[politique]La révolte des "indignés" en Espagne

Damon dit:Juppé ne croit pas à un "été européen", cependant il ajoute :
«Il y a des enseignements à tirer de ce mouvement. D'abord le sentiment d'injustice devant la cupidité sans limites des plus riches (...) et puis la précarité grandissante des plus pauvres. C'est une interrogation sur le fonctionnement de la démocratie elle-même (...) Aujourd'hui, la démocratie représentative - on élit quelqu'un et on lui donne carte blanche pendant cinq ans - ça ne marche plus»
«il faut que nous inventions la démocratie permanente, c'est-à-dire la possibilité d'associer tous ces hommes et femmes aux décisions qui les concernent»


Juppé résume l'idée première des manifestants : Juppé est donc un militant d'extrême gauche" ?
Quant à moi, à 58 balais je viens enfin de l'apprendre. Merci pour l'info (mais elle est fausse, dommage... essaie encore)

J'ajoute que je n'écris pas les jeunes mais des jeunes, ni les vieux mais des vieux.

Bon enfin, ce qui m'intéresse dans ces mouvements c'est qu'ils existent et mon avis c'est qu'il s'agit d'abord de se montrer sur la place publique pour que les politiques et autres satisfaits puissent voir des visages.

Mon rêve serait que tous les chômeurs de France se rassembent à Paris, on verrait ce que plusieurs millions de personnes ça représente, parce que les statistiques c'est plutôt abstrait.
akhela dit:Sinon j'aime bien l'ultraféminisme qui massacre la langue française dans les communiqués de l'extrême gauche, la Révolution passe aussi par la remise en cause de la langue ... heureusement le ridicule ne tue pas.

Euh, tu sais que la langue évolue sans la révolution... Tu parles le français de la fin du XVIIIème ?
Ou c'est juste une saillie de mauvaise foi pour railler un mouvement que tu ne comprends pas avec des évolutions que tu ne partages pas (ou l'inverse) ? :)
El comandante dit:
akhela dit:Sinon j'aime bien l'ultraféminisme qui massacre la langue française dans les communiqués de l'extrême gauche, la Révolution passe aussi par la remise en cause de la langue ... heureusement le ridicule ne tue pas.

Euh, tu sais que la langue évolue sans la révolution... Tu parles le français de la fin du XVIIIème ?
Ou c'est juste une saillie de mauvaise foi pour railler un mouvement que tu ne comprends pas avec des évolutions que tu ne partages pas (ou l'inverse) ? :)


Cette évolution de l'extrême gauche qui consiste à rajouter des "-e-" partout n'est utilisée que par l'extrême gauche est reste ridicule dans l'absolue. Le genre des mots peut changer avec le temps (moins évident avec la langue française qui en principe n'évolue quasiment plus depuis le XVIIIème justement) ou le lieu, mais utiliser les deux genres simultanément c'est d'une bêtise crasse, ça sous-entend que le genre d'un mot est purement sexiste.
Je raille le communiqué parce que c'est le même communiqué stéréotypé de "SUD-étudiant - UNEF - FSE" que j'ai bouffé pendant 5 ans à l'unif qui est creux, qui se gargarise de mot sans rien apporter comme idée concrète et qui ne fait pas avancer le schmilblick.
Je partage le constat de génération sacrifiée et je ne peux même pas être d'accord ou opposé à leurs idées pour en sortir : il faudrait d'abord qu'ils en aient des idées.
Par contre, du fait de l'utilisation des mêmes communiqués absurdes que pendant ma vie étudiante, je me méfie de ce mouvement, car à l'époque, ces mouvement n'avaient rien de démocratiques.

Vive le hors-sujet !

akhela dit:Cette évolution de l’extrême gauche qui consiste à rajouter des “-e-” partout n’est utilisée que par l’extrême gauche est reste ridicule dans l’absolue.

C’est une blague ? Le systématisme dans l’usage de solécismes (en l’occurrence la féminisation des noms) comme marque de reconnaissance politique ?
En tout cas, je te conseille de remarquer que dans une langue le genre peut modifier la sémantique. En ce sens, une salope n’est pas nécessairement le féminin d’un salop.
Or, ces situations ne sont pas uniquement la résultante de simples contingences, mais bien révélatrices pour certaines d’un état de la pensée.
Si c’est ridicule, cela se contentera donc de l’être de façon relative.
akhela dit:(moins évident avec la langue française qui en principe n’évolue quasiment plus depuis le XVIIIème justement)

C’est une autre blague ?
Non, parce que pour un juriste, dans le genre procès d’intention, tu te poses bien. Pour en revenir au sujet, je serai curieux de connaître les éléments à charge qui t’autorisent à avancer ceci :
akhela dit:j’ai comme l’impression qu’ils demandent à bénéficier de la même gabegie que nos parents.

akhela dit:
Pour en revenir au sujet, je serai curieux de connaître les éléments à charge qui t'autorisent à avancer ceci :
akhela dit:j'ai comme l'impression qu'ils demandent à bénéficier de la même gabegie que nos parents.


