[modo] Viande : équilibre production/consommation

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Je vais profiter de la présence de gens qui ont peut-être étudié la question de la production de viande par rapport aux ressources.

Je ne suis pas un végétarien. J’aime la viande mais j’en limite la consommation à 3-4 repas par semaine en moyenne.
Parce que :
- la viande, c’est cher ;
- à plus forte raison, la bonne viande (ce que j’achète) l’est encore plus ;
- je sais que l’excès de viande, c’est comme l’alcool, c’est super quand on veut vivre pas trop longtemps et coûter cher à la sécu ;
- je sais que la production de viande est “énergivore” et qu’il faut XX kilos de céréales (avec tout ce que leur production implique) pour produire 1 kilo de viande.

La question est justement là : si tout le monde mangeait de la viande, quel devrait être le rythme pour avoir un point d’équilibre entre production et consommation ? Je parle de production raisonnée, hein, pas de batterie industrielle. Quel volume de viande par personne peut-on produire par semaine/mois/année sans créer de déséquilibre écologique dû aux modes de production ?

J’ai en tête les fameux raccourcis chocs qui décrivent la nécessité d’avoir 3 fois et demi les ressources de la terre pour nourrir une fois la population humaine si elle consommait comme les états-uniens. Mais si on prend le problème à l’envers, ça donne quoi ?

C’est juste pour avoir une information et consommer en connaissance de cause, pas pour défendre une cause quelconque.

Pour pas n’être qu’un assisté d’internet, je cherche de mon côté mais si vous avez des pistes, je suis preneur.

Cordialement,

Benoît

Je me permets de retranscrire le message de Xan qui m’a répondu par MP pour ne pas continuer la pollution de sujet (merci à elle)

Xan dit:à l’époque où je me posais les mêmes questions que toi j’ai lu ce livre que tu connais peut-être déjà
http://www.amazon.fr/Faut-il-%C3%AAtre- … 800&sr=8-1
d’après mes souvenirs il ne donne pas la réponse que tu cherches mais te permet d’y réfléchir… à mon avis il n’y a pas de réponse car cela voudrait dire que tout le monde devrait manger la même chose, non? Ou de la même façon en tout cas?
chez nous cela a fait un déclic et nous mangeons maintenant très peu de viande, cela s’est fait très facilement, juste le temps d’apprendre à utiliser les épices en cuisine et de mettre au point quelques recettes goûteuses végétariennes

Pour ajouter un peu d’eau au moulin et donner quelques chiffres
pourrions nous tous manger bio
il y a un des graphiques qui donne la surface agricole nécessaire en fonction du % de viande dans l’assiette (pour l’Allemagne), en culture bio et en culture “normale”.

De manière générale, le site manicore.com comporte de nombreuses données quantitative sur les problèmes environnementaux.

Nous, nous n’avons jamais beaucoup mangé de viande chez nous, dès ma plus tendre enfance, avant 1980, pour des soucis économiques et parce qu’on adorait aussi les légumes.
On avait aussi quatre poubelles chez nous : organique, papier, verre et le reste.
Pourtant, nous n’étions pas franchement une famille écolo, c’était simplement citoyen et pragmatique.

Depuis, j’ai cette habitude. On mange très très rarement de la viande le soir (sauf restes ou si on a des invités).
Le midi, je ne cherche pas particulièrement à en prendre.

Je suis sûr que quelles que soient les stats sur la production de viande, si on permet notre consommation à l’Humanité entière, on va droit dans le mur. Ce n’est donc pas sur ce simple critère que je vais prendre le risque de nous priver, moi et ma famille, de viande.
C’est un acte non-écolo, comme on en a plusieurs, qui engage pourtant l’Humanité entière et son explosion démographique.
Je n’ai pas les connaissances suffisantes pour déterminer comment remplacer ces protéines, je sais que l’Homme est omnivore.
Je pense que certaines protéines de substitution ne sont finalement pas une solution (comme on nous avait vendu le biocarburant à une époque, qui est pire que le pétrole au final).

