marre de la politique....

Je vois beaucoup de post sur la politique quelques soient les forums (JDS, bourse, jeux video ect…)

Alors j’en ai marre !
Déjà une petit compo très mal chanté par votre serviteur devant son PC pour vous dire ce que je pense de tout ca !

http://video.google.fr/videoplay?docid= … 0395&hl=fr

Et aussi ce sondage pour savoir ca que vous en pensez.

Juste pour etre precis: ils ne sortent pas tous de l’ENA sur ce coup.

Je sais mais en général quand ils ne sortent pas de l’Ena on les retrouve suicidé de trois coups de couteau dans le dos…Beregovoy !

Donc ce n’est qu’une question de temps pour que mon option soit justifié :lol:

C’est pas faux…

Cela dit, l’intérêt sur les forums, c’est que personne n’est obligé d’aller lire les discussions. On y participe si on veut.

Le problème, fatmax, c’est que si tu en as marre de la politique, Elle n’en a pas marre de toi, et Elle se fait sans toi.
Bon, le problème est que même quand on participe, on a l’impression qu’elle se fait sans nous, et c’est pas faux.

Nos “représentants” ne sont plus des représentants : ce sont des chefs, des nobles de la République, qui sont riches eux-mêmes, et ne savent pas - n’ont jamais su - ce que c’est qu’être dans la difficulté. Alors ils favorisent les gens comme eux.

Mais dans les candidats, là, y’en a quand même quelques uns qui ne sont pas des nantis, et qui sont toujours vivants, même si le pouvoir s’y connait pour essayer de les mettre en taule ou les éliminer. Je voterai pour ceux-là.

Caramba ! Au moment de mon vote je découvre 28% de révolutionnaires sur TT ! :^:

est-ce que l’interview de Bourdieu parlant de Ségo a été montré sur TT?
sinon, je vous conseille de le trouver (désolée, je n’ai pas le lien à portée de clic). cet interview date d’il y a presque 10ans, autant dire que personne ne parlait de Ségo à l’époque et Bourdieu commence par parler de “l’autre là, la femme de…comment il s’appelle déjà…” juste pour dire que lorsqu’elle était à l’ENA, elle s’est posée la question de son orientation politique non en terme de conviction, mais de carrière et qu’elle a finalement choisi la gauche…

:roll:

A ce sujet une réaction de Daniel Schneiderman,d’Arrêt sur Images

Pierre Bourdieu nous câble : Ségolène est de droite
Extraordinaire Apparition du Fantôme du Comptoir

dimanche 1er octobre 2006.

Oyez oyez ! Extraordinaire résurrection de Pierre Bourdieu, sur Dailymotion. Avec cette non moins extraordinaire révélation d’outre-tombe : Ségolène est de droite.
C’est forcément vrai, puisque c’est Bourdieu qui le dit. Pourquoi est-elle de droite ? Parce qu’elle est de droite. Il suffit de la regarder (le fantôme fait un geste rectiligne de la main). C’est forcément vrai, puisque c’est Bourdieu qui le dit.

Tout fascine, dans la perverse et opportune exhumation de cette image. La solennité avec laquelle Bourdieu tient ces propos de comptoir. La parfaite évidence dans laquelle se meuvent l’intervieweur (Pierre Carles) et l’interviewé, et qui les dispense évidemment de toute esquisse de justification de la condamnation ainsi assénée. On est de droite ou de gauche. Ca ne se démontre pas. On est marqué d’un sceau, ou de l’autre, à la naissance. Cet état pré-existe à tout.

In Big bang blog

El comandante dit:Caramba ! Au moment de mon vote je découvre 28% de révolutionnaires sur TT ! :^:


Vive la révolution! Mais pas demain j'ai un Caylus...

Il faut se rappeler également de Daniel Schneiderman qui avait invité Bourdieu à son émission et réuni un panel d’opposant pour le “descendre” rhétoriquement en prenant lui-même en tant qu’animateur de débat largement part à cette “exécution”. Emission qui avait été tellement critiquée par les fans de Arrêt sur Images (que j’aime beaucoup) et avait poussé Schne à refaire une émission sur son émission…
Pourquoi a-t-il toujours eu cette hargne contre Bourdieu…?

Maintenant, pour que Ségolène soit à gauche, il faudrait qu’elle quitte le PS, non?

Pierre2.0 dit:Pourquoi a-t-il toujours eu cette hargne contre Bourdieu...?