C'est une blague?
Non parceque pour fréquenter majoritairement des moins de trente ans de divers milieux, c'est un constat d'une telle évidence que demander à le démontrer, c'est comme demander à un mathématicien que les trois angles d'un triangle équilatéral sont égaux.
Tu penses qu'ils veulent quoi, toi? Moins de boulot, de moins bons salaires, moins de pouvoir d'achat, être locataires à vie?
A ton avis pourquoi Melenchon est à 3% d'intention de voter et MLP à 20? Parceque les gens, et les jeunes notamment, veulent consommer moins, écolo, veulent moins de sécurité?
Rétablis les conditions de vie économique des trente glorieuses et tu verras ce mouvement disparaître. Tu as vraiment besoin qu'on te le prouve?
akhela dit:Le genre des mots peut changer avec le temps (moins évident avec la langue française qui en principe n'évolue quasiment plus depuis le XVIIIème justement) ou le lieu, mais utiliser les deux genres simultanément c'est d'une bêtise crasse, ça sous-entend que le genre d'un mot est purement sexiste.


+1

Masculin et féminin sont des genres et non des sexes. Ils ont, avant tout, pour rôle de (respectivement) généraliser et préciser. Autrement dit: salariés signifie "les hommes ayant un salaire ET les femmes ayant un salaire" tandis que salariées signifie "UNIQUEMENT les femmes ayant un salaire".

Du coup on devrait traduire "salarié-e-s, chômeurs-euses, étudiant-e-s, retraité-e-s…" par : les hommes ayant un salaire ET les femmes ayant un salaire et UNIQUEMENT les femmes ayant un salaire, les hommes étudiant ET les femmes étudiant et UNIQUEMENT les femmes étudiant , les hommes à la retraite ET les femmes à la retraite et UNIQUEMENT les femmes à la retraite"
C'est effectivement ridicule.

Sur ce, comme je n'ai rien d’intéressant à dire sur le sujet initial je
:arrow:

le truc le plus drôle, et en même temps un peu sinistre, c’est que quand on demande aux jeunes ce qu’ils voudraient comme boulot, la 1ere réponse c’est…
“fonctionnaire”
c’est drôle parce que ça fait s’arracher les cheveux des ultra libéraux qui lisent ça, sans bien se rendre compte que ce sont eux, à force de précariser la jeunesse, qui l’ont poussé à ce genre d’ambitions modestes et sécurisées…
c’est sinistre parce qu’évidemment, c’est pas “servir l’intérêt général plutôt que les profits privés” qui motive cette réponse, c’est “sécurité de l’emploi”
notons que les dispositifs sensés les aider genre “emplois jeunes” sont en fait purement discriminatoires et dérogatoires, consistant à autoriser à payer telle catégorie moins que le SMIC…vivement les “emplois femmes”, “emplois maghrébins”…
bref, on leur a fait peur avec le chômage depuis qu’ils sont tous petits, et ça a bien marché : ils ont peur et sont prêts à se contenter de peu. alors quand ils relèvent un peu la tête, je trouve cruel de leur reprocher de ne pas être suffisamment structurés intellectuellement et politiquement : on est plus en 68, il n’y a pas de “pret-à penser” révolutionnaire, c’est peut-être tant mieux…

alighieri dit:le truc le plus drôle, et en même temps un peu sinistre, c'est que quand on demande aux jeunes ce qu'ils voudraient comme boulot, la 1ere réponse c'est...
"fonctionnaire"


D'après la dernière étude ne date ( http://orientation.blog.lemonde.fr/2011 ... %80%99eux/ ) ça vient de changer.
Maldoror dit:
akhela dit:
Pour en revenir au sujet, je serai curieux de connaître les éléments à charge qui t'autorisent à avancer ceci :
akhela dit:j'ai comme l'impression qu'ils demandent à bénéficier de la même gabegie que nos parents.

