Pour la cote d’ivoire, j’ai des sources contradictoires (c’est à dire que mes différentes sources disent des choses quasiment à l’opposé).
Je suis donc assez prudent;
Mais je sais que la France ne dira jamais la vérité, sauf si elle y est contrainte (ou que la vérité l’arrange, bien sur).
Krka dit:Maldoror dit:
Pour les otages, le jour où les terroristes/kidnappeurs comprendront que de toute façon, on ne négociera pas, les choses changeront sans doute un peu.
C'est en gros ce que disait Massu pendant la bataille d'Alger.
Et quant à mes questions, elles restent légitimes :
Pourquoi exécuter les otages juste avant un affrontement ?
Pourquoi ne pas les conserver comme bouclier humain ?
La véritable question est: pourquoi prendre des gens en otage et ainsi mettre en jeu leur vie et la sienne?
Krka dit:Pour la cote d'ivoire, j'ai des sources contradictoires (c'est à dire que mes différentes sources disent des choses quasiment à l'opposé).
Je suis donc assez prudent;
Mais je sais que la France ne dira jamais la vérité, sauf si elle y est contrainte (ou que la vérité l'arrange, bien sur).
La vérité, c'est que des soldats sont des gens armés dont l'un des principal rôle est de regler par la force, en tuant des gens notamment (on appelle àa "neutraliser"), certains problèmes.
Dire la vérité aux gens? C'est selon moi incompatible avec le côle politique (et immoral quelque part) de l'armée. Regarde le viet-nam: on a envoyé des journalistes, le peuple a vu ce que c'était que la guerre, il a demandé à ce que ses boys reviennent. Israel l'a compris qui vire autant que faire ce peu les journalistes quand ils sont en opération.
Le peuple préfère croire aux guerres "propres", qui n'existent pas.
Peut être par ce qu’au Niger 60 % de la population vit avec moins d’1,5 euros par jour. Si une vie dure 50*365 jours, alors ca fait la vie à 27 375 euros; je sais, c’est très cynique comme calcul.
Et que si on te paye la rançon pour un otage, alors qui peut faire dans la centaine de milliers d’euros, alors la vie commence en fin à prendre du piment;
si tu te dis qu’un expat de base gagne entre 150 et 300 euros par jours (beaucoup plus pour les chefs), tu vois que l’écart peux choquer une partie de la population.
Ok, c’est une explication (ma faim vaut plus que ta vie), mais en rien une justification, sauf à considérer que la fin (ou faim en l’occurence…) justifie les moyens.
Maldoror dit:
Le peuple préfère croire aux guerres "propres", qui n'existent pas.
Là, on est d'accord. De même sur les aspects limitations des libertés de la presse voulu par les états;
La question pourrait être : "Est ce que je défend d'abord mon état ? ou "Est ce que je défend d'abord la démocratie ?"
Car si le peuple n'a plus le contrôle de sa politique militaire (qu'on lui l'enlève ou qu'il y renonce), alors ce n'est plus le pouvoir du peuple, mais d'une oligarchie.
Krka dit:Maldoror dit:
Pourquoi exécuter les otages juste avant un affrontement ?
Parce que c'est l'assurance de réaliser un gros coup médiatique, de pousser les occidentaux présents dans les pays "à risque" à partir etc ?
Il y en a plein des justifications.
Krka dit:
Car si le peuple n'a plus le contrôle de sa politique militaire (qu'on lui l'enlève ou qu'il y renonce), alors ce n'est plus le pouvoir du peuple, mais d'une oligarchie.
Je ne voudrais pas te le dire trop méchemment, mais nous sommes en démocratie représentative.
C'est à dire que l'on élit des représentants, qui exercent alors le pouvoir (et en particulier la politique militaire) au nom du peuple, en notre nom.
Et on les change (ou pas) tout les X temps.
C'est démocratique.
Krka dit:Maldoror dit:
Le peuple préfère croire aux guerres "propres", qui n'existent pas.
