Comme le dit Shingouz, Kickstarter indique clairement sur son site qu’ils n’offrent aucune garntie quand à l’exécuton effective du projet une fois financé.
Cela relève de l’entière responsabilité du porteur de projet, qui peut - ou pas - être fiable.
N’oubliez pas que à l’origine la plateforme a été créée pour supporter des projets artistiques, réalisation d’oeuvres filmées, écrites, dansées, peintes, sculptées, des albums de musique, etc.
L’appartition de projets de jeux vidéo et de plateau n’est arrivée qu’ensuite, et le modèle initial n’a pas été changé pour autant : ca reste juste une plateforme de collecte de fonds pour réaliser un projet, un simple outil, et les garanties de sérieux doivent être offertes par le porteur de projet.
Il y a un filtrage initial fait par kickstarter (25% des projets sont refusés), mais ils ne peuvent pas faire dresser un profil financier et psychologique de chaque porteur de projet.
C’est donc à l’acheteur de se renseigner plus avant sur les projets qu’il supporte.
Du coup :
- Très dommage pour ce projet, mais à suivre les messages sur BGG sur la page du jeu, certains ont été voir son blog et sa page devaint art avant de suppporter ou non le projet et ont vite réalisé que, comment dire… elle traînait quelques casseroles : messages rembarrant sèchement des clients demandant l’état d’avancement des illustrations commandées sur son blog, messages illuminés sur le rôle de l’US navy dans le champ magnétique terrestre, messages ou des voix lui dictent ses actions, … bref comme le dit un des posteurs en anglais, il y avait plus de drapeaux rouges sur ce projet qu’à un défilé du 1er mai en chine
- pas mal de réactions du genre ‘oui mais j’ai acheté le jeu, elle doit livrer, hein ?’ qui montrent que beaucoup ne comprennent pas bien le fonctionnement de kickstarter : ce n’est pas une boutique en ligne de précommandes, c’est du support à un projet. Parfois, ca merde. Kickstarter fait le mise en relation, la gestion du payement, et c’est tout.
- Après un repli sur soi et un silence de plusieurs mois, elle a posté un message expliquant que le carton pour les cartes ne rentrait pas dans l’imprimante de copy-center ou elle comptait imprimer le jeu (ah oui, c’est de l’amateurisme en plein, on est loin d’un jeu fabriqué chez un cartonnier/artier professionnel), et qu’elle allait acheter une imprimante jet d’encre de bonne qualité pour produire quand même le jeu. On a donc clairement pas un gros jeu commercial mais un projet artistique amateur… Mais ca se voyait quand même à la description du projet, ici encore drapeau rouge.
- Au niveau humain ca semble dramatique, Visiblement elle est pas bien dans sa tête, pas bien du tout. Mais bon on est pas la pour faire du social… Ceci dit c’est quand même interpellant, je trouve. Ca me met toujours très mal à l’aise d’être témoin de ce genre de détresse.
- Il y en aura d’autres, des projets foireux, c’est inévitable. Je ne pense pas qu’il faille pour autant rejeter totalement le financement participatif, mais par contre il faut ‘faire son devoir’ et se renseigner un peu avant de faire pèter la VISA…
Un projet soutenu par un éditeur connu même récent (Queen, Steve Jackson, KND, Guillotine games … même Lokworks ) a toutes les chances d’être géré professionellement : ils mettent leur réputation en jeu. Ils savent que la confiance se gagne en gouttes et se perd en seaux.
Un projet d’auto-edition d’un auteur un peu connu ou actif dans la communauté est aussi un faible risque : Western Town est un excellent exemple de projet à priori totalement fiable. Si je vois un projet de Martin Wallace ou de Friedmann Friese, pas d’inquiétude non plus…
- Je pense qu’à terme, ce sont les éditeurs et auteurs un peu établi qui seront les plus présents sur ces plateformes, avec du succès puisque le risque pour le ‘client’ est faible dans ce cas. C’est évidemment un peu dommage car du coup l’objectif initial qui est de permettre à des inconnus de percer et se lancer est un peu raté. Mais bon, il y aura surement des projets sympas d’illustres inconnus qui réussiront malgré le risque. Il faut juste bien comprendre que c’est un risque de les suivre.
ehanuise dit:
- Je pense qu'à terme, ce sont les éditeurs et auteurs un peu établi qui seront les plus présents sur ces plateformes, avec du succès puisque le risque pour le 'client' est faible dans ce cas. C'est évidemment un peu dommage car du coup l'objectif initial qui est de permettre à des inconnus de percer et se lancer est un peu raté. Mais bon, il y aura surement des projets sympas d'illustres inconnus qui réussiront malgré le risque. Il faut juste bien comprendre que c'est un risque de les suivre.
et c'est bien dommage, car ce système était fait pour nous tous, pauvre gueux, et maintenant les editeurs vont en profiter un max. Quand je vois fleurir des kickstarter de grosse société ca me fait pleurer. Pour moi, le kickstarter c'est pour les gens sans moyens qui ont de bonnes idées et qui ne veulent pas vendre leur idées a des grosses structures car ils prennent trop.
