[One more barrel] Hum-or noir

[One more Barrel]

Tiens, ça pourrait être le titre d'un avis sur ce jeu, ça :oops:

Juste pour manifester mon amusement à la découverte de ce jeu. Kouynenum l'a mentionné dans un autre topic, et j'ai été jeter un oeil (ici), ce qui m'a bien fait rire.

Je ne sais pas ce que vaudra le jeu, mais au moins on ne peut pas leur reprocher de ne pas mettre les pieds dans le plat, et en chaussant du 47 encore :lol:

Envahissez une nation souveraine et devenez le roi du pétrole.
Défendre la liberté et la justice dans le monde entier ! Tels sont les nobles idéaux que vous ferez gober à l’opinion publique et aux médias ! Ce qui compte, c’est de trouver la bonne excuse pour pouvoir envahir une nation souveraine riche en pétrole, votre seul objectif étant de devenir riche ! Très riche !
Heureusement qu’il ne s’agit que d’un jeu et que dans la vraie vie de telles choses ne se produisent pas !
Introduction :
Du fait de votre rôle de Chef d’Etat d’un pays occidental promoteur de la Paix, il est de votre devoir d’intervenir contre un état voyou «dangereux pour l’ordre mondial». Vous décidez avec vos alliés de lui déclarer la guerre et d’y envoyer des unités militaires et logistiques. L’invasion est justifiée par l’existence présumée d’armes de destruction massive liée au terrorisme international.
Mais étant donné que les armes de destruction massive n’existent pas, il vous faudra faire vite avant que la vérité n’éclate au grand jour ! Conquérir les diverses régions du pays envahi, voler et vendre le plus de
pétrole possible, organiser d’alléchants appels d’offre pour vos entreprises nationales et amasser le plus d’argent pour devenir le Roi du Pétrole (et gagner la partie) !
Chaque joueur a par ailleurs un autre rôle durant la partie, celui d’incarner le chef d’un groupe de rebelles local qui pourra causer des dommages aux «alliés». Bien entendu, plus ces dommages seront importants et plus vous en serez «sincèrement navré»…


Mon seul regret, c'est que bien qu'ils disent "Heureusement qu’il ne s’agit que d’un jeu et que dans la vraie vie de telles choses ne se produisent pas !", la carte du jeu représente... l'Irak.
J'aurais trouvé plus intelligent de situer l'action dans un état fictif, comme l'a fait Junta. Ca aurait fait moins gros sabots sans diminuer pour autant la compréhension de qui est visé.

En tout cas j'en connais à qui ça va plaire :twisted:

L'auteur en avait parlé ici.

(en fait il n'avait parlé que de la traduction de son texte d'accroche)

Un jeu polémique dans la veine de War on Terror dirait on ! :mrgreen:

digne des éditions Contrevents.

moi je trouve ça dégueulasse que l'on s'en prenne toujours à ces pauvres gringos.
















noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooot. :twisted:

Dncan dit:Mon seul regret, c'est que bien qu'ils disent "Heureusement qu’il ne s’agit que d’un jeu et que dans la vraie vie de telles choses ne se produisent pas !", la carte du jeu représente... l'Irak.
J'aurais trouvé plus intelligent de situer l'action dans un état fictif, comme l'a fait Junta. Ca aurait fait moins gros sabots sans diminuer pour autant la compréhension de qui est visé.


C'est ironique. Au contraire, je trouve cela très bien de situer l'action en Irak. Les éditeurs jouent généralement la carte du politiquement correct. En même temps, ils ont un peu raison : il y a des joueurs qui sont choqués pour un rien. Il n'y a qu'à voir la discussion autour du thème de Red November. Je suis sûr qu'un paquet d'éditeurs auraient préféré que les auteurs restent beaucoup plus vague sur le thème. Tout le monde comprend bien de quoi il s'agit. Il aurait été hypocrite de le cacher en inventant un pays imaginaire.

J'ai commencé à lire les règles. Le jeu m'évoque Byzantium pour au moins deux raisons.

La première est plus thématique que mécanique : les joueurs sont alliés. Ils envahissent conjointement l'Irak et ne peuvent pas s'attaquer les uns les autres. Leur but pour chaque joueur est de prendre le contrôle des zones de production de pétrole pour les mettre à disposition de son propre pays, afin de générer un maximum de profit. Le jeu décrit la guerre de façon très cynique, uniquement comme un moyen de s'enrichir. Il s'agit donc avant tout d'une course à l'occupation territoriale. Evidemment, l'armée irakienne ne se laisse pas faire, même si elle ne peut pas avoir le dessus.