Là, on est d'accord. De même sur les aspects limitations des libertés de la presse voulu par les états;
La question pourrait être : "Est ce que je défend d'abord mon état ? ou "Est ce que je défend d'abord la démocratie ?"
Car si le peuple n'a plus le contrôle de sa politique militaire (qu'on lui l'enlève ou qu'il y renonce), alors ce n'est plus le pouvoir du peuple, mais d'une oligarchie.
Défendre la démocratie? Je pense que tu mets bcp trop de chose derrière ce terme, comme beaucoup (liberté, humanisme, etc. ...).
Par définition, à partir du moment où le peuple passe le "contrat social" de la légitimisation de la violence aux mains seules de l'état, il n'en a plus le contrôle.
De toute façon les français ne comprennent pas qu'elle ait des milliers de militaires présents en afrique. J'avoue que je ne porterai pas plus mal s'ils n'y étaient pas.
D'ailleurs on pourrait faire un parallèle avec l'afghanistan, voir la couverture de marianne cette semaine: que fait-on là-bas?
Krka dit:
Mais je sais que la France ne dira jamais la vérité, sauf si elle y est contrainte (ou que la vérité l'arrange, bien sur).
Une majorité de nos documents sont quand meme déclassifiés au bout d'un certain temps. Je reconnais cependant que ce n'est pas la totalité (loi de 2008 qui créée une catégorie indéclassifiable).
Batteran dit:Krka dit:
Car si le peuple n'a plus le contrôle de sa politique militaire (qu'on lui l'enlève ou qu'il y renonce), alors ce n'est plus le pouvoir du peuple, mais d'une oligarchie.
Je ne voudrais pas te le dire trop méchemment, mais nous sommes en démocratie représentative.
C'est à dire que l'on élit des représentants, qui exercent alors le pouvoir (et en particulier la politique militaire) au nom du peuple, en notre nom.
Et on les change (ou pas) tout les X temps.
C'est démocratique.
Oui, tu as raison, néanmoins si demain l'etat major refuse un ordre donné par le président, et que tous les officiers fassent bloc derrière leur supérieur direct (l'armée obéit à ses généraux avait-on répondu à napoleon lui-même), que se passera-t-il?
Dans les faits, en France, ça fonctionne.
Mais au final, le pouvoir est là où les gens s'imaginent qu'il est.
Ce que la France fait en Afrique ?
Elle défend ses approvisionnement en énergie;
La moitié de l’uranium français vient du Niger (donc 40 % de notre électricité).
En Afghanistan, les intérêts me paraissent moins évidents.
Par définition, à partir du moment où le peuple passe le "contrat social" de la légitimisation de la violence aux mains seules de l'état, il n'en a plus le contrôle.
C'est interressant, cà. Et c'est effectivement (la violence comme monopole de l'état) le fonctionnement français.
Cependant, toutes les sociétés occidentales ne fonctionnent pas ainsi.
Nous mêmes, avons la "légitime défense" qui légitime l'usage de violence en certains cas par le citoyen.
Le second amendement américain (du moins l'interpretation actuelle par leur cour de justice) va plus loin et (selon certaines interpretations) légitime l'armement du peuple (et donc son usage par le peuple) pour le maintient d'un état libre (prévenir l'instauration d'une tyrannie)
Oui, tu as raison, néanmoins si demain l'etat major refuse un ordre donné par le président, et que tous les officiers fassent bloc derrière leur supérieur direct (l'armée obéit à ses généraux avait-on répondu à napoleon lui-même), que se passera-t-il?
Dans les faits, en France, ça fonctionne.
Mais au final, le pouvoir est là où les gens s'imaginent qu'il est.
Ca me parait voué à l'échec aujourd'hui: l'armée française est totalement déconnectée de la société civile surtout depuis la fin du service militaire obligatoire.
Mais je vois ce que tu veux dire.
Batteran dit:nous sommes en démocratie représentative.
C'est à dire que l'on élit des représentants, qui exercent alors le pouvoir (et en particulier la politique militaire) au nom du peuple, en notre nom.