Après on a des entre les deux, 2 dés sans face qui ont fait nigthprowler, qui sur leur forum parle de kisckstarter pour voir l'angouement de la gamme. Mais d'un autre coté si j'etais une grosse boite, utiliser kickstarter pour voir si la future idée a du potentiel, oui certainement. Le jour ou je vois games workshop sur kickstarter je banni le site

ehanuise dit:C'est évidemment un peu dommage car du coup l'objectif initial qui est de permettre à des inconnus de percer et se lancer est un peu raté. Mais bon, il y aura surement des projets sympas d'illustres inconnus qui réussiront malgré le risque. Il faut juste bien comprendre que c'est un risque de les suivre.
Je ne pense pas vraiment que l'objectif des sites comme Kickstarter ait jamais été de permettre à des inconnus de percer. Le financement participatif, par essence, est basé sur une relation de confiance, et il est difficile de faire confiance à quelqu'un qui n'a jamais fait ses preuves.
Le financement participatif est conçu au départ dans un esprit communautaire. Je suis connu auprès d'une petite communauté, j'ai besoin de récolter des fonds pour monter un projet lié à cette communauté, donc je passe par un site de ce genre. L'idée de communauté s'est peu à peu élargie, accueillant des projets de plus en plus importants, mais il n'en reste pas moins que les gens n'ont aucune raison de donner de l'argent à des inconnus.
Dans le paysage économique, le financement participatif va "boucher un trou" qui existe entre le "parfait inconnu" et la "grosse production". Dans tous les domaines, il existe des projets qui sont rentables, mais pas assez pour intéresser les éditeurs installés, ou qui présentent une originalité trop forte pour s'insérer dans une ligne éditioriale prédéfinie. Ce sont pour ces projets de taille "moyenne" que le financement participatif va avoir un véritable sens à mon avis.
(d'ailleurs, si vous voulez découvrir un projet de jeu vidéo qui entre complètement dans cet état d'esprit, vous pouvez cliquer sur le lien dans ma signature...

Dalia attention cependant à la taille ‘de facade’ des éditeurs et leur taille ‘réelle’
Quand tu es éditeur, tu es rapidement confronté à un problème clé, quelle que soit ta taille : l’argent effectivement disponible.
Si tu mets 40.000 euros sur la table pour produire un jeu, et qu’il se vend bien, après 6 ou 8 mois se pose la question du retirage. Si tu fais un retirage, l’essentiel du liquide qui est rentré sur les ventes du tirage initial est réinvesti dans le retirage. Le reste part en impôts, frais de fonctionnement, droits d’auteur, et le développement des nouveaux jeux.
Du coup a moins d’avoir d’excellentes ventes et quelques titres phare qui te garantissent de bonnes liquidités, la question devient ‘je sors un nouveau jeu ou je refais un tirage de l’ancien’. Car financièrement il n’est pas possible de faire les deux.
Kickstarter permet de financer de nouveaux jeux tout en gardant les existnts disponibles, et est à ce titre un outil précieux. Il n’y aurait donc rien de surprenant ou de honteux à voir de ‘gros’ éditeurs l’utiliser.
C’est marrant comme les réactions sont souvent émotionelles et épidermiques à ce sujet. Finalement la question à se poser sur chaque projet, c’est surtout : est-ce que ce projet m’intéresse, et est-ce que le gars derrière me semble fiable. Le reste…
shingouz dit:ehanuise dit:
(d'ailleurs, si vous voulez découvrir un projet de jeu vidéo qui entre complètement dans cet état d'esprit, vous pouvez cliquer sur le lien dans ma signature...)
Avec plaisir


ehanuise dit:Kickstarter permet de financer de nouveaux jeux tout en gardant les existnts disponibles, et est à ce titre un outil précieux. Il n'y aurait donc rien de surprenant ou de honteux à voir de 'gros' éditeurs l'utiliser.
Puisque j'ai la chance d'avoir un pro sous la main j'aimerais savoir si un système de pré-commandes à la GMT n'est pas plus intéressant que Kickstarter pour un éditeur.
ehanuise dit:Dalia attention cependant à la taille 'de facade' des éditeurs et leur taille 'réelle'![]()
Quand tu es éditeur, tu es rapidement confronté à un problème clé, quelle que soit ta taille : l'argent effectivement disponible.