La seconde raison tient au fait que le système d'action de One More Barrel ressemble à celui de Byzantium : dans un coin de plateau, nous avons un certain nombre de cases. Le nombre de ces cases varie avec le nombre de joueurs autour de la table (ce qui me fait penser que le jeu devrait être relativement équilibré quelque soit le nombre de joueurs). Chaque case permet de réaliser une action (contrôle des médias, achat et mouvement de troupes, construction de bâtiments, aide à la population locale, appel d'offres, production de pétrole...). Quand un joueur veut faire une action, il met un de ses cubes sur la case qui l'intéresse. Il ne peut y avoir qu'un seul cube par case. Attention toutefois, One More Barrel n'est pas un jeu de gestion de cubes. La ressemblance avec Byzantium est lointaine, mais l'influence du jeu de Wallace me parait certaine.

La dimension militaire est importante à One More Barrel. Il s'agit avant tout de conquérir des territoires et d'en tirer profit en développant sa capacité à produire et stocker du pétrole. A la fin, c'est le plus riche qui gagne. Le système de bataille repose sur le rapport de force entre les armées qui s'affrontent. Chaque camp lance un dé et regarde les dommages effectués dans un tableau. Plus le rapport de force est déséquilibré, plus sûre est l'issue de la bataille.

Chaque joueur contrôle une démocratie. Et comme vous le savez, un président démocratique ne fait pas la guerre comme il veut. Chaque joueur devra donc gérer le niveau de pacifisme de son pays. Plus le joueur aura recourt à la propagande médiatique, plus le peuple acceptera un envoi massif de troupes. Mais si le joueur envoie trop de troupes, le pacifisme augmente. De même, à chaque fois qu'un joueur est victime d'un attentat et à chaque fois qu'une de ses unités militaires est détruite, son niveau de pacifisme augmente. Il faut donc faire très attention à ce qu'on fait. One More Barrel n'est pas un jeu bourrin.

Le jeu fait la part belle à la diplomatie et à la négociation, puisqu'il autorise toutes sortes d'accords et de tractations : s'échanger du pétrole, des unités logistiques ou de l’argent, s’aider dans des conflits pour la conquête de nouveaux territoires, planifier des attentats ou se soutenir en défense. Il est même possible de se céder des territoires. C'est vraiment le jeu de la realpolitik ! :mrgreen:

Une partie se découpe en trois périodes : l'invasion, la guérilla et le gouvernement provisoire. Le jeu dure entre 12 et 15 tours.

A partir de deuxième période, des attentats vont se produire. Les joueurs contrôlent alors chacun une démocratie occidentale et un groupe de terroristes irakiens. Les attentats visent les unités militaires, les installations pétrolières et les unités logistiques. Plus un joueur aide la population locale (niveau d'influence), plus il a de chances d'arriver à déjouer les attentats qui le cible. Il peut également construire des commissariats et faire patrouiller ses unités militaires. Un attentat réussi fait monter le niveau de pacifisme du pays visé.

Lors de la dernière période, le gouvernement provisoire va prélever une partie de la production de pétrole. Une partie de ce prélèvement sera redistribuée à la fin de la partie selon un système de majorité basé à la fois sur le contrôle territorial de chaque nation et son niveau d'influence.

Après lecture des règles, je trouve assez remarquable l'aisance avec laquelle le jeu prend acte des différents aspects de la guerre en Irak pour les retranscrire sur le mode ludique. Les règles sont concises (6 pages), mais articulent de nombreux éléments, ce qui me fait penser que le jeu devrait être assez riche. Le nombre d'actions que les joueurs peuvent effectuées est très limité (2 par tour), ce qui incitera à bien peser chaque décision. De part son rapport étroit à l'histoire (qui n'est encore ici que de l'actualité), l'aspect foisonnant de ses mécanismes et le faible nombre d'action, One More Barrel m'évoque les jeux de Wallace, ce qui n'est pas un petit compliment. Il me semble que le jeu a un gros potentiel et devrait mériter notre attention. La seule chose qui me retient est que je soupçonne un manque d'ampleur.

Est-ce que quelqu'un a pu y jouer ?

J'y joue sans doute ce soir...

Et c'est Daniel Stroppa qui a fait la trad... :pouicok:

Deckard dit:J'y joue sans doute ce soir...


Un petit CR? :pouiclove:

Oui, c'est vrai ça. Qu'est-ce que cela a donné ?

Deckard dit:J'y joue sans doute ce soir...


Bah alors, c'est quoi ces annonces non suivies d'un compte-rendu ? C'est très vilain ça, Monsieur Deckard. Très vilain. :modopouic:

MOz dit:
Deckard dit:J'y joue sans doute ce soir...

Bah alors, c'est quoi ces annonces non suivies d'un compte-rendu ? C'est très vilain ça, Monsieur Deckard. Très vilain. :modopouic:


hem... sans doute dans le sens de peu-être....

