Kouynemum dit: si ça te gêne, je peux formuler ma remarque autrement :
Rien ne me gêne, hein...
Kouynemum dit:je trouve juste ta généralisation sur les femmes, à partir d'une personnalité controversée, assez limite. en tant que femme, ça me choque.
Et j'espère bien qu'en tant qu'hommes, d'autres ont pu l'être.
Kouynemum dit:des arrivistes "fourbes, hautains, manipulateurs, capables de se compromettre", il y en a partout et cette façon de renvoyer une femme politique aux défauts supposés de son sexe, malheureusement, ça donne une idée du chemin à parcourir pour obtenir un semblant de parité.
J'ai juste trouvé que pour le coup, elle se comportait comme n'importe quel crétin arriviste.
Kouynemum dit:même anodine au détour d'un forum, ça me fait penser qu'il reste bien au fond des casseroles politiques, un vieux fond de mysoginie : la fourberie, c'est génétique.
Mes propos outranciers se voulaient caricaturaux, et pointer le fait que Ségolène ne faisait rien pour arranger l'image en se montrant presque caricaturale. Ca me désole, autant que le comportement macho de certains hommes que j'observe dans la rue ou ailleurs.
Maintenant, tu as peut-être raison, je suis sans doute un connard misogyne qui s'ignore.
Deckard dit: Maintenant, tu as peut-être raison, je suis sans doute un connard misogyne qui s'ignore.
tu me prêtes des propos et des intentions que je n'ai absolument pas.
à partir, d'une incidente dans ton post, c'était une réflexion bien plus large sur le reflet des femmes en politique, et à terme sur la place qu'on leur accorde. je suis HS puisque le topic ne concerne que S. Royale. mais ça me navrerait que puisse être fustigé la conduite de toutes, à l'occasion de la stratégie d'une seule.
Virage Royal Les dernières déclarations de Ségolène Royal revêtent un caractère grave pour la gauche. « Le Smic à 1.500 euros brut dans cinq ans ou la généralisation des 35 heures sont deux idées qui étaient dans le projet des socialistes, que j'ai dû reprendre dans le pacte présidentiel, et qui n'ont pas été du tout crédibles ». Etant un des économistes qui avaient publiquement fait connaître leur choix en faveur d’un vote socialiste à la Présidentielle, mon malaise est profond. Ses déclarations marquent un tournant idéologique, plus précisément elle rejoint l’a-idéologie. Cela ressemble aux visions des plus orthodoxes des économistes « de gauche », dont une part significative a voté Sarkozy au second tour. Que reste-t-il du socialisme ou même de la sociale démocratie lorsque l’ambition d’amélioration de la condition ouvrière et « employère » est abandonnée ? En reniant les fondamentaux, aucune modernisation ne peut être menée. Même Tony Blair tant honni en France les a renforcés avec une hausse spectaculaire du salaire minimum et des embauches massives de fonctionnaires. Alors Madame Royal, a-t-elle au moins eu raison du point de vue d’une stricte rationalité. 1. Le SMIC. A un rythme sarkozien (2% par an) le smic mensuel atteindra 1413 euros brut en juillet 2012. Au rythme des 20 dernières années, il aurait atteint 1498 euros… à 2 euros des 1500 euros, inaccessible ! 2. La généralisation des 35 heures. De quoi s’agissait-il ? Premièrement, en finir avec le régime dérogatoire des entreprises de moins de 20 salariés, c'est-à-dire rémunérer à 25% les heures supplémentaires au lieu de 10% : c’est exactement ce que Sarkozy va faire ! Deuxièmement, abaisser le contingent d’heures supplémentaires hors modulation de 220 heures à 130 heures par an. 220 heures permettent mécaniquement d’effectuer 39,8 heures par semaine. Dans les secteurs en heures d’équivalence (transport routier etc.), ce plafond est de 43 à 48 heures par semaine. 130 heures permettent 37,8 heures par semaine (et 42 à 47 heures dans les secteurs en équivalence). En clair, une entreprise de moins de 20 salariés employant ses salariés à 39 heures fixes par semaine aurait été contrainte de réduire de 1,2 heures hebdomadaire le temps de travail. Ses salariés auraient eux perdu 2,2% de leur rémunération, ce que 1 à 2 coups de pouce au SMIC (par effet de capillarité sur une bonne part des niveaux de rémunération) auraient compensé. Au total, l’impact sur l’emploi aurait été de signe indéterminé car quasi-nul. En clair, les 1500 euros brut et la généralisation des 35 heures étaient parfaitement crédibles. Même trop crédibles, on ne peut pas faire rêver les Français qui mettent une priorité sur les questions sociales, avec des propositions aussi légères. La réélection de Monsieur Sarkozy étant probable, il reste donc environ une décennie à l’ensemble des volontaires pour construire collectivement une idéologie moderne de gauche.
Ybkam dit:les militants l'apprécient (voire la vénèrent) tandis que l'appareil se méfie (voire la rejette). Elle a tout intérêt à démolir l'appareil, mais pas trop frontalement. Reste à savoir si les jeunes "lions" (qui sont plutôt des hyènes à mon avis) (montebourg, dray, peillon) se serviront d'elles davantage qu'elle ne se sert d'eux pour démolir les "éléphants".
Philippe dit:Ce qui m'étonne, c'est que les sympathisants ou militants PS d'après les sondages, jusqu'à la semaine dernière en tout cas, seraient favorable à ce qu'elle dirige le PS, tandis que les Français dans leur ensemble verraient plus DSK (mis pas avec le même enthousiasme).
En associant ces deux citations assez juste, j'ai bien l'impression que le destin du PS va rejoindre celui du PC et que encore plus de gens à gauche vont se retrouver sans parti fort à l'avenir. Il est vraiment temps que l'ensemble de la gauche se bouge le c.. pour proposer quelque chose de cohérent et d'intelligible.
El comandante dit:ce qui me fait un peu gerber chez elle, outre ses mensonges à répétition (le mariage à Tahiti, les handicapés à l'école, son programme), c'est son incroyable prétention, un mois après avoir pris une bonne veste, à déjà se présenter comme la candidate pour 2012. Je trouve ca indécent pour le débat politique et les militants PS (dont je ne suis pas). Seul point positif, elle aura bien contribué à l'éclatement du PS.
personnellement, je ne sais pas comment vous pouvez associer le destin du PC et celui du PS. Pour moi ce sont des courants politiques vraiment différents. Il y a une énorme différence entre une politique sociale et une politique communiste.
Fièvre Royal L'inconstance et l'incohérence sont des éléments constitutifs du charisme très particulier de Ségolène Royal. Il y a quelques semaines encore, elle prétendait s'emparer au plus vite du PS. L'ancienne candidate s'était laissée convaincre par ses proches, aux premiers rangs desquels le toujours ponctuel et poétique Julien Dray, que son inguérissable ambition présidentielle passait par la conquête d'un parti qu'elle a toujours méprisé. Il a cependant suffi que la manoeuvre annoncée provoque quelques réactions hostiles, jusque parmi ses soutiens d'hier, pour que Royal change brutalement de route. Finalement, elle préfère la compagnie des "gens paisibles" qu'elle croise en Poitou-Charentes à la fréquentation des apparatchikis abscons et querelleurs de la rue de Solférino... L'héroïne de la "démocratie participative" continue à vouloir parler à la Terre entière s auf à ses camarades. Elle persiste à jouer de l'opinion et des médias contre son parti. Le PS n'est pas "un objectif en soi", vient-elle d'expliquer. Comprenez qu'elle n'envisageait de ne l'utiliser que comme marchepied de sa quête élyséenne. Mais comment conduire des gens que vous détestez ? Pour Royal, l'enfer, c'est les autres socialistes. Il est cependant douteux que l'ex-candidate aura les moyens de s'imposer à gauche sans la maîtrise du PS. La relative bonne tenue des socialistes aux élections législatives prouve que les dix-sept millions de voix dont elle se gargarise ne sont en rien un succès personnel pour elle. Innombrables sont les électeurs qui ont voté Royal malgré Ségolène, simplement pour s'opposer à Nicolas Sarkozy. Si Royal est trop faible pour incarner l'avenir du PS, elle ne devrait toutefois pas disparaître trop vite du paysage politique. Ségolène, c'est comme la fièvre. Elle révèle la maladie socialiste sans pouvoir, à elle seule, la guérir. Tant que le PS n'aura pas défini un nouveau projet, la tentation démagogique du kitsch marketing subsistera. Or la refondation promise risque de se faire attendre. François Hollande n'a pas le profil d'un accoucheur d'innovations idéologiques. Dominique Strauss-Kahn regrette que les socialistes "ne disent pas aux Français ce qu'ils veulent entendre". Laurent Fabius excelle dans une propagande politique dénuée d'imaginaire. Quant aux jeunes lions, ils sont tout aussi divers et désunis que les éléphants du parti.
Et un billet assez saignant sur le blog Horizons ici
le poney dit:personnellement, je ne sais pas comment vous pouvez associer le destin du PC et celui du PS. Pour moi ce sont des courants politiques vraiment différents. Il y a une énorme différence entre une politique sociale et une politique communiste.
Quand je parle de destin, je ne parle pas de politique mais pas du tout, simplement d'un éclatement possible à venir qui peut amener le PS dans une situation semblable à celle du PC aujourd'hui avec un centre (gauche? droit? centre?) plus fort et l'ensemble des instances qui penchent encore un peu plus à droite. Comme pour le PC pendant de nombreuses années, ce sont les élections locales qui tiennent la baraque mais pour combien de temps?