Je persiste aussi à dire qu'il faudrait par contre voir à arrêter de considérer que le QI est une mesure de l'intelligence. Le QI est une mesure de l'habilité à réussir les tests de QI, ça c'est sûr... après on sait pas trop ce que l'on mesure et encore moins ce que l'on ne mesure pas. Monsieur grolap', si ça te dit je peux même te passer le bouquin de Gould sur le sujet, je pense que ça te plaira bcp (il y a mieux et plus technique sur le sujet mais c'est mon préféré à moi que j'ai).
Il me semblait aussi que être surdoué et avoir un haut Q.I. n'était pas la même chose. Un surdoué, c'est quelqu'un qui est très en avance sur les autres à l'école, non ? Le système scolaire suppose que des enfants du même age apprendraient aussi vite. Or ça n'est pas le cas. Je ne sais pas ce que Grolapino voulait dire à propos des névroses, mais c'est possible que le système scolaire ne soit pas adapté pour des personnes qui apprenent plus vite que la moyenne et donc, que ces dernières puissent s'emmerder en classe, vivre des frustrations a ce niveau.
Frenêt suggerait des classes remplies d'élèves de niveau différents pour que les "bons" puissent aider les "moins bons".
Piaget a écrit de très bonnes choses sur les problèmes de l’éducation de masse. Ceux pour qui ça ne va pas assez vite et ceux pour qui cela va trop vite… Il est des enfants qui ne sont pas plus stupide que les autres, ils ont juste un décalage de concentration, d’intérêt et paf… échec. L’éducation de masse, c’est mal, sauf pour les gens moyens, et la moyenne, ça ne veut pas dire grand chose pour un être humain
Je vais me détourné du sujet pour ne plus y revenir… mais avant, je vais vous partager la retranscription d’un passage du livre Jeanne Siaud-Facchin (Trop Intelligent pour être heureux ?, L’adulte surdoué, page 61, Ed. Odile Jacob, Paris, 2008) !
Comme Notre monde est curieux ! La différence est devenue un leitmotiv de nos sociétés et de nos politiques occidentales : intégrer la différence, toutes les différences, est aujourd’hui une volonté politique active et mobilisatrice. Des ministères y sont entièrement consacrés, des aménagements doivent être intégrés, partout, pour accueillir ceux qui sont différents, ceux pour lesquels l’intégration est rendue difficile : les handicapés, les immigrés, les SDF… Tant mieux, bien sur ! Et merci à cette société moderne qui a compris cette nécessité cruciale de faire une place à chacun. Mais je ne peux m’empêcher d’être souvent attristée de voir combien ceux dont la différence est invisible à l’oeil nu, dont la différence ne ressemble pas d’emblée à un handicap, dont la différence suscite plus l’envie que la pitié, bref que tous ces surdoués qui souffrent en silence et cherchent seuls des solutions à leur différence ne soit jamais (trop rarement) pris en compte par notre société du XXIe siècle. La détresse de ces adultes et leur problème d’intégration, de vie parfois, devrait susciter, si ce n’est de la compassion, au moins, de la compréhension. Et, au risque d’être taxée d’élitisme, j’ose affirmer qu’il serait tellement satisfaisant, aussi, de ne pas attendre la souffrance, l’égarement, la marginalisation, pour que notre société comprenne toute la richesse de ces surdoués et tout le bénéfice que nous pouvons retirer de leur sensibilité au monde et de leur intelligence atypique! Quel gâchis ! Et dire que certains pensent encore que les surdoués sont ceux qui réussissent brillamment, ceux qui remportent les concours de nos écoles les plus prestigieuses, ceux qui occupent les places les plus enviées de nos sociétés ! Comment continuer à penser des choses pareilles ? Ce qui est sûr, c’est que ceux qui pensent qu’être surdoué doit seulement être considéré comme une chance ignore tout de ces personnalités fragiles et sensitives qui ne demande qu’une chose : réussir, elles aussi, à être aimées et acceptées, comme elles sont. L’intelligence excessive est un double mal : elle fait souffrir et personne ne songe à plaindre celui qui en souffre. Au contraire, elle peut susciter jalousie et agressivité et amplifier ainsi la souffrance. On ne dira jamais de quelqu’un : “il est sympa, mais le pauvre, il est trop intelligent !” Alors, comment compatir avec ceux dont l’intelligence semble toute puissante ? Peut-on arriver à intégrer, comme l’écrit Malraux dans La Condition humaine : “L’homme souffre parce qu’il pense.”
Je vous souhaite à toutes et tous, une belle et agréable vie !
Merci pour l’extrait. J’ai trouvé ça sans intérêt et très mauvais. L’analyse tente de nous faire penser que tous les surdoué souffre et ce n’est pas vrai. Un surdoué peut avoir des névrose, comme tout le monde, y compris les idiots du villages… D’ailleurs, on devrait encore plus réfléchir et s’épancher sur les idiots du village qui en plus sont raillé à longueur de temps, alors que les être intelligent sont envié d’après votre Jeanne Siaud-Facchin.
Est-je le droit de penser que Mensa c’est une association stupide, que se réunir sur un critère pareil est totalement inaproprié, par exemple ou ne doit-on plus rien critiquer ?
Je ne connais pas grand chose de la Mensa, mais l’image qui en est donné ici me semble loin de ce qu’elle est sensée être.
En même temps, les tests de QI ne permettent que de mesurer l’aptitude à réussir des tests de QI tout comme les concours ne permettent de mesurer que l’aptitude à passer des concours.
L’intelligence, d’après ce que je lis, personne ne sait plus bien ce que c’est, du moins au singulier.