Si tu mets 40.000 euros sur la table pour produire un jeu, et qu'il se vend bien, après 6 ou 8 mois se pose la question du retirage. Si tu fais un retirage, l'essentiel du liquide qui est rentré sur les ventes du tirage initial est réinvesti dans le retirage. Le reste part en impôts, frais de fonctionnement, droits d'auteur, et le développement des nouveaux jeux.
Du coup a moins d'avoir d'excellentes ventes et quelques titres phare qui te garantissent de bonnes liquidités, la question devient 'je sors un nouveau jeu ou je refais un tirage de l'ancien'. Car financièrement il n'est pas possible de faire les deux.
Kickstarter permet de financer de nouveaux jeux tout en gardant les existnts disponibles, et est à ce titre un outil précieux. Il n'y aurait donc rien de surprenant ou de honteux à voir de 'gros' éditeurs l'utiliser.
C'est marrant comme les réactions sont souvent émotionelles et épidermiques à ce sujet. Finalement la question à se poser sur chaque projet, c'est surtout : est-ce que ce projet m'intéresse, et est-ce que le gars derrière me semble fiable. Le reste...
Tout a fait, quand j essai de me mettre à la place d'un éditeur, je vois en kickstarter un moyen de minimiser des risques, donc difficile de dire pas bien. En fait c'est comme tout, c'est bien mais sans les profiteurs. Et un jour ca viendra sur kickstarter comme ailleurs, a nous de boycotter.
Je pense que aujourd'hui c'est a kickstarter de protéger les pledgeurs si le kickstartien ne tient pas ses promesses, nous on y peut rien. La solution serait de boyoctter kickstarter jusqu'a ce qu'il se décident de protéger les gens contre les malodorants et après deja ca sentirait meilleur.
Mais ca ca serait dans un monde politico industriel à l'opposé de celui dans lequel nous vivons donc, peine perdu. Le client n'est plus roi ma bonne dame.
dalia dit:Mais ca ca serait dans un monde politico industriel à l'opposé de celui dans lequel nous vivons donc, peine perdu. Le client n'est plus roi ma bonne dame.
Comme expliqué ci-dessus, quand tu supporte un projet, tu es un mécène (au sens noble du terme) pas un client.
Enpassant dit:
Puisque j'ai la chance d'avoir un pro sous la main j'aimerais savoir si un système de pré-commandes à la GMT n'est pas plus intéressant que Kickstarter pour un éditeur.
Sans être le pro en question, je trouve clairement qu'un éditeur qui utilise kickstarter confond allègrement ce systeme avec celui d'une précommande.
J'irais meme jusqu'à dire qu'il pervertit le systeme en question pour s'en servir comme un moyen de faire de la publicité.
Bon apres tout il aurait tort de s'en priver mais tout de meme c'est dommage de voir tous ces moyens d'interaction directe que permet internet detournés de leur fonction première et rabaissés à de simples outils de marketing...
tu n’es pas un client du projet, tu es par contre bien un client de Kickstarter, non ?
Est-ce que le schmilblick tiens dans la main ?
Enpassant dit:ehanuise dit:Kickstarter permet de financer de nouveaux jeux tout en gardant les existnts disponibles, et est à ce titre un outil précieux. Il n'y aurait donc rien de surprenant ou de honteux à voir de 'gros' éditeurs l'utiliser.
Puisque j'ai la chance d'avoir un pro sous la main j'aimerais savoir si un système de pré-commandes à la GMT n'est pas plus intéressant que Kickstarter pour un éditeur.
Ben n'ayant encore fait aucun des deux, difficile à dire

Le P-500/ précommandes sur le site de l'éditeur demande d'être équipé pour gérer ce genre de choses : site web d'e-commerce, possibilité de 'capturer' la carte de crédit pour ne la 'charger' que ensuite, ...
Ulule, Kickstarter et autres offrent du clef-en-main, c'est donc plus facile
Puis il y a l'aspect pub aussi. Ca buzze plus sur ces plateformes que sur ton propre site, ce qui augmente les chances d'aboutir.
Mais ca a un coût évidemment, KS, Ulule et autres prennent généralement 5% de frais de transactions et de 3 à 5% de commission. Pour du P500 c'est du direct.
dalia dit:Je pense que aujourd'hui c'est a kickstarter de protéger les pledgeurs si le kickstartien ne tient pas ses promesses, nous on y peut rien. La solution serait de boyoctter kickstarter jusqu'a ce qu'il se décident de protéger les gens contre les malodorants et après deja ca sentirait meilleur.
Je ne pense pas que leur modèle soit viable s'ils assument le risque, à moins de fortement augmenter leur commissions ou d'adopter des rêgles aussi restrictive que les systêmes qu'ils sont sensé permettre de contourner. Finalement c'est tout le principe du crowdfunding, déporter un gros risque coté créateur/éditeur (voir intermédiaire ici) vers un risque client mesuré, en échange de quoi on peut espérer l'accès à, voir la venue (globalement), de projet plus innovants/risqués/correspondant mieux à nos attentes (et moins au formatages supposément imposés par les preneur de risque habituels - ou par la prise de risque elle même).