Et nous n'y avons finalement pas joué... :pouicboulet:

Bon alors je vais m'y coller :twisted: : une partie à trois hier. J'étais le seul à avoir lu les régles,ce qui fait que certaines subtilités ont échappéees à mes alliés.mais nous l'avons tous les trois bien appréciés

Pas de Cr mais des impressions:

Le jeu est fluide. Deux actions , c'est vraiment très peu, donc les choix sont cornelliens.

Bien sur la première phase, la phase de libération est très militaire mais comme l'argent est rare en début de partie, il faut rapidement mettre en place de la logistique pour pouvoir produire , et vendre le pétrole des zones libérées. Mais comme les exportations sont limitées à deux baril par tour par joueurs, les oléoducs sont rapidement nécessaires pour écouler la production ( + 1 baril récupéré/oléoduc).

Les conquétes ne posent pas trop de problèmes.D'autant que les alliés peuvent mener des actions combinées.Mais les combats étant gérés par les dés, il peut y avoir des surprises!
Chaque perte augmente le pacifisme. ce qui n'est pas forcément un mal, lorsque cela arrive chez les alliés car le cours du pétrole, s'il est à la hausse, augmente avec le pacifisme...

La dictature abattue , la pacification commence. Peu de conquétes durant cette phase mais beaucoup de logistiques et de construction petro chimique ( réservoirs pour stocker le pétrole sous peine de le voir disparaitre, raffinerie pour produire plus avec moins de logistiques ) et très rapidement des postes de police pour assure la sécurité avec les militaires. Car les terroristes commencent à faire parler d'eux. Une attaque terroriste réussit porte un coup sévère à la victime: dégats sur la logistique , sur les infrastructures ou les armées,mais aussi une montée du pacifisme en fonction de l'ampleur des dégats. Les terroristes, menés par les joeurs décident de la cible visée dans le territoire cioblé. Des terroreistes peuvent mener un action conjointe. Ces attaques font donc très mal et se révéle une bonne occasion de monter le prix du baril.

Logistique, constructions,sécurité, production de pétrole mais aussi soutien à la population ( qui augmente l'influence de l'allié, et donc la part de gateau ( c'est à dire de pétrole reversé par le nouveau gouvernement provisoire au pays).Il faut penser aussi rapidement à conclure des appels d'offres .

Donc toujours beaucoup de chose à faire avec un minimum d'action...

Le gouvernement provisoire est maintenant mis sur pied. L'économie est relancée malgré les attaques terroristes qui continuent.

A chaque fin de période, chaque territoire controlé par un allié doit produire du pétrole ( utilisation de points de logistiques), la moitié part pour le gouvernement provisoire ( qui en redistribuera deux tiers en fin de partie aux trois plus influents( territoire et influence), l'autre est stockée dans le territoire. A défaut l'allié perd de l'influence...
Le pétrole est surproduit, les capacités de stockage et d'exportations sont difficiles à augmenter.Le cours du baril, depuis la seconde phase joue au montagne russe. Il finit à 9 dollars le baril ( sur un maximum de 20).

Le gouvernemment provisoire distribue le pétrole , au trois premiers, le plus influent prenant la moitié du pétrole distribué. Chaque joueur vend le pétrole de ses stocks et de sa réseve et l'on fait le décompte de la richesse. Sans surprise, c'est la distribution de pétrole qui fait le vainqueur.

Une très bonne partie malgré quelques petites erreurs de compréhensions. Le jeu est très sérieux malgré son discours antiguerre affiché ( pour faire passer la pilule) . Le hasard intervient très peu ( dans les combats principalement).

C'est un jeu de gestion de crise: combats, gestion et diplomaties. Le thème est très bien rendu dans le jeu :les mécanismes nombreux, mais qui ne font pas usine à gaz, sont au service du thème.Le jeu est riche .

Pressés d'en refaire une partie!

C'est clairement le jeu auquel il faut faire une partie de test pour bien s'imprégner des règles et ensuite, roule mimile, que du bonheur.

Le je n'est-il pas trop court ? N'est-ce pas frustrant d'avoir si peu d'actions à réaliser ?

A trois, on ajoute un tour par période, soit 5 tours par période.

le peu d'actions allouées par tour est frustrant, certainement mais cela fait partie du jeu et du thème et participe à l'immersion et au sentiment d'urgence et de crise...Nous n'avons pas affaire à un jeu de gestion pantouflard...

Pour autant, avec un peu d'expérience on devrait pouvoir se débrouiller...D'autant que des cases actions permettent en fait à plusieurs actions ( achat militaire et logistique et mouvement, construction ( militaires et complexe pétrolier ,aide à la population, prise de contrats...panachés ou exclusifs en payant un supplément)