C'est une blague?
Non parceque pour fréquenter majoritairement des moins de trente ans de divers milieux, c'est un constat d'une telle évidence que demander à le démontrer, c'est comme demander à un mathématicien que les trois angles d'un triangle équilatéral sont égaux.
Tu penses qu'ils veulent quoi, toi? Moins de boulot, de moins bons salaires, moins de pouvoir d'achat, être locataires à vie?
A ton avis pourquoi Melenchon est à 3% d'intention de voter et MLP à 20? Parceque les gens, et les jeunes notamment, veulent consommer moins, écolo, veulent moins de sécurité?
Rétablis les conditions de vie économique des trente glorieuses et tu verras ce mouvement disparaître. Tu as vraiment besoin qu'on te le prouve?


c'est exactement ça. J'entends rarement que les revendications c'est une baisse immédiate des prestations sociales (et dépenses de l'Etat) et hausse générale des impôts/suppression des niches (hausse pas seulement des tranches les plus hautes, mais pour tout le monde). La génération de mes parents (60 ans) a vécu à crédit. Ce crédit, il va falloir le rembourser d'une manière ou d'une autre (je vais revenir sur l'hypothèse de l'effacement de la dette) et je préfère que ce soit moi que de laisser la dette à mes enfants en la chargeant encore plus (ça vaut aussi pour l'environnement).

Oui au contrôle du marché, mais je ne crois pas à la révolution. Et s'il y a révolution (non pas que je n'en ai pas envie - en fait oui je n'en ai pas envie - mais je n'y crois juste pas dans l'absolu car il va falloir passer sur le corps de nos parents).

Contrairement aux révoltes arabes qui proposaient du concret (le droit de vote et le non bourrage des urnes), le mouvement en France (je ne parle pas de l'Espagne, ne comprenant pas les langues locales) se gargarise de mots.

Et oui, rajouter "-e-" après tous les mots c'est typique des mouvements d'extrême gauche (ou du féminisme débile), je ne l'ai jamais vu ailleurs (sinon +1 pour le post de tehem).

Non Maldoror.

Que dans une société qui a progressivement érigé en modèle social l’envie de la rolex du voisin du dessus et le fait de balayer sur la gueule de celui du dessous, à mesure d’une dissimulation des intérêts de classe, on puisse trouver une génération imprégnée de ce réflexe me semble logique.

Ce n’est pas comme si nous (j’appartiens à cette génération) avions eu droit au sempiternel refrain “qui veut devenir plus riche que riche ?”…

Je passe sur tout le volet ‘conscience en tant qu’individu social’ _ et, pire encore, conscience politique _ proche du niveau zéro de la mer, et le stade poussé de moralisation qu’il a fallu atteindre pour se faire (tu sais le truc auquel appartient le “tsunami des idées préconçues” ).



Ensuite, tu évoques l’orientation politique à venir comme prisme de lecture.

Après vérification, et rapporté aux totaux sur le territoire national, le dernier suffrage à l’échelle (semi-)nationale en pourcentage des suffrages exprimés, à savoir le premier tour des cantonales 2011 :

- le Front de Gauche était à 10%
- le Front National était à 15%

Pour situer les ordres de grandeur :
- le Parti Socialiste à 25%
- l’Union pour un Mouvement Populaire à 17%
- L’abstention, grande gagnante muette (et “prise en otage” pour reprendre les termes d’un langage moderne dévoyé) à 56% des inscrits. Le vote blanc ou nul étant à 3% des suffrages exprimés.

Si avec ça, tu me soutiens quoi que ce soit sur l’individualisme comme support d’un mouvement social ou encore d’un choix de politique, cette fois, je te baptiserai Nostradamus.



Puis tu paries sur ce que les jeunes participants à ces mouvements préféreraient dans un choix qui n’existe pas, au lieu de t’intéresser à ce contre quoi ils s’indignent, et pourquoi sous cette forme d’expression.
On est face à une contestation de divers éléments d’une situation actuelle, tant dans la sphère du politique, de l’économique que du social. Comment ces mouvements pourraient se baser sur et réclamer une situation économique dont on est à des années-lumières ?

Tu penses qu’ils veulent quoi, toi ?

Une représentation politique de leurs intérêts (qui ne pourrait passer que par une redéfinition des structures politiques en place). Une situation budgétaire individuelle tenable (qui ne pourrait passer que par une redéfinition du rapport de force des acteurs économiques en place, à moins que tu ne puisses d’un coup de baguette magique revenir au stage des trente Glorieuses). Une défense floue de l’intérêt général dont l’État serait le garant.
Je réitère donc ma demande :
Quels sont les éléments à charge qui autorisent à avancer ceci :
Akhela dit:j’ai comme l’impression qu’ils demandent à bénéficier de la même gabegie que nos parents.

