Mythe
C'est en effet un jeu très sympa ! On y joue pas mal avec ma fille. Et la boîte de Streams originale, y a pas à dire, elle est quand même bien plus classe.
Je suis un peu étonné de lire que les Japonais sont des gros joueurs... J'habite dans une ville de 2 millions d'habitants et c'est la croix et la bannière pour trouver des joueurs... pour plusieurs raisons : la première, et c'est bien triste, c'est que beaucoup de joueurs japonais sont un peu flippants

(c'est souvent des gros geeks, pas la version Geek is the new sexy, mais plutôt l'Otaku qui fait peur aux communs des Japonais, des familles et heureusement que Sugorokuya tend un peu à changer cette image en s'adressant à un public plus familial). Il suffit de voir : les magasins de jeux de société recueillent très peu de variété en termes d'individus (c'est les mêmes que les fans de manga et figurines de jeunes filles en uniforme pour schématiser grossièrement) et là encore, Sugorokuya fait pour moi office d'exception. C'est sans doute dû à la présence très importante des jeux pour enfants : Haba, Zock, Ravensburger...
Pour avoir fait une ou deux incursions dans le "club" de la ville où je réside, il faut vraiment être à court de joueurs pour s'y aventurer plus avant.
La plupart de mes partenaires de jeu sont anglophones ou francophones, et ce n'est pas un problème de langue.
Les jeux, moins depuis quelques mois, sont généralement en allemand ou en anglais (avec des traductions japonaises des règles apposées sur les boîtes). Le Petit Prince doit être un cas particulier (le livre a au moins autant de fans au Japon qu'en France, et Hobby Japan a vu là une opportunité difficile à rater). Mais c'est vrai que récemment, les jeu Iello sont systématiquement traduits tout comme tous les jeux de deck building (Ascension existe en japonais depuis belle lurette) et des jeux plus ambitieux (ludiquement parlant) qui n'avaient pas le droit à une trad' Hobby Japan.
Le plus problématique reste clairement le prix des jeux, bien plus chers qu'en France (et ce n'est pas qu'une question de revenus moyens supérieurs). Désormais, bien que j'aie toujours été partisan de l'achat de jeux sur Sugorokuya, Surugaya (habituellement plus impliqué dans la vente de jeux vidéos, nouveaux ou rétros) pratique des prix qui cassent tout sur leur passage (
http://www.suruga-ya.jp/search/?search_word=&restrict[]=sale%20classified%28text%29=%E4%BA%88%E7%B4%84&category=5010001 voilà la page des précommandes avec des différences allant jusqu'à 20 euros par rapport à Sugorokuya).
Enfin, en ce qui concerne les éditeurs/auteurs japonais... Le Werewolf cartonne ces temps-ci, c'est une resucée à partir de 3 joueurs des Loups de Thierceullieux, jeu qui marchait très bien ici, mais maintenant qu'une version japonaise a vu le jour, je crains qu'il ne soit relégué dans l'ombre, les jeux Oink Games (dont le Yabu no Naka / Hattari et d'autres pas encore repris par des éditeurs français) et quelques autres auteurs, principalement Hayashi et ses jeux de train et Seiji "Love Letter" Kanai qui marche bien aussi... ça fait pas un grand nombre mais Sugorokuya essaie là encore de promouvoir quelques auteurs en éditant leurs jeux.
Sugorokuya est vraiment à l'origine de la promotion du jeu de société au Japon mais globalement, pour les Japonais, les "Boardgames" ボードゲーム, comme on dit ici, c'est surtout le 人生ゲーム, le jeu de la vie...
Voili, voilou... Encore quelques années et le jeu devrait prendre une place plus importante et plus démocratisée, je pense. Les joueurs japonais attendent les filles

PS : NRX, si tu as besoin d'une traduction, dis-le moi.