Et on les change (ou pas) tout les X temps.
C'est démocratique.
Que partiellement d'accord.
Dans un état de droit, il y a des contres pouvoirs, et j'ai un droit de regard sur les actions de mon gouvernement. Et mon gouvernement devrait pouvoir être sanctionné en cas de manquements à la constitution ou à la loi.
Une élection ne donne pas tout les pouvoirs pour la durée du mandat (ce qu'a du mal à comprendre Sarkozy et ses valets); elle ne donne notamment pas le pouvoir judiciaire.
Krka dit:Batteran dit:nous sommes en démocratie représentative.
C'est à dire que l'on élit des représentants, qui exercent alors le pouvoir (et en particulier la politique militaire) au nom du peuple, en notre nom.
Et on les change (ou pas) tout les X temps.
C'est démocratique.
Que partiellement d'accord.
Dans un état de droit, il y a des contres pouvoirs, et j'ai un droit de regard sur les actions de mon gouvernement. Et mon gouvernement devrait pouvoir être sanctionné en cas de manquements à la constitution ou à la loi.
Une élection ne donne pas tout les pouvoirs pour la durée du mandat (ce qu'a du mal à comprendre Sarkozy et ses valets); elle ne donne notamment pas le pouvoir judiciaire.
Effectivement en quelques lignes, je n'ai donné qu'une vision simpliste. Je suis d'accord avec toi.
Par contre, concernant le pouvoir militaire, il faut avouer que c'est peut-être un des "pouvoirs" de nos représentants qui souffre le moins de contre-pouvoirs et de droits de regards (eu égard à la sécurité nationale, notemment). Et ce, d'autant plus que le service militaire a été abandonné, et l'armée professionalisée:
Les simples citoyens n'en faisant plus partie d'aucune manière , ils n'ont alors absolument plus leur mot à dire. Et l'outil deviens d'autant plus maniable par le pouvoir présidentiel, ce qui compense probablement largement la perte d'effectifs et la rupture armée/société à leurs yeux.
Contrairement à ce que je pensais ce matin, je vais aller le voir.
Mon directeur m’emmène.
Je vous raconterai.
Salut Krka,
J’ignorais que tu vivais au Niger et j’imagine que les évènements rend la vie à Niamey un peu plus compliquée.
Samedi soir, en apprenant que 2 jeunes étaient pris en otage et que les forces nigeriennes étaient à leur poursuite, je me suis tout de suite dit qu’il était fort probable que les parents n’allaient plus revoir leurs enfants.
Quelques heures plus tard, en apprenant que l’intervention des forces nigeriennes n’avait pas pu empêcher la mort des 2 jeunes, je me suis dit que l’on ne nous racontait pas la vérité. Je me suis tout de suite dit qu’il s’agissait en réalité d’une intervention française. Quelques heures plus tard nous apprenions par bribes que, ce que je préssentais, s’était réalisé.
Dans cette affaire, ce qui me gène, c’est avant tout l’attitude des autorités françaises qui mentaient par omission avant, par la force des choses, de reconnaitre les faits. Et je pense que l’on ne saura pas tout. Et l’attitude des autorités françaises fait qu’en mon fort intérieur, je ne suis pas convaincu que ce qui a été fait fut ce qu’il fallait faire pour préserver la vie de nos 2 jeunes.
Officiellement il y a eu deux interventions.
Une des forces nigériennes, une des forces françaises plus tard au Mali (avec deux blessés parmi les forces françaises).
Dori dit:Officiellement il y a eu deux interventions.
Une des forces nigériennes, une des forces françaises plus tard au Mali (avec deux blessés parmi les forces françaises).
Effectivement, sauf que lorsque l'on a appris leur mort, on ne parlait que de forces nigériennes ... les autorités françaises omettant de faire part de leur intervention.
j ai entendu rapidement à la radio que la dernière fois, 7 terroristes avaient été tués… peu être des représailles
topkewl