Parce que PB démontait le système médiatique, ses ressorts et sa prétention à être au-dessus de la mêlée. Pour rejoindre ce qui fut dit sur un autre post, taper sur les journaleux c'est interdit, comme pour les énarques : ce sont des gens qui savent mieux, plus fort et plus loin, et qui sont au-dessus. Et comme les uns et les autres s'entretiennent...
mais chuuuuuuut c'est aussi du populisme...

Visiblement tu n’es pas très documenté sur le travail de Schneiderman. Mais bon tu as raison ce travail ne peut être bon puisque Schneiderman travaille aussi pour la télévision :mrgreen:

Pierre2.0 dit:Il faut se rappeler également de Daniel Schneiderman qui avait invité Bourdieu à son émission et réuni un panel d'opposant pour le "descendre" rhétoriquement en prenant lui-même en tant qu'animateur de débat largement part à cette "exécution". Emission qui avait été tellement critiquée par les fans de Arrêt sur Images (que j'aime beaucoup) et avait poussé Schne à refaire une émission sur son émission...
Pourquoi a-t-il toujours eu cette hargne contre Bourdieu...?


Par ce que Pierre Bourdieu est un de ces trop nombreux intellectuels marxistes qui ont maintenu la France dans le stalinisme alors qu'on ouvrait les yeux ailleurs avant... et que cela a suffisamment pesé sur le débat pour que l'on commence à en avoir assez ! Cf. mes études d'histoire, où les Ecoles des Annales n'étaient rien d'autre qu'une application (parfois féconde cependant) de la pensée communiste au domaine de l'histoire.
Donc, il y a des gens qui en ont assez de cela, il y en a d'autres qui ont toujours été hostiles au marxisme parce qu'ils sont de l'autre côté idéologique, et il y a ceux qui ont été directement critiqués par Bourdieu qui veulent régler leurs comptes. Ca fait assez d'ennemis.
Philippe dit:Cf. mes études d'histoire, où les Ecoles des Annales n'étaient rien d'autre qu'une application (parfois féconde cependant) de la pensée communiste au domaine de l'histoire.


Résumer les travaux de Febvre, Bloch, Braudel, Nora, Le Goff (dont beaucoup ont marqué leur temps sur des périodes historiques pré-marxistes, pré-St simonienne, pré-Révolution française) et j'en passe à "rien d'autre qu'une application de la pensée communiste" ne grandit pas ton la valeur intellectuelle de ton argumentaire.

Faut-il assimiler toutes les personnes qui analysent les évolutions historiques en tenant compte des facteurs sociaux, tous ceux qui ne se limitent pas à l'institutionnel ou au fonctionnel pour analyser une société, pour des marxistes - c'est-à-dire des matérialistes historiques qui souhaitent la dictature du prolétariat et l'instauration du communisme comme fin de l'organisation politique ? C'est réduire, cristalliser une (des) pensée d'une manière que Marx lui-même dénonçait, ayant répété à plusieurs reprises qu'il n'était pas marxiste.
Au pire parlons de marxiens (non, ce ne sont pas des petits envahisseurs verts :kwak: ), ça évitera les raccourcis malheureux au fort parfum d'anathème, toujours pratiques pour esquiver le fond du débat.
Philippe dit:Par ce que Pierre Bourdieu est un de ces trop nombreux intellectuels marxistes qui ont maintenu la France dans le stalinisme alors qu'on ouvrait les yeux ailleurs avant...


Je ne comprends pas vraiment Philippe : tu trouves que la France est staliniste?

En défense de Philippe, je dois dire que je comprends ce qu’il ressent ayant eu également droit aux querelles de clocher dans mes études :wink:

D’un point de vue méthodologique, les historiens qualifiés (à tort ou à raison, je ne suis pas assez pointu pour me prononcer) de “marxistes” ont beaucoup fait progresser l’analyse, la réflexion historiques. Mais là où je ne les suis pas, c’est dans la façon parfois systématique d’analyser l’Histoire au travers du filtre de leurs convictions politiques (ils ne sont pas les seuls, j’en conviens) et de vouloir faire concorder certain aspects de la pensée de Marx à toutes les périodes de l’Histoire : je me souviens encore avec effarement d’un cours sur l’Egypte antique vue au travers du prisme de la lutte des classes… :roll:

Don Lopertuis

PS : de toute façon, qui peut vraiment analyser les faits de façon objective ? :wink:

C’est ça, oui. Ils se sont opposés à une approche d’histoire trop politico-militaire qui était devenue sclérosée, et après des travaux initiaux décapants et brillants, l’Ecole des Annales s’est elle aussi embourbée. Il fallait à tout prix travailler sur l’économique et le social, utiliser des statistiques, déboulonner les “grands hommes”. Bref, on est tombé d’un excès dans l’autre. Cela dit, El Comandante a raison : c’était souvent plus “marxien” que “marxiste”, mais il y avait une forte assise idéologique - rôle des masses, prédominance des infrastructures ou des structures de production, annulation du rôle du “fait” historique, qui apparaissait exclusivement comme un symptôme.
Après, j’avoue faire un raccourci, mais bon… je ne refuse pas des éclaircissements ou des explications ultérieurs.

La France est elle stalinienne ? Evidemment non, là aussi, j’utilise le procédé médiéval de la captatio, voyez-vous dire un truc for tpour attirer votre attention. Sinon, vous ne répondrez pas à mon post, je vous connais. Par contre, le parti communiste français a été très stalinien, plus que tout autre PC européen, en tout cas. Et le communisme a eu une profonde influence intellectuelle en France : un intellectuel était généralement défini comme étant “de gauche”, et en fait, l’idée tenace subsiste qu’il y a une vraie gauche convaincue, la gauche révolutionnaire, et une gauche qui pactise avec le système. Donc un vrai intellectuel convaincu, normalement, s’oppose au "système ", aux “élites en place”, etc. Cette mode était écrasante dans les années 1950-1960, mais elle a laissé des traces profondes. Encore une fois, je ne dis pas que tout cela est mauvais, mais globalement l’histoire de ces intellectuels est peu flamboyante (je vous renvoie au livre de Michel Winock, le siècle des intellectuels). C’est souvent une histoire de l’aveuglement intellectuel.

Philippe dit:Il fallait à tout prix travailler sur l'économique et le social, utiliser des statistiques, déboulonner les "grands hommes".

Une approche intéressante mais qui largement sous-estimé la capacité d'impact des "grands hommes" voire plus simplement du hasard. Aujourd'hui, on commence à mieux faire la synthèse des deux et cela nous permet de découvrir une Histoire passionnante avec la superposition de différents temps : le culturel qui évolue lentement, le social, le politique etc.
Cela dit, El Comandante a raison : c'était souvent plus "marxien" que "marxiste"

Je le crois également : combien se réclament de Marx sans l'avoir lu, ou en l'ayant fait sans recul ? Combien le lisent encore sans le replacer dans le contexte de son époque ?
C'est souvent une histoire de l'aveuglement intellectuel.


L'enfer est pavé de bonnes intentions, non ? :wink:

Don Lopertuis

Et donc, Philippe, selon toi, l’ensemble de ces remises en situation historique fait que, quoi qu’ait dit Bourdieu, sa parole est d’emblée invalidée?
Je trouve personnellement plutôt bien vu le fait que les différences entre quelqu’un comme Royal ou comme Sarkosy, les différences soient minimes, car est-ce que ce ne sont pas avant tout des carrièristes, et non plus des représentants?

Pierre2.0 dit:Et donc, Philippe, selon toi, l'ensemble de ces remises en situation historique fait que, quoi qu'ait dit Bourdieu, sa parole est d'emblée invalidée?

Non, invalider la parole de quelqu'un d'emblée est scandaleux. Mais je me méfie des gens qui sont honnis par les uns et considérés comme des gourous par les autres. Disons que j'écoute ce qu'il dit, mais avec beaucoup de prudence. Rassure-toi, tu ne m'entendras pas dire : "Quand j'entends le nom "Bourdieu", je sors mon revolver".
Je trouve personnellement plutôt bien vu le fait que les différences entre quelqu'un comme Royal ou comme Sarkosy, les différences soient minimes, car est-ce que ce ne sont pas avant tout des carrièristes, et non plus des représentants?


Tu trouves peut-être cela bien vu parce que tu étais d'accord avec Bourdieu avant même de connaître son avis. Le système des partis fait qu'il faut avoir envie de faire carrière pour arriver au sommet, c'est sûr. Difficile dans notre système (sans doute précisément parce que c'est une démocratie représentative) d'arriver au sommet sans le désir de vaincre, de l'emporter... j'espère et je crois cependant que l'un comme l'autre ont encore des convictions solides, et que l'on peut à la fois souhaiter réussir personnellement et travailler pour la France.