Notre problème principal, c’est que nous consommons trop. C’est ce qu’il faut changer et toutes les stats disent la même chose. L’Humanité actuelle est incapable de consommer autant que nous le faisons nous, occidentaux.

Je sais que je m’interdis l’avion pour le tourisme, non pas parce que le mode de transport polluerait au kilomètre, plutôt parce qu’il implique de faire de nombreux kilomètres, consommation inutile.
Nous avons passé toutes nos vacances d’enfance en France et ce n’était jamais pareil. Je suis sûr que je peux tenir de la même façon, avec mes enfants, en privilégiant la proximité des destinations.
L’Humanité passe ses vacances de cette façon, quelques millions d’occidentaux pensent qu’il est fondamental de visiter les pays pour connaître les gens, les cultures et que l’Humanité a besoin de cela…
Je pense que c’est ce que nous a répété la télé trop souvent, je pense que nous avons des millions d’autres sources d’enrichissement culturel qui sont plus profitables à long terme à l’Humanité.
Jouez déjà avec vos enfants avant de les emmener voir une plage à La Réunion.

En revanche, je n’ai aucune objection sur l’utilisation de l’avion dans un cadre pro, économique, tant que la société n’a pas progressivement muté.

brunbrun dit:Pour ajouter un peu d'eau au moulin et donner quelques chiffres
pourrions nous tous manger bio
il y a un des graphiques qui donne la surface agricole nécessaire en fonction du % de viande dans l'assiette (pour l'Allemagne), en culture bio et en culture "normale".

Merci pour le lien, j'ai juste regardé l'article indiqué, pas le site en entier. Y'a des infos intéressantes comme sur d'autres sites mais je n'ai pas encore trouvé de piste sur la "bonne production de viande" pour un modèle mondial.
MrGirafe dit:...


Avant de devenir un cultivateur, l'humain était un chasseur-cueilleur. Il faisait pleinement partie de la chaîne alimentaire. Il consommait de la viande en participant à l'équilibre global.

Alors oui, l'industrialisation et la consommation de masse, ça change pas mal de chose. Mais y-a-t'il un point critique concernant la consommation de viande en deçà duquel l'humain peut trouver un équilibre ? Je parle bien sûr de moyenne, pas de cas par cas. Heureusement qu'il y a des végétariens pour faire baisser la consommation moyenne mondiale de viande...

Mais la question, c'est la "moyenne idéale" si tant est que ça puisse exister.

- Idéale pour les surfaces de champ et de culture que ça représenterai par rapport à la "surface agricole" mondiale. Baisser la production de viande permet de diminuer la production de céréales dédiées à l'élevage des troupeaux et donc de "mieux produire" : produire moins de céréales et/ou produire plus d'autres aliments destinés aux humains et/ou produire moins tout court et/ou produire de manière moins "rentable" et donc moins polluante.

Si on fixe une quantité annuelle idéale de légumes et de céréales par humain (genre 300 kg pour faire large) pour une agriculture "naturelle" (pas d'ogm, pas d'engrais, pas de pesticides), quelle quantité de viande peut-on produire en fonction de la superficie restante de surfaces exploitables (en partant du principe que cette surface n'augmente pas d'ici 30 ans malgré la démographie) ?

- Idéale pour l'empreinte écologique générée (rejet de CO2 et autres gaz polluants, consommation d'eau, pollution de l'eau et des sols, consommation d'énergie, etc.) par rapport aux divers seuils de renouvellement naturels : la nature est capable d'absorber une certaine quantité de pollution sur un temps donné. Enfin, certaines "pollutions", pas toutes : par exemple, le désastre à court terme d'une marée noire est effacé en quelque décennies (je parle des traces de pollution, pas des disparitions de coraux, d'espèces, etc. qui pourraient en résulter).

- Idéale pour la santé (tant qu'à faire, autant aussi avoir une idée de la limite là aussi).

L'idée, c'est de voir au niveau du cercle familial ce que l'on peut faire pour être cohérent avec l'idée de "manger bien".

J'ai commencé à développer sur le végétarisme mais en fait, c'est pas vraiment le sujet. Je vais simplement résumé ce que j'avais mis par "je respecte le végétarisme qui me semble sain mais je souhaite continuer à manger de la viande de manière raisonnable", histoire de faire court. Sinon, j'allais me hors-sujettiser moi-même.

Par contre, si en parallèle il y a de bonnes pistes sur l'équilibre de l'alimentation qui accompagne une réduction de la consommation de viande, je suis preneur.

je ne saurais répondre à ta question au niveau santé, Aerth, d’autant que cela doit énormément varier selon les individus: je ne vois pas pourquoi certains ne seraient pas obligés de manger une grande quantité de viande pour leur santé optimale, il doit bien y avoir un peu de tout chez les humains :)

par contre, il y a des gens extrêmement sensibles dont l’autisme régresse si: ils ne mangent plus de gluten (blé et autres céréales panifiables), plus de caséine (laits animaux et leurs dérivés), ni plus de soja jaune, et leur régime optimal prévoit qu’ils mangent régulièrement de la viande mais en petite quantité, comme pour “parfumer” les plats.

il y a aussi beaucoup de gens qui, ne supportant pas les PLV (protéines de lait de vache) ne supportent pas la viande bovine. Une allergie croisée, comme on dit.

A toi de voir ce qui vous correspond, à toi et à ta famille, pour ajuster votre consommation de viande. Il paraît effectivement logique de se contenter du minimum nécessaire, histoire de penser aux autres, ceux qui ne mangent ni viande ni céréale ni légume, puisqu’on leur pique leurs champs pour les cultures destinées à notre consommation occidentale, souvent pour le bétail, mais parfois aussi pour d’autres choses (le chocolat en Afrique, par exemple, celui qu’on retrouve dans le nutella).

C’est très dur aujourd’hui dans le monde où nous vivons de prendre nos responsabilités vis-à-vis des autres, les dommages que nous leur causons sont peut-être de notre fait car nous consommons, mais il ne faut pas oublier ceux qui nous ont mis ces produits de consommation sous le nez, ont développé des stratégies pour nous les vendre, et ajoutent parfois des additifs pour que nous ne puissions plus nous en passer, du moins pas sans difficulté (pour avoir une idée de ce dont je parle, le documentaire “supersize me” est édifiant). Alors en tant que consommateur on peut faire ce qu’on peut, mais pour un monde moins dur il faudrait voir en amont, et ça, ça risque pas trop de se faire… :roll:

Aerth dit:
- Idéale pour les surfaces de champ et de culture que ça représenterai par rapport à la "surface agricole" mondiale. Baisser la production de viande permet de diminuer la production de céréales dédiées à l'élevage des troupeaux et donc de "mieux produire" : produire moins de céréales et/ou produire plus d'autres aliments destinés aux humains et/ou produire moins tout court et/ou produire de manière moins "rentable" et donc moins polluante.

Attention à ne pas utiliser une logique trop mathématique sur ce sujet... La plupart des exploitations agricoles conventionnelles en polyculture élevage sont organisées de la façon suivante:
- une partie de la surface est en herbe, pour l'alimentation du bétail;
- une partie en céréales à paille (blé, orges, etc...), pour l'alimentation du bétail (pas forcément celui de la ferme);
- une partie en oléagineux (Colza, tournesol) pour production d'huile, les résidus étant utilisés pour le bétail;
- une partie peut être en maïs, toujours pour l'alimentation du bétail.
On peut en déduire plusieurs choses:
1°) La production de céréales pour l'alimentation humaine est relativement marginale au, niveau des surfaces, et est surtout le fait de bassins spécialisés.
2°) Si une partie de la surface est en herbe, c'est pour une bonne raison: la plupart du temps, cette surface ne pourrait pas être utilisée pour les cultures: sol trop peu profond, de mauvaise qualité, pentu, etc...
3°) Supprimer l'élevage, en dehors de la surface en herbe "perdue", ne permettrait pas forcément de remplacer les cultures pour l'alimentation du bétail par des cultures pour l'alimentation humaine. Le climat joue beaucoup à ce sujet, et toutes les régions ne peuvent pas produire des céréales (ou oléagineux, protéagineux) de qualité suffisante pour l'alimentation humaine. Et même si c'est possible sur une ou deux cultures selon les zones, il est important de pratiquer une rotation des cultures, d'où besoin d'autres cultures destinées au bétail.
Aerth dit:Si on fixe une quantité annuelle idéale de légumes et de céréales par humain (genre 300 kg pour faire large) pour une agriculture "naturelle" (pas d'ogm, pas d'engrais, pas de pesticides), quelle quantité de viande peut-on produire en fonction de la superficie restante de surfaces exploitables (en partant du principe que cette surface n'augmente pas d'ici 30 ans malgré la démographie) ?

Même chose que précédemment... Les surfaces dédiées à l'élevage ne peuvent pas forcément passer en surface à légumes et vice-versa.
Attention aussi à l'agriculture "naturelle", qui ne veut pas dire grand chose... Et qui surtout, n'est pas à la portée de n'importe qui. En agriculture conventionnelle, tu as tout un choix de produits chimiques qui te permettent d'assurer une bonne production et d'éviter les accidents.
En bio (puisque ça semble être ta définition du naturel) tu n'as pas tout ça. Donc premièrement, tu n'es jamais à l'abri d'un accident de culture qui peut réduire une partie de ta production à néant. Deuxièmement, pour compenser le manque de molécule, il est important d'avoir une technicité bien plus grande. Et ce n'est pas forcément le cas (ni la vision) de tous les agriculteurs.
Je passe sur le problème de la fertilisation, qui ne peut être envisagée que de trois façons: soit par les engrais chimique (contraire à ta vision naturelle de l'agriculture), soit par les engrais organiques (fumier, etc...) synonyme d'élevage, soit par l'utilisation de légumineuse (luzerne) valorisée par le bétail.
L'agriculture "naturelle" pose aussi le problème de la main d'œuvre... Quand tu vois le temps qu'il faut passer pour éliminer manuellement des doryphores sur pommes de terre dans un jardin individuel, tu peux te demander comment produire le la pomme de terre bio de qualité en quantité suffisante pour en vivre, et à un coût pas trop élevé. Et surtout, est-ce qu'il est possible de trouver de la main d'œuvre prête à ramasser des doryphores à la main en plein soleil tous les jours pour un salaire de misère?

Bref, je pense qu'il ne faut pas trop idéaliser la production agricole en se disant: on devrait prendre l'ensemble des terres cultivables, que l'on va passer en bio, et utiliser le surplus pour l'élevage.
Si l'on a développé l'élevage au cours de l'histoire humaine, c'est tout de même pour plusieurs raisons: collecte facilitée (il est plus facile de lâcher une vache dans un champs que d'aller ramasser des haricots à la main...), fertilisation des sols, réalisation de stocks sur pied, utilisation de la traction animale, valorisation des déchets et des zones inutilisable, etc... Toutes ne sont plus valables aujourd'hui (enfin, ça c'est notre vision d'européen), notamment la traction animale et les stocks sur pied, mais le reste est toujours d'actualité.

[Edit: Après relecture, mon message semble un peu préconiser l'immobilisme de la production agricole en disant que si les choses sont ainsi, c'est pour une bonne raison... Ce n'est pas vraiment mon point de vue, je pense que l'agriculture doit évoluer. Produire moins de viande, mais de meilleure qualité, par exemple. Diminuer l'utilisation des produits phyto. Éviter la concentration d'élevage sur une zone. Éviter la monoculture, aussi... Enfin, plein de chose. C'est juste que j'ai peur qu'une approche trop simpliste soit contre-productive....]
Boulicomtois dit:
2 il est important de pratiquer une rotation des cultures, d'où besoin d'autres cultures destinées au bétail.



c'est ce que j'ai appris à l'école, avec les jachères et tout et tout...
et quand je regarde les champs autour de moi:
où j'ai grandi, le même immense champ de maïs depuis au moins 35 ans (et idem dans la campagne alentour), le même petit champ de blé depuis autant de temps...

où je vis actuellement, en trois ans, un seul champ a changé de culture sur ceux que l'on voit (pas trop de champs par ici, surtout des prés pour les vaches et le foin)

alors, de rotation de culture, point. De jachère, non plus, à moins qu'aujourd'hui cela veuille dire laisser un champ à nu tout l'hiver?

Je trouve tout ce que tu as dit, Boulicomtois, très intéressant. Mais as-tu pensé à regarder le modèle italien où ils en sont à 27% de surface agricole biologique (avec du quinoa, du millet, divers légumes, etc). En France il me semble qu'on en est à 2%, avec quelque chose approchant les 0 euros de subvention.... C'est sûr que ce n'est pas la même réflexion ici et là-bas. Pourquoi? Je ne pense pas que cela soit dû aux sols ni au climat, mais plutôt à des choix politiques :(

Merci beaucoup pour ton message Boulicomtois, c’est très intéressant.

Effectivement, pour ne pas rentrer dans le détail, j’ai parlé d’agriculture “naturelle”. Mais je suis bien conscient, même de mon point de vue de citadin :D , que les champs de blé ne poussent pas tous seuls. Je voulais utilisé le terme d’agriculture raisonnée (d’ailleurs, j’achète mes produits chez un agriculteur “raisonné” local plutôt qu’au stand du maraîcher bio à côté qui vend des produits transportés par bateau) mais j’ai voulu être un peu trop simpliste.

Maintenant, j’entends régulièrement des commentaires édifiants de la part de poitevins à propos de l’agriculture actuelle locale (arrosage de champs mal positionné qui rempli les fossé plutôt que les sols, traitement chimique systématique sans s’inquiéter de la pertinence) qui me laissent penser qu’il doit être possible de faire bien mieux sans forcément changer les techniques… Il doit être possible d’être plus raisonné sans abandonner les engrais et pesticides. Ce qui constituerai déjà une première étape en attendant un changement de mentalité général (pas que des agriculteurs, mais aussi des consommateurs).

Mais tu as effectivement raison, les techniques agraires sont un sujet complet et complexe dans lequel s’intègre l’élevage. Sujet qui inclue le coût de la main d’œuvre, les possibilités locales, etc.

Néanmoins, si on considère l’empreinte écologique d’un kilo de viande et d’un kilo de blé, il y a quand même une différence notable dans l’impact.

D’après ton PS, nous avons globalement la même idée sur le sujet. Mais tu as nettement approfondi la question là où je commence juste à regarder derrière les choses :D Mais il faut bien commencer quelque part… :wink:

Cordialement,

Benoît

Aerth dit:[...]Quel volume de viande par personne peut-on produire par semaine/mois/année sans créer de déséquilibre écologique dû aux modes de production ?[...]

Tout dépend de ta notion de "déséquilibre", certains primitivistes font remonter les "déséquilibres" aux débuts de la civilisation, certains libéraux oui-ouistes et béatement optimistes soutiennent que l'humanité s'en sortira quelques soient les "déséquilibres". :pouicboulet:
MrGirafe dit:[...]Notre problème principal, c'est que nous consommons trop.[...]

Je suis en désaccord avec cela, je ne consomme pas trop, nous sommes trop nombreux à consommer.
Aerth dit:[...]en partant du principe que cette surface n'augmente pas d'ici 30 ans malgré la démographie[...]

Si tu es soucieux/se d'écologie ne néglige surtout pas la question démographique, je crois qu'elle est capitale.
Aerth dit:[...]Néanmoins, si on considère l'empreinte écologique d'un kilo de viande et d'un kilo de blé, il y a quand même une différence notable dans l'impact.[...]

C'est la 3eme fois que je cite et pointe vers ce petit fichier créé par le WWF, je vous prie d'excuser cette propagande éhontée :wink: : http://www.ga-ge.fr/IMG/pdf/geste.pdf
WWF dit:• Je remplace 5 ampoules classiques par des ampoules fluocompactes à économie d’énergie
-> je réduis mon empreinte écologique de 100 m2 par an.
• Pour la nourriture que je consomme, j‘augmente de 50 % la part qui est produite localement :
-> je réduis mon empreinte écologique de 300 m2 par an.
• Chaque année, je remplace 5 heures de voyage en avion par le même trajet en train ou en car.
-> je réduis mon empreinte écologique de 1.000 m2 par an.
• Chaque jour, je passe 3 minutes de moins sous la douche
-> je réduis mon empreinte écologique de 400 m2 par an.
• Au lieu de passer 3 heures chaque jour devant la télé ou l’ordinateur, je lis, je prends du temps avec des amis,...
-> je réduis mon empreinte écologique de 100 m2 par an.
• Je conduis 25 km de moins en voiture par semaine.
-> je réduis mon empreinte écologique de 500 m2 par an.
• Une fois par semaine, je remplace la viande que je mange habituellement au dîner par un substitut végétarien ( steak de soja par exemple)
-> je réduis mon empreinte écologique de 1.000 m2 par an.

• 4 fois par mois, je fais sécher mon linge sur une corde au lieu d’utiliser un séchoir électrique
-> je réduis mon empreinte écologique de 100 m2 par an.
• J’augmente de 50 % la proportion de nourriture que je consomme qui n’est ni emballée, ni traitée industriellement
-> je réduis mon empreinte écologique de 500 m2 par an.
• Je reporte d’un an la décision d’avoir un enfant.
-> je réduis mon empreinte écologique de 26.000 m2 par an (2,6 ha)

Source : www.redefiningprogress.org

Ce sont des moyennes internationales, ça donne un ordre d'idée des priorités, mais en aucun cas d'en déduire sa propre empreinte.

Ca me rappelle un sketch de Dieudonné, ou il jouait un président africain (Spectacle :J’ai fais le c…). Il disait à peux de chose près « il est temps que des dirigeants responsables laissent mourir les gens » :D
Il est très fort ce gars.
Bon qui s’est qu’on commence à supprimer ?
:pouicgun:

Krka dit:Ca me rappelle un sketch de Dieudonné, ou il jouait un président africain (Spectacle :J’ai fais le c…). Il disait à peux de chose près « il est temps que des dirigeants responsables laissent mourir les gens » :D
Il est très fort ce gars.
Bon qui s’est qu’on commence à supprimer ?
:pouicgun:

Il y a la contraception et l'avortement aussi, tu connaissais pas ?
kaklou dit:Si tu es soucieux/se d'écologie ne néglige surtout pas la question démographique, je crois qu'elle est capitale.


Oui, j'ai mal tourné ma phrase.

Je voulais dire que la surface en question puisse encore subvenir aux besoins de la population mondiale dans 30 ans (par l'amélioration des rendements lorsque cela sera nécessaire, par exemple).
kaklou dit:
des tas de choses

En gros, tu nous fait du Malthus.
Deux chiffres
En 1960, la terre avait 3 milliards d'habitants, 2 milliards souffrant de malnutrition (soit 66%). En 2000 : 6 milliards d'habitants, 800 millions souffrant de malnutrition (14 %).

Je n'aime pas ces théories, car elles font culpabiliser sur le désir d'avoir des enfants. Et les faits montrent que ces théories sont totalement infondées.
Krka dit:En gros, tu nous fait du Malthus.

En gros, tu ne m'as pas compris et es parti sur une fausse piste.
neo malthusianisme
http://www.alter-actif.com/neo-malthusianisme.php
Krka dit:[...]Je n'aime pas ces théories, car elles font culpabiliser sur le désir d'avoir des enfants[...]

Ces dernières théories qui datent de 1890-1900, sont loin de faire culpabiliser qui que ce soit de quoi que ce soit. Elles ont mêmes plutôt contribuer à déculpabiliser les avorteuses, et plus tard à l'obtention de droits que l'on considère aujourd'hui comme naturels : avortement, vasectomie, pilules contraceptives, ou même abortives.

Ces théories permettent même de déculpabiliser les rares femmes qui ne voudraient pas d'enfants. (1 sur 10 tout de même)

Un peu comme elle là :
http://www.amazon.fr/No-Kid-Quarante-ra ... 2841864057

Et tu auras beaucoup de mal à me faire culpabiliser de consommer trop, si tu ignores sciemment ce que publie le WWF.

J’ai au contraire parfaitement compris tes propos (qui sont d’ailleurs totalement démentis par les faits) : ce sont des théories de riches pour s’attaquer aux pauvres (4eme ligne de ton lien).

Vos théories criminelles me font gerber :pouicvomi:

kaklou dit:
MrGirafe dit:Notre problème principal, c'est que nous consommons trop.

Je suis en désaccord avec cela, je ne consomme pas trop, nous sommes trop nombreux à consommer.

Tu pourrais penser que nous consommons trop ET que nous sommes trop nombreux sur Terre, ce qui donne deux leviers sur lesquels agir, dont un que nous maîtrisons, mais non, tu préfères penser que c'est l'un OU l'autre en rejetant la faute sur les autres.
Si tu réponds par "JE ne consomme pas trop" et si tu fais de ton cas personnel une généralité, c'est que tu as une grosse faille de raisonnement dans ta philosophie. Les déductions que tu souhaites guident maintenant les faits que tu dis observer.

Nous consommons trop, chaque individu ET collectivement.
Et vis-à-vis des occidentaux, il y a encore 4,5 milliards d'humains qui ne consomment pas ou de façon négligeable.
Les supermarchés, les commerçants, les marchés jettent des tonnes de nourriture non vendues tous les jours, des tonnes de produits invendus. Ce gaspillage est déjà énorme et à rapprocher à notre propre gaspillage individuel. Nous jetons régulièrement des produits frais, des produits conditionnés dont la date est dépassée, des produits entamés moisis.

Nous consommons bien plus que ce dont nous avons besoin, nous autres occidentaux pouvons déjà agir sur cela.
Les bobos ont de belles idées mais ne les appliquent pas, qu'en façade, qu'en société. Ces idées sont souvent en conflit avec leurs valeurs de standing. Il éteignent leurs ampoules à économie d'énergie mais vont en vacances en avion à Cuba, ils mangent du bio fabriqué à l'autre bout de la planète etc. Ils veulent révolutionner le monde à leur façon sans se préoccuper de l'Histoire actuelle du monde, de son état, ils veulent tout et tout de suite. J'ai dit bobo mais j'aurai pu élargir considérablement la cible.

