[Politique 2012] Thèmes de campagne

Quels devraient être les thèmes abordés pour la campagne 2012 ?

Je voie le PS et l’UMP se précipiter sur des thèmes qui ne me paraissent pas être les principales préoccupations des français : le mariage homosexuel, et la libéralisation du cannabis.

Voici les thèmes sur lesquelles je voudrais des changements :

    L’offre de logement : la mise en place d’un plan massif de construction de logement.

    L’organisation du travail : arrêter la sous-traitance dans certains secteurs d’activité (nucléaire, notamment), et mieux protéger les salariés des sous-traitants (statuts équivalent à la société cliente).

    Nationalisation des entreprises des secteurs qui ne sont théoriquement pas adapté à la libéralisation du marché : transports ferroviaire, énergie.

    Offre de santé : ouvrir des hôpitaux, recruter du personnels, augmenter le numérus clausus (que de dégâts il y a 20 ans), centrer la médecine sur le généraliste (revaloriser le généraliste).


Si un parti arrive à imposer ces thèmes de campagnes et proposer des solutions crédibles, il arriverait à me réconcilier avec la politique.

Les deux thèmes dont tu parles (canabis et mariage homo) sont marginaux (sauf pour les ecolos qui n’ont rien d’autre à dire) et ne seront pas des thèmes “principaux” de la campagne.

On va nous ressortir comme d’hab des thèmes corporatistes à gauche et le il faut se serrer la ceinture à droite (soupoudré d’un autoritarisme de façade).

J’attends surtout la droite sur leur thème de prédilection: lutte contre l’immigration massive et l’insécurité. Vu leurs résultats catastrophiques en la matière, je sens que je vais rire jaune en les écoutant proposer leurs “solutions”.

Ce que devraient être les thèmes de campagne pour moi:

- sortir l’Europe de l’impasse (car aujourd’hui presque tout se joue à ce niveau là). : dommage, ça n’est pas un thème porteur pour les présidentielles car les français veulent continuer à croire que le roi de France est le père-noël et qu’il peut tout faire.

- lutte contre la pauvreté en top priorité: dommage, les très pauvres ne votent pas, donc peu porteur.

-réforme de la fiscalité: jusqu’à présent on a eu des propositions des plus timorées au PS, largement insuffisant pour ne pas dire dérisoire.

-augmenter le budget de la justice et construire des places de prison (nombre dramatiquement et ridiculement insuffisant en France): thème pas porteur à gauche (les voleurs sont des victimes) et à droite (les caisses sont vides).

-fixer enfin des règles auxquelles on se tienne en terme de gestion des flux migratoires: thème impopulaire à gauche, et la droite n’a rien fait.

En triste conclusion, sur ces thèmes qui me semblent important, on aura donc pas grand chose, mis à part quelques envolées lyriques à gauche, et à droite… des prières?

Maldoror dit:
-augmenter le budget de la justice.

+1, comment ai je pu l'oublier !

Fournir des moyens aux magistrats, et faire de la france un état de droit, c'est à dire que l'état se soumet également à la loi.

Les solutions de responsables politiques français pour sortir la zone euro de la crise


Six politiciens français proposent leur scénario pour éviter tout effet de contamination de la crise de la dette publique grecque à l’ensemble de la zone euro.


François Bayrou, président du Mouvement démocrate

“Il faut prendre conscience du risque que la situation grecque fait peser sur nous-mêmes. Une faillite grecque ou un rééchelonnement brutal de la dette créerait pour la première fois une situation où un pays de la zone euro serait incapable de faire face à ses engagements. Tous les prêts aux pays en difficulté, dont nous-mêmes, seraient affectés d’une prime de risque. Les taux monteraient, ce qui serait une catastrophe pour nous, Français, déjà écrasés de dettes. Que faire ? Il nous faut manifester de la solidarité, mutualiser la dette entre pays européens, avec la création d’une caisse commune empruntant au nom des Etats, en bons du Trésor européens. Naturellement, cela signifie qu’il faut établir une gouvernance de la zone euro compétente pour obtenir l’assainissement des pays en déséquilibre financier.”


Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP

“Je tiens à saluer le sang froid et la réactivité de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, qui ont trouvé une position commune pour aider la Grèce à accélérer son plan de redressement, tout en donnant la possibilité au secteur privé de financer une partie des besoins grecs. Ce nouveau plan d’aide doit être appliqué très rapidement, pour rassurer tous les acteurs financiers et ne pas laisser le champ libre aux spéculateurs. Sauver la Grèce, c’est protéger nos économies et notre monnaie, l’euro, et c’est donc protéger les Européens et notamment les Français ! La situation de la Grèce montre aussi que la croissance ne doit plus être financée par la dette, mais par le travail. La responsabilité nous impose de tenir le cap fixé par Nicolas Sarkozy. Le FMI a d’ailleurs salué la gestion française de la crise tout en réévaluant nos prévisions de croissance.”


François Hollande, président (PS) du conseil général de la Corrèze

“Il faut aller vite : la crise, dix-huit mois après son déclenchement, n’a pas été réglée. Les dirigeants européens, notamment Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, ont sous-évalué sa gravité. Leur tentation encore aujourd’hui, c’est la fuite en avant. D’abord, il faut mettre en place un mécanisme de participation des acteurs privés, les banques. Elles doivent accepter le rééchelonnement, l’allongement de la durée des prêts consentis à la Grèce. Ensuite, il faut emprunter à la place de la Grèce avec des meilleurs taux d’intérêt, par des bons du Trésor européens. Il faut, parallèlement, donner de nouvelles ressources à l’Europe au lieu de l’assécher comme actuellement, en créant une taxe sur les transactions financières, et éventuellement un impôt écologique européen. Enfin – et c’est l’urgence –, l’Europe doit se doter d’une vraie gouvernance économique.”



Marine Le Pen, présidente du Front national

“Rien ne sauvera l’euro, il est condamné. Il n’y a pas de solution pour sortir de cette crise. Ce qu’il faut, c’est anticiper l’effondrement de l’euro et sortir de la monnaie unique. C’est une solution que je prônais déjà en avril 2010, alors que les premiers signes de la crise grecque apparaissaient. La Grèce n’est pas sauvable. Elle ne pourra jamais rembourser sa dette. On est en train d’acheter du temps qui nous coûte une fortune. Il faut cesser de verser pour rien des dizaines de milliards d’euros dans le trou de la dette grecque. La seule solution pour les Grecs consiste dans le retour à leur monnaie nationale, pour qu’ils dévaluent et redeviennent ainsi compétitifs et qu’ils sortent de cette situation insoutenable. C’est le seul moyen de s’en sortir. On est arrivés au bout d’un système. D’autres pays suivront : le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la France.”


Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche

“D’abord, il faut éteindre l’incendie et construire un coupe-feu : la BCE doit racheter les titres de la dette publique des Etats. Ensuite, il faut accepter la dévaluation de l’euro qui pourrait en résulter comme un bienfait. On a besoin d’une devise qui vaut moins d’un dollar. Il faut aussi que les Américains arrêtent d’imprimer des billets pour bloquer l’hyperinflation mondiale qui nous menace. Puis on doit remettre en route l’économie, en la réorientant. L’horizon, c’est la planification écologique, en faisant bifurquer le contenu de la production et de l’échange. Les solutions, ce sont des barrières à l’entrée de l’Europe, la fin du libre-échange et le début de la coopération internationale. Mais il faut aussi un partage massif des richesses : augmenter les salaires et développer les services publics.”


Arnaud Montebourg, député (PS) de Saône-et-Loire

“La seule question est : qui paiera la facture de la crise ? Aujourd’hui, c’est la dette publique grecque, bientôt d’autres dettes souveraines. Les citoyens et les contribuables européens n’ont aucune espèce de responsabilité dans cette crise et n’ont pas de raison de payer la facture de l’irresponsabilité des banques et des marchés financiers. C’est pourquoi j’ai proposé la mise sous tutelle du système bancaire avant que les banques ne mettent les citoyens et les Etats sous tutelle. Je propose un abandon de créance sous forme de restructuration de dette à hauteur de 30 %, ce qui est considéré, de l’avis même des banques françaises, comme absorbable. La Banque centrale européenne (BCE) peut supporter une telle perte de valeur. Ces remèdes ont permis à l’Argentine, à la Pologne et à l’Islande de retrouver le chemin de la croissance après une faillite retentissante.”


Article paru dans l’édition du 23.06.11 du Monde

la bafouille de Copé mérite de rester dans les annales : une récitation de lieux communs idéologiques complétement en dehors de la réalité saupoudré d’un léchage de cul en règle. quel talent !

A propos de la dette greque et d’une éventuelle sortie de celle-ci de l’Euro, ce texte est moyennement interressant, mais j’ai relevé un point:

http://www.observatoiredeleurope.com/Le … a1308.html

Plus globalement, cet épisode montre une nouvelle fois que la zone euro n’est absolument pas une zone adaptée au partage d’une même monnaie. Les pays sont beaucoup trop différents, ce qui conduit à des effets pervers importants. La politique monétaire des années 2000 trouvait le moyen d’être à la fois trop restrictive et d’handicaper la croissance de la France et l’Allemagne tout en étant trop laxiste pour l’Espagne et l’Irlande, ce qui a fortement contribué à leur bulle immobilière.


Effectivement, les économies des différents pays de la zone euro ne fonctionnent pas toutes de la même manière, et un des principes de la zone euro est la “solidarité”: cad que si les perspectives économiques sont bonnes pour certains pays, mais mauvais pour d’autres, la balance s’exercera sous la forme de flux financiers dans un sens, qui s’inverserons lors du prochain renversement de vapeur économique.

Aujourd’hui, on est en train de dire que les grecs se sont mis dans la mouise tout seuls, et qu’ils doivent en assumer seuls ou presque les conséquences. Dans cette optique, oui, on peut se demander a quoi peut bien servir l’Europe.

Cette situation m’a d’ailleurs fait penser aux problèmes de la Belgique, entre flamands et wallons, déchirements qui sont également économiques.

L’Europe craqueras-elle d’abord sur les bords (grec) ou directement en son coeur (belge)?

En voilà un theme de campagne qu’il est bien… :pouicok:

Batteran dit:
Cette situation m'a d'ailleurs fait penser aux problèmes de la Belgique, entre flamands et wallons, déchirements qui sont également économiques.


Arg! Ne me cherchez pas sur ce sujet, où j'amène le topic aux douves en moins de deux!

Sinon c'est amusant de constater que pour certains, on doit construire un système solidaire mais qu'entre riches qui vont bien. Donc quand on en a pas besoin...
Le problème de l'Europe n'est pas sa monnaie.
L'objectif des pères fondateurs qui ont rêvé l'Europe (car ça n'était qu'un rêve, assez récent somme toute), était d'unifier une partie du continent.
La base était simple: france, allemagne, benelux. Une sorte de "Carolingie". On aurait pu faire un seul pays de ce bloc. Sisi. Mais on a pas voulu. On s'est aggrandi à n'en plus finir, et plutôt que de fédérer quelques pays, on a créé un gouvernement supranational dont personne ne sait au juste comment il fonctionne exactement, une banque, la BCE qui, chose ahurissante, ne dépend de personne à part d'elle même et semble flotter au-dessus des gouvernements.
Rajoutez à ça une volonté farouche de ne jamais développer la moindre référence à notre histoire et notre identité sur les monnaies et les billets par exemple, et vous comprenez qu'on fait tout pour éviter de rassembler les gens autour de dénominateurs communs. Les européens ne doivent surtout pas se sentir européens, juste des consomateurs qui votent bien comme il faut.
Il était normal, à partir du moment où l'on voulait juste faire une europe de coopération rapprochée, d'y inclure la Grèce. C'était un symbole.
On les avait laissé sous le joug ottoman pendant des siècles, et c'est un peu le homeland de la pensée européenne. Donc au final aider ce pays à se développer après le long tunel traversé depuis la chute de byzance était tout à notre honneur.
Mais on est aujourd'hui à l'heure de l'europe "gros machin informe chacun pour soi"; bref l'exact opposé du projet européen.
Ce qui semblait imensable il y a quelques années, à savoir qu'un pays quitte l'europe et/ou l'euro, semble désormais tout à fait possible.
L'Europe est le grand échec de notre génération.

Ce que j’aimerai voir dans la campagne présidentielle :

- La question de l’éducation, de la primaire au supérieur.

De mon humble avis il est nécessaire de s’interroger sur ce que l’on attend vraiment de l’éducation nationale aujourd’hui. Et surtout réformer cette machine mal réglée et lui donner les véritables moyens de remplir sa mission correctement.

- La question de la place de l’Etat dans l’économie.

Limiter et encadrer de manière efficace les interventions du domaine privé dans les domaine d’importance capitale : l’eau, l’énergie, l’éducation, les transports en communs.

- La question de l’Union Européenne.

Je partage en partie le point de vue de Maldoror sur l’état de l’UE actuelle. Il serais temps d’avoir les corrones soit d’imposer une véritable gouvernance Européenne et d’uniformiser un peu cette espace construit à la va vite, ou soit de dire stop à tout ça pour tenter de reconstruire quelque chose de véritablement réalisable.

- La question de l’écologie et de l’économie

Finalement, c’est Hollande que je trouve le plus censé. Il m’étonne, pour un mec de droite.

Keiyan, extrémiste.

L'Europe est le grand échec de notre génération.

L'Europe ce n'est pas l'euro. L'euro c'est GrossDeutschland, c'est tout, même si c'est encombrant ces temps-ci (à noter que les Allemands font quand même très fort en domination idéologique, entre le marxisme du XIXème et l'ordolibéralisme du XXème, ils occupent depuis longtemps le devant de la scène. Ca ferait des points ça à TtA, si TtA était un jeu de civ').

L'incapacité à réguler le système financier se paye cash, en commençant par les points qui ont été le plus fragilisés, où les banquiers se sont le plus gavés avec des titres pourraves, qui étaient intenables mais qu'ils ont quand même fourgués. C'est le cas de la Grèce. Les types ont fait leur beurre, maintenant les Grecs vont payer la facture. L'euro en prendra plein la gueule et l'Europe sera (encore plus) déconsidérée.

Une des boîtes qui a publié ces audits faussement rassurants sur la Grèce était Goldman Sachs, à une époque où elle était dirigée par un type nommé Mario Draghi.
M. Draghi vient d'être nommé président de la Banque centrale européenne. Il préside à nos destinées de joyeux consommateurs européens endettés.

Mais on n'en parlera pas pendant la présidentielle, puisque c'est essentiel. :mrgreen:

Pour le cas de la Grèce, il me semblait que l’audit s’était fait avec la complicité des gouvernements en place, ou plutôt, à leur demande.

VictorVVV dit:Pour le cas de la Grèce, il me semblait que l'audit s'était fait avec la complicité des gouvernements en place, ou plutôt, à leur demande.

...ce qui n'est pas contradictoire... ;)
Maldoror dit:
Batteran dit:
Cette situation m'a d'ailleurs fait penser aux problèmes de la Belgique, entre flamands et wallons, déchirements qui sont également économiques.

Arg! Ne me cherchez pas sur ce sujet, où j'amène le topic aux douves en moins de deux!
Sinon c'est amusant de constater que pour certains, on doit construire un système solidaire mais qu'entre riches qui vont bien. Donc quand on en a pas besoin...
Le problème de l'Europe n'est pas sa monnaie.
L'objectif des pères fondateurs qui ont rêvé l'Europe (car ça n'était qu'un rêve, assez récent somme toute), était d'unifier une partie du continent.
La base était simple: france, allemagne, benelux. Une sorte de "Carolingie". On aurait pu faire un seul pays de ce bloc. Sisi. Mais on a pas voulu. On s'est aggrandi à n'en plus finir, et plutôt que de fédérer quelques pays, on a créé un gouvernement supranational dont personne ne sait au juste comment il fonctionne exactement, une banque, la BCE qui, chose ahurissante, ne dépend de personne à part d'elle même et semble flotter au-dessus des gouvernements.
Rajoutez à ça une volonté farouche de ne jamais développer la moindre référence à notre histoire et notre identité sur les monnaies et les billets par exemple, et vous comprenez qu'on fait tout pour éviter de rassembler les gens autour de dénominateurs communs. Les européens ne doivent surtout pas se sentir européens, juste des consomateurs qui votent bien comme il faut.
Il était normal, à partir du moment où l'on voulait juste faire une europe de coopération rapprochée, d'y inclure la Grèce. C'était un symbole.
On les avait laissé sous le joug ottoman pendant des siècles, et c'est un peu le homeland de la pensée européenne. Donc au final aider ce pays à se développer après le long tunel traversé depuis la chute de byzance était tout à notre honneur.
Mais on est aujourd'hui à l'heure de l'europe "gros machin informe chacun pour soi"; bref l'exact opposé du projet européen.
Ce qui semblait imensable il y a quelques années, à savoir qu'un pays quitte l'europe et/ou l'euro, semble désormais tout à fait possible.
L'Europe est le grand échec de notre génération.


L'idée européenne telle quelle est imaginé aujourd'hui prend ses sources au sortir de la seconde guerre mondiale.
Si l'on parle d'unification on peut remonter beaucoup plus loin sauf qu'avant cela se passait sous forme de conquête militaire.
Charlemagne l'a tenté, la guerre de cent ans ne parlait que de ça, François premier était parti là dessus avant de faire machine arrière, son pote Soliman avait la même idée en tête,et on peut dire que le père Adolf suivait les traces de ses prédécesseurs.
Après des massacres de plus, le monde moderne s'est posé la question de savoir s'il n'était pas possible de mettre ça en place avec un modèle plus démocratique en brandissant la même menace : Si les voisins ne sont pas des alliés se sont des ennemis potentiels et une menace de conflit à court ou moyen terme.
L’Europe c'est d'abord construite sur un "plus jamais ça".
Pour en avoir discuter avec ceux qui avaient été des acteurs du dernier conflit mondial, il leur paraissait à la fois évident de la nécessité de construire cette Europe unifiée tout en sachant que le prix à payer serait fort pour au moins une ou deux générations.
Les trente glorieuses ont jouées de leur effet anesthésiant mais nous y sommes.
Les disparités nationales imposent un effort des mieux lotis à partager les richesses et à ceux qui le sont moins une gestion plus rigoureuse.
Ily aura toujours des nationalistes pour vanter les mérites de l'amnésie et tenter de faire croire que les problèmes se heurteront aux frontières.
A l'heure de la mondialisation les pays européens sont devenus des régions voire même des villages. Seulement voilà, le maire il tient à ses prérogatives.
Les programmes électorales qu'ils soient de gauche ou de droite semblent tout droit tirés de vieux manuels d'histoire commençant par nos ancêtres les gaulois. Préservons le passé nous verrons bien plus tard.

L ’ Europe est effectivement globalement une réussite: plus de guerre avec notre voisin depuis 60 ans. Pas mal déjà comme bilan.

Fred. dit:L ' Europe est effectivement globalement une réussite: plus de guerre avec notre voisin depuis 60 ans. Pas mal déjà comme bilan.

Yep. Y'a juste des panzerbanquiers place de la Bourse. :mrgreen:
Fred. dit:L ' Europe est effectivement globalement une réussite: plus de guerre avec notre voisin depuis 60 ans. Pas mal déjà comme bilan.


Personne ne le nie. De même plus de frontière, la même monnaie, quand tu habites une zone frontalière c'est vraiment très confortable.
Le problème c'est qu'on était bien parti, mais qu'on s'est arrêté en chemin.
Nous aurions du poursuivre l'unification entre pays consentant.

Aujourd'hui certains politiques parlent de faire redémarrer l'Europe en s'appuyant sur un cercle de qqs pays.
C'est bien beau mais dans les faits, l'Europe est totalement absente du débat politique, ou peu s'en faut.

J'ajoute, car je ne suis pas d'accord sur ce point avec ce qui a été dit un peu plus haut, que l'Europe actuelle est une construction originale.
Quand on cite charlemagne, il n'était aucunement question d'Europe telle qu'on l'entend. Idem pour l'europe de Napoleon.
Pour ce qui est d'Hitler, construire une grande nation des peuples germaniques est assez éloignée du projet Européen qui a émergé après la seconde guerre mondiale.
Agrandir son territoire est une chose, fédérer des peuples ayant une histoire commune sous la même bannière, en leur laissant le choix, c'est qqch de nouveau pour nous, à cette échelle là.

Malgré tout je persiste et signe, l'Europe est bien l'échec de notre génération, et je ne réduis pas ça à la crise monétaire.
La crise de l'Euro est lié au système néfaste de l'économie boursière et de la spéculation. Pour changer de système économique, il faudrait une révolution.
Par contre nous aurions pu faire face de manière beaucoup plus efficace si nous avions su nous unir et construire une Europe politique. C'est là qu'est notre échec. Nos gouvernements n'ont pas eu cette audace, et on se retrouve donc avec des chefs de village (pour reprendre une métaphore citée un peu plus haut) sans pouvoir face à une oligarchie aux commandes réelles, les deux marchant au final main dans la main.
Pas d'Europe puissance sans Europe de la défense, or elle n'existe pas.
Chacun continue à faire en fait comme si l'Europe n'existait pas.
Alors que dans les faits, les fondations sont bien posées.

