrocheuses, etc.

Who's a Fracking Toaster?!

Heuhh dit:Who's a Fracking Toaster?!

only reeeeeeaaaaaally nice guys.
Fracking nice guys, actually.

El comandante dit:(...) Cette année, le jeune homme n’a pas réussi à traîner sa copine : «Aller dans un hangar avec des gens qui ont des notions d’hygiène très primitives, je comprends qu’elle ne kiffe pas.»

Un peu dur mais sur les notions d'hygiène chez les geeks, j'ai des souvenirs assez précis en tête... :lol:


[HS] En effet, chaque fois que j'ai participé à des rencontres de joueurs (y compris de TT, mais aussi d'ailleurs), j'ai été effrayée par le nombre de gars en t-shirts difformes et jeans informes, arborant une barbe pas soignée de 3-4 voire beaucoup plus de jours et les cheveux pas lavés...

Tout ça pour dire que je comprends bien, en tant que fille, la réaction de la copine en question, et pourquoi il y a moins de filles "geeks". :mrgreen: [/HS]

c'était un message de la grande bourgeoisie suisse.











;) :lol: