Sans vouloir entrer dans le détail, je pense que les ludothécaires qui dépendent souvent des politiques ont un besoin de justification auprès de ceux-ci de leur travail qui leur prend du temps qui pourrait être utilisé ailleurs.
Mais voilà, pour l’instant, sauf particularisme local, c’est toujours nécessaire.
Des universitaires sont venus à leur aide en apportant une caution intellectuelle sur l’importance du jeux, notament les recherches de Piaget sur le dévelloppement de l’enfant.
Pour aller plus loin, et particulièrement dans des domaines encore quasiement vierges comme le jeu chez l’adulte et chez la personne âgée, nous avons besoin de chercheurs. Ceux-ci apporteront des arguments plus consistants que notre simple bonne foi et notre enthousiasme.
Docteur Mops dit:
Pour aller plus loin, et particulièrement dans des domaines encore quasiement vierges comme le jeu chez l'adulte et chez la personne âgée, nous avons besoin de chercheurs. Ceux-ci apporteront des arguments plus consistants que notre simple bonne foi et notre enthousiasme.
c'est pour cela que je souhaite faire ce DESS (même si je suis plus caler sur les enfants)



Chantal Barthélémy-Ruiz dit:Permis de jouer n’est pas une entreprise mais une association qui travaille avec des clients de tous milieux, entreprises, scolaires et les lieux de vulgarisation scientifique pour le grand public.
Chantal Barthélémy-Ruiz
C'est curieux, je pensais qu'une association loi 1901 ne pouvait pas avoir une activité commerciale et quand on parle de "clients", on parle de commerce.
Matthieu d'Epenoux (alias Matthieu.CIP)
Moi je suis en plein dans la formation à Bordeaux. Effectivement ce n’et pas necessaire mais c’est très enrichissant. De la compta au droit en passant par l’histoire du jouet.
La formation ne dure qu’un an. C’est un Diplôme Universitaire en formation continue. Pour plus de renseignements il suffit de demander la plaquette à l’Inforec
IUT Montaigne
33170 Gradigan
Il peut y avoir des aides pour le financement, mais il ne faut pas trop y compter non plus, sauf si on a un employeur sympas !
Matthieu.CIP dit:Chantal Barthélémy-Ruiz dit:Permis de jouer n’est pas une entreprise mais une association qui travaille avec des clients de tous milieux, entreprises, scolaires et les lieux de vulgarisation scientifique pour le grand public.
Chantal Barthélémy-Ruiz
C'est curieux, je pensais qu'une association loi 1901 ne pouvait pas avoir une activité commerciale et quand on parle de "clients", on parle de commerce.
Matthieu d'Epenoux (alias Matthieu.CIP)
Non, une telle association n'a juste pas pour vocation de réaliser des bénéfices. Mais elle peut avoir des employés, des clients, réaliser des prestations de services....
Je ne suis pas particulièrement expert en la matière, mais je connais plusieurs associations qui fonctionnent sur ce modèle (exemple : association de gestion comptable).
Pour revenir au sujet principale, il y a quelques lignes sur le DESS dans Vox Ludi (n°1 !)...
Matthieu.CIP dit:C'est curieux, je pensais qu'une association loi 1901 ne pouvait pas avoir une activité commerciale et quand on parle de "clients", on parle de commerce.
Si, elles peuvent avoir une activité commerciale, mais les bénéfices doivent être réinvestis. L'UCPA par exemple est une assoc' loi 1901... Qui l'eût cru?
Ah Elv, tu parais moins malade avec ton nouvel avatar !
Bien plus sympa
En effet, une assoc ne peut pas rémunérer les membres du bureau et dévelloper une activité “à but lucratif”. Ce qui ne veut rien dire… Mais quelquefois, des assoc se font redresser (par le fisc parceque l’activité est recalifiée de lucrative, ou pour concurrence déloyale).
Les éventuel “resultat d’exploitation” (ce qui ne veut rien dire, car les assoc ne sont pas soumis à ce type de compta) ne peuvent pas etre distribués (ce qui est normal : a qui les distribuer puisqu’il n’y a pas d’actionnaires ?).
Enormément de société à but éminemment lucrative démarrent sous forme d’assoc 1901 pour “tester” la validité du concept en limitant les couts.
C’est un scandale parceque c’est un détournement de la loi, c’est bien compréhensible parceque sinon ces sociétés ne naitraient jamais.
Quels sont les critères pour determiner qu’il y a concurrence deloyale jm ?
