Bon, le texte qui suit est un peu aride.
Il me vient de mon frère, qui est ingénieur informatique. La source se trouve en lien à la fin du texte.
Je vous l’ai mis tel quel, à titre d’information, pas pour créer une polémique. J’ai bien un avis, mais je le garde
Donc:
La Ligue appelle tous les internautes français à s’opposer par tous moyens au projet de loi DADVSI qui doit être examiné en urgence pendant les fêtes de fin d’année. Ce projet de loi résulte de l’obligation de transposition en droit français de la directive européenne EUCD datant de 2001.
La directive européenne EUCD résulte elle-même de l’obligation de respecter un traité international de l’OMPI datant de 1996. Le traité OMPI de 1996 est la conséquence directe de la manœuvre anti-démocratique de l’administration Clinton qui a imposé ce texte international pour contourner l’opposition de son opinion publique au projet de loi NIICPA, demandé par le lobby des contenus, et en particulier la communauté hollywoodienne, en échange d’un soutien électoral. Ce traité a donc permis aux Etats-unis d’imposer le tristement célèbre Digital Millennium Copyright Act (DMCA).
Aujourd’hui, la France doit subir les conséquences de ces manoeuvres politiques.
De plus, le lobbying incessant des industries du contenu a mené à un projet de loi (et des amendements) encore plus liberticide. En pratique, il est prévu de pénaliser le contournement des dispositifs de protection (dispositifs anti-copie, anti-lecture, dispositifs de traçage et autres rootkits destructeurs ou générateurs de failles de sécurité).
Il n’est pas acceptable de légaliser les dispositifs anti-copie dans un pays où les citoyens paient une redevance pour copie privée. Il n’est pas acceptable que ce type de dispositif interdise l’usage des oeuvres, comme leur simple lecture sur un PC, que ces oeuvres aient été acquises ou prêtées, ou encore leur transfert dans un balladeur mp3 sur lequel a par ailleurs déjà été payée une redevance pour copie privée.
Il n’est pas acceptable d’être considéré comme un délinquant quand on contourne ces dispositifs afin de simplement pouvoir utiliser normalement ce que l’on a acheté. Il n’est pas acceptable que l’on autorise des sociétés comme Sony à imposer des dispositifs qui détruisent les machines et y introduisent des failles de sécurité ou des outils de traçage de l’usage portant donc atteinte à la vie privée.
Il n’est pas acceptable que ces oeuvres ne puissent pas être utilisées sur des machines Linux, et que l’on impose de ce fait aux français d’acheter le système d’exploitation américain microsoft windows. Il n’est pas acceptable d’interdire les logiciels libres ou d’exiger la modification des licences libres. Il n’est pas acceptable d’interdire les logiciels de communication n’implémentant pas de dispositifs de protection.
Le projet de loi DAVSI, résultant d’actes de guerre économique hostiles à la France, est un projet de loi qui porte gravement atteinte aux droits des
français, qui est contraire aux intérêts économiques de la France (en
particulier de ses PME), et dangereux pour la sécurité économique nationale. Les parlementaires qui voteraient ces mesures porteraient donc atteinte aux interêts de leur propre pays. La Ligue demande donc aux internautes de signer la pétition EUCD.info demandant le retrait immédiat de ce texte, de faire connaître cette pétition, et demande aux webmestres de placer les bannières EUCD.info sur leur sites.
Dingue ! ça !
On nous cache tout on nous dit rien !!
Merci de l’info.
C’est beau la démocratie !
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Et comment lutter contre le téléchargement illicite ? ![]()
comme on a lutté contre la copie avec les magnétophones : y a pas de parade !
Si ce n’est l’éducation et l’instruction des gens. Ce n’est pas en abrutissant les faibles (non péjoratif) qu’on arrivera à une société juste, honnête et respectueuse de ses droits et devoirs. La liberté a des limites que les média populistes ne connaissent pas.
Le code de l’honneur a disparu avec l’internationalisation des échanges et la course aux profits.
J’essaie tant bien que mal de repousser cette pollution agressive de certains media, à ma petite échelle.
Mais où sont les limites ? On a tous fait qqchose illicite un jour dans sa vie. Oui, j’ai qq cd copiés, oui je … Mais j’essaie de suivre une certaine éthique. Bref, une certaine idée de la justice (sociale), d’une société idéale bien que hiérarchisée, qui mise sur le progrès des mentalités.
P’tain, je me sens très seul parfois…
xavo dit:Et comment lutter contre le téléchargement illicite ?En baissant les prix des cds...
Perso je télécharge pas mal de mp3 de façon pas légale, et entre les concerts et les cds, je n'ai jamais autant dépensé de fric en musique que ces dernières années...
Moi ça me rappelle le piratage de jeux vidéo : les éditeurs qui en font des masses on la mémoire courte : si on avait pas pu s'échanger nos disquettes sur les Atari, Amstrad ou autres Amiga, je ne suis pas sûr que marché du jeu vidéo en serait au même point... (et cela malgré les prix exhorbitants des jeux à leur sortie...)
On ne peut pas empêcher les gens de télécharger.
Les maisons d’édition, qui ont tiré sur la corde pendant des années, se ramassent un juste retour de baton. En prenant des marges bénéficiaires monstrueuses sur leurs produits, ils ont ouvert en grand la porte au piratage. Je ne me rappelle plus le cout d’un cd en payant la fabrication, les salaires et les droits d’auteur mais c’est ridicule par rapport au prix auquel le consommateur l’achète.
Et voilà internet qui débarque. Gros changement avec internet, on a plus besoin d’intermédiaires (qui a dit de parasites ?). La situation de monopole (vous avez vu beaucoup d’artistes éditer eux même leur oeuvre avant la démocratisation d’internet ?) s’écroule. Certains artistes l’ont très bien compris et se servent d’internet pour se faire connaître et diffusent leurs oeuvres uniquement via ce média.
Les maisons d’édition se retrouvent alors face à une crise qu’elles ont en partie créées. Et là, comme disait mon ami Darwin : “ou on s’adapte ou on disparait”.
S’adapter, ça veut dire être moins gourmand et se restructurer. C’est à eux de changer car les gens laisseront tomber le compact disk comme ils ont laissé tomber le disque vinyle ou la cassette audio, sans aucun regret.
Malheureusement our eux, ils semblent choisir une voie qui ne mènera qu’à leur extinction. La lutte contre le piratage se fait au détriment du consommateur. Impossible de lire le CD sur un PC ou un Mac, impossible de l’écouter dans sa voiture, etc. En altérant la qualité des produits qu’ils vendent, ils perdent encore des clients au profit du téléchargement sur internet. Et l’effet obtenu est l’inverse de celui désiré. Bad trip, bro’, bad trip !
S’attaquer aux possesseurs de cds pirates n’est pas non plus envisageable. Les maisons d’édition n’ont pas les moyens d’attaquer en justice 95% des internautes. Surtout que les quelques procès n’ont eu aucun impact sur le piratage. Try again !
Vlad, entre une partie de tes benef’ et ton existence que choisis tu ?
Si je comprends bien lutter contre cette forme de criminalité impose des désagréments à tous. Est-ce que ce n’est pas le cas pour tout ? Des produits magnétisés dans les boutiques aux demande de pièces justificatives pour obtenir un papier de l’administration ? Les méfaits de certains pénalisent tout le monde. En quoi ce serait différent ici ?
Pour moi toutes les critiques que l’ont peu formuler vis-à-vis des éditeurs ne légitiment en rien le vol de leurs contenus. C’est comme tuer quelqu’un parce qu’il a tué son frère. Ok je comprends, mais un état de droit ça ne marche pas ainsi.
Disons que dans la lutte contre la criminalité il y a des limites à respecter.
Quand tu achètes un sweat shirt ou une paire de chaussures, tu ne te retrouve pas avec un produit inutilisable car il a été protégé. Alors qu’avec un CD qui ne peut pas être lu, le problème n’est pas le même.
Mes propos n’avaient pas pour but de “légitimiser” le piratage. Je tenais juste à dire que cela était compréhensible.
Un état de droit n’est pas sensé marcher ainsi, je suis d’accord. Mais un état de droit ça n’existe pas. Ou alors il faudrait que tout les automobilistes aient leurs voitures en règle, que les politiques arrêtent de piquer l’argent public, que les sociétés de courtage arrêtent les délits d’initiés, que la Justice arrête d’être à deux vitesses, qu’on aille en prison même si on est Président de la République ou fils du Premier Ministre, etc.
Alors certes, on peut emprisonner tout ceux qui piratent. Mais comment est ce que le pays pourra gérer une telle augmentation de sa population carcérale ? Comment est ce que l’on met 50% de la population en prison en une seule fois ?
L’URSS avait au moins l’avantage d’avoir un énorme territoire avec la possibilité d’installer de nombreux camps de vacance…
Vlad
Nous sommes d’accord sur le fait que le piratage peut se comprendre mais que cela n’en reste pas moi un délit.
Vlad dit: Un état de droit n’est pas sensé marcher ainsi, je suis d’accord. Mais un état de droit ça n’existe pas.
Avec un constat pareil, on pourrait faire n’importe quoi ! Evidemment qu’il existe un nombre considérable d’actes illégaux, mais ça ne justifie en rien d’en rajouter un supplémentaire. L’état de droit est, il me semble, un but vers lequel il faut tendre.
Je crois que le monde de la musique est en train de subir une mutation que ni les lois ni les maisons de disques ne peuvent arrêter. Je vois bien les maisons de disque suivre la même chemin que les dinausaures en leur temps d’ailleurs…
xavo dit:L'état de droit est, il me semble, un but vers lequel il faut tendre.Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais en l'occurence l'état de droit est sujet à des luttes de pouvoir dans lesquels les citoyens (devrais-je dire les consommateurs?
Mattintheweb dit: Je vous conseille à ce sujet le très bon documentaire The Corporation...
T'as pas un lien edonkey ?
Bon sinon, ce dont tu parles doit se règler par des moyens légaux, pas par le vol.
Je suis plutot d’accord avec Xavo pour ce qui est de la lutte contre le piratage mais l’arrivée des DRM (Digital Right Management) pose de severes problemes…
Par exemple, on est en train de d’expliquer que pour la musique tu ne l’achetes mais tu achetes son support et que bref par exemple,
si on te vole ton CD (ou que ton chien mets ses dents dedans) et que tu as une copie privée tu dois l’effacer (si, si)… Curieux quand meme, non ?
Le probleme est encore plus etonnant si tu representes une collectivité locale, un hopital, l’etat. En effet certaines societes sont en train de mettre au point des DRM qui t’empecheront d’executer ou de lire des informations sur tel ou tel OS, ou de les partager avec des tiers sur des OS differents…
Bref tu rediges sous XXX (logiciel plutot payant et proprietaire) le CR de ton assemblée generale, tu ne pourras bientot plus le partager avec d’autres personnes (parce que le format n’ets pas ouvert), ou qu’ils n’ont pas le bon logiciel ou le bon OS… Ca parait un peu curieux. Surtout que rien ne t’assure de la perenitte du dit DRM et que plus tard avec le meme logiciel dans une version nouvelle tu pourras encore le lire… Bref tu t’apercois que “ton” document ne t’appartient plus vraiment…
xavo dit:T'as pas un lien edonkey ?:lol:
xavo dit:Bon sinon, ce dont tu parles doit se règler par des moyens légaux, pas par le vol.Mouais, tu sais habituellement je suis un défenseur inconditionnel du droit et de l'intérêt collectif, mais plus ça va et plus je trouve que les grosses sociétés commerciales ne respectent pas ces règles... Autant je suis prêt à faire passer mon intérêt personnel en second quand il s'agit de l'intérêt de la société ou de concitoyens, autant je n'ai pas de scrupules à moins respecter les intérêts commerciaux de multinationales qui ne respectent justement que leurs propres intérêts financiers... D'autre part, je répète que je donne quand même plus d'argent aux artistes (et donc à leur maison d'édition) depuis que je découvre de nouveaux groupes en téléchargeant de façon illégale, ce qui me donne encore moins de scrupules...
Sur la question les Dossiers du net : http://www.dossiersdunet.com/rubrique5.html (malheureusement le dossier est très court, c’est un des plus mauvais qu’ils aient fait).
Sans parler des logiciels et des livres, qui ne sont pas du tout concernés, la copie privée de vidéo et de musique est depuis longtemps en France un droit des consommateurs, que ça soit moral ou pas. Ce droit est très large, et va bien au-delà de la copie de sauvegarde. Emprunter un CD de musique dans une médiathèque, puis s’en faire une copie avant de rendre le CD, ce n’est peut-être pas moral mais c’est légal. Bien sûr, il y a là une grosse épine dans le pied des industries du disque et du film, mais pour les consoler, l’état leur reverse une taxe collectée sur la vente des médias vierges. Une rente loin d’être négligeable…
Le projet DAVSI revient en gros à abolir le droit à la copie privée. Ce droit avait été créé pour pacifier les rapports entre le public et l’industrie, en laissant les gens libres d’utiliser leurs jouets chez eux comme bon leur semble. Le DAVSI fait machine arrière, et interdit à nouveau tout ce qui avait été décriminalisé. On peut discuter longtemps sur la moralité et l’opportunité d’une telle refonte du droit français, mais dans tous les cas, il reste des points très gênants :
- il n’est pas prévu d’abolir du même coup la taxe sur les médias vierges, alors que ce serait parfaitement logique (ne serait-ce que pour l’harmonisation avec le droit européen que prônent les partisans du DAVSI)
- ce changement des lois n’est pas dicté par une nécessité sociale et une réflexion politique, mais par les hurlements assourdissants de multinationales déjà gavées de pognon, un principe très dangereux venu d’outre-atlantique (“weapons are good for you”).
xavo dit:Et comment lutter contre le téléchargement illicite ?