On participe au crowdfunding plus en temps qu'investisseurs que de client et si l'entreprise dans laquelle on a investit ne tient pas la route, on perd notre mise, c'est assez normal.
Pour sortir plus encore de l'approche "cliente", ne pas oublier l'existence de projet (en crowdfunding ou pas) de type rançon, ou l'on souscrit pour que quelque chose (document, logiciel,..) soit mis à la disposition de tous.
ehanuise dit:Ben n'ayant encore fait aucun des deux, difficile à dire
Et si tu devais choisir, lequel préférerais tu ?
Enpassant dit:ehanuise dit:Ben n'ayant encore fait aucun des deux, difficile à dire
Et si tu devais choisir, lequel préférerais tu ?
La pub gratuite

ehanuise dit:Enpassant dit:ehanuise dit:Ben n'ayant encore fait aucun des deux, difficile à dire
Et si tu devais choisir, lequel préférerais tu ?
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Le forum "Discutons jeux" de Tric Trac donc.

Non, le forum tric trac c’est plutôt pour avoir des retours et comprendre un peu mieux le comment du pourquoi. Les sujets du genre financement participatifs, zmbies et autres, c’est comme les femmes : c’est livré sans mode d’emploi
Du coup, on se renseigne comme on peut, et le meilleur moyen d’avoir l’avis des gens ca reste de leur demander.
Personnellement je pense qu’à partir du moment où l’on accepte de participer à ce genre de projets participatifs, on accepte un certain risque.
C’est aussi à l’utilisateur de faire attention à ce qu’il fait avec sa carte de crédit. Si vous payez pour une annonce e-bay qui semble trop alléchante pour être crédible, il ne faut pas s’étonner de ne pas recevoir la marchandise.
Là c’est un peu la même chose, je pense que cela vaut la peine de se renseigner un peu avant de participer à un projet kickstarter ou ulule. Et dans le doute, ne donner qu’un petit montant, qu’on est prêt à perdre au cas où.
J’ai vu récemment un projet kickstarter où le gars avait un objectif de 25’000$ pour imprimer des livres de son webcomic. Très rapidement il a reçu pour presque 200’000$ (son webcomic est populaire). Quand j’ai vu ça je me suis dit: si le type prend l’argent et part faire un tour du monde avec, qui peut vraiment faire qqch là-contre? (Si j’étais à sa place, j’hésiterai)
Internet c’est la jungle. Cela fait probablement sourire certains d’entre vous quand ils entendent parler d’une tierce personne qui a perdu de l’argent parce qu’un prince du Nigéria leur avait envoyé un email. Ben participer à un vague projet KS ou Ulule créé par un obscur gars dans un autre continent sans se renseigner, ça relève du même genre de naïveté.
Evidemment, il y a tout plein de projets sérieux et qui aboutissent bien, mais le risque fait partie intégrante du jeu. Et on n’est jamais à l’abri, même en s’étant renseigné et en ayant affaire à quelqu’un apparemment de confiance.
J’ai aussi l’impression que beaucoup de gens se font avoir par l’effet “Wouah, ça a l’air trop bien, je veux ça” et sont parfois un peu déçus quand ils reçoivent le matériel. C’est sûr que les vidéo, les images et les descriptions sont là pour mettre en valeur le produit et sur le moment ça marche comme une pub à la télé: je le vois, je le veux. Mais on a de plus en plus de retours ou de critiques du genre “tout ça pour ça…”
Bref, je préfère encore acheter mes jeux en magasin, même si ça prend du temps pour qu’ils y arrivent. Parce que justement, le temps passé donne aussi du recul et on se rend parfois compte que finalement, ce jeu qu’on croyait si super, si génial qu’il nous le fallait absolument, ne remplit peut-être pas totalement nos attentes et/ou que l’on peut très bien s’en passer.
un article tiens sur le kickstarter (certes plutot coté jeux video,mais c’est pareil):
http://www.gamekult.com/actu/kickstarte … 02822.html
Djaian dit:Personnellement je pense qu'à partir du moment où l'on accepte de participer à ce genre de projets participatifs, on accepte un certain risque...
Je pense que la plateforme a une certaine responsabilité.. Si le mec se barre avec le pognon, ils sont responsables... Point barre..
Woodian dit:Djaian dit:Personnellement je pense qu'à partir du moment où l'on accepte de participer à ce genre de projets participatifs, on accepte un certain risque...
Je pense que la plateforme a une certaine responsabilité.. Si le mec se barre avec le pognon, ils sont responsables... Point barre..
Ils expliquent spécifiquement le contraire dans leurs conditions générales.