[Politique et Droits de l'Homme ] Ordre nouveau?

Tu es certain qu’elle est nouvelle?
Tu as déjà eu à faire à un policier insulté?
Je pense que c’est la surmédiatisation de ces “incidents” qui est nouvelle.
L’outrage à un agent de l’etat dans l’exercice de ses fonctions a toujours été un délit.
Le but pour le pouvoir en place c’est de montrer que l’etat ne se délite pas, et que ses forces de l’ordre doivent être respectées.
C’est en grande partie sur ce programme là qu’il a été élu.

Maldo

Maldoror dit:Tu as déjà eu à faire à un policier insulté?


tu décales encore.
je parle de préfet et oui, l'augmentation des procédures de ce type est nouvelle.
Cookie dit:- beaucoup d'entre vous donnent l'impression que ce qui a été fait n'était pas si grave...


non, ça, c'est ton interprétation.
personne n'a qualifié la gravité des faits, il me semble.
c'est un problème de qualification juridique et de ce que ça implique comme conséquence au niveau des procédures : on abandonne une procédure de droit commun pour une procédure d'exception, avec mesures d'investigations particulières, instruction particulière, réquisition particulière.
on rompt l'égalité de traitement des présumés coupables en les sortant du droit commun pour leur appliquer une autre procédure qui est dérogatoire.
le droit commun permet de poursuivre et de punir ce genre d'actes.
on peut s'interroger sur la volonté politique qui sous-tend le recours à une procédure d'exception dans ce cas précis.

J’adhère à tout ce que dit Kouynemum.

greuh.

C’est un discours de juriste, pas grand chose à ajouter, si ce n’est que si on montrait autant d’indignation lorsque le droit des victimes étaient bafoué que lorsque des criminels politiques (toujours du même bord par ailleurs, de l’autre côté on trouve ça tout à fait normal) l’étaient, la justice de ce pays serait sans aucun doute plus “juste”, et les citoyens s’en défieraient d’autant moins.

Maldo

Montez le son.

Là : :shock:

Maldoror dit:si on montrait autant d'indignation lorsque le droit des victimes étaient bafoué que lorsque des criminels politiques (toujours du même bord par ailleurs, de l'autre côté on trouve ça tout à fait normal) l'étaient, la justice de ce pays serait sans aucun doute plus "juste", et les citoyens s'en défieraient d'autant moins.


là non plus la question n'est pas de s'indigner ou pas, mais de réfléchir à une utilisation politique de lois pénales et tout particulièrement quand elles sont d'exception.
en l'occurence, on n'est même pas en phase de jugement à proprement parler, mais d'investigation et d'instruction.
quant aux criminels d'extrême-droite, ou d'ultra droite, il y en a aussi, hélas, et leurs crimes sont traités par le droit commun.
on n'a pas recours à la législation sur le terrorisme en cas de dégradation contre des représentations cultuelles musulmanes ou judaïques perpétrés par des mouvances néo nazis, ou en cas d'agressions physiques lourdes entre colleurs d'affiches FN et les autres.
Maldoror dit:C'est un discours de juriste, pas grand chose à ajouter, si ce n'est que si on montrait autant d'indignation lorsque le droit des victimes étaient bafoué que lorsque des criminels politiques (toujours du même bord par ailleurs, de l'autre côté on trouve ça tout à fait normal) l'étaient, la justice de ce pays serait sans aucun doute plus "juste", et les citoyens s'en défieraient d'autant moins.
Maldo



Les droits des victimes sont toujours laissés de coté quand la justice d'une société à plus le soucis de réprimer que de réparer...à toi d'en deduire ce qu'il en est actuellement.
Pas d'accord avec toi sur la suite...tu sembles supposer qu'il y aurait plus de mobilisation, voir d'indulgence envers les gens d'extrème gauche que pour ceux d'extrème droite.....c'est archi-faux. On a moult exemple de criminels d'extrème droite bénéficiant de protection de la part de certains Etats, certains groupes sociaux, de la part de grandes entreprises, de l'Eglise etc....
Le Zeptien dit:Quelqu'un à une définition de l'ultra-gauche au fait ?


Je pense que c'est ceux qui se trouvent " à gauche du bolchévisme ".

A partir de 1917, un certain nombre d'organisations marxistes se sont mis à critiquer l'action de Lénine et des Bolchéviques en Russie.
En l'occurence sur les points suivants :
Les Ultra-gauche sont :
* Contre l'action syndicale car elle est réformiste.
* Contre la participation aux élections car le parlement est une création bourgoise.
* Contre les mouvements de libération nationale car ceux-ci portent en eux le germe d'une nouvelle nation et d'un nouvel état (idéologies bourgoises).
* Contre l'anti-fascisme : refus de s'allier avec les partis démocrates (donc bourgeois) contre le fascisme.