Attention, le téléchargement vers soi (download) de musique et de films n'est pas illicite pour l'instant. (*) Mais c'est une spécificité du droit français. Par contre, l'upload n'est pas légal. Du coup, avec les logiciels de P2P qui font forcément un peu d'upload en même temps que du download, les choses se compliquent. Certains juges ont condamné, mais d'autres ont acquitté (au nom du droit à la copie privée) des internautes ayant pratiqué le P2P. C'est donc le bazar côté jurisprudence, d'où la nécessité d'une clarification du droit. Une raison de plus qui pousse certains élus à écouter les sirènes de l'industrie, qui agite sous leur nez un texte tout prêt qu'il n'y a plus qu'à signer.
(*) Ce qui peut surprendre, car c'est moralement difficile à défendre. Cela montre les limites du droit à la copie privée. Avec le numérique, il n'est pas nécessaire d'avoir eu dans les mains un exemplaire physique de l'oeuvre pour s'en faire une copie. Le numérique et l'internet ont donc bel et bien changé la donne en défaveur des industriels. Beaucoup ? Pas sûr, car la taxe est toujours là pour ré-équilibrer, et la culture appelle la culture (on achète toujours des originaux, ne serait-ce que pour offrir). Donc avant de faire table rase de toutes les libertés accordées aux consommateurs, la moindre des choses aurait été un débat public...
Bombyx dit:xavo dit:Et comment lutter contre le téléchargement illicite ?
Attention, le téléchargement vers soi (download) de musique et de films n'est pas illicite pour l'instant. (*) Mais c'est une spécificité du droit français. Par contre, l'upload n'est pas légal. Du coup, avec les logiciels de P2P qui font forcément un peu d'upload en même temps que du download, les choses se compliquent.
Ce qui va être compliqué, c'est de télécharger du contenu que personne ne mettra à disposition.
Moi, ce que je constate, c'est que toutes ces aberrations et contradictions qui risquent de nuire aux consommateurs voir même à l'industrie par retour de baton n'existeraient pas sans le téléchargement massif de musiques, films et logiciels que l'on a pas payé. Ok pour l'analyse des conséquences, mais pour les causes, pour moi, il n'y a pas photo. Quand on est le pyromane, je trouve assez déplacé de faire la leçon à l'incendié, sous prétexte qu'il s'y prend mal et qu'il arrose copieusement (!) le voisin.
“L’incendié” dans ta comparaison ce serait l’artiste, mais on ne les entend pas beaucoup sur le problème.
Pourtant ils sont les premiers concernés et ceux qui pourraient faire bouger les choses dans cette guerre entre consommateurs et producteurs.
InternetActu dit:Les effets économiques du P2P sur les ventes dépendent de la popularité des auteurs
Dans: Brèves , Usages , P2P - Par Hubert Guillaud le 29/11/2005
Selon une étude (http://www.economics.harvard.edu/~dblac ... urn_fs.pdf) signalée par la Technology Review (http://www.technologyreview.com/Blogs/w ... 90,p1.html), le P2P diminue globalement la vente de musique. Mais, selon David Blackburn, étudiant en sciences économiques à Harvard, l'effet du P2P n'est pourtant pas partagé également par tous les artistes : “ceux qui bénéficient le plus du partage de fichier en P2P, sont les artistes qui vendent relativement peu d'albums, au détriment des artistes populaires, dont les ventes sont relativement élevées.”
Le quart supérieur des artistes vendant le plus de titres vendent proportionnellement moins, alors que les trois quart des autres vendent plus : les musiciens inconnus bénéficient d'une plus grande popularité en exposant leurs travaux sur l'internet, ce qui leur permet de rencontrer de nouveaux publics, alors que les musiciens populaires, perdent des ventes. Une étude qui conforte les analyses de Chris Anderson sur la Longue traîne (http://www.internetactu.net/?p=5911).