Akhela dit:le mouvement en France

Je comprends désormais le quiproquo… La situation en France n’est pas analogue à celle de l’Espagne, et encore moins de la Grèce. D’ailleurs, parler actuellement de mouvement social en France ne relèverait-il pas du fantasme ?
Mais crois-tu que nous n’y serons pas confrontés ? Et alors, suivant ton raisonnement, le corps social aurait des motivations si différentes ?

Hors-sujet :
@ Tehem : Ah ? Je lis plutôt : “salariés et salariées, chômeurs et chômeuses, étudiants et étudiantes, retraités et retraitées,”. L’autre version étant : “salariés, chômeurs, étudiants et retraités,”. Mouais, c’est un concours de masturbation formaliste :D ?
Edit pour le post suivant : Non, je ne suis pas d’humeur joueuse sur cette absurdité. Dans la première version, salariés désignent les hommes salariés. Ce qui est parfaitement correct selon les règles de la langue française.
Akhela dit:Et oui, rajouter “-e-” après tous les mots c’est typique des mouvements d’extrême gauche (ou du féminisme débile), je ne l’ai jamais vu ailleurs (sinon +1 pour le post de tehem).


Si c’est aussi représentatif d’un féminisme débile, alors cela n’a rien de politique.

Cassiel dit:@ Tehem : Ah ? Je lis plutôt : "salariés et salariées, chômeurs et chômeuses, étudiants et étudiantes, retraités et retraitées,".

Sans blague?

http://owni.fr/2011/06/01/les-propositi … a-real-ya/

tehem dit:
Cassiel dit:@ Tehem : Ah ? Je lis plutôt : "salariés et salariées, chômeurs et chômeuses, étudiants et étudiantes, retraités et retraitées,".

Sans blague?


salariée (ou salariées au pluriel) désigne un salarié (fonction) précis (groupe de salariés au pluriel). En français, quand tu désigne une entité abstraite, une fonction un groupe indéfini dans sa globalité, c'est (sauf exception, il en existe peut-être) de genre masculin.
Je n'ai retrouvé cette aberration que dans les tracts et discours des mouvances d'extrême gauche (type SUD-étudiant, FSE, UNEF - et encore seulement les sections les plus extrémistes), finalement même pas sur les tracts des chiennes de gardes.
Cassiel dit:
Tu penses qu'ils veulent quoi, toi ?

Une représentation politique de leurs intérêts (qui ne pourrait passer que par une redéfinition des structures politiques en place). Une situation budgétaire individuelle tenable (qui ne pourrait passer que par une redéfinition du rapport de force des acteurs économiques en place, à moins que tu ne puisses d'un coup de baguette magique revenir au stage des trente Glorieuses). Une défense floue de l'intérêt général dont l’État serait le garant.
Je réitère donc ma demande :
Quels sont les éléments à charge qui autorisent à avancer ceci :
Akhela dit:j'ai comme l'impression qu'ils demandent à bénéficier de la même gabegie que nos parents.

Akhela dit:le mouvement en France

Je comprends désormais le quiproquo... La situation en France n'est pas analogue à celle de l'Espagne, et encore moins de la Grèce. D'ailleurs, parler actuellement de mouvement social en France ne relèverait-il pas du fantasme ?
Mais crois-tu que nous n'y serons pas confrontés ? Et alors, suivant ton raisonnement, le corps social aurait des motivations si différentes ?
---
Hors-sujet :
@ Tehem : Ah ? Je lis plutôt : "salariés et salariées, chômeurs et chômeuses, étudiants et étudiantes, retraités et retraitées,". L'autre version étant : "salariés, chômeurs, étudiants et retraités,". Mouais, c'est un concours de masturbation formaliste :D ?
Edit pour le post suivant : Non, je ne suis pas d'humeur joueuse sur cette absurdité. Dans la première version, salariés désignent les hommes salariés. Ce qui est parfaitement correct selon les règles de la langue française.
Akhela dit:Et oui, rajouter "-e-" après tous les mots c'est typique des mouvements d'extrême gauche (ou du féminisme débile), je ne l'ai jamais vu ailleurs (sinon +1 pour le post de tehem).

Si c'est aussi représentatif d'un féminisme débile, alors cela n'a rien de politique.