Lénine trouvait que ces critiques était le fait de marxistes dogmatiques et leur a répondu dans le livre Le gauchisme, la maladie infantile du communisme.

Les Ultra-gauches sont les premiers à avoir parlé de Capitalisme d'état pour qualifier l'URSS (alors que les trotskistes parlaient d'Etat ouvrier dégénéré) dans la mesure où l'URSS n'avait pas mis fin à la division du travail entre décideurs et prolétaires (qui est l'objectif final du Socialisme).

Depuis cette époque, il y a deux écoles de l'ultra-gauche :
* La gauche germano-hollandaise (représentée intellectuellement par Rosa Luxembourg, Paul Mattick et Anton Pannkoek) pour qui ce sont les conseils ouvriers qui doivent diriger la révolution (et pas le Parti). On les appelle Communistes de conseils ou conseillistes. ILs sont contre la conception léniniste du parti autoritaire.
* La gauche communiste italienne (représentée intellectuellement par Amadéo Bordigua) qui partagent avec les léninistes l'importance d'un parti fort et centralisés. On les appelle les bordiguistes.

Bien sûr, je parle de conceptions qui ont 80 ans : je ne sais pas s'il est toujours pertinent de ranger les militants dans telle ou telle catégories.

Je ne sais pas si on peut mettre les communistes libertaires (les anarchistes) dans la catégorie ultra-gauche mais ils s'en rapprochent dans certains points (notament avec les conseillistes). ***
Cookie dit: La médiatisation à outrance des arrestations ont permis de "redorer" un peu l'image de la SNCF en montrant que ce n'était pas de leur faute d'autant plus que les incidents ne se sont pas reproduits

si si, au moins un incident s'est reproduit et a même été très médiatisé (parce que ça jette un peu le trouble dans les esprits pour le coup : les mecs avaient déjà été arrêtés et étaient en garde à vue).

:arrow: ici par exemple
Kouynemum dit:
Maldoror dit:si on montrait autant d'indignation lorsque le droit des victimes étaient bafoué que lorsque des criminels politiques (toujours du même bord par ailleurs, de l'autre côté on trouve ça tout à fait normal) l'étaient, la justice de ce pays serait sans aucun doute plus "juste", et les citoyens s'en défieraient d'autant moins.

là non plus la question n'est pas de s'indigner ou pas, mais de réfléchir à une utilisation politique de lois pénales et tout particulièrement quand elles sont d'exception.
en l'occurence, on n'est même pas en phase de jugement à proprement parler, mais d'investigation et d'instruction.
quant aux criminels d'extrême-droite, ou d'ultra droite, il y en a aussi, hélas, et leurs crimes sont traités par le droit commun.
on n'a pas recours à la législation sur le terrorisme en cas de dégradation contre des représentations cultuelles musulmanes ou judaïques perpétrés par des mouvances néo nazis, ou en cas d'agressions physiques lourdes entre colleurs d'affiches FN et les autres.


Dans le passé, les groupes d'ultra gauche ont assasiné des gens, un peu partout en europe.
A mouvence d'exception, traitement d'exception.
Tes paroles donnent à réfléchir. Perso je ne sais pas en fait pourquoi ce traitement "d'exception" a eu lieu, mais plus important, je ne comprend toujours pas les mobiles de ceux qui ont fait ça.
Rinou dit:
Le Zeptien dit:Quelqu'un à une définition de l'ultra-gauche au fait ?

Je pense que c'est ceux qui se trouvent " à gauche du bolchévisme ".
A partir de 1917, un certain nombre d'organisations marxistes se sont mis à critiquer l'action de Lénine et des Bolchéviques en Russie.....



Merci pour cette interessante et érudite mise au point... :wink:

A le zeptien :
« Les droits des victimes sont toujours laissés de coté quand la justice d’une société à plus le soucis de réprimer que de réparer…à toi d’en deduire ce qu’il en est actuellement. »

Une société où on peut sortir de prison au bout de deux ans après avoir violé une fille, dans une société où on est relâché après une nuit de garde à vue après avoir brûlé une voiture, dans une société où la politique depuis des années est toujours : « plus pour la réinsertion, plus pour la prévention, etc. … » (relayé en force par les medias), je ne pense pas qu’on puisse dire que ce soit une société qui privilégie la répression. J’aimerais que ça soit le cas, mais on en est loin.