BdC
Copié-collé
•Concurrence avec des entreprises
L’analyse de la concurrence doit être effectuée concrètement et de manière fine, et non pas à partir d’une appréciation générale (Inst. 15 sept. 1998 préc.). Ce point doit être tranché en regardant si le public peut indifféremment s’adresser à une structure lucrative ou non lucrative. Dans la négative, l’organisme est exonéré des impôts commerciaux. On notera toutefois que les associations entretenant des liens privilégiés avec les entreprises sont lucratives à raison de cette activité : par liens privilégiés il convient de comprendre que l’action de l’organisme en cause permet, de manière directe, de diminuer les charges ou d’accroître les produits de l’entreprise.
•Conditions d’exercice de l’activité
Si l’association exerce son activité en concurrence avec des entreprises du secteur lucratif, elle pourra toutefois être considérée comme exerçant une activité non lucrative à partir de l’examen des conditions dans lesquelles s’exerce cette activité. Pour cela, l’administration va rechercher si cette activité s’exerce dans des conditions similaires à celles d’une entreprise, ceci à partir des quatre critères suivants d’importance décroissante (règle des " 4 P ") :
- le caractère d’utilité sociale de l’activité est examiné au regard du produit et du public visé ; est considérée d’utilité sociale l’activité qui tend à satisfaire un besoin qui n’est pas pris en compte par le marché ou qui l’est de façon peu satisfaisante ;
- les excédents doivent être " réinvestis " et non accumulés pour être placés ;
- le prix du service doit être nettement inférieur pour des services de nature similaire ou modulé en fonction de la situation des clients ;
- les méthodes doivent avoir un caractère non commercial, notamment en matière de publicité.
Sur ce point, on précisera qu’il n’est pas exigé que tous les critères soient remplis pour que les conditions d’exercice soient considérées comme différentes de celles des entreprises du secteur lucratif.
Au terme de cette troisième étape, seules les associations qui exercent leur activité dans des conditions similaires à celles d’entreprises commerciales qu’elles concurrencent, sont soumises aux impôts commerciaux.
NB : je ne suis pas juriste, mais j’ai un peu d’expérience en matière de gestion d’association (et de relation avec les services des impôts…)
NB : entièrement d’accord avec jmguiche, sauf sur un point : le cas des associations dont l’activité socio-éducative rejoint le marché (via le tourisme souvent)… Il est extrèmement difficile de changer de statut et de “devenir” une entreprise, d’où l’existence de cas hybrides qui créent de la jurisprudence et profitent aux bidouilleurs de tout poil…
Boule de cristal dit:Quels sont les critères pour determiner qu'il y a concurrence deloyale jm ?
BdC
Ben je ne l'aurai pas aussi bien dis qu'ybkam.
Globalement, si l'activité de l'entreprise est une activité qui existe déjà dans le monde des entreprises.
Mais une procedure de ce type est une procedure juridique, donc probablement longue et chere.
En plus y'a des tas de passe droit douteux, les junior entreprises, si cela existe toujours en est un exemple !
C'est tres desagréable, en tant qu'entrepreneur, de se voire soufler des marchés par des structures quasiment exonérée d'impots.
Tout ceci manque d’explication.
BdC
Boule de cristal dit:Tout ceci manque d'explication.
Est-ce plus clair avec le passage souligné (1ère section) ?
Sinon, quelles sont tes questions ?
Une seconde intervention de chantal Barthelemy Ruiz.
L’avis d’anciens du dess.
Que sais je encore.
BdC
Affaire à suivre… dans le calme et la bonne humeur, bien entendu
up pour liz
Rémy-lee dit:arthemix dit:Edit : je n'avais pas lu le dernier message de RL.
Mon cher RL, ce que tu dénonces est vrai de n'importe quelle structure (grande ou petite) qui s'écarte de sa mission première au profit de quelques-uns, non ?
Comment Arthemix... tu n'avais pas lu RL ?![]()
toi le linkeur up fou...
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Toi qui arrives à résumer en 1 mot une règle... bah en qqs lignes t'as bien résumé le truc... et je trouve çà vraiment choquant !!!d'autant que je sens comme une loi du silence et un refus d'admettre la chose... dans les ludothèques... parce qu'il y a une grande précarité de l'emploi... et donc on ne moufte pas contre ces pratiques... par peur de se faire éjecter d'un poste que l'on aime (parce que nourrit par sa passion)... ou de prendre un blâme parce qu'on a ouvert sa bouche et exprimer des idées contraire à la direction... ou simplement posé des questions...
Je trouve tout çàet n'en fait pas une généralité.... mais je pose des questions quant au rôle social et culturel des ludothèques : est-ce que le service est réellement égalitaire ?
Jesuka,
je suis sûr que tu peux y arriver
alors quand tu commences ?
tu comptes faire une big soirée avec tous les tritraciens ?
Bon, je suis parti pour raconter mon parcours avant de devenir Ludothécaire
Aprés un deuxième raté pour obtenir un Bac Scientifique alors que je me révellait de plus en plus littéraire, j’ai effectué mon service militaire en tant qu’objecteur de conscience. Pour les petits jeunes et ceux qui ne savent pas ce que c’est, l’objection de conscience est le refus de porter les armes (je ne suis un killer que sur les tables de jeu). A l’époque, c’était faire 20 mois au lieu de 10 dans un service public ou une association à vocation sociale. J’ai finalement été contacté par une ludotheque sur Dieppe et j’ai découvert le métier sur le tas.
Contrairement à ce que je croyais, on ne joue pas toute la journée et même, la plupart du temps, on ne joue jamais Pour info, la paye était juste le solde de l’armée plus quelques primes pour l’habillement et la nourriture, c’est à dire aux alentours de 2000 francs par mois.
Mon temps terminé, je suis retourné en Gironde. J’avais le virus et je souhaitait continuer dans le domaine. J’ai bossé 2 ans en CES sur une asso qui essayait de monter une ludo sur une communauté de communes. J’ai pu suivre les cours du DU de Bordeaux qui n’était à l’époque qu’une formation non diplomante. Ma Note de Recherche concernait alors le Jeu de Role en Ludotheque.
L’association n’as pas pu poursuivre ses objectifs et la priorité était alors de monter un centre social plutot qu’une ludo. J’ai donc continué à travailler sur un club de jeu pour ados et un centre de loisir en tant qu’animateur socio-culturel pendant encore 2 ans.
Enfin, résigné à devoir changer de branche si je voulait manger à ma faim, je me suis tourné vers les boutiques de jeux et j’ai travaillé dans une grande enseigne du jeu pendant une saison. J’ai alors appris, par un concours de circonstance, l’ouverture d’une ludothèque associative sur Bordeaux et j’ai pu, à deux mois près, être pris sur un Emploi Jeune. Je suis donc en poste depuis 1999 et j’ai pu bénéficier une nouvelle fois de la formation de Ludothécaire de BOrdeaux pour obtenir mon Diplôme. Mon mémoire concernait le Classement des Jeux en Ludothèque.
Voilà. Difficile donc de travailler dans ce domaine sans une forte motivation. De plus, la plupart des postes se sont créés sur des emplois aidés qui ont tendance à disparaitre.
Je pense que l’expérience vaut encore mieux que les formation et qu’une association aura plutot tendance à prendre quelqu’un qui à des heures d’animation derrière lui plutot que les quelques diplômes qui existent. Le contenu du DU est tout de même très interessant car il m’a permis de théoriser les pratiques que l’on peu avoir en Ludo. Il permet aussi d’obtenir les bases pour créer sa propre structure, même si je ne me sent pas encore les épaules pour le faire.
Quand au role social des ludothèque, les associatives marchent grace aux subventions et celles ci s’obtiennent par des objectifs bien précis qui ont forcément un coté social puiqu’elles s’inscrivent, pour les plus importantes, dans des dispositifs de la CAF ou des Mairies.
En bref, accroche toi si ce métier t’interesse. Je ne saurais que te conseiller de visiter des Ludos et même de faire du bénévolat pour mieux découvrir le métier. Les ludothèques ne sont pas formatées et ont toutes des fonctionnement et des objectifs bien différents en terme de public et de jeux.
Quand aux qualités du ludothécaire: aimer le jeu, aimer transmettre une règle, aimer lire une règle (même celles d’Oya), aimer le contact avec le public, être précis (vous avez déja couvert une boite avec du plastique autocollant? oui? même un Abalone? et un Wanted en forme de cercueil? et un Du Balais? ), être capable de beaucoup d’adaptabilité (vous avez déjà expliqué un jeu que vous detestez personellement mais que vous savez adapté à la personne qui vous le demande? et avec le sourrire?
) et enfin ne pas gagner beaucoup pour un métier qui demande beaucoup sur le plan relationnel et personnel.
Bon, j’espere ne pas vous avoir fait trop peur, mais j’en ai parfois un peu marre d’entendre “à ben vous avez de la chance vous! vous jouez toute la journée!” ou “vous êtes payés pour ça?”. Etre ludothecaire c’est avant tout “donner à jouer”.
Si je te connaissais pas, je dirais que t’es un mec bien Yannick!