Je suis d’accord sur le constat : l’Europe a échoué (pour l’instant seulement j’espère) à devenir une puissance politique.
Pour les causes, elles sont multiples et assez complexes je pense : cela passe d’un sabordage de l’union politique par certains membres et par des puissances étrangères (UK et USA en tête) au manque de courage des dirigeants européens face à leur opinion publique (pas facile de vendre l’adhésion à une fédération à des peuples qui ont une histoire longue comme le bras)…

Pour en revenir au sujet, je doute que l’Europe et sa construction soit abordée de manière sérieuse et constructive : elle sera au mieux vaguement évoquée et au pire montrée du doigt comme bouc émissaire de tous nos problèmes (crise économique, problème de l’immigration, etc.). Bref je pense que l’Europe sera une nouvelle fois la grande perdante des “débats” qui vont avoir lieu.

Et pourtant une fédération européenne est un beau rêve!

Docteur Mops dit:Si l'on parle d'unification on peut remonter beaucoup plus loin sauf qu'avant cela se passait sous forme de conquête militaire.
Charlemagne l'a tenté, la guerre de cent ans ne parlait que de ça, François premier était parti là dessus avant de faire machine arrière, son pote Soliman avait la même idée en tête,et on peut dire que le père Adolf suivait les traces de ses prédécesseurs.


Tu n'as pas cité Napoléon. Pourtant, en tant que conquérant ayant de sérieuses vues d'unification de l'Europe, il se pose un peu là. C'était volontaire?

Je trouve le point de vu de El Co et Maldo trop péssimiste même si je me joins à leur remarque qui constitue le(s) point(s) négatif(s) à mettre sur l’un des plateaux de la balance.

Mais je demeure convaincu que la construction européenne nous a mis à l’abri de nationalismes ayant contribué à l’éclatement de guerres avec notre voisin allemand tous les 30 ans.

L’Europe s’est pacifiée, elle a contribué à fluidifier les échanges.

Le défi de demain est l’atténuation de l’influence financière au profit de l’homme et de son bien être. La droite commence seulement à le comprendre, mais les gauches européennes ( je n’y associe pas les partis travaillistes anglo-saxons trop influencés par le modèle américain ) sont les mieux placées pour aboutir à niveller par le haut le modèle social européen et à trouver des solutions face à la mondialisation qui tend le système vers le bas.

Bonne nouvelle: je rentre tout juste d’Asie et nos amis chinois et vietnamiens renforcent jour après jour les droits sociaux des travailleurs, ce qui tend à réduire les écarts entre les pays émergeants et notre vieux continent ( exemple augmentation salariale de 20% sur ces 12 derniers mois - protection sociale accrue ).

Deux points contribuent à mettre en difficulté notre industrie européenne:

    un dollar trop faible - ( 1.2 $ serait la parité idéale )
    un coût maritime encore trop bas - ( le coût maritime devrait être multiplié par 2.5 par rapport à aujourd’hui )


L’innovation, notre réactivité et le maintien de notre qualité à un haut niveau demeurent nos points forts que les pouvoirs publics doivent contribuer à promouvoir d’une manière ou d’une autre.

Mais je demeure convaincu que la construction européenne nous a mis à l'abri de nationalismes ayant contribué à l'éclatement de guerres avec notre voisin allemand tous les 30 ans.
L'Europe s'est pacifiée, elle a contribué à fluidifier les échanges.


Ce qui est en soi une bonne chose, mais je ne peux pour ma part m'empécher de penser que ça reste une paix "à entretenir", et absolument pas un acquis sur lequel se reposer.

Des conflits régionaux/ethniques sont franchements tièdes voire chauds au sein des frontières de notre Europe actuelle. Et la gouvernance des pays de l'UE peut basculer très rapidement, entrainant des tensions que l'on a pu rencontrer (prise de pouvoir d'un extreme dans un des pays de l'UE...)

Ca tiens la route pour le moment, moyennant de fortes pressions (qui sont a la limite de sanctions officielles) voire interventions militaires.

"L'horizon de paix" ou du moins de conflit limité et local aujourd'hui est à 10 ans maxi. La visibilité au delà (et en deça) est à construire (et consolider) chaque jour.

Ce qui est déjà une visibilité a bien plus long terme que juste après la 2e GM, je suis d'accord ^^ (pour la valeur de visibilité de 10 ans pour un conflit d'envergure en Europe, je me base sur les propos de Vincent Desportes)