Après, en ce qui concerne la surpopulation mondiale, je n'ai absolument pas envie de dicter une conduite aux pays en boum démographique, leurs politiques familiales sont parfois bien plus contraignantes que mon éventuelle mesure la plus stricte et donnent naissances aux pires situations.
Le site que tu as mis en lien mélange un peu les torchons et les serviettes, c'est un peu un fourre-tout incohérent des anti-capitalistes (fédérer autour du NON).
C'est bizarre la définition donnée par ce lien : << ce qui nécessite une limitation de la natalité des pauvres pour éviter les famines >>.
S'agit-il des pauvres français (dans les banlieues et nos campagnes) ou des pauvres sur Terre ?
En ce qui concerne les pays occidentaux, avec l'augmentation accélérée de notre espérance de vie, nous manquons d'enfants si nous souhaitons conserver les mêmes proportions d'humains dans toutes les tranches d'âge à moyen et long terme.
Dire que nous sommes trop nombreux à consommer et que c'est l'unique cause du problème, c'est se positionner de fait dans une situation d'inaction, d'impuissance car a priori on parle des autres (les familles nombreuses, le tiers-monde), pas de soi (le bourgeois, les occidentaux).

Enfin, mettre la présence des enfants dans le calcul de la pollution est un non-sens absolu. La nécessité d'avoir des enfants est au delà de toutes ces considérations à la mode, c'est orthogonal, c'est le sens de la vie depuis le premier jour, la seule chose qui justifie la vie : elle même.
Se suicider permet également de réduire considérablement sa propre pollution.

Peut être que certains souhaitent stériliser tous les "étrangers", une sorte de nouvelle croisade occidentale... <>
MrGirafe dit:
Enfin, mettre la présence des enfants dans le calcul de la pollution est un non-sens absolu. La nécessité d'avoir des enfants est au delà de toutes ces considérations à la mode, c'est orthogonal, c'est le sens de la vie depuis le premier jour, la seule chose qui justifie la vie : elle même.
Se suicider permet également de réduire considérablement sa propre pollution.


d'autant qu'une fois de plus c'est notre façon occidentalo-occidentale d'élever les enfants qui pollue: biberons, lait en poudre, couches jetables, crèmes diverses, plats cuisinés pour bébés, poussettes, chambre particulière et tout l'équipement qui va avec, jouets souvent trop nombreux, etc.

Si on allaite, qu'on pratique l'hygiène naturelle (sans couches, pratiqué dans un grand nombre de régions du globe), qu'on laisse l'enfant se servir dans l'assiette des parents, qu'on le porte (au lieu d'une poussette), qu'il dort avec ses parents dans une chambre familiale dortoir, qu'on s'occupe de lui au lieu de le submerger de jouets, etc etc, eh bien un enfant coûte trois fois rien.
C'est sûr, ça va pas dans le sens des industriels qui sont les annonceurs des magazines sur la parentalité :mrgreen:

Ne pas vouloir faire d'enfant parce que le monde est moche c'est un choix.
Ne pas vouloir que les autres fassent d'enfants, surtout lorsque les autres sont une catégorie de personnes, c'est à gerber.

Pis de toute façon le WWF, c'est subventionné par plein de choses pas très nettes. Par exemple leur liste de poissons mangeables ou non est sponsorisée par iglo :roll:

Mr Girafe et Xan, merci d’avoir mis les mots justes sur mon indignation :china:

Je crois que personne n’en a parlé mais le futur lointain, c’est la viande fabriquée en laboratoire pour tout le monde.
Lointain, ca veut dire qu’on commence à réussir des expériences en laboratoire mais qu’on est encore loin d’une production massive.
La recherche est bien plus avancée pour les plantes.

Voila ce qui devrait résoudre quelques problèmes et en créer quelques autres.
Il y a, en tout cas, de plus en plus d’argent investi dans ce sens, logique puisqu’il peut rapporter très très gros.
Et comme d’habitude, le business ne fera qu’une bouchée de l’écologie :twisted:
Je pense que l’avenir est la. A voir combien de temps ca prendra.
Les végétariens en mangeront ils???
C’est difficile de se faire un avis :)

Dans le futur proche, les mêmes laboratoires préparent des médicaments à donner aux vaches pour réduire leurs émissions de gaz.
Fallait y penser :pouicbravo:
La vache bio sous médoc :lol:
J’ai appris il y a peu que ce ne sont pas les pets des vaches qui poluent mais leur rots???
Ca casse le mythe je trouve :P