Considération générale : la représentation politique passe par l'investissement politique ... en Espagne, c'est le centre-droit / droite qui a gagné les dernières élections (en France, pour l'instant, la droite du centre à l'extrême est largement première).

Sinon, oui, je considérais essentiellement le mouvement français puisqu'on a eu des post relatifs à ce mouvement sur ce topic. La situation espagnole est différente, l'Etat n'était pas à la base endetté, mais ils ont pris la crise économique (et la bulle immobilière) en pleine face. Je ne connais pas les raisons. Pour la Grèce, c'est beaucoup plus simple : tous les grecques sont coupables de ce qui leur arrive. La corruption est généralisée, la fraude fiscale aussi et leur classe politique est aussi corrompue voir plus que leurs fonctionnaires et en plus ils ont cachés la situation et n'ont jamais géré correctement le pays. Ils paient 40 ans de fraudes massives et généralisées.
Cassiel dit:Non Maldoror.
Que dans une société qui a progressivement érigé en modèle social l'envie de la rolex du voisin du dessus et le fait de balayer sur la gueule de celui du dessous, à mesure d'une dissimulation des intérêts de classe, on puisse trouver une génération imprégnée de ce réflexe me semble logique..

« Non », mais tu reformules ce que je viens de dire. Donc moi non plus, je suis d'accord avec toi.
Cassiel dit:
Ce n'est pas comme si nous (j'appartiens à cette génération) avions eu droit au sempiternel refrain "qui veut devenir plus riche que riche ?".....

...? et? Pas compris.
Cassiel dit:
Je passe sur tout le volet 'conscience en tant qu'individu social' _ et, pire encore, conscience politique _ proche du niveau zéro de la mer, et le stade poussé de moralisation qu'il a fallu atteindre pour se faire (tu sais le truc auquel appartient le "tsunami des idées préconçues" ).
?".....

Rien compris. N'oublie pas que tu t'adresses à un con, tu pourrais au moins faire l'effort de te mettre au niveau. J'ai beau relire le paragraphe, je ne comprends même pas de qui ou de quoi tu parles: de moi, du mouvement social?
Cassiel dit:
Ensuite, tu évoques l'orientation politique à venir comme prisme de lecture.
Après vérification, et rapporté aux totaux sur le territoire national, le dernier suffrage à l'échelle (semi-)nationale en pourcentage des suffrages exprimés, à savoir le premier tour des cantonales 2011 :

Semi national, avec plus de la moitié d'abstention, tu as raison, difficile d'en conclure quelque chose si ce n'est un ras-le-bol de signer des chèques en blanc aux deux partis qui se partagent le pouvoir en France.
Cassiel dit:
Si avec ça, tu me soutiens quoi que ce soit sur l'individualisme comme support d'un mouvement social ou encore d'un choix de politique, cette fois, je te baptiserai Nostradamus.

Ah, je comprends mieux maintenant, il y a mésentente sur les termes employés. Je ne te parle pas d'individualisme, au sens "libéral" qu'on lui donne aujourd'hui, profondément négatif. Je te parle d'égoïsme, tout aussi négatif ceci dit à travers le prisme de la morale, qui fait qu'en France (comme ailleurs), le désir d'égalité masque un souhait inavoué de n'avoir que des inférieurs et aucuns supérieur. Un autre disait que les français pensaient que l'égalité consistait à couper tout ce qui dépasse.
Ca n'est pas s'appeler nostradamus de rappeler que le fond de commerce de ce mouvement en France (qui existe à peine pour le moment comme tu le rappelles par ailleurs), comme pour une majorité des mouvements sociaux de ces dernières années, c'est la défense de son pouvoir d'achat, soit pour le dire plus clairement: on veut plus de pognon, nous. Parfois, les nous sont ceux qui en ont vraiment besoin, mais le plus souvent, ce sont juste des corporations plutôt bien loties. Il y a des tas de gens au RSA qui auraient bien raison de s’indigner en France, malheureusement ils ont moins de visibilité dans les médias que les 2000 adhérents du NPA.
On a vendu aux jeunes espagnols la même chose qu’aux jeunes français : consommer plus pour vivre plus, le travail c’est la vie. Le problème c’est qu’avec 30% de chômage, ça n’est plus réalisable, et donc plus tenable. Que leur reste-t-il, leur indignation ?
Cassiel dit:
Puis tu paries sur ce que les jeunes participants à ces mouvements préféreraient dans un choix qui n'existe pas, au lieu de t'intéresser à ce contre quoi ils s'indignent, et pourquoi sous cette forme d'expression.
On est face à une contestation de divers éléments d'une situation actuelle, tant dans la sphère du politique, de l'économique que du social. Comment ces mouvements pourraient se baser sur et réclamer une situation économique dont on est à des années-lumières ?