« Pas d’accord avec toi sur la suite…tu sembles supposer qu’il y aurait plus de mobilisation, voir d’indulgence envers les gens d’extrème gauche que pour ceux d’extrème droite…c’est archi-faux. On a moult exemple de criminels d’extrème droite bénéficiant de protection de la part de certains Etats, certains groupes sociaux, de la part de grandes entreprises, de l’Eglise etc… »

En France, pour les criminels d’Etat, tous les grands criminels « d’extrême droite » ont été unanimement condamné (pinochet, franco, etc. …). Les grands criminels d’extrême gauche (trotski, cheguevara (dont l’aide de camp disait : il tue comme on boit un verre d’eau), fidel castro, mao, lenine, etc. …) sont toujours défendus par des partis et organismes « officiels » en France, certains se réclamant même ouvertement de leurs mouvance.
Pour ce qui est des criminels « communs » (pardon pour le terme), je te laisse comparer la mobilisation autour des anciens membres d’action directe avec l’absence totale de mobilisation qu’il y a eu dans les médias pour n’importequel criminel d’extrême droite. Tu as vu bcp de mobilisation pour défendre les droits d’un maxime brunerie ? Mais si tu as des exemples concrets à me fournir, je suis preneur (je me trompe peut être).

Cordialement,

Maldo

ivy dit:
Cookie dit: La médiatisation à outrance des arrestations ont permis de "redorer" un peu l'image de la SNCF en montrant que ce n'était pas de leur faute d'autant plus que les incidents ne se sont pas reproduits

si si, au moins un incident s'est reproduit et a même été très médiatisé (parce que ça jette un peu le trouble dans les esprits pour le coup : les mecs avaient déjà été arrêtés et étaient en garde à vue).
:arrow: ici par exemple


Bien vu...

C'est un des autres problèmes de la médiatisation à outrance: ça donne des idées à d'autres (en supposant que les coupables arrêtés sont bien les vrais coupables, bien sûr :wink: )

Cher Monsieur Maldoror,

Maldoror dit:A le zeptien :
« Les droits des victimes sont toujours laissés de coté quand la justice d’une société à plus le soucis de réprimer que de réparer…à toi d’en deduire ce qu’il en est actuellement. »
Une société où on peut sortir de prison au bout de deux ans après avoir violé une fille, dans une société où on est relâché après une nuit de garde à vue après avoir brûlé une voiture, dans une société où la politique depuis des années est toujours : « plus pour la réinsertion, plus pour la prévention, etc. … » (relayé en force par les medias), je ne pense pas qu’on puisse dire que ce soit une société qui privilégie la répression. J’aimerais que ça soit le cas, mais on en est loin.
« Pas d’accord avec toi sur la suite…tu sembles supposer qu’il y aurait plus de mobilisation, voir d’indulgence envers les gens d’extrème gauche que pour ceux d’extrème droite…c’est archi-faux. On a moult exemple de criminels d’extrème droite bénéficiant de protection de la part de certains Etats, certains groupes sociaux, de la part de grandes entreprises, de l’Eglise etc… »
En France, pour les criminels d’Etat, tous les grands criminels « d’extrême droite » ont été unanimement condamné (pinochet, franco, etc. …). Les grands criminels d’extrême gauche (trotski, cheguevara (dont l’aide de camp disait : il tue comme on boit un verre d’eau), fidel castro, mao, lenine, etc. …) sont toujours défendus par des partis et organismes « officiels » en France, certains se réclamant même ouvertement de leurs mouvance.
Pour ce qui est des criminels « communs » (pardon pour le terme), je te laisse comparer la mobilisation autour des anciens membres d’action directe avec l’absence totale de mobilisation qu’il y a eu dans les médias pour n’importequel criminel d’extrême droite. Tu as vu bcp de mobilisation pour défendre les droits d’un maxime brunerie ? Mais si tu as des exemples concrets à me fournir, je suis preneur (je me trompe peut être).
Cordialement,
Maldo


Ouais, ça va mal de tout par en couille. je ne vois qu’une solution, vous ouvrez la fenêtre et vous sautez… :twisted:

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

Mon bon Monsieur Phal,

votre sens de l’humour n’a dégal que votre humilité.

Sincères Salutations,

Maldo

Kouynemum dit:
bref, le climat est nettement au durcissement de la répression dans le domaine de l'expression et en ce sens on peut effectivement s'interroger sur le devenir du pouvoir du peuple avec une expression limitée.


+1 c'est ce qui me fait le plus peur : les abus sont déjas nombreux. Notamment pour le déli d'outrage qui est la porte ouverte à n'importe quoi!
ici
Les exemples en la matière sont tellement nombreux :
la
Si on met ton fils de 17 ans en garde à vue 36 heures car il manifestait, eh bien tu vas lui dire de faire attention la prochaine fois voir de ne pas le faire, car il pourrait se retrouver avec un casier, pas de concours possible, fiché des années par Edwige2 etc... Il y a eu aussi des jeunes militants de l'UNEF (en vendée je crois) qui se sont retrouvé au poste en vertu d'une loi datant du XIXème, car ils collaient des affiches caricaturales de Sarkosy, grâce à la bronca que cela à soulever, il n'y a pas eu de poursuite, mais la prochaine fois? Et puis les suppressions des tracts, avant l'arrivée du "cortège sarkosyen", accusation d'outrage pour tout et n'importe quoi, etc...
Pour ma part je pense que le but recherché est de faire peur, mais de manière subtil : on fait peur indirectement, sous le couvert de lois démocratiques ambigüe : le déli d'outrage en est un exemple parfait. On agit ainsi sur le débat d'idées, sur l'expression publique, ce qui fait la richesse d'une nation démocratique.

Puis on musèle, oh non pardon le mot est fort : on va "réorienter" les mass médias (TF1 indépendant : ouaf ouaf), F2 F3 : on les guillotinent en ce moment (c'est pas sur F3 que notre président s'était mis en colère contre un reportage sois disant partial?), les journaux grands publics : le monde (c'est pas Minc qui refusait de partir, de plus le monde est endetté et dépend de quel grande groupe financier)? Le Figaro (ancien directeur de TF1 ouaf ouaf, retouche kes photos), Libé racheté par quel grand groupe déjà? Nouvel Obs après l'affaire du SMS on a nommé l'ancien directeur de la fnac? (un grand journaliste sans doute ouaf ouaf).
Paris Match : re ouaf ouaf à s'en décoller les mâchoires (directeur viré, image retouché : magnifique travail déontologique)
indépendance

Fort de ce constat simpliste me direz vous, que reste il aux péons lambas pour s'informer de manière impartial? A part le canard (voir la tentative ridicule de déstabiliser le canard grâce au livre, paru aux éditions "lagardères" ouaf ouaf encore, qui compile la "superbe" enquête de deux journaleux de l'express : très médiatisé en l'occurrence étonnant?
Les livres (pas toujours donné et pas toujours facile d'accès pour le plus grand nombre), donc un impact limité.
Ouf on a Internet, malgré des dérives possibles, qui est pour ma part le meilleur moyen pour s'informer de manière impartial : accès aux médias étrangers, pluralité des sources etc... Pourquoi on veut contrôler internet d'après vous? Pourquoi mettre en place des cellules de surveillance du net?
la

Problème le plus grand nombre n'utilise pas encore le net pour s'informer : son impact sur la population "wyred" est forte, mais pour le reste? Est ce que la France d'en bas prend le temps, voir à le temps, car en ce moment les soucis pour boucler ses fins de mois doivent être bien plus prenant que de consulter le net pour trouver de l'info.

Alors oui, on est toujours en démocratie et on peut s'exprimer merci, et la France n'est pas l'URSS. Mais il n'empêche que l'on retourne en arrière à grande vitesse dans beaucoup de domaines. Et qu'on nous sert à longueur de temps qu'aucun autre modèle de société ne peut fonctionner, donc qu'il faut accepter tout : si tu perds ton travail fatalitas, si tu gagnes des clopinettes toute ta vie fatalitas, si tes enfants ont une éducation au rabais : fatalitas, tu peux pas te payer des vacances fatalitas : consomme et tait toi...

ps : bises au RG qui lira mon post :)

[edit] les trop nombreusesfautes d'orthographes :oops:

Sous entendre que Libe, parceque son capital appartient à un groupe “de droite”, a désormais la ligne éditoriale d’un journal de droite, ça s’appelle: le culot.
En ce qui concerne TF1: je ne pense pas que ce soit la seule chaîne de télé en France, et personne ne force les gens à la regarder.
Mais peut être qu’elle est la plus regardée justement parceque c’est la seule chaîne soit disante “de droite”?

ouarf ouarf

Maldo

Maldoror dit:qu'il avait un QI proche de sa température anale

T'es vraiment trop con mon garçon.
Et ton Ex Septentrione Lux pue.
Maldoror dit:Sous entendre que Libe, parceque son capital appartient à un groupe "de droite", a désormais la ligne éditoriale d'un journal de droite, ça s'appelle: le culot.
Mouai...

il y a longtemps que tu n'as pas lue libé !