Contrairement aux générations précédentes, cette génération (la nôtre donc) sous naphtaline n'a pas encore eu l'occasion de "tuer le père". Ils sont entrain de s'en apercevoir, un peu tard.
Cassiel dit:
Une représentation politique de leurs intérêts (qui ne pourrait passer que par une redéfinition des structures politiques en place). Une situation budgétaire individuelle tenable (qui ne pourrait passer que par une redéfinition du rapport de force des acteurs économiques en place, à moins que tu ne puisses d'un coup de baguette magique revenir au stage des trente Glorieuses). Une défense floue de l'intérêt général dont l’État serait le garant.

Non, ça c'est ce que toi tu veux. Difficile d’être contre ce que tu proposes, donc fatalement, ils rentrent forcément dans ce cadre là.
Cassiel dit:
Je réitère donc ma demande :
Quels sont les éléments à charge qui autorisent à avancer ceci :
Akhela dit:j'ai comme l'impression qu'ils demandent à bénéficier de la même gabegie que nos parents.


On t'a répondu en substance, mais tu préfères continuer de croire que l'être humain est naturellement bon et vertueux en intellectualisant avec tes propres aspirations le non-programme de certains "indignés".
On est d'accord, cette génération est "sacrifiée", mais ce ne sont pas les marches silencieuses qui font l'histoire, pas plus que les crises d'hystérie sans personne pour les consommer.
Cassiel dit:
Akhela dit:le mouvement en France

Je comprends désormais le quiproquo... La situation en France n'est pas analogue à celle de l'Espagne, et encore moins de la Grèce. D'ailleurs, parler actuellement de mouvement social en France ne relèverait-il pas du fantasme ?
Mais crois-tu que nous n'y serons pas confrontés ? Et alors, suivant ton raisonnement, le corps social aurait des motivations si différentes ?


Nous sommes d'accord. Sauf que comme je l’ai dit plus loin, le corps social ne se jettera pas forcément dans les bras de ceux auxquels on s’attend. Si comme tu le prétends tu es bien dans la tranche des 20-30 ans et que tu as des connaissances dans différents milieux, tu as du constater comme moi que parmi les jeunes adultes, le che (celui qui « tuait comme on boit un verre d’eau ») est passé de mode.

Sinon, des nouvelles de la révolution grenobloise ? J’attends avec une certaine fébrilité de nouvelle photos !

A défaut je me repasserai celles des vacances en catalogne de notre vendeur de pancarte internationnal(iste).

Bien cordialement,

Maldo

Pour en revenir à la grèce, quand on pense que fut une époque, c’était “byzance”…

Ah les facécies de l’histoire…

Bah pourquoi répondre cette discussion avec toi qui ne mènera à rien, mais voila je mords au piège et j’estime que j’ai gagné un droit de réponse.
Je ne suis le porte parole de rien du tout, on est sur TT, quelqu’un ouvre un topic et on discute. Ma parole n’a pas plus de portée, que celle que tu lui donnes…

Maldoror dit:+1 avec toi.( ça fait du bien de lire ce genre de contribution)
Je me permets de répondre aux questions que tu me poses directement ou indirectement:

La lumière du septentrion nous illumine de sa mauvaise foi, on ne change pas en si peu de temps… Répondre aux questions indirectes ? Faire des amalgames? grève lycéennes le sitting grenoblois?

ma référence aux grèves lycéennes annuelles était en lien avec la photo sur la “révolution grenobloise”, en aucun cas la Grèce, pays que je connais un peu, et dont la situation est à un tout autre stade.

Donc tu connais mieux celle d’Espagne et puis celle du Portugal ? Car là tu as déjà tes réponses directes, bien construites et réfléchis. :-)

Ensuite je ne dit pas “aucun sens des réalités”, en ce sens où je ne dis pas que s’indigner ne rime à rien ou ne sert à rien. Je sais pertinemment qu’un petit groupe peut changer l’histoire. Je dénonce juste le fait que certains aiment se monter le bourrichon et se servent de la moindre manif pour faire passer leur pilule (rouge ou rose bonbon, c’est selon) sur le forum.

faire passer quelle pilule? Là c’est tellement gros que je laisse le soin à ceux qui le veulent, de l’avaler : la pilule…


Tu auras noté toi même le mépris du processus démocratique affiché par certains. Les résultats des élections, on s’en fout, grosse modo (d’autant plus quand c’est la droite qui a gagné, parce que lorsque Berlu sera dégagé, ils seront les premiers à exulter sur ce même forum).

Magnifique raccourci, à quoi bon expliquer ? Peut être que ce genre de petit discours manipulateur dont notre repenti est coutumier me dérange.
Mais je veux simplement éclaircir mon propos : car le monsieur aime bien déformer et ne va pas hésiter à se draper dans la toge de la vertu bafouée avec un méchant retour de scud sic…
Le Mouvement de la puerta del sol et pourtant la droite a gagné en Espagne (je répondais à jmguiche d’ailleurs), basta ya c’est l’argument des détracteurs à la petite semaine : zapatero est à gauche applique une politique de droite, que la gauche ou la droite gagne n’y changera rien car le bipartisme tel qu’on nous le vend est obsolète, il faut autre chose…
Donc je disais que l’on s’en fout ce vote n’est pas significatif car il faut proposer toutes les options (roooooohhhh c’est là que la lumière du nord s’illumine, tellement facile ses raccourcis : le vote exprimé en Espagne, analysons : combien de votant sur l’ensemble des votants ? Combien d’abstentions ? Faisons un sondage combien il y aurait de personne qui souhaiterait pouvoir exprimer lors du vote, leurs refus des candidats qu’on leur présente?).
Car ce processus démocratique est biaisé, j’aime la démocratie pas celle que l’on nous sert actuellement : bipartisme frelaté (même dogme), via des médias de grandes écoutes pour la plupart complices. Et c’est ce que souhaite ces manifestants du moins je le crois à leur slogan : « ils ne nous représentent pas » qui à le mérite d’être clair. Vive la démocratie, mais pour qu’elle vive de nouveau réformons là ! Celle que nous avons aujourd’hui n’est plus la bonne : je veux une sixième république.
(Dans de précédents threads j’avais émis des propositions, une classe politique renouvelé, le vote abstentionniste, interdiction des cumuls, financement stricte, pas de cooptation genre les 500 signatures, moralisation stricte etc…).
Les propositions de ceux-ci, sont loin d’être naïves ou consuméristes, n’en déplaise aux photons du septentrion…
Alors oui, la droite a gagné, mais une victoire à la Pyrrhus, si ce mouvement tient, car ils voient au dessus des querelles bipartisanes, si le mouvement fait boule de neige, ils pourront réformer le système, en exigeant une assemblée constituante qui sait ? En exigeant la prise en compte d’un référendum populaire pour une nouvelle république? une pensée pour celui de la poste, mit aux orties, ce n’était pas démocratique peut être ?
Comme le dit alighiéri : ils ont des idées, ils sont jeunes et parfois de tous les ages, ils essayent et c’est déjà pas mal le reste viendra, quoiqu’en dise la lumière glauque du septentrion.


Pour le phénomène tunisien, c’est bien une épreuve de force qui a eu lieu. Le président (à vie) a eu le choix entre tirer sur la foule pour conserver son trône ou ne pas tirer.
Louis XVI avait choisi de ne pas tirer, il a perdu sa tête, le président tunisien ne voulait pas tirer et s’est enfui avant de la perdre.
Au Yemen et en Syrie, les hommes au pouvoir on fait le choix inverse, avec l’escalade qui va avec.
En Tunisie, ça n’a pas eu la violence de certaines révolutions, justement parce que le dictateur en place a choisi de ne pas tenter l’escalade.
Mon triptyque te semble peut-être caricatural, et il l’est. C’est vrai que croire qu’on peut obtenir des choses par la force et pas par la discussion ça peut sembler anachronique. Ceci dit si l’on regarde le combat syndical du siècle dernier, on s’aperçoit que bien souvent, un coup de pied au cul fait avancer les choses plus vite qu’organiser un colloque ou une commission parlementaire.

Une foule qui se rassemble exige des choses au nom de son droit de citoyen est une force immense…

Pour ce qui est de mon honnêteté intellectuelle, on peut être con et honnête il me semble…


Mouais, et fourbe aussi ?

Tu sais Tupak, on peut ne pas partager toutes les idées de quelqu’un et pourtant être d’accord avec certaines de ses opinions.
Ca n’est pas de la mauvaise foi, c’est même l’inverse.
Mais je sais qu’il est souvent plus facile et moins fatigant de tenter de couvrir d’opprobe un adversaire pour le discréditer. Parfois ça fonctionne, d’autres non, c’est autant fonction du public que du talent de l’accusateur en fait.

Moi repenti? De quoi?
J’ai du retirer mon ancienne “signature” suite à une demande de M. Phal qui avait reçu des mps de sycophantes paranos. Sinon crois bien que je l’arborerai encore, et le doublé du LOSC aurait peut-être même eu droit de venir s’incruster dans la signature.

Mais passons.
Ce que je veux juste te dire, c’est de ne pas t’emballer trop.
Etre enthousiaste est une chose, se monter le bourrichon au risque de dire ou de prévoir n’importe quoi en est une autre.
Je crois à l’efficacité des rapports de force, c’est pourquoi je ne suis pas certain de la pérénité de ce mouvement.

Maldoror dit:
Je crois à l'efficacité des rapports de force.

ben oui, à quoi d'autre croire ? mais ils essaient de le créer, les "indignés", ce rapport de force...et le fait d'être jeunes et pacifiques sont des atouts non négligeables de par chez nous, peut-être davantage que d'avoir le programme cohérent et ambitieux que tu leur reproches de ne pas avoir...
je te soupçonne d'avoir une antipathie un peu trop forte pour le livre un rien démago et conceptuellement léger d'Hessel qui fausse ton jugement...
Maldoror dit:Tu sais Tupak, on peut ne pas partager toutes les idées de quelqu'un et pourtant être d'accord avec certaines de ses opinions.
Ca n'est pas de la mauvaise foi, c'est même l'inverse.
Mais je sais qu'il est souvent plus facile et moins fatigant de tenter de couvrir d'opprobe un adversaire pour le discréditer. Parfois ça fonctionne, d'autres non, c'est autant fonction du public que du talent de l'accusateur en fait.

soit rassure toi je ne suis pas si naïf, la mauvaise foi se situe dans le fait de détourner/mal interpréter volontairement les propos de son contradicteur pour les critiquer voir les ridiculiser... tes vieux démons :-)

Moi repenti? De quoi?
J'ai du retirer mon ancienne "signature" suite à une demande de M. Phal qui avait reçu des mps de sycophantes paranos. Sinon crois bien que je l'arborerai encore, et le doublé du LOSC aurait peut-être même eu droit de venir s'incruster dans la signature.

Repenti de tes trollages anciens et plus proche de la discussion à bâtons rompus, mais chassez le naturel il revient parfois vite.
Mais soit brisons là, le passé est passé et j'admets avoir insisté lourdement sur la lumière qui fut et n'est plus.

Mais passons.
Ce que je veux juste te dire, c'est de ne pas t'emballer trop.
Etre enthousiaste est une chose, se monter le bourrichon au risque de dire ou de prévoir n'importe quoi en est une autre.
Je crois à l'efficacité des rapports de force, c'est pourquoi je ne suis pas certain de la pérénité de ce mouvement.


Oui nous sommes d'accord tu as raison, mais laisse moi le droit de m'emballer car je suis content que de tels mouvements existent dans lesquels je me reconnais, je n'ai pas lancé le thread, j'aime la prospective et en discuter avec d'autres... Nous ne sommes que sur un forum, la portée de mes commentaires plus que relative, alors si j'ai envie de savoir si je ne suis pas le seul à espérer que cela marche pourquoi pas?

ps : même l'évêque Ambroise si met :-)

Grèce : L’évêque Ambroise de Kalavryta apporte son soutien aux indignés - « allons sur les places publiques, soyons tous des citoyens indignés », appelle-t-il (Ekathimerini)
mardi 31 mai

“Let us all go out into the squares, let us all be indignant citizens,” the bishop wrote

Bishop Ambrosios of Kalavryta and Aigialeia on Tuesday became the second Greek metropolitan to champion an ongoing anti-austerity movement by thousands of Greeks who have been protesting the government’s economic policies for nearly a week in central squares in Athens, Thessaloniki and other cities.

“Let us all go out into the squares, let us all be indignant citizens,” the bishop wrote on his blog, referring to the movement, which takes its name from a Spanish campaign by “Los Indignados” and has been organized via social networking sites including Facebook and without the involvement of labor unions.

“Greece is losing itself, it is sinking - soon we will be foreigners in our own home,” Ambrosios wrote. “So rise up ! Get off your couches, leave the bars and the cafes behind and go out onto the streets for a peaceful demonstration. Stay there for a few days and stage a peaceful revolution,” the bishop added.

...
